jeudi 19 août 2010

LA SINHALITE Pierre rare et les Joailliers LABOURIAU



La Sinhalite; pierre de collectionneur qu'il faut acheter pour la monter en bijou
Sur cette monture, je l'avais accompagnée de deux rhodolites, dans les années 1990
Pendant longtemps elle fut prise pour un péridot brun, ce n'est qu'en 1952 qu'on établit la nature différente de ce minéral. Un échantillon passa au contrôle d'un laboratoire gemmologique et l'erreur apparut.
Elle fut mise en évidence par le minéralogiste américain G. Switzer en 1952 par diffraction X.


C'est une pierre rare, injustement méconnue des bijoutiers et par conséquent du public, à part les collectionneurs, d'autant plus qu'il n'existe rien de semblable sur le marché.
La Sinhalite est un borate de magnésium et d'aluminium son indice de réfraction est de 1.66 à 1.67, ce qui la place au niveau du Péridot, au-dessus de la tourmaline et de l'Andalousite et en dessous du Chrysobéryl brun et du zircon brun, les quatre pierres de couleur brun-vert qui rappellent la sinhalite;

Son nom vient de Sinhala dénomination sanskrite de Ceylan.
Les cristaux sont toujours roulés par les graviers alluvionnaires de Ceylan, au milieu de rubis, de saphirs, et de grenats. Seules les gemmes transparentes sont taillées. La couleur varie du brun- jaune au brun verdâtre et au noir.
Plus elles sont riches en fer, plus sombres elles sont. Pour celles qui ne sont pas trop sombres le dichroïsme est très net.


Elle peut atteindre aussi cette couleur brun-jaune, elle possède un pléochroïsme net, de vert brun à brun foncé, la même dureté que le péridot 6.5.

Elle peut être confondue, à cause de son indice de réfraction avec la Tourmaline, l'andalousite, le péridot, et de par sa couleur avec le chrysobéryl brun ou le zircon brun …mais là, il y a le doublage des arêtes.
Elle cristallise dans le système orthorhombique. Elle a un éclat vitreux.

J'en profite au passage pour me défouler sur cette définition "éclat vitreux" c'est à dire l'éclat typique des verres et des minéraux dont l'indice de réfraction est compris entre 1.3 et 1.9 c'est à dire 70% des minéraux précieux.

Cela me "gratte" cet éclat "vitreux".... Comme si nos chères (au sens affectueux) pierres précieuses pouvait ressembler au cul des bouteilles de pinard.

De 1.9 à 2.6 d'indice N, on dit que c'est un éclat "Adamantin" cela vous a une autre gueule que "vitreux".

D'ailleurs, le verre c'est "vulgaire" alors on rajoute un peu de plomb avec la silice et un peu de potasse, et on obtient du "Cristal" et jamais Baccarat n'emploierait le mot vitreux pour parler de l'éclat de ses verres.
Il nous faudrait donc trouver un communicant en publicité suggestive pour qu'il nous trouve un terme plus adapté.

Et puis cet article ayant été écrit en 2010, 12 ans après en 2022 un lecteur belge,  habitant Ostende, cette belle ville belge située en région flamande, dans la province de Flandre-Occidentale, m 'écrit et m'adresse une photo d'un très beau collier en Sinhalite.


Une exceptionnelle merveille quand on connait la rareté de la Sinhalite, il ajoute que ce collier est du joaillier français  Labouriau , il explique :
Ci- joint une photo d'un beau collier en sinhalites ; j'ai beaucoup aimé votre article sur cette pierre peu connue.
La monture est en vermeil et porte le poinçon des frères Marcel et René Labouriau .
Le poinçon sur le collier des Labouriau est un chameau, leur marque pour les objets en vermeil.

Et là c'est une "colle" du moins pour moi, car sans citer les livres références de la Joaillerie, personne n'a écrit une ligne sur eux, ce qui ne m 'empêche pas de chercher et de découvrir que c'est une grande famille, qui n'est pas inconnue, mais qui n'a pas depuis 1930 laissé de grands souvenirs.

En 1834 à l'occasion du discours du Roi Louis Philippe premier, pour les récompenses accordées à l'industrie nationale;  Labouriau, certainement Ferdinand, reçoit une récompense dans la catégorie des arts divers.

La maison Christie's a revendu cette lampe : 
VASE EN ARGENT MONTE EN LAMPE PEUT-ETRE PAR FERDINAND LABOURIAU, PARIS, 1861-1863
Sur base hexagonale en marbre, le vase sur piédouche à décor de style Art Nouveau de fleurs, au centre un bouquet de fleurs en laiton soutenant l'armature, poinçons : Minerve, orfèvre
H.: 48 cm. (19 in.)
En 1863 ce serait Charles, et l'Art Nouveau .....un peu tôt?




Remi Verlet dans son dictionnaire des Joailliers bijoutiers et orfèvres   cite Ferdinand, mais aussi son successeur qui sera remplacé par Vandeput & Cie.


Brevet de Laboriau en 1873


1880


1889 C'est toujours Charles


1895 dans le journal "La Vie Montpelliéraine"


1903 j'ai trouvé le mariage de Marcel le fils de Charles


1907 dans les archives commerciales



1912 dans le journal GIL BLAS, c'est Jacques


Le poinçon de Marcel et René Labouriau qui sont déclarés en 1913


Leur Poinçon


1915


1919 Membre du bureau de la chambre syndicale, avec lui Arvisenet que je connais bien , j'ai fait partie à l'école de la rue du louvre de la promotion Arvisenet en 1960.


Labouriau s'est fait escroquer, l'article du journal étant très long, je ne cite que la fin de cette escroquerie classique aux bons de confiés

Ayant eu besoin, pour son commerce de bijouterie, d'une cinquantaine de mille francs, M, Hons-Olivier s'était fait confier un lot de bijoux ; il avait enlevé les pierres et les avait vendues avec une grosse perte…. Mais, peu de jours après, il lui avait fallu payer ce premier lot de bijoux. Pour faire face à l'échéance, il avait eu recours au même procédé. Par une autre maison, il s'était fait confier un second lot de bijoux, les avait démontés et avait encore vendu les pierres avec perte. En renouvelant cette opération quinze ou vingt fois, il était arrivé ainsi, en moins de deux semaines, à avoir le déficit énorme de près de deux millions. Une perquisition faite dans les locaux du 28 de la rue de Turbigo amena la  
découverte d'un lot considérable de montures de bagues en platine dont toutes les pierres avaient été enlevées et vendues. Enfin, chez un plaignant, M. Robert René, oh retrouva le collier de perles confié par M. Labouriau.  Le commissaire parvint aussi à mettre la main sur différents papiers qui vont lui permettre de savoir dès aujourd'hui où sont passés la plupart des brillants. M. Hons-Olivier a été envoyé au Dépôt dans la soirée.  Le frère de l'inculpé, que nous avons pu joindre, se montre persuadé que le joaillier n'a pu agir que dans un moment de folie. — Ce malheureux a perdu la raison, nous a-t-il dit ; un examen mental va être demandé et l'affaire en restera- là car il est évident que mon frère n'a plus toutes ses facultés. Je l'ai vu cet après-midi, il ne se souvient de rien, ne se rend pas compte de la gravité de ses actes et répond comme un enfant. Mr Hons-Olivier était installé rue de Turbigo depuis 1914. Il était établi avant rue des Quatre-Fils où déjà son commerce s'était clôturé par une liquidation judiciaire, - Il est marié et père de deux enfants.


1924 le poinçon de Jacques


Jacques est présent dans le recueil des procès-verbaux de la chambre syndicale de la BJO rue du Louvre à Paris

1927


1948 Décès de Jacques Labouriau

C'est donc une maison qui a existé pendant plus de cent ans et je n'ai pas trouvé de bijoux d'eux, dans les livres, les revues, les ventes aux enchères etc . Si un lecteur en découvre je les publierais

Un complément, une remarque, écrivez moi à richard.jeanjacques@gmail.com












mercredi 21 juillet 2010

VAN CLEEF & ARPELS : ALBERT LONDRES : RAPHAËL (le Chanteur)



Cliquer pour agrandir

Je fais des recherches sur Van Cleef et Arpels pour mon livre et je tombe au hasard de ces recherches sur des informations diverses.
Certaines informations mettent en scène des personnages aussi variés que notre chère maison Van Cleef, le célèbre journaliste Albert Londres et de nos jours le chanteur Raphael ou son cousin Thibault Lang Willar, romancier et auteur de paroles pour son cousin Raphael.

Ainsi je découvre un article de presse de 1934 concernant un recel de bijoux Van Cleef et Arpels. 






Un bijoutier Lyonnais reçoit la visite d'un dénommé Fausto Alary , celui-ci lui présente deux bagues qui intriguent profondément notre bijoutier Lyonnais car il identifie de suite des bijoux signés de Van Cleef & Arpels , un solitaire en diamant de 9 cts et une très belle émeraude montée en bague.
Il contacte VCA: le fait-il par téléphone ?, de suite ? ou après le départ du recéleur ?
Oui, ce sont bien des bijoux de Van Cleef; mais de plus, ils sont identifiés comme appartenant à madame Lang- Villars décédée dans un accident d'avion deux ans auparavant en 1932.

La sureté de Lyon est saisie, et permet de résoudre une partie de l'énigme. Le couple Lang-Villars avait péri dans un accident d'avion (un farman 197) qui s'était écrasé sur le sommet des Apennins en Italie près de Véroli.
Le gouvernement Italien avait fait nettoyer l'épave (peut être un peu vite) et chargé un homme de détruire les vêtements des passagers, en particulier ceux des Lang-Villars, or ces deux bagues se trouvaient avec leurs vêtements.

Cet homme les avait confié à son fils Joseph Lerdi qui avait essayé de les faire estimer, mais les bijoutiers locaux les avaient trouvés sans valeur.
Joseph Lerdi les donne à un ami, Fausto Alary, qui les amène en France ou ce bijoutier Lyonnais les estime à 300000frs de 1934. Ce qui de nos jours feraient aux alentours de 200.000 euros
Alors ?
Il fallait encore remonter quelques temps auparavant.

Les Lang-Villars étaient juste rescapés du naufrage d'un paquebot le "Georges Philippar", victime d'un incendie à bord, cet incendie était suspect, très suspect, plus de 90 victimes dont le très célèbre journaliste Albert Londres.

Cliquez pour agrandir toutes les photos
A partir de ces faits subsistent des mystères qui passionnèrent la presse de l'époque.
Les Lang-Villars avaient connu Albert Londres qui enquêtait sur des sujets proches, Albert s'en était ouvert à ses deux amis leur expliquant en gros, que la publication de ses découvertes allait faire tout pêter.
Le couple s'était vu confier un reportage sur la Chine, ses trafics d'Armes et de drogue, Ils rentrent de chine sur le paquebot (neuf) le « Georges Philippar »

Un incendie éclate à bord la nuit, et mal traité au départ, se répand sur le bateau. Il est décidé de fermer certains compartiments pour protéger le reste du bateau, condamnant ainsi les gens qui suffoquent et périssent asphyxiés. Albert Londres ne serait pas de ceux la, il serait mort noyé mais son reportage disparaît dans les flammes.
Albert Londres avait créé le reportage moderne, et il se rendait lui même sur place, en 1920 il avait révélé le vrai régime Bolchevik et les souffrances du peuple russe, en 1922 la Japon , la Chine, en 1923 il se rend a Cayenne , Saint Laurent du Maroni, visiter les bagnes (C'est gràce à lui qu'ils seront fermés). Tous les point chauds sont parcourus par Mr Londres , le Sénégal, le Congo, la Palestine en 1929 , les balkans etc.
Le journal l'Excelsior pour qui Albert Londres travaillait avait demandé à plusieurs pilotes réputés d'aller chercher ce couple, les Lang-Villars à Brindisi. Ils avaient refusé. Un seul grand pilote Marcel Goulette avait accepté. Il faut se remettre dans le contexte de l'époque les liaisons aériennes n'étaient pas courantes, le Farman volait a 220kms heure. 




Mais il avait parlé a ses amis, ceux-ci sont pressés de rentrer a Paris et le journal l'Excelsior est pressé de les faire revenir, Marcel Goulette vient les chercher, repart et son avion s'écrase.
C'est Michel Barriere qui a dessiné le profil de l'avion, il réalise aussi d'autres modèles http://www.crezan.net/
D'innombrables théories de l'attentat à l'époque avaient été échafaudées, il semble qu'il y ait du vrai, il semble aussi que les autorités françaises de l'époque avaient dissimulé une partie de la vérité.
Tous pensaient que les bijoux avaient disparu dans le naufrage du bateau, et les voilà qui réapparaissent. La Lloyd avait enquêté à l'époque du naufrage et avait fini par payer les héritiers.
Un fois les bijoux retrouvés, ils sont rendus à la famille.

C'était en 1932.....de nos jours l'arrière petit fils, "Raphael", bercé par l'histoire de ses grands parents maternels parle souvent d'avions dans ses chansons.



Raphaël se nomme Haroche, ses parents étaient avocats, son papa est romancier sous le nom de Josh Harel, son oncle est physicien, Raphael a fait des études de droit à l'université de Panthéon –Assas, il travaille quelques fois avec son cousin Thibault Lang Willar, romancier, ils ont écrit ensemble les paroles de « la Réalité »
L'article de presse écrivait : Villars : le cousin c'est :Willar : d'autres écrivent : Villar : Villard : peu importe, c'est bien la même famille.

Une suite est à voir sur le blog
http://richardjeanjacques.blogspot.com/2010/08/albert-londres-lang-villars-suite.html
Si vous êtes intéressés par le sujet
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55668489.r=lang-villar.f3.langFR.hl
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56558375.r=lang-villar.f6.langFR.hl

http://www.es-conseil.fr/pramona/gphilip2.html
//www.raphael-haroche.net/modules/news/article.php?storyid=138

http://ouestfrance.cd-script.fr/opdf/1932/05/28/49/1932-05-28_49_02.PDF


Sur Wikipédia

Le Georges Philippar est un paquebot lancé le 6 novembre 1930 à Saint Nazaire, appartenant à la Compagnie des messageries maritimes et destiné à la ligne d'Extrême Orient.
Parti de Marseille pour son premier voyage vers Saïgon, il transportait 767 passagers, dont 253 membres d'équipage, alors qu'il s'en revenait des eaux nippones. Le 16 mai 1932, aux environs de 2 heures 10, une passagère aperçoit de la fumée sortir de la cabine numérotée 6. L'officier de quart, à peine averti, cherche à éteindre le feu avec un extincteur, se refusant à alerter les autres passagers, encore endormis. Quand il se rend compte de la vanité de ses tentatives, il est trop tard, car le vent aidant, le foyer se révèle trop important. Décision est alors prise de verrouiller les portes de cloisonnement...trop tôt ! Quatre-vingt-dix passagers, dont le fameux journaliste Albert Londres, coupés du reste du navire, meurent brûlés vifs ou asphyxiés, cependant que les autres passagers sont évacués dans un ordre parfait. Les 677 passagers parviennent à fuir l'incendie au moyen de chaloupes et sont recueillis par un cargo soviétique. Le paquebot coulera quelques jours après au large du cap Guardafui, dans le golfe d'Aden.
Une enquête permettra d'attribuer l'incendie à un court-circuit dans l'installation électrique dissimulée dans les parois en bois des cabines, enquête qui n'empêchera des rumeurs concernant un acte criminel, éventuellement intenté par la mafia asiatique. La CMM tentera d'étouffer l'affaire.

Suite sur:
http://richardjeanjacques.blogspot.com/2010/08/albert-londres-lang-villars-suite.html

samedi 26 juin 2010

Les Grands Artisans des Grands Joailliers


Strauss, Allard, et Meyer

Cette maison était installée place des vosges, Diana Scaribrick détaille ce bijoux sur le site d'ALBION ART , voir: http://www.albionart.com/eng/muse/index.html

BijouxArt Déco fabriqué en 1925 et Diana nous indique que cette maison était fournisseur de Cartier et de Van Cleef.
C'est un peu mon dada de citer quand je le peux, tous ces grands artisans français qui ont travaillé magnifiquement dans l'ombre des grandes maisons.
Evidemment sans grandes maisons, il n'y aurait peut être pas ces artisans, mais la réciproque est vraie.
Strauss Allard et Meyer


Louis Cartier  avait dit


"Il faudrait s'ingénier à présenter des marchandises correspondant à l'atmosphère morale du public, un genre d'objets de nécessité ou de simple utilité, décorés à la Cartier"

D'ou ces idées de bibelots divers, comme des objets de toilette, des plumiers, des portes plumes, des presse papiers, des encriers, des  briquets, fume cigarettes, boites d'allumettes, étuis à cigarettes. On en arrive après les années 20 au fameux "Vanity" mais ces boites doivent être "plates" pour être glissées dans une poche ou dans un vêtement et il faut des spécialistes. Cartier Van Cleef, Lacloche, et beaucoup d'autres, confieront à des maisons comme Lavabre, Kuppenheim (Rue Volney), Chailloux(Rue Turbigo) Louis Bock à Colombes et surtout Strauss, Allard et Meyer.


Ils étaient dans l'ombre et nous ne savions pas ce qu'ils avaient fabriqué, des ventes récentes comme ce Vanity ci dessus par le ministère de Sotheby's, dont les experts ont relevé et indiqué le poinçon de Maître, nous permettent de connaitre leur travail.

Ce Vanity Case en aventurine verte, onyx, diamants  a été fabriqué par Strauss, Allard et Meyer en 1929.
Christie's n'est pas en reste avec la vente de ce superbe "Vanity" de 1925


Signé Van Cleef et Arpels, mais réalisé par Strauss, Allard et Meyer.
Le décor moyen-âgeux est de Wladimir Makovsky, qui travaillait chez Strauss
Nacre de perle et or incrusté dans les armures, arches en or jaune et diamants roses

Cette maison fabriquait aussi des bracelets tels celui-ci, Art déco d'inspiration chinoise, en platine diamants saphirs émeraudes




Nos Artisans savaient tout faire et Strauss, Allard et Meyer, avaient même déposé un brevet en France , USA, et Angleterre  pour un Pocket Lighter, autrement dit un Briquet de Poche, il y  avait d'autres dessins avec les descriptifs, mais deux  planches vous éclaireront.                                       



lundi 10 mai 2010

ANDRE HARDELLET/ Le Bijoutier Poète

Quel ancien de la profession n'a pas connu "Les alliances NUPTIA" cette maison ancienne appartenait à la famille Hardellet. André "s'emmerdait" un peu au milieu des alliances alors



André Hardellet ne dit peut être rien aux français de nos jours, mais si je  complète avec une Chanson


LE BAL CHEZ TEMPOREL
Si tu reviens jamais danser chez Temporel écoutez ci dessous 



https://youtu.be/QiHL1vi5Mhs


http://www.paris-a-nu.fr/andre-hardellet-ecrivain-poete-eveilleur-populaire-bal-chez-temporel/

Si tu reviens jamais danser chez Temporel
Un jour ou l'autre
Pense à ceux qui tous ont laissé leurs noms gravés
Auprès du nôtre

D'une rencontre au bord de l'eau
Ne restent que quatre initiales
Et deux coeurs taillés au couteau
Dans le bois des tables bancales

Si tu reviens jamais danser chez Temporel
Un jour ou l'autre
Pense à ceux qui tous ont laissé leurs noms gravés
Auprès du nôtre

Sur le vieux comptoir tu pourras
Si le coeur t'en dit boire un verre
En l'honneur de nos vingt carats
Qui depuis se sont fait la paire

Si tu reviens jamais danser chez Temporel
Un jour ou l'autre
Pense aux doigts qui tous ont laissé quelques " je t'aime "
Auprès du nôtre

Dans ce petit bal mal famé
C'en est assez pour que renaisse
Ce qu'alors nous avons aimé
Et pour que tu le reconnaisses

Si tu reviens jamais danser chez Temporel
Un jour ou l'autre
Pense aux bonheurs qui sont passés là simplement
Comme le nôtre


Photographie de Robert Doisneau


Ce sont des paroles de la chanson 
La musique est de Guy Béart , le père de cette jeune femme aux rondeurs assassines Emannuelle Béart.
Il parait que souvent Guy Beart dit que les paroles et la musique sont de lui , pas tout a fait.

Du Bal chez Temporel, Béart a écrit la musique, mais une petite partie seulement des paroles. Il est parti d’un joli poème d’André Hardellet, qui s’intitulait: Le Tremblay, que je copie ci-dessous. Il aurait pu le mettre en musique sans rien y changer. 

Le Tremblay

Si tu reviens jamais danser
Chez Temporel, un jour ou l’autre,
Pense à ceux qui tous ont laissé
Leurs noms gravés auprès des nôtres.
Souviens-toi : quand tu l’as choisie
Pour tourner la valse en mineur,
La bonne chance enfin saisie,
Deux initiales dans un cœur.

Pense à ta jeunesse gâchée,
Sans t’en douter, au fil des jours,
Pense à l’image tant cherchée
Qui garderait son vrai contour.

Des robes aux couleurs de valse
Il n’est demeuré qu’un reflet
Sur le tain écaillé des glaces,
Des chansons – à peine un couplet

Mais c’est assez pour que renaisse
Ce qu’alors nous avons aimé
Et pour que tu te reconnaisses
Dans ce petit bal mal famé

Avec d’autres qui sont partis
Vers le meilleur ou vers le pire,
Avec celle qui t’a souri
Et dit les mots qu’il fallait dire.

Oui, si tu retournes danser
Chez Temporel, un jour ou l’autre,
Pense aux bonheurs qui sont passés

Là, simplement, comme les nôtres.


André Hardellet a fait des chansons qui rythmaient les années 50 à 60, les années des trois B de la chanson française


BRASSENS-BREL- BEART


Guy Béart , découvre ce poème et écrit la chanson en dix minutes


André Hardellet est né à Vincennes le 13/2/1911, ses parents vinrent s'installer à Paris après la grande guerre en 1918. Il est fils unique, excellent élève, Il voulait faire Médecine, mais secrètement il préférait la Poésie, une opportunité se présente, il arrête ses études en 1933,pour diriger l entreprise familiale, entreprise de Bijouterie Joaillerie pour laquelle l'essentiel de la fabrication repose sur des alliances sous la marque "Nuptia"
Le jour dans l'entreprise la nuit  il  se plonge dans Marcel Proust, Arthur Rimbaud, Gérard de Nerval, Pierre Mac Orlan qui avait écrit plus de soixante cinq chansons va l'influencer et le pousser vers la littérature.
Le luisant et la Sorgue, Sommeils, La cité Montgol, le Seuil du Jardin, le Parc des Archers sont ses oeuvres maitresses.
Il y eut la deuxième grande guerre qu'il fit en tant que médecin, puis l'après guerre, ses amis sont René Fallet, Alphonse Boudard, Simone Marty, Georges Brassens, André Vers.
En1958 André breton dit de lui (lors de la parution  de son livre  "Le seuil du Jardin"  qu'il est "le conquérant des seules terres vraiment lointaines qui vaillent la peine"
Il écrivit un livre de poète sur sa première femme au sens "initiatrice" ce livre écrit avec ses tripes, ses réalités et ses fantasmes, ses vérités semblables souvent aux nôtres,  fit l'objet d'une condamnation aux bonnes moeurs qui le toucha au plus profond de lui même.
Il avait écrit un beau livre  érotique  et c'est en application des lois sous le ministère de Raymond Marcellin qu'il fut condamné par la 17 eme chambre correctionnelle de Paris, malgré le soutien de gens aussi variés que Pierre Emmanuel, le Prince Murat, Julien Gracq, Georges Brassens, René Fallet, Léo Férré. 
Giscard D'Estaing heureusement l'amnistia à l'occasion de son élection en 1974, il mourut la même année.
Aujourd'hui le livre "Lourdes,Lentes", est en vente libre.


Quelle fierté pour nos métiers qu'un confrère semblable!

mercredi 28 avril 2010

PIERRE D ALUN ou Pierre d'Alun


J'avais une merveille chez moi depuis des dizaines d'années chez moi, un truc trouvé chez une vieille tante, qui m'avait interessé et que je n'avais pas jeté.






Le Bloc Hyalin. A l'époque j'avais découvert que c'était l'ancêtre de l'after- shave, mais je ne voulais surtout pas essayer la Pierre pour ne pas l'user.

Depuis quelques semaines, la télé, les journaux, les radios, nous rebattent les oreilles et la vue avec des publicités vantant les mérites de la pierre d'Alun, je me suis souvenu de ma boite, rangée avec un tas de petites boites anciennes que j'affectionne.

Vous me direz "c'est un blog de gemmologie ou de produits de beauté?"
Vous avez a moitié raison!! mais la Pierre d'Alun (la vraie) est un minéral!!!
Alors cette pierre d'alun?...tout d'abord, celle qui est dans la boite.




Si ce n'était la dureté, on pourrait croire que c'est du cristal de Roche!
Elle sert depuis longtemps, cette pierre d'Alun, on s'en servait déjà dans l'antiquité dans la teinturerie comme mordant.

L'alun du grec"Alas" le sel, ou alun de potassium, est donc un sel minéral nommé aussi sulfate double d'aluminium et de potassium ayant pour formule chimique KAL(SO4)², 12 H²0, et il est extrait aussi bien en Syrie, qu'au Pérou et dans de nombreuses régions du monde.
Cette pierre d'Alun a de grandes qualités , astringentes, hémétiques, et hémostatiques.






Comme c'est un antiseptique et un astringent, il est utilisé comme déodorant, et c'est justement a cause de toutes ces pubs dont nous abreuvent depuis peu la Radio, l'Internet, la Télé que j'ai ressorti ma boite. 

Cette pierre de Cristal, laisse après avoir été humidifiée  une légère couche de sels sur la peau , cela va combattre les bactéries responsables des petites mauvaises odeurs,.. on ne transpire plus et cela ne bloque pas les pores de la peau.
C'est donc naturel à 100%, et de plus.. cette pierre peut durer plusieurs années!
La pierre d'Alun de potassium est à base d'alunite naturelle extraites de mines et citée dans le Larousse des pierres précieuses.
Mais voila, les réserves ont été un peu épuisées, il faut de la main d'oeuvre..!, il n'en faut pas plus pour que la chimie nous trouve un produit synthétique.
Si vous voulez de la pierre d'Alun naturelle, exigez la "POTASSIUM ALUM" et faites bien attention qu'il ne vous soit pas fourgué de la "AMMONIUM ALUM" qui elle est synthétique.

 Le "Canard" s'en mêle



Cet Ammonium Alum est fabriqué a partir de résidus de l industrie lourde, comme le sel d'Ammonium Thaîlandais qui est fabriqué à partir du Nylon et  qui est un sous produit du caprolactame . Ces produits sont fabriqués en Asie.

Pour l'odeur, c'est "beurk" donc on ajoute d'autres produits. 
La pierre naturelle se reconnait facilement car elle est translucide ou transparente, la synthétique  est opaque!!
Des images et des films télés à voir à cette adresse:
http://www.pierre-alun.com/

Et puis grâce à Internet j'ai pu découvrir que depuis 1878 la maison Feret , successeur de monsieur Dalbis, continue a commercialiser la vraie pierre d'Alun

Rendez vous sur son site très complet.
http://www.bloc-hyalin.fr/news-2-fr.html

jeudi 22 avril 2010

Refraction : exemples




La lumière est déviée lorsqu'elle passe d'un milieu transparent à un autre (par exemple : de l'air à l'eau.  C'est ce phénomène qu'on observe lorsque l'on regarde un crayon, une paille dans le verre d’eau, le crayon parait cassé. Le mot réfraction, vient de ce qui nous apparaît comme une fracture, une cassure de l’objet plongé dans l’eau.
La lumière est dite « réfractée » et la propriété qui caractérise les différents milieux transparents est la « réfringence », qui se traduit par une valeur numérique : l’ « indice de réfraction ».
C’est une application des lois de Snell-descartes  énoncées dans le chapitre précédent :
due à la différence entre l indice de l’air et l’indice de l’eau
Quand la lumière pénètre dans l'eau elle est ralentie et par conséquence, sa direction est modifiée.

http://richardjeanjacques.blogspot.com/2010/04/l-indice-de-refraction-n.html


lundi 19 avril 2010

L INDICE DE REFRACTION = N




Le phénomène physique mesuré indirectement par l indice de réfraction "N" est 

"Le retard imposé à la vitesse de la lumière par tout milieu transparent"
 c
n=---------
 V
"n" correspond au rapport des vitesses, C dans le vide et V dans le milieu transparent.
Dans un milieu matériel transparent, la vitesse de propagation V de la lumière est inférieure à C (sa vitesse dans le vide)
C= 299792458 m.s
Remarque: Quand on parle de "lumière", on considère  en fait toute radiation électromagnétique.
Il faut aussi comprendre que l approximation de l optique géométrique est valable lorsque toutes les dimension -L- sont très grandes devant la longueur  - l - de la lumière (L >> l )
Si ce n'est pas le cas, alors il faut "sortir" une théorie plus éllaborée de l 'optique ondulatoire.

Donc lorsqu'un rayon lumineux traverse un cristal, ce rayon est retardé pendant sa traversée et  ce retard  va avoir plusieurs conséquences dont vont découler en cascade:
La biréfringence
    La Polarisation
          Le dichroisme
               la dispersion
                   Le pouvoir réflecteur
                        la réflexion totale

Tous ces phénomènes figurent parmi les causes de l'éclat et de la beauté des gemmes et aucun d'eux n'existerait si les gemmes ne retardaient pas la lumière.




Le verre réduit la vitesse de la lumière d'un tiers, 
Le Zircon, de moitié,et le diamant, (voir ci contre) de 7/12eme .
C'est beaucoup, mais ces retards, pour considérables qu'ils soient, ne se traduisent que par d'infimes différences de temps de traversée, par exemple , lorsqu'il s'agit d'une lame de 1 cm d'épaisseur:
50 milliardièmes de seconde entre le verre et le zircon
25 milliardièmes de seconde entre le zircon et le diamant.
Voilà pourquoi la mesure de l indice de réfraction d'un rayon lumineux a pris le pas sur celle de la  réduction de sa vitesse dans un corps transparent



Lorsqu'un rayon perpendiculaire traverse une lame isotrope a faces parallèles, la réfraction est nulle , quelque soit l'indice N





Mais lorsqu'un rayon rasant ou presque, la surface d'entrée, pénètre la lame ou une pierre précieuse, la reflexion est totale.

Et nous allons voir que cela commande la taille des pierres précieuses et particulièrement celle des diamants qui doivent renvoyer toute la lumiere ayant pénétré par la table ou par sa couronne de facettes.




Le cône L.L constitue le cone de sortie à l'intérieur duquel doit passer un rayon lumineux pour sortir du milieu transparent dans lequel il a pénétré.
Tout rayon arrivant en dehors de ce cône sur la surface de sortie est totalement réfléchi par cette surface qu'il ne peut traverser.

Ainsi , a partir des découvertes de Descartes et d'autres concernant le calcul de l'indice de réfraction, il a été possible de dégager des lois sur la refraction et la reflexion, qui sont à la base de la brillance et de l'eclat du diamant.



Lorsque les proportions sont proches de l'idéal, toute la lumière, tous les rayons lumineux pénétrants par la table ou la couronne sont réfléchis  vers la surface de la pierre, le tailleur doit perdre la matière nécessaire a une bonne taille.

Au centre un diamant rond mais avec une culasse trop importante, cela fera du poids dans la  balance , mais comme une grande partie des rayons lumineux ne seront pas réfléchis, sa brillance et son éclat seront moindre et vous aurez un diamant terne.
Dans le troisième cas, a droite une pierre plate qui elle aussi n'aura pas d'éclat.
C'est encore trop souvent l'argument du mauvais bijoutier," oh mais vous savez elle pèse 1ct 70 mais elle calibre comme une 2 carats"
Vous aurez une plus large pierre sur votre bague, pierre à "effet" mais sans vie.
La brillance est déterminée principalement par l inclinaison des faces internes de la pierre. L'eclat ou les feux par l'inclinaison des facettes de la couronne.

Certains prétendent que les tailles anciennes ont plus d'éclat que les tailles modernes, c'est faux, c'est du snobisme bourgeoiso-ancien.


L'éclat de la gemme est fait de 3 parties dont deux dépendent directement de l indice de réfraction et le troisieme indirectement.
1°: La lumière réflechie par la table et les facettes de sa couronne
2°: La quantité de lumière contenue dans la gemme, lumière qui s'y accumule d'autant plus que sa vitesse de traversée est plus ralentie,
3°: La lumière réfléchie totalement, c'est a dire ccelle renvoyée par la culasse qui doit être taillée pour que les rayons qui arrivent sur ses faces internes évitent le cône de sortie délimité par le maximum de réfraction
Il est évident que les réfractometres de gemmologie permettent facilement  de lire sur une echelle graduée, l'indice de réfraction, mais ces refractomètres se limitent à l'indice  n=1,81
La quantité de lumiere réfléchie dépend donc de l'indice de réfraction, ainsi le verre ordinaire = n:1,50 ne réflechit que 1/25e de la lumiere incidente perpendiculaire alors que le diamant n:2.42 en renvoie 1/6 eme
Ainsi  un oeil un peu exercé vous permettra d'apprecier les valeurs respectives de l'indice de réfraction des pierres par simple comparaison de l'intensité de la lumière qu'elles réfléchissent

Un exemple courant: toutes ces Citrines qu'on appelle Topazes, pourtant la Citrine qui est du quartz ne réflechit que 1/22 eme de la lumière alors que la Topaze c'est: 1/17 eme.

Je ne vous parle pas des arnaqueurs ignares qui emploient le terme "quartz-topaze"

Finalement on aboutit à cette conception que la quantité de lumière contenue dans une gemme dépend:


1° du retard qu'elle impose à la vitesse de la lumière

2° des réfractions subies à la pénétration de la lumière dans la gemme.
3° de l importance des angles de réfraction qui sont déterminés par:

a) la résistance à l'avancement de la lumière dans la pierre:

                                        C
                               n = ---------
                                        V

b)  l'incidence du rayon lumineux sur la surface d'entrée, allant de 0° pour tous les rayons perpendiculaires à la surface d'entrée jusqu'a 90° pour les rayons tangents.


C'est de tous ces phénomènes que dépend la quantité de lumière présente dans une gemme , c'est à dire de sa richesse de lumière.



Lois de Snell- descartes 


La première découverte est attribuée à un savant arabe Ibn Sâhl fin X ème siècle et retrouvée par l'allemand Snell et le français Descartes au XVII ème siècle.
Ces découvertes caractérisent le comportement d'un rayon lumineux rectiligne à l interface entre deux milieux homogènes (c'est a dire d'indice optique constant)

A droite figure d'Ibn Sâhl tirée de Wikipédia 


On constate expérimentalement que le rayon lumineux se scinde généralement en deux lorsqu'il arrive sur un "dioptre" (interface entre deux milieux)

Une partie de l'energie lumineuse du faisceau est transmise ( refractée) tandis que l'autre est réfléchie.
Dans le cas d'une vitre 96% de l énergie lumineuse est transmise.

LOIS DE LA REFLEXION


On considère le rayon lumineux réfléchi au point " I " par un dioptre




Dessin de Thierry Berthier

N est la normale au dioptre, c'est la droite passant par I et perpendiculaire au dioptre. 

Le plan d'incidence est le plan contenant le rayon incident et la normale(le plan de la feuille)
Les angles, incident i et réfléchi j sont mesurés algébriquement, de la normale vers le rayon considéré.

Les lois de Reflexion sont énoncées ainsi

1°) le rayon réfléchi est contenu dans le plan d'incidence
2°) Les angles incidents et réfléchis sont liés par la relation:
j = - i



LOIS DE LA REFRACTION/

On considère un rayon lumineux réfracté du milieu 1 (d indice optique n1)
au milieu 2 (d indice optique n2)



Dessin de Thierry Berthier













Les lois de la réfraction sont:



1°) Le rayon réfracté et contenu dans le plan d'incidence
2°) L'angle réfracté "r" et l angle incident "i" sont liés par la relation:
n1 sinus"i" = n2 sinus r
Si le milieu 2 est plus réfringent que le milieu 1 (n2>n1)
Alors le rayon lumineux se rapproche à la traversée de la dioptre.

INCIDENCE CRITIQUE ET REFLEXION TOTALE
Le rayon réfléchi existe toujours, par contre, si le rayon se propage d'un milieu vers un autre moins réfringent, il existe un angle d'incidence critique "i
                                                                                                   c " tel que:                                                       i         n2
                                                    sinus(  c ) = ------
                                                                       n1
                                                            i
Alors pour un angle d'incidence supérieur à   c ; il y a reflexion totale

 LOIS DE DESCARTES ET DU MOINDRE TEMPS

Il peut sembler étrange que la direction du rayon réfracté puisse se déduire de la vitesse de la lumière dans les milieux considérés: 
Pour comprendre ce phénomène : c'est le principe du moindre temps: pour aller d'un point  "A" à un point "B", la lumiere  emprunte le chemin de courte durée
Dans un milieu homogène  l'indice optique "n", le rayon liant "A" et "B" en un temps minimum est le segment de droite AB, de durée de parcours t=n.AB
                                                                                              --------
                                                                                                  c
Alors (là est le secret de notre affaire!)
"le principe de moindre temps permet de justifier les lois de la reflexion"
 Idem pour la réfraction

Thierry  a bien voulu nous convertir cela en chiffres(cliquez pour agrandir)


  

Le principe de moindre temps nous permet de comprendre que la direction du rayon réfracté est lié à la vitesse de la lumière dans les milieux.
Tout se passe donc, comme si la lumière "savait" ou elle veut se rendre et sélectionnait pour y aller le chemin le plus rapide.

(Comme un maitre nageur, qui cherche a atteindre un nageur en péril et optimise son trajet, le maitre nageur sait qu'il court plus vite sur la plage qu'il ne progresse dans l'eau, Il ne va donc pas aller en ligne droite directement dans l'eau mais faire une partie du trajet sur le sable et diminuer ainsi son parcours dans l'eau)

Ce principe de moindre temps est aussi appelé "principe de Fermat" et historiquement le premier principe variationnel.
Tout ce qui précède est valable dans un milieu homogène ("n" constant)


Le chapitre suivant viendra complèter cet article sur la réfraction en traitant des mirages du crayon qui se "casse" dans un verre d'eau!!!


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