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mardi 31 mars 2020

CASSANDRE: L un des plus grands affichistes, a dessiné des bijoux. Que sont ils devenus?

Cassandre, pseudonyme d'Adolphe Jean Marie Mouron, né le 24 janvier 1901 à Kharkov (Ukraine) et mort le 17 juin 1968 à Paris, est un graphiste, affichiste, décorateur de théâtre, lithographe, peintre et typographe français et dessinateur de Bijoux.


Cassandre




Ce beau bracelet est réapparu , la maison  Christie's l'a revendu. Christie's le décrit ainsi
UN BRACELET BRACELET ART DECO MULTI-GEM ET DIAMANT, PAR GEORGES FOUQUET, CONÇU PAR ADOLPHE  MOURON, DIT, CASSANDRE
Conçu comme un bracelet jonc géométrique ajouré large, serti de diamants taille unique et de lapis-lazuli de différentes tailles, corail, améthyste et aigue-marine panneaux, une moitié du bracelet à l'intérieur d'une bordure en or et l'autre en platine, 1925, 6 3/4 ins., avec marques de dosage françaises pour le platine et l'or 18 carats
Signé G. Fouquet, no. 19806, avec poinçon de Maître.

Cassandre est un immense artiste, vous connaissez tous le Palais de Chaillot sur la Colline du Trocadéro.




Mais savez vous que les phrases de Paul Valéry gravées au fronton du Trocadéro sont en caractère Peignot créés par Cassandre et fabriqués pour l’Exposition de 1937  ?

Cet artiste qui créa tant d'Affiches, qui furent toutes de grands succès, dessina des bijoux pour la maison Georges Fouquet pour l exposition internationale de 1925.

Je ne sais, du moins je n ai pas trouvé, combien de pièces Cassandre a dessiné pour les Fouquet, il n'est pas cité dans les descriptifs des Bijoux Fouquet mais en 1958 Monsieur et Madame Jean Fouquet ont fait don de quelques dessins au Musée des Arts Décoratifs mais je n'y ai trouvé qu 'un dessin et quatre maquettes préparatoires réalisée par la maison Georges Fouquet, d'après les dessins de Cassandre et présentée au Comité d’Admission de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925





Voici une meilleure vue de l' imposant bracelet que Christie's a revendu.
Pourtant si Georges Fouquet est archi-connu, peu de gens savent qui a dessiné ce modèle pour lui. Il est fait état souvent des dessins de "Leveillé" mais de Cassandre, rien ou presque.




Ce dessin à la gouache  d'une agrafe, réalisé par Cassandre en 1924  pour Fouquet avait été publié par Madame Raulet dans son livre "Bijoux Art Déco" mais en noir et blanc . C'est une barrette et Cassandre indiquait , "Or rouge, or vert, et Cristal"

Je reprend un passage d'un article de mes amies Miller a propos de l'UAM
Georges Fouquet joue un rôle déterminant dans la propagation des idées nouvelles en incitant les futurs exposants de l’Exposition de 1925 à être plus audacieux et à se renouveler. Son évolution artistique le pousse à s’adjoindre les services d’artistes extérieurs au monde de la joaillerie comme l’architecte Éric Bagge, le peintre André Léveillé et le célèbre affichiste Cassandre. Cassandre, dont le travail publicitaire contribua à imposer au monde la rigueur et la folie du cubisme et du surréalisme, procura de nombreux dessins d’un style très abouti.




Deux dessins  de Cassandre pour Fouquet en 1925, dessins que m a transmis une grande professionnelle Laurence Mouillefarine que je remercie.



C'était un projet de pendentif, au crayon, encre de chine et gouache et projet d' agrafe transformable en pendentif. Crayon, gouache et rehauts d argent  sur carton, vers 1925.
Ces dessins étaient destinés à Georges Fouquet  et en bas à gauche de chaque dessin, le symbole qu'adopte Cassandre  pour les oeuvres présentées au comité d'admission de l'exposition de 1925.


C'est un cliché de Jean Tholance pour le musée des Arts décoratifs qui conserve cette maquette préparatoire réalisée par la maison Georges Fouquet, d'après le dessin de Cassandre et présentée au Comité d’Admission de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925  C'est par un Don de Monsieur et Madame Jean Fouquet qu'en 1958 a été transmise cette cire. Cette maquette préparatoire laisse à penser que le bijou a été exécuté



Ceci est un pendentif de Dusausoy, dans l air du temps de Cassandre?




Maquette préparatoire réalisée par la maison Georges Fouquet, d'après le dessin de Cassandre et présentée au Comité d’Admission de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925



D'après le dessin cité plus haut, voici la maquette préparatoire réalisée par la maison Georges Fouquet, dessin de Cassandre  présenté au Comité d’Admission de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925.


Autre maquette préparatoire réalisée par la maison Georges Fouquet, d'après le dessin de Cassandre et présentée au Comité d’Admission de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925. Cette maquette est en cire, et elle se trouve dans les réserves du Musée  des arts décoratifs (photo Jean Tholance)





Dessin de Cassandre pour Georges Fouquet   Cassandre le voyait en cristal dépoli , Onyx, pierres de couleur et diamants Archives Fouquet , tirage annoté  19601  Bibliographie Léon 1927  et Fouquet Jean en 1931.
Merci Marlène Ledué Gregut




Publié aussi dans ce livre sur les Fouquet



Colorisation d'une page du livre et libre interprétation par Jean Jacques Richard

Son grand père était né à Calais, ingénieur en chef du génie civil, son père, Georges, est issu d'une famille bourgeoise établie à Bordeaux.  
Georges a choisi de faire carrière dans les affaires. Il quitte la France à dix-huit ans et s'installe à Kharkov en Russie où l'un de ses oncles maternels, en tant qu'importateur de vins français, lui propose de le prendre comme assistant. Georges Mouron  a dirigé l'entreprise après la mort de son oncle et  l'a fait prospérer.
Marié vers 1895 avec Eléonore Alexandrine Léontine POQUE 1866-1942. L'épouse de Georges, Eléonore Poque, a grandi dans la bourgeoisie de la Russie tsariste. Bien que sa mère fut d'origine balte, son père était un Français qui s'était installé en Russie. Eléonore a eu cinq enfants. Adolphe était le plus jeune et a reçu le surnom russe Dola. Comme son frère et ses sœurs, Dola a eu une enfance quelque peu nomade, voyageant dans les deux sens entre Paris, où son père, attaché à la culture française l'a envoyé à l'école, et le manoir familial à Kharkov où il a passé ses vacances.
Survint la Première Guerre mondiale ou dès le début des hostilités le frère aîné de Adolphe, Henri, a été tué au combat. Les Mouron sont revenus à Paris en 1915 et y sont restés, à l'exception de Georges qui a continué ses affaires. Mais en 1917, cet espoir a été anéanti. La révolution bolchevique a définitivement rompu les liens du Mouron avec l'Ukraine. Toute sa vie, Alphonse devait se sentir profondément nostalgique de la campagne ukrainienne de ses premiers souvenirs.
En 1918, (il a 17 ans) Alphonse suit les courts de l atelier Cormon à l'école des beaux arts , il étudie la peinture chez Lucien Simon puis a l académie Julian avec Lucien Siron, où il peint des tableaux dans le style de Cézanne, Académie de la grande chaumière, Ateliers libres de Montparnasse. Pour vivre, il prend un travail à l’imprimerie Hachard.

1919 Adolphe Mouron suit les travaux du Bauhaus
1922 On retrouve ses premiers travaux de dessinateur en publicité, pour la 
Margarine Sacac, et les  Pâtes Garres). Il a pris son pseudonyme, CASSANDRE.
Il s’était tourné vers la publicité pour des raisons alimentaires. Il avait alors décidé de se donner le nom de Cassandre, prophétesse condamnée à n’être jamais crue. La publicité l’avait ramené au pinard deux fois : en 1921 pour la marque Pivolo, et en 1932, l’année de l’apéritif. Il avait entre-temps commis de nombreuses affiches pour des compagnies de chemins de fer et de navigations maritimes. Pour des journaux, des chapeliers, des marchands de cigarettes.
Citation de :
https://abc-des-abc-michea-jacobi.blogspot.com/2014/12/lettre-c-sportifs-et-autres-addictifs.html


1924

Signe un contrat avec Hachard & Cie qui éditera ses affiches jusqu’en 1927.



 Nous retrouvons dans le livre sur les Fouquet, le dessin du bracelet qui se  trouve au début de l article et un pendentif de Cassandre en cristal dépoli et Onyx pierre de couleur et diamants.

Mais si Cassandre est un dessinateur hors pair il met son talent au service de l affiche. Affichiste majeur de l'entre-deux-guerres, A.M. Cassandre , a  été loué par Blaise Cendrars " de n'avoir pas seulement été un peintre, mais surtout un des plus fervents animateurs de la vie moderne : le premier metteur en scène de la rue ".  Ses affiches pour les trains et les paquebots exaltent le monde moderne. Purisme, cubisme, surréalisme influencent sa création, de même que la photographie et le cinéma. Pour lui, " l'affichiste jour le rôle du télégraphiste, il n'émet pas de message, il le transmet. On ne lui demande pas son avis, on lui demande d'établir une communication claire, puissante et précise ". Affichiste, A.M. Cassandre est aussi graphiste : il conçoit illustrations et mises en pages des catalogues commerciaux ou des dépliants publicitaires de marques pour lesquelles il dessine des affiches

En 1925, Georges Fouquet est nommé Président de la Classe de la Bijouterie et de la Joaillerie. Afin de participer à l'exposition avec des oeuvres originales, il fait appel à des artistes : Eric Bagge, Cassandre et André Léveillé. C'est à cette occasion qu'apparaît au côté de ces dessinateurs, le nom de son fils Jean, qui obtiendra un diplôme d'honneur. Dans les années suivantes, Jean conçoit les pièces les plus novatrices




Le journal Comoédia du 10-09-1925 fait part de la naissance de son fils Henri Mouron.


GRAND SPORT
lithographie en couleurs, 1925, imprimée par Hachard & Cie., Paris, revendue par Christie's
Exceptionnelle affiche «Grand Sport La Casquette Adoptée par tous les Champions» 1925 Hachard & Cie imprimeur. Dim.: 80 x 60, 5 cm très joliment encadrée avec une baguette imitant le cuir grainé avec surpiqure façon sellier.



NORD EXPRESS
en couleurs, 1927, imprimée par Hachard & Cie., Paris, condition A-; soutenu sur japon  41½ x 29½in. (105 x 75 cm.) revendue par Christie's


Ses Caractères  le rendent célèbre et la revue "Arts Graphiques" en 1927 ....
L'Intransigeant enfin, adoptant à son tour la mise en pages sur sept colonnes, sauvait son cher équilibre par une sorte de rétrécissement des trois colonnes centrales, grâce à deux petits cartouches représentant le monogramme, dessiné par Cassandre, du journal. Il installait, somme toute, pour retrouver le rythme de son « air », des sortes de silences au milieu de ses notes.




1929 Revendue par la maison d'enchères Binoche et Giquelle

SPÉCIMEN DU CARACTÈRE BIFUR dessiné par Cassandre. Seule, une lettre n'est rien. Paris, Fonderie Deberny-Peignot, 1929. In-8, 14 feuillets non chiffrés, broché, couverture métallisée. Remarquable plaquette publicitaire. Dessiné par A. M. Cassandre, le Bifur, caractère novateur, omettait une partie de chaque lettre: ainsi le E n'estil représenté que par ses traits horizontaux et le N par son oblique. Un arrière-fond ombré aide l'oeil à reconnaître l'intégralité de la lettre. André Jammes, catalogue 249, Typographie Histoire du Livre (1985)

Il conçut de nombreuses polices de caractères



Dans la revue "Arts et métiers graphiques"  Couverture de Cassandre imprimée par Draeger FrèreJ. pour la plaquette des Joailliers "Bijoux Modernes" de Paul Templier et fils.


Cette même année dans la même revue , l affiche de Cassandre pour les galeries Lafayette



La maison Aguttes a revendu cette affiche «Triplex» Rare affiche lithographiée couleur. Imprimée par Alliance Graphique. Signée et datée en haut à droite «A.M Cassandre 1931». Condition A encadrée. Dimensions: 160 x 120 cm A rare coloured lithographic poster. Printed by Alliance Graphique. Signed and dated on the top right «A.M cassandre 1931». Condition A framed. Dimensions: 63 x 51 in Cette affiche illustre le souhait des compagnies automobiles en pleine expansion dans les années 1920 de répondre à la demande de pare brises de bonne qualité avec des verres spéciaux. Ford Motor Company furent les instigateurs de cette campagne de sécurité en créant Triplex en 1923 conjointement avec une manufacture de verre anglaise nommée Pilkington. Dans cette affiche, Cassandre figure un homme au volant derrière une vitre Triplex VTX. Celui-ci, serein et calme, conduit en toute sécurité grâce au Triplex qui l'accompagne. 


1932 



Revendue à Drouot DUBO-DUBON-DUBONNET. Adolphe Jean MOURON dit A.M. CASSANDRE, 1932.Rare et importante plaque émaillée rectangulaire plate illustrée de la séquence en triptyque du personnage Dubonnet assis à sa table de bistrot. Il s'agit ici de l'unique représentation du triptyque de A.M. CASSANDRE en émail. On y voit dans la première partie le personnage lorgnant avec méfiance un verre de Dubonnet sur lequel A.M. CASSANDRE n'a colorié que la partie du corps du personnage participant à cette appréciation. Puis dans la deuxième séquence, lorsque le personnage porte le verre à sa bouche, la couleur gagne un peu plus le personnage, jusqu'à l'envahir totalement dans la troisième séquence lorsqu'il se remplit un deuxième verre. C'est l'une des affiches les plus importante dans l'oeuvre de A.M. CASSANDRE, et l'une des rares à être réalisée en émail.Tout comme l'affiche qui fut réalisée durant plus de 20 ans et dans un nombre très important d'exemplaires, il ne reste aujourd'hui que quelques rares exemplaires de cette plaque qui à subit les outrages du temps.Cette plaque est partiellement restaurée et un dossier complet de restauration, figurant la plaque dans son état d'origine, sera remis à l'acquéreur. Emaillerie Ed JEAN.Paris, vers 1935.183  x  83 cm. (Référence bibliographiques pour l'illustration  : Robert K. BROWN et Susan REINHOLD, Le Catalogue Intégral des Affiches de A.M.   CASSANDRE aux éditions E.P. DUTTON, New-York, 1979).(Référence bibliographique pour la plaque émaillée E page  IX).


1933

Fin 1933
Premier décor de théâtre pour Amphitryon 38. Professeur de publicité graphique à l’Ecole des arts décoratifs puis à l’Ecole d’art graphique. Ses principaux élèves seront Savignac, Bernard Villemot et André François.



DUBONNET .... A L'EAU
lithographie offset & lithographie en couleurs, 1935, imprimé par Alliance Graphique, Paris, condition B +; taches mineures principalement sur les bords, dos en lin. 10½ x 14in. (26 x 36 cm.)



1935 ou 1943??
Portrait de la Vicomtesse de Noailles
1935
Signe un contrat d’exclusivité avec Draeger.


Cassandre recevait des propositions de tous côtés, venant entre autres de Dubonnet (ces posters sont encore souvent affichés dans des cafés de la France profonde), et d'agences de voyage, pour des vacances en Angleterre ou en Grèce par exemple. Un certain nombre de ces affiches furent reproduites en 1935 par l'imprimerie Draeger frères à Montrouge, afin d'attirer l'attention sur les qualités techniques de cette dernière. L'imprimerie de Georges et Maurice Draeger était spécialisée dans la photographie, la photogravure et l'héliogravure destinées aux livres et aux magazines (les frères Draeger imprimaient le magazine Arts et métiers graphiques).Une technique de reliure moderne était utilisée pour la fabrication, la 'reliure plastique'. Les textes de la présente édition, Le spectacle est dans la rue, ont été écrits par Blaise Cendrars, qui chantait les louanges de Cassandre pour son enthousiasme et pour le fait "d'avoir découvert dans la Publicité la fleur de la vie contemporaine". A cause de l'omniprésence de ses affiches, il avait surnommé Cassandre 'le premier metteur en scène de la rue'.



Portrait de la famille de Cassandre par Balthus ami d Adolphe Mouron



1935

1936
Après une rétrospective de ses affiches au musée d’Art moderne à New York signe un contrat avec Harper’s Bazaar et part pour les Etats-Unis.


1937

Un très bon inventaire de ses affiches se trouve sur ce site 



1937 pour le Harper's Bazaar



1937



Exemplaire du numéro de juin 1938 du Harper's Bazaar. L'équipe du magazine comptait à l'époque la légendaire Rédactrice en Chef Carmel Snow assistée de Diana Vreeland, Rédactrice Mode et Alexey Brodovitch, Directeur Artistique. Une association exceptionnelle de talents qui révolutionna les magazines de mode. Ce numéro comporte une illustration en couleurs que le magazine indique comme étant de Mademoiselle Chanel, il est probable qu'elle soit en fait de Christian Bérard.




1938

1938-1950
Il se consacre à la peinture et aux décors de théâtre (Opéra, Théâtre des Champs-Elysées, Festival d’Aix, Comédie Française).



Tableau Femme nue endormie - 1941 revendu par Artcurial

Inventaire du "fonds Français"

A. M.Cassandre est sans aucun doute un des plus grands artistes graphistes du 20e siècle. Cet ami de Balthus et de Chirico produisit un style d’affiche percutante qui synthétisait tout à la fois le futurisme, le post-cubisme, le surréalisme et l’Art Nouveau. Autre domaine de l’activité de A.M. Cassandre : les décors et les costumes de théâtre, auquel il consacrera plus d’années qu’à son travail d’affichiste. Il commença cette carrière en 1933, par une commande de décors de louis Jouvet pour Amphitryon 38, de Giraudoux. L’année suivante, il dessina le décor pour Aubade, ballet de Serge Lifar, musique de Francis Poulenc. De 1941 à 1959, A.M.Cassandre travailla pour le théâtre en décorant et en costumant quatorze spectacles.



[SPECTACLE] JOUVE (Pierre-Jean). - CASSANDRE. Décor de Don Juan. Essai de Pierre Jean Jouve avec illustration par les décors et costumes de A. M. Cassandre pour le Don Giovanni de W. A. Mozart. Genève : René Kister, 1957. — In-4 carré, couverture imprimée. En feuilles, couverture rempliée, chemise, étui.
Édition originale illustrée de 16 compositions en couleurs de Cassandre : « Les 16 gravures hors-texte qui ornent cet ouvrage ont été composées spécialement par le peintre sur le modèle des décors et costumes qu’il imagina pour l’Opéra de Mozart. (…) Ces images sont suivies de la présentation commentée des plans de A.-M. CASSANDRE (…) »
Tirage limité à 3.145 exemplaires, celui-ci étant l’un des 100 sur vergé nacré signés par l’auteur 

1950
Grande exposition bilan de vingt-cinq ans au Musée des Arts Décoratifs. Jusqu’en 1960, créations de logotypes (Yves Saint-Laurent), de caractères pour Olivetti.



En 1951 il réalise des dessins de carrés pour Hermes
HERMES carré en soie imprimée formes géométriques AM Cassandre fond crême

Carré Hermes "Perspective 1951



1951 Foulard Hermes



1951 Foulard Hermes





1955 Il réalise toutes sortes de "Buvard" pour des marques connues à l époque, j avais 13 ans en 1955 et j ai fait collection de Buvard. On allait "taper" les  commerçants pour en avoir, ou les échanger avec les copains d'école. Je refilais les buvard des marques de Montres vendues par mon père.





Pour Yves Saint Laurent, il imagine un monogramme à la fois élégant et moderne, à l’image du jeune homme, dont les trois initiales s’entrelacent avec simplicité.


Parmi la pléthore de ce qu’il a pu imaginer, le monogramme YSL reste probablement une de ses oeuvres les plus connues encore aujourd’hui.
Réalisé en 1961 à la demande de Saint Laurent, les trois initiales entrelacées furent la seule et unique proposition faite par Cassandre à Yves Saint Laurent et Pierre Bergé lors d'une rencontre dans un restaurant Parisien. Une proposition immédiatement acceptée car selon Pierre Bergé « Cassandre était le plus grand, le meilleur graphiste de son temps. Il avait dessiné le sigle de Christian Dior, il était oublié. ».

N’oublions par que pour Cassandre le dessin doit être basé sur le texte et non l’inverse. Il dit lui même que ce monogramme « a été dessiné pour vieillir au même rythme que les pierres de l’avenue Marceau » (rue où se trouve aujourd'hui la fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent). On y trouve un design très vertical, vivant, dans lequel l'élégance et la modernité de Saint Laurent se retrouvent parfaitement.



1968 ses projets et ses travaux n aboutissent pas, il met fin a ses jours

Alors, si vous avez des archives de ses compositions de bijoux, vous me permettrez de complèter cet article, peut être en vous rendant à la bibliothèque du Musée des Arts Décoratifs, qui ne numérise rien, que c'est dommage pour un musée créé avec l'argent public que de monnayer autant  ce qui a été donné par des particuliers, où offert par l'état, donc nos impots.


mercredi 26 décembre 2012

1925: l'Art Déco, les Modernes (suite)


Avant cette exposition de 1925, il y eut une exposition aux États Unis en mai 1924.
Les américains découvrirent la Joaillerie Française  au travers de trois grandes maisons, Cartier, Mauboussin, et Boucheron.
Surtout Mauboussin , le plus ancien des trois à l'époque, le plus moderne et l'un des plus importants. Il avait connu un développement  intéressant à l'étranger, que ce soit à Rio, à Bueno Aires, cette maison aurait aimé à l'époque s'installer à New York, c'est pour cela qu'avec les deux autres compères de Paris, ils présentaient une très belle collection de Bracelets, de grands clips, d'épingles à jabot (la mode!!) des barrettes, des broches, et des glands d'épaulettes



Broche Art Deco 1925 de Boucheron De forme oblongue, sertie d'onyx noir et de roses diamants, embelli par des disques de jade sculpté, signée et numérotée Boucheron Paris

Tous exposaient des créations dans le style égyptien, si apprécié à cette époque après les découvertes d'Egypte.


C'était aussi l'une des premières exposition à  associer les bijoutiers aux couturiers comme les soeurs Callot, Paquin, Vionnet, Lanvin, et Surtout Worth si proche de Cartier pour des raisons familiales.




Surprenante broche de Van Cleef & Arpels, 1925, en diamants, lapis lazuli, et Turquoises


Mais en 1925 pour l'exposition des Arts décoratifs de Paris qui ne fut pas une exposition universelle, les américains ne vinrent pas.
Ils furent invités mais leur secrétaire d'état au commerce Herbert Hoover déclina l'offre, et déclara après avoir consultés différents responsables industriels,
"Ils considèrent que nous ne pourrions apporter une contribution spécifique suffisante dans la variété des modèles à caractère unique, ni dans l'expression spécifique de l'art américain pour justifier une telle participation"

La profession américaine était furieuse et demanda une enquête, d'autant qu'ils s'étaient aperçus que le monde entier allait admirer les dessins et les techniques de tous , mais surtout des français.
Alors qu’au  début  l’Art Déco français a souligné le meilleur, les plus luxueux des matériaux pour de riches clients, il a aussi capturé l'imagination du public et il y eut une  forte demande pour le «style 1925». De ce fait les fabricants furent obligé de suivre, et l’Art Déco se propagea rapidement dans le monde entier. Le Royaume-Uni a été l'un des rares endroits où cet art  a rencontré une résistance, car le style «  Arts & Crafts »  style parfaitement anglais  était encore un présent chez eux, si l’on ajoute une pointe de chauvinisme







Deux sacs du soir  sertis de diamants  par Morabito en 1925 de la collection Daisy Fellowes
Jean-Baptiste Morabito est né en 1885, il a étudié à Rome. Ouverture de sa première boutique à Nice en 1905. Son atelier a créé des pièces en utilisant des matériaux organiques, y compris corail et de nacre de perle. Après avoir acquis une certaine notoriété, il est devenu le fournisseur de bijoux  d’une certaine aristocratie européenne  y compris les tribunaux de la Suède, la Yougoslavie et la Russie et international, y compris la haute société américaine telle Fellowes Daisy qui  passait ses  vacances sur la Côte d'Azur.
Le nom Morabito a été associée à des parfums, de la maroquinerie, y compris les caleçons et les mallettes de toilette et après la Seconde Guerre mondiale le lancement de sa  première ligne de sacs à bretelles.
Aux alentours de  1910 Morabito a commencé à créer des pochettes élégantes ornées de bijoux en sélectionnant les meilleurs matériaux. En 1921, la première boutique française a été ouverte sur la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Malles et bagages et autres créations en cuir ont été ajoutés au répertoire constitué de matériaux tels que l'éléphant, le cerf et le crocodile. Il est devenu célèbre au niveau international en tant que spécialiste dans l'utilisation d'écaille. 
Armand Morabito a pris la direction commerciale de l'entreprise en 1926. L'entreprise s'est développée et a acquis une réputation pour ses sacs à main, décorés avec écaille de tortue, et  utilisant les métaux précieux et certains sertis de pierres précieuses.
En 1957, un magasin au  1 place Vendôme a été ouvert.
Dans les années 60 quand Marilyn Monroe voulait une trousse de toilette de voyage, Morabito  conçut le sac d'Orsay.
Jacques Morabito, le petit-fils du fondateur, a rejoint le groupe en 1977. 
En 1993, Xavier de Fraissinette un diplômé des Beaux-arts, sculpteur et designer est devenu  directeur artistique.

En 1996, un nouveau point de vente a été ouvert sur l'avenue George V, au cœur du quartier de la mode. source Sotheby's 





l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes  se tient à Paris d'avril à octobre 1925. Située entre l'esplanade des invalides et les abords des grand et petit Palais, l'exposition regroupe les pavillons des régions de France et des grandes nations invitées. 4 000 personnes assistent à l'inauguration, le 28 avril. Des milliers de visiteurs se pressent chaque jour dans les allées pendant les six mois de manifestation.

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Même des timbres furent édités, ce genre d'exposition faisait travailler tous les corps de métier.


Plan de situation de l'expo , cliquez pour agrandir

L'Art déco est un retour à la rigueur classique : symétrie, ordres classiques (souvent très stylisés), pierre de taille (sans aucun effet pittoresque). Le décor, encore très présent, n'a plus la liberté des années 1900 ; il est sévèrement encadré et son dessin s'inspire de la géométrisation cubiste.

Pour la Joaillerie l'inspiration vient souvent des civilisations anciennes comme l Egypte , mais les joailliers font preuve d'un grand renouvellement dans le dessin, les pierres de Couleur et les techniques. Une génération nouvelle sort dans ces années là, elle s'inspire du constructivisme, du cubisme, du futurisme, " Les formes sont épurées, architecturées. Les lignes se font géométriques. L’objet de parure est traité comme une sculpture "(Evelyne Possémé)

Ce seront Boivin, Paul Brandt, Ballet, René Robert (qu'on retrouvera pendant la seconde guerre chez Van Cleef), Sandoz, Fouquet, Raymond Templier Suzanne Belperron, tant d'autres..







Montre Cartier rectangulaire 1925
Le cadran rectangulaire avec chiffres arabes appliqués, à une sangle en cuir tressé, circonférence intérieure d'environ 170 mm, boucle déployante, cadran signé Cartier et numéroté vente Sotheby's




La femme 1925, la voici, merveilleusement photographiée par les frères Seeberger;  elle s'est émancipée, change de style vestimentaire et les joailliers doivent s'adapter, car un nouvel idéal apparaît, celui d'un art pratique et confortable, épris de simplicité dans les formes et de luxe dans la matière. Yvanhoé Rambosson le secrétaire général de l'exposition écrivit:

"Le bijou du XIX° siecle fut compact et voyant, significatif d'un goût bourgeois qui ne s'était pas encore élevé à la perception de l'élégance"



Pendentif Broche diamants et émail Jean Fouquet 1929 ? Vente Sotheby's
La plaque rectangulaire en or blanc poli, diamants pesant environ 5,00 carats, accentués par une bande d'or blanc ondulé flanqué émail noir signé Jean Fouquet, numéroté 22555,
Jean Fouquet (1899-1984) rejoint la maison familiale  en 1919 sous la direction de son légendaire père, Georges Fouquet. Avant cela, il avait reçu une éducation classique, à l'origine il avait l'intention de devenir avocat mais a continué à étudier la littérature;. Il s’est essayé à  écrire de courtes pièces et romans policiers  A l'Exposition de Paris de 1925, son nom apparaît d'abord en collaboration avec d'autres concepteurs qui ont également travaillé pour la maison. De 1925 à 1937, il a participé à de nombreuses expositions internationales. Jean Fouquet était un adepte de la nouvelle esthétique  «moderne» dans la conception de bijoux. Les bijoux qu'il a créés ont été avant-gardiste, y compris les matériaux peu utilisés dans les bijoux à l'époque: acier chromé, bois d'ébène et d'argent. Il a délibérément choisi l'or gris et blanc sur du platine, le plus souvent avec des surfaces polies. émail, laque pierres semi-précieuses ont souvent figuré dans ses dessins.  Les effets du krach boursier de 1929 a eu un effet dévastateur sur la Maison Fouquet et ils ont fermé en 1936. Jean Fouquet continua à concevoir sous son propre nom à divers salons jusqu'en 1963. Il est mort en 1984  

La révolution accomplie dans ce métier accompagnera les nouvelles conceptions des maîtres de la couture et de la coiffure, elle viendra en grande partie de nos lapidaires  qui surent répondre aux voeux des créateurs avec de nouvelles tailles, des trapèzes, des triangles, des formes géométriques très diverses, un emploi des baguettes, sans délaisser pour autant les tailles classiques.
Ils ajoutèrent à cela l'emploi de matières simples qu'ils intégrèrent dans leurs pièces exceptionnelles, comme le jade, l'ivoire, la nacre, le corail, le cristal.
Comme ci-dessous ce superbe "Pot Brosse" en jadéite, Néphrite, Rubis et Onyx 
Il a été présenté par "Ostertag" en 1925
http://richardjeanjacques.blogspot.fr/2010/02/arnold-ostertag.html
http://richardjeanjacques.blogspot.fr/2011/06/arnold-ostertag-un-grand-joaillier_19.html






De forme cylindrique, décoré sur le couvercle avec un cordon de jadéite le corps en Nephrite blanche sculptée, avec des bambous, des pins et prunus, symbolisant les «trois amis de l'hiver», complété par un couvercle et une base en onyx, agrémenté de rubis cabochon et anneaux néphrite de couleur vert foncé, monté sur or jaune 750/1000° signé,Pot brosse environ 180,00 x 111,50 x 110.00mm. Vendu par la maison Sotheby's récemment



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Revenons un instant sur le pourquoi de cette exposition;
 il y eut pendant quatre ans une guerre d'une ampleur jamais connue, un cataclysme, vint la victoire, mais dans quel état était le pays et nos entreprises de joaillerie, c'était une vieille idée que d'organiser une exposition des arts décos, elle datait de 1908, et c'était un Joaillier "Gustave-Roger Sandoz" qui avait eu l'idée de consacrer par une compétition internationale, les tentatives de rénovation des arts appliqués à la décoration, puis en 1911, le projet fut repris par Mr René Guilleré et enfin un autre joaillier Mr Dubret, président de l'association des anciens élèves des arts décoratifs faisait admettre l'idée d'une collaboration entre les artistes et les industriels et comme cela devenait une nécessité économique et sociale, l'exposition se fit.
Avons nous de nos jours un  Sandoz et pouvons nous le refaire, j'en doute nos métiers sont tenus par des grands groupes qui ont une vision mondiale des choses et.......A l'époque, ou dans notre corporation le particularisme paraissait invincible,  le président de la Chambre Syndicale l'orfèvre Monsieur Fouquet Lapar, prêcha une fructueuse croisade pour que s'efface le regrettable esprit de boutique, ou chacun entend accaparer l'attention publique en ignorant son voisin. Nous avions un très beau salon de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie et horlogerie , il y a plus de quarante ans c'était une fête pour le métier, qui déclenchait un élan de compétitivité, des échanges confraternels , et si jamais on buvait un petit verre a chaque stand, au moins cela amenait de la gaieté, nous n'avons plus rien, les grands font bande à part, la plupart des bijoutiers de Paris ou Province sont devenus des représentants des marques, ce n'est plus la fête.

Tiré du catalogue le grand négoce
L'Art déco est un mouvement artistique né au cours des années 1910 et qui a pris son plein épanouissement au cours des années 1920 avant de décliner dans les années 1930. Il fut extrêmement vivace surtout dans les Arts décoratifs, l'architecture, le désign, la mode et le costume , mais concerna en fait plus ou moins toutes les formes d'arts plastiques. Il est le premier style à avoir eu une diffusion mondiale, touchant principalement la France, la Belgique, tous les pays anglo-saxons (Royaume-uni, États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Inde, Philippines, etc.), ainsi que plusieurs villes chinoises telles Shanghai ou Hong Kong.

Rappelons que le style Art déco tire son nom de l'exposition internationale des Arts Décoratifs de Paris en 1925




Tiré du catalogue le grand négoce
Un clin d'oeil à Claudine Sablier , ex-attachée au patrimoine de la maison Boucheron qui m' a donné une belle idée. Mr Boucheron exposait et était membre du jury, ces articles étaient exposés en 1925

L'art devient décoratif quand il s'applique à l'embellissement des cités, à la décoration des habitations, à la parure de l'être vivant 


Tiré du catalogue le grand négoce

Cette photographie est celle d'une vitrine de Cartier, qui était aussi membre du Jury.
Pour mieux comprendre cette photographie de vitrine de l exposition, il faut savoir que le Président de la Joaillerie Georges Fouquet avait choisi comme décorateur Monsieur Eric Bagge .



Eric Bagge aménagea des stands aux lignes pures et simples et distribua un éclairage parfait, le public rentrait en curieux et ressortait enthousiasmé et pourtant, jamais ce public n'avait pu voir librement autant de richesse imprévue ni d'originalité somptueuse.




 Eric Bagge cet architecte décorateur dessina plusieurs bijoux pour Georges Fouquet dont ce pendentif en diamants taille brillant, triangles onyx sur cristal de roche. Cette photo est tirée de la revue Art et décoration qui avait édité un numéro spécial pour 'expo de 1925.



Grand Hall de la bijouterie Joaillerie conçu par Eric Bagge

A l'époque mr Contreau écrivit: Le bijou doit avoir deux qualités: représenter une valeur intrinsèque, faute de quoi la moindre broderie suffirait à embellir une étoffe; pouvoir se poser précisément sur des tissus divers avec des éclairages différents. Nous trouverons donc raisonnable de multiplier les éléments décoratifs.....

Tiré du catalogue le grand négoce

Bijoux de Georges Fouquet, président du Jury qui était installé au 6 rue Royale



Voici la boutique de Georges Fouquet crée par Mucha , je vous recommande ce lien


Extérieur de la boutique de Fouquet dans le journal de l'époque "la Renaissance 


Exercice de style de décoration d'intérieur 





Fouquet dans le journal "La Renaissance"




Fouquet: Cristal de roche dépoli, émeraudes et diamants




Fouquet dans le journal "La Renaissance"

Nous pourrions peut être essayer d'aborder un sujet!
La joaillerie, le joyau est il reservé à une élite? 
Lors de l'exposition de 1900, la tendance était  de rénover cette image de toutes ces richesses au profit du dessin.
 Pour des raisons de prix, il apparaît évident que la majorité ne peut avoir accès à ces merveilles. Dans un temps récent, nous pouvions penser qu'une certaine adaptation permettait de vulgariser (sens noble) l'esprit de ces merveilleux et chers bijoux, mais les excès des uns et des autres l'empêchèrent. La marque dépose pour interdire la copie, et les autres prennent donc le risque d'affronter les tribunaux.
L'expo de 1925, l'histoire du bijou,  nous enseigne que les découvreurs créaient un style et que tous pouvaient s'en inspirer. Certaines choses, certains courants sont dans l air de la culture d'une époque , en 1925 l'architecture, le vêtement, la voiture, les coiffures, le mode et style de vie amenaient la bijouterie joaillerie à suivre son temps, beaucoup se ressemblaient car c'était l'air du temps.
Certaines grandes "marques" déposent des brevets à tour de bras comme si elles avaient tout inventé! Est ce que la chaîne d'ancre qui date des débuts de la fabrication de chaîne de bateau, associée à un fermoir qui rappelle les fermetures de Kabigs ou tout simplement des tenues chinoises  est une invention ? 
 Ce n'est que l'assemblage de deux techniques millénaires et non une invention .
Une invention est d'abord une méthode, une technique, un moyen nouveau par lequel il est possible de résoudre un problème pratique donné. Le concept est très proche de celui d'une  innovation, mais distinct: une innovation est construite sur une invention, mais toute invention ne donne pas lieu à une innovation. 
 En soi ,vis a vis du public , être copié n'est il pas une preuve de succès? servilement non, bien évidemment, mais  si l'acheteur tient à acheter du "machin", il a la signature et plus la signature est visible et plus le client est valorisé dans son orgueil, dans ce cas la copie servile est celle qui copierait la signature! Le véritable artiste est celui qui a toujours une longueur d'avance sur les autres et non celui qui exploite pendant plus de cent ans le dessin de son grand père, qu'il a réussi a imposer  à coups de publicité.
C'est à l'acheteur de se détourner de ces "marques"  pour devenir découvreur de talents



Tiré du catalogue le grand négoce

Je reçois souvent du courrier à propos de Dusausoy que peu de gens connaissent , voici sa page




Page qui lui était consacré dans le journal la "Renaissance des arts et de l industrie"



Une de ses cartes de visite



Pendentif Broche diamants, citrine, améthyste, or blanc et émail Jean Fouquet 1927 vendu récemment par la maison Sotheby's
La plaque rectangulaire en or blanc poli, diamants pesant environ 5,00 carats, accentués par une bande d'or blanc ondulé flanqué émail  signé Jean Fouquet, numéroté 22555, 




Montre Art Déco en diamant et onyx par Cartier en 1925
Avec mouvement mécanique, le cadran carré avec chiffres romains noirs et aiguilles en acier bleui diamants taillés en rose et calibré d'onyx , le bracelet velours noir ,boucle déployante, monté en platine et or 18 carats, circa 1925, Signé Cartier, nsa. 8281, 5674 vente Sotheby’s





Broche Platine, Jadéite, diamant et lapis lazuli  travail français 1925
119 env diamants. 2,25 cts.


Tiré du catalogue le grand négoce


Page de Mauboussin, formidables jeux de brillants pour symboliser les jets d'eau et fonds irisés en nacre


Le diadème de Mauboussin sur le même thème que la broche



Tiré du catalogue le grand négoce

Voici  trois grands prix de l'exposition: Vever, Linzeler et Marchak



Tiré du catalogue le grand négoce

Planche de bijoux de F. Friedmann



Tiré du catalogue le grand négoce

De haut en bas: Chaveton Frères qui eut un diplôme d'honneur, Brandt qui était membre du Jury et Gardey qui reçût une médaille d'Argent



Tiré du catalogue le grand négoce

Ci dessus  E Maréchal grand prix, Auguste Bonaz grand prix, et P.Piel vice président du Jury


Paire de Clips Broches de Boucheron en 1925 en platine et jade sculpté
 deux plaques en forme de triangle jade sculpté et percé avec des motifs floraux, avec diamants ronds et baguettes pesant environ 1,10 carats, signée Boucheron. 

Tiré du catalogue le grand négoce

Page de LACLOCHE qui eut un grand prix, très grande maison qui fut prise dans la tourmente des années trente et la faillite du comptoir Lyon Alemand
Voir


Tiré du catalogue le grand négoce

Maison LIP médaille de bronze,  UNIC  et L Leroy qui était hors concours




Je ne suis pas spécialisé dans l horlogerie, mais cette pendulette fut fabriquée pour l expo en 1924, présentée en 1925, elle est de Baccarat le décor en bas relief est dans un premier temps moulé, puis dépoli a l'acide (je crois qu'ils utilisaient l'acide  fluorhydrique) et retaillé.
Je me suis servi de l'acide fluorhydrique pour graver des pierres,(attention aux doigts) mais je rappelle aux gemmologues que c'est tiré d'une pierre la "Fluorine" 




Tiré du catalogue le grand négoce


Page de Chapus, Diplôme d honneur, Dunand membre du jury, Gérard Sandoz Grand Prix


Tiré du catalogue le grand négoce

Page de dessins de MARZO qui était établi au 22 rue de la paix, grand prix à l'expo des Arts Décos



Tiré du catalogue le grand négoce

Voici la page de Van Cleef et Arpels qui obtint un grand prix, et à l'époque Georges Fouquet écrivit: "Nous voici dans le domaine des réminiscences et les mânes de Massin ont dû tressaillir, s'ils ont vu les bracelets et les broches composés avec des fleurs à peine stylisés de Van Cleef et Arpels"



Bracelet Roses de L exposition de 1925




Une belle broche platine saphirs cabochons et diamants ronds et baguettes non signée  de conception vraiment géométrique



Très belle broche art déco 




Bracelet non signé attribué a Paul Emile Brandt
en argent à décor de chevrons et de demi-cercles en laque noire, rouge, verte et incrustation de coquille d'oeuf
Chaque pièce marquée argent 935 au revers Longueur : 17 cm  Largeur 1,9 cm


Tiré du catalogue le grand négoce


C'est une plaque de front, étonnante, présentée à l expo de 1925 par P.Templier et fils , elle est de Raymond Templier qui était membre du Jury



Tiré du catalogue le grand négoce

Une descendante m'a écrit il y a peu pour ce que j'avais écrit sur la maison Rozanès, cette page était consacrée à ROZANES,  qui était établi au 2 rue de la paix
C'est un pendentif qui fit sensation  à l exposition moderne de Madrid: La perle seule pèse 720 grains et a été évaluée à l'époque 80.000£ à Londres, l'émeraude Talisman provient du diadème d'un potentat Indien, elle pèse 170 carats


Un Vanity Case art déco de Van Cleef & Arpels en émail, diamants, et pierres précieuses. Rectangulaire, le boitier est en  émail vert, représentant un joueur de polo, coiffé d'un casque de nacre de perle , gilet amethyste, et des bottes d'équitation en citrine, un cheval en or 18 carats , un tour complet en diamants ronds, le poussoir de diamant rond permet d’ouvrir pour révéler un miroir équipée, compartiment couvert et support de rouge à lèvres, montée en or 750/1000°, circa 1925, 3 1/8 x 2 7/8 x 3/8 in., poinçon français  Signé Van Cleef & Arpels,
non. 26307  Vente Christie's
Cette pièce est bien plus originale que le bracelet « Roses » récompensé ( a mon avis évidemment et ce n'est peut être pas le bon"



N'oubliez pas de Cliquer pour agrandir l image


Un collier Art Déco de Cartier en platine , émail, et diamants 
Composé de vingt-neuf perles de diamant sertis clos, les côtés en  émail noir, monté sur platine, vers 1925, 38.0 cm
Signé Cartier (en partie illisible) vendu par Christie's




Boucheron dans le Journal La Renaissance




Boucheron dans le Journal La Renaissance





Boucheron dans le Journal La Renaissance, des lignes sobres, du volume, des contrastes de couleur, que ne le refabriquent ils pas de nouveau?



Un exemple de la mode de 1925 "Florence Walton" dans le journal La Renaissance





BRACELET ART DECO EN ARGENT, PAR JEAN DESPRES
Formé d'une succession de demi-cylindres à rainures en argent, 18.5 cm., poinçon français, poids brut: 112.30 gr., vers 1925
Signé Jean Després, poinçon de Jean Després 





Dessin d'un collier  de Mauboussin avec grosses boules  or et diamants baguettes





Montre de 1925 des établissements Georges Meyer qui plus tard créa la marque UTI, Joel de toulouse a écrit à son sujet:

"Bien qu'il s'agisse d'une marque française j'ai pu retrouver quelques infos sur UTI. En effet Georges Meyer, créateur de la marque vers 1909, fabriquait ses montres à Besançon (Fabrique Utinam qui a sans doute donné le nom UTI) mais avait des bureaux à Paris (139 Bd Sébastopol) et surtout à La Chaux de Fonds en Suisse ce qui m'a permis de retrouver ces quelques notions (mes archives sont suisses à 99,9%). Au début du siècle on trouve sous la marque UTI des montres de poche (dont des chronomètres), des réveils et des pendules de voyage. Utinam est d'ailleurs l'une des premières fabriques (avec Junghans en Allemagne et Lip en France) à utiliser le radium pour faciliter la lecture nocturne de ses cadrans.
En 1912 UTI se spécialise dans la montre-bracelet (homme et femme) ce qui est assez précurseur pour l'époque, et propose de nombreux modèle dits "de forme" (tonneau, carré-cambré...)
UTI apparait pour la dernière fois en Suisse vers 1926 : il est probable que cette marque soit alors devenue strictement française.
Dans un listing français de 1952 j'ai retrouvé UTI sur le cadran de réveils dont le mouvement n'était pas fabriqué par Utinam : il est possible qu'à cette date les montres UTI soient munies de mouvements de provenance diverses, dont suisses. "




Dans l'annuaire de la profession, l'AZUR  de 1935 j ai retrouvé cette publicité de Mr Meyer 




En aparté..., tout a fait entre nous.., Monsieur Meyer a fabriqué des montres superbes, à part des autres fabricants, les Meyer étaient des gens extraordinaires de gentillesse et de simplicité. Le modèle ci-dessus fut réalisé pour Van Cleef & Arpels, or jaune, modèle lourd , des boites or  massives et de beaux mouvements, c'était une époque ou les bijoutiers (et surtout les grands) achetaient à des fabricants français et ne déposaient pas de brevets a tour larigot, mes parents qui étaient Joailliers a Rouen vendaient des montres UTI, et celle ci, avait été fournie pour ma mère  avec un bracelet en crocodile noir et marqué Richard, deux autres avaient été vendues à des clientes ét à l'epoque je ne savais pas qu'ils en avaient fourni à Van Cleef.
Plus tard je m'installai à mon compte et je continuai à travailler avec UTI , ci dessous j'ai retrouvé une photo d'un autre modèle d'une finition merveilleuse , charnières invisibles, une grande qualité dans les fermoirs. Il avait inventé d'ailleurs un fermoir extraordinaire pour les belles montres or sur or , un jour je le dessinerais de tête.






BRACELET Perles
en platine formé de sept rangs de perles fines coupées d'un motif rectangulaire ajouré de bandeaux, comme le fermoir, sertis de diamants taillés en rose et de losanges sertis de baguettes d'onyx. Epoque 1925. Long. : 18 cm. Poids brut : 27,7 g Vente de Tajan




Montre d'infirmière en or jaune. Le cadran demi-sphérique à chiffes arabes sur fond coquille d'œuf. 
Signé CARTIER Paris. Le boîtier numéroté 78831899 et monogrammé A.P.P. 
1925. Mouvement mécanique. 
Poids Brut : 15,6g  Vendue par la maison Tajan




Page de Raymond Templier dans le journal "La renaissance"

Bijoutier moderniste, Raymond Templier, est connu pour ses compositions géométriques, qui s'inspire de la technologie moderne. Templier dit: «Quand je marche dans la rue, je vois des idées pour des bijoux partout -. Roues, les voitures, les machines d'aujourd'hui, je suis prêt à répondre à toutes les ' Né dans une dynastie de joailliers parisiens - Maison Templier et Fils, fondée par son grand-père en 1849 - Templier rejoint l'entreprise familiale en 1922 et a commencé à créer ses bijoux insolites. Il a régulièrement participé à des expositions internationales et a été impliqué dans le mouvement de l'art contemporain à Paris, où il était un membre fondateur de l'UAM, l'Union des Artistes Modernes des. En 1935, il prend la direction de l'entreprise qui est resté ouvert jusqu'en 1965.
Comme un innovateur de bijoux pendant la période Art Déco quand les formes géométriques dominent les arts et d'arts décoratifs, Raymond Templier créé des designs qui sont devenus emblématiques de leur époque. Son mode, caractérisé par des contrastes de surfaces mates et brillantes et des volumes et des surfaces planes, était le reflet de l'art plutôt que des bijoux traditionnels qui met l'accent pierres précieuses importantes. Templier a dit: «Un morceau de bijoux est avant tout sombre et la lumière et scintillent pas juste. Bien qu'il ait utilisé des pierres précieuses comme les diamants, il était d'une manière imaginative qui est évocateur d'un artiste qui peint avec des nuances particulières ou d'un sculpteur qui façonne les formes d'une variété de matériaux. Templier créé des bijoux qui était sur le dessin, et non pas sur les matériaux.
Le design de ce bracelet est simple, mais sa complexité subtile désigne le travail d'un maître. Tandis que les bandes de bracelet sont généralement la même d'un bout à l'autre, ce bracelet est créée comme une masse solide d'un côté de la broche pince tandis que le côté opposé est divisé en son centre par un sillon. La broche sertie de clip peut être présente dans le bracelet et portée séparément. Ce cabriolet bracelet-bracelet avec une broche clip est parmi les premiers de ces bijoux conçus qui peuvent fonctionner d'une manière double.
Seuls quelques créateurs très doués rompre avec le passé pour créer un nouveau style.Raymond Templier est un innovateur de ce type dont des bijoux transcende le temps.Cette broche bracelet-bracelet et clip est emblématique de milieu des années 1930, mais son style résonne avec les amateurs de joaillerie d'aujourd'hui. Texte de Sotheby's
En conclusion une phrase de Mr Contreau après cette merveilleuse exposition,
" Chaque époque dans l histoire de l'Art a cru faire oeuvre"Moderne" et surpasser les précédentes, et dans le recul du temps chacune  apparait avec des qualités incontestables.  Le progrès a des sursauts périodiques auxquels correspond la louable ambition de mieux faire. Mais en dépit des règlements edictés par des hommes bien intentionnés, rien ne se crée absolument; ce que nous appelons création est une interprètation, une déformation, plus ou moins réussie de ce qui existe et voila pourquoi tout ce que nous avons vu, constitue une tentative, un acheminement vers une formule nouvelle de l'art décoratif" Pierre Contreau

Cette phrase devrait être méditée.

Cet article est la suite de 


Raymond YARD: Un des quatre grands fabricants américains

 Il est né le 19 avril 1885 à Montclair, New Jersey, USA,  dans la famille modeste  d'un  conducteur de chemin de fer et il  a atteint l...