dimanche 5 juin 2016

Paul Hamelin, Hippolyte Martel, Georges Vaubourzeix, Mademoiselle Berlioz et Mr Leroy. Theodule Bourdier 100 ans de Joaillerie.

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J'ai découvert ce bracelet, pure merveille art déco, il a été vendu dans les années 1925 par la Maison "Berlioz-Leroy" qui se trouvait à cette époque au 19 rue de la Paix à Paris. 
Peu d'objets ou de bijoux de cette maison sont apparus sur le marché et Berlioz-Leroy a été oubliée.
J' ai cherché à en savoir plus, et j ai découvert qu'au travers de différents propriétaires, cette maison a plus de 100 ans d'existence, je vous propose de suivre ce voyage dans le temps.

C'est la maison "Vaubourzeix" qui fut reprise par Mademoiselle Berlioz  et Monsieur Leroy. je me mis donc en quête de cette maison.

Au départ un Joaillier Monsieur Jacques Petit (1811-1883)


Mariage de la fille de Mr Petit avec un joaillier Mr Vaubouzeix

Mr Petit céda sa maison, en 1859, à son gendre et associé, Hippolyte Vaubourzeix (1830-1879), qui continua avec succès son genre de fabrication. Son fils, Georges Vaubourzeix (né en 1860), s'associa, en 1883, à Hippolyte Martel, son beau-père, et transporta son magasin rue de la Paix, en 1903, lorsqu'il réunit sa maison à celle de Hamelin, qui venait de mourir.


1868 Vaubourzeix cité aux cotés de Linzeler


1870 dans le journal L'ecrin.

Une trace de Vaubourzeix,  ancienne, un article de 1874 dans le Bulletin de "l' union centrale"


Aujourd'hui, l'École professionnelle de la bijouterie est ré- installée au n° 339 de la rue Saint-Martin. La chambre fondatrice a généreusement pourvu à tous les besoins de cette organisation renouvelée et améliorée, grâce au concours expérimenté de M. Lenoir, l'intelligent rénovateur du matériel des Écoles de dessin. Mais tout cela a coûté beaucoup d'argent, et il faut aujourd'hui couvrir de grosses dépenses judicieusement consenties.
C'est pour y faire face que les organisateurs du bal annuel de la Chambre syndicale de la bijouterie, de la joaillerie et de l'orfèvrerie, qui doit avoir lieu le 30 janvier, au Grand-Hôtel, ont résolu de donner à cette fête un éclat inaccoutumé. On peut être certain qu'elle égalera au moins l'attente des plus difficiles, dirigée qu'elle sera par MM. Falize, aujourd'hui président honoraire, Vever, président, Boucheron, vice président de cette riche corporation, pour qui l'art est d'un culte séculaire suivi toujours avec amour, souvent avec gloire.
Les prix des billets d'entrée à ce bal sont ainsi fixés 20 francs par cavalier.
15 francs par dame.


On pouvait se procurer des billets chez Vaubourzeix, passage Vivienne



Ce doit être Hippolyte car l'adresse est celle de Jacques Petit dont l'affaire était située au 13 passage Vivienne à Paris, d'autre part George est né en 1860, ce qui faisait un peu jeune pour avoir son atelier. En 1875, Mr Hippolyte Vaubourzeix faisait partie d'une commission de la Chambre syndicale de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie, qui décida le 20 juin 1875 d'accorder  différentes récompenses dont une médaille d'or d'une valeur de 500frs (de l'époque) pour les candidats les plus méritants qui lui seraient présentés parmi les ouvriers,
employés, commis, apprentis, etc.


En 1876 au journal officiel de la République, la Chambre Syndicale de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie annonce la tenue de son bal annuel, afin de financer et subventionner l'école de dessin fondée par la Chambre Syndicale. Les billets d'entrée du Bal sont en vente chez certains bijoutiers et Hippolyte Vaubourzeix en fait partie. Ce qui nous permet de voir aussi que Boucheron est toujours installé au Palais Royal, Linzeler Boulevard de Sébastopol, Fontana est au Palais Royal et Vaubourzeix a changé d'adresse cette année là, et se trouve au 60 avenue de l'opéra


1878, pour l Exposition universelle de Paris, il est accordé des récompenses aux entreprises et à ses dirigeants, mais aussi à leurs salariés, ainsi, Mr Mariage et Mr Banneville de la  Maison Vaubourzeix obtiennent des médailles. Je trouve que ce fut une bonne idée et attitude des patrons vis a vis des employés, car de nos jours, les grandes marques s'attribuent tout le mérite sans citer le fabricant, alors pensez donc!!!le personnel!!!


Évidemment, Boucheron, Falize, Massin obtiennent les "grandes Médailles" un peu comme plus tard les "Hors Concours", mais Bourdier, Fouquet, Marret, Mellerio, Rouvenat, Savard,Vaubourzeix obtiennent des médailles d'or et pourtant certains ne fabriquent pas eux-même, mais ils ont participé à l' exposition universelle.



En 1878 il n'y avait pas que l'or des médailles des récompenses, même les insignes de boutonnières des membres du jury étaient en or et argent au centre, je l' ai photographié à côté d un briquet pour vous donner l'échelle.



Que fabriquait t on en 1878? le rapport de l Exposition universelle nous l explique:

Groupe IV classe 39 La Joaillerie. -

Le métal employé est de préférence l'argent, quelquefois l”or. Le dessin étant tracé sur une plaque assez épaisse, on découpe l'objet à la scie, puis on lui donne au marteau, à la tenaille, le mouvement voulu; la monture, d'abord massive, est ensuite ajourée, et disparaît à la fin du travail sous les diamants et les pierres de couleur qui viennent s'y enchâsser. Elle doit, tout en conservant la solidité désirable, les présenter sous leur plus beau jour, dans tout leur éclat. Une pièce de joaillerie doit, en procédant en quelque sorte par silhouette, se dessiner et se lire à distance. La joaillerie demande beaucoup d'imagination, on peut dire d'invention, et un jugement assuré pour le meilleur emploi des pierres en vue du motif à traiter. Elle n'a pas, il faut le remarquer, pour se retremper, la ressource des collections des chef d’œuvres anciens; car la grande valeur des pierres employées amène forcément dans un temps donné la destruction des montures, qui disparaissent ainsi sans laisser de trace. La section française nous offre des merveilles d'exécution et de légèreté; les œuvres exposées, pleines de recherche, d'originalité, de variété, sont d'un goût charmant, du dessin le plus pur; les essais les plus hardis ont été tentés, et le plus souvent avec succès. Mais s'il en
est beaucoup qu'il faut encourager, il en est aussi que, par exception, il convient de retenir.
il faut en effet prendre garde de faire grêle en visant à la légèreté; éviter les effets gris et ternes, faute d'opposition dans la grosseur des pierres, Si, dans les fleurs, pour leur conserver le modelé naturel, les pierres viennent à se présenter par le côté, elles n'ont plus alors le jeu désirable, et c'est de la richesse perdue.
Quelques colliers paraissent manquer de la souplesse voulue. Enfin on ne doit jamais perdre de vue la destination d'un objet; dans certaines compositions, le mérite de l'exécution ne saurait racheter l'embarras que l on éprouverait à en faire usage: L ornementation n'a de prix qu'autant qu'elle a sa raison d'être. A part ces quelques critiques, sur lesquelles on aurait mauvaise grâce à insister en
présence du résultat final, on doit reconnaître le remarquable ensemble qu' offre l’exposition de la joaillerie française, au point de vue tant de la richesse que du goût, du dessin, des effets heureusement rencontrés et de la perfection de la main-d'œuvre.
Seule, sauf quelques rares échantillons, la France a exposé de la joaillerie. On peut assurer, néanmoins, sans contestation possible que sa supériorité est absolue




orfèvre
auteur
Vaubourzeix
patronyme(s)
Vaubourzeix
variantes
(veuve)
profession
Fabricant bijoutier
initiales
Vve.V.
symboles
une épingle de paysanne
n° de garantie
A9161
n° de préfecture
pas de numéro
date d'insculpation
1er juillet 1879
date de biffage
1er février 1883
lieu(x) d'activité
75
Paris
adresse de l'atelier
38 avenue de l'Opéra
crédits photo
Lebée, D. - © Inventaire général, ADAGP, 2000
référence
PG004381

Apparemment Mr Hippolyte Vaubourzeix, confie la maison à sa femme en 1879 elle arrête en 1883, date de la mort d'Hippolyte.

Portrait de Paul Hamelin
Merci a Arnaud F Sagnard


Parallèlement un fabricant de bijouterie Joaillerie, Paul Hamelin, menait une brillante carrière, il fonda sa maison en 1869 au 23 rue de la Paix, et se déplaça plus tard au 19 rue de la Paix. Il fut récompensé lors de l'Exposition universelle de Paris en 1878.


Maitre Ader à Paris  en 2015 vendit cette montre de col en or (750/1000° ‰), cadran émaillé chiffres arabes avec chemin de fer pour les minutes, aiguilles Louis XV, décor de fleurs 3 ors sur le pourtour, chiffres découpés sur le fond, et sur la double boîte, signée Paul Hamelin rue de la Paix Paris, mécanisme échappement ancre. Poids brut: 27,60 g


En 1880 dans la revue des arts décoratifs



De Paul Hamelin ne restent que peu de bijoux, ou du moins ne sont ils pas réapparus dans des ventes publiques. Ci dessus un diadème de Paul Hamelin dans les années 1890.
L'inestimable Vever le cite dans ses livres, par exemple écrivant sur un dénommé Paul Frey:
Un excellent fabricant, très bon dessinateur, dont les compositions ingénieuses sont fort appréciées; est Paul Frey (1855). Il fut exercé dès sa jeunesse aux travaux de bijouterie, puis, après s'être mis au courant de la vente des belles pierres chez Hamelin, il entra comme associé chez Antoine Touyon (précédemment maison Belleau, puis Touyon et Stensmaght). Cette maison fabriquait des petits nécessaires de dames, des médaillons, des boutons de
manchettes, des bracelets, enfin des bijoux de toutes sortes en or mat, simples et soignés, du genre anglais, très en vogue à cette époque.

Il écrivit aussi :
Nous ne saurions oublier non plus Paul Hamelin, joaillier, grand amateur de belles pierres qui, à sa mort (1902), légua à diverses oeuvres de bienfaisance des sommes importantes, et en particulier trente-deux mille francs à la Maison de Retraite des vieux ouvriers bijoutiers.




Maitre Colin du Boccage, a vendu ce bijou de Paul Hamelin  Le motif de l'Epée doit avoir un sens symbolique....lequel? 
C'est une Épée miniature en or bicolore, pommeau et garde finement ciselés. Travail de la fin du XIX° siècle. Dans son écrin de la maison Paul Hamelin. Long: 10.5 cm.



Dans le Journal, "La Grande Dame" Paul Hamelin est cité et Martel aussi
 

Maitre John Moran, auctionner en Californie, a vendu récemment cet ensemble d'orfèvrerie Fin du 19ème avec poinçon Minerve et la marque de fabricant de J. Granvigne, Paris, comprenant: Une timbale, un coquetier, un anneau de serviette, un hochet avec un anneau en nacre, une petite cuiller, une cuiller avec la partie creuse en ivoire, une grande cuiller une fourchette et un couteau à lame d'acier manche creux en argent, chacun gravé '' Putnam '' , 9 pièces, sur l'écrin est gravé en lettres dorées '' Putnam '' et à l' intérieur du couvercle '' Paul Hamelin / Joaillier-Bijoutier / 23, rue de la Paix / Paris ''



Monsieur Paul Hamelin décède en 1902 , il fait une série de dons.


Frédéric Boucheron s'était installé en 1858 au Palais Royal, mais c'est en 1865 qu'il s'adjoint son neveu Georges Radius, qui restera dans la maison Boucheron jusqu'en 1919. C'est ce dernier que Paul Hamelin désignera comme son exécuteur testamentaire , sur cet article on peut lire qu' Hamelin lègue à Georges Radius un terrain près de Montreuil pour hospitaliser d'anciens ouvriers bijoutiers.




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Et c'est début 1903 que nous retrouvons Georges Vaubourzeix qui avait succédé à Martel et qui va reprendre le magasin de Paul Hamelin.
Mr Radius, l'exécuteur testamentaire de Paul Hamelin, afin de  pouvoir respecter les dons faits par le défunt, va mettre les stocks de perles et de pierres précieuses en vente aux enchères, il y a tant de lots, qu'il faudra neuf jours pour procéder à la vente.



Je publie quelques photos des bijoux de ce catalogue, j'ai retouché au mieux, mais l'impression du catalogue a plus de 100 ans.


Cependant ce catalogue est un témoin des productions de l'époque, cela permet de dater des bijoux de Hamelin qui passeraient en vente aux enchères


Grande broche de corsage Louis XVI en joaillerie, cadre formé de huit noeuds; au centre trois églantines avec feuillage, le tout serti de brillants de première qualité; dans les centres, 4 grosses perles blanches montées en pendeloques. Poids des brillants, 55 carats ; des perles, 115 grains.

Superbe broche joaillerie, forme noeud, sertie de brillants de très belle qualité.



Broche joaillerie, branche de cerises, sertie de brillants et comprenant 3 très belles perles, 1 blanche 1 grise et 1 rose. Poids de la perle rose. 46 gr. 1/4: de la grise 49 gr. 1/2: de la blanche, 47 gr. 1/2: des brillants, 11 carats 50.
BROCHE joaillerie, forme grand papillon, ornements sertis de beaux brillants.
Poids des brillants, 35 carats.




Magnifique traîne en joaillerie, feuillage serti de brillants de qualité extra, agrémentée de 5 belles grosses perles d'orient, avec 10 gros chatons brillants comme entre-deux.
Poids des brillants, 167 cts; des perles, 58o grains.

L'usage de la corbeille de mariage ' 15 ), très en vogue à la fin du xixe siècle,
représente un bon exemple de la diffusion des modes des élites. Ce présent de noces représente environ 5 % du montant de la dot ou une année de revenu, mais sa valeur peut atteindre des proportions bien supérieures presque  ahurissantes, comme les 1 250 cadeaux de la corbeille de mariage de la fille unique du comte et de la comtesse Greffulhe en 1904. Les journaux de mode proposent des modèles de corbeilles sortis de tel atelier parisien, en énumérant tout ce qu'elles contiennent. Les joailliers parisiens fournissent pour ces corbeilles des « traînes de fleurs et feuillages » en joaillerie, depuis « longtemps en vogue » et dont Oscar Massin se plaint : « En voir une, c'est en voir cent, toutes sont conçues et exécutées sur la même donnée, et la lassitude n'est est pas encore venue à la clientèle. » "Jacqueline Viruega"
Anne Martin-Fugier, auteur de La Vie d'artiste au XIXe siècle .(Louis Audibert éditions, 2007)  précise que la corbeille de mariage offerte par le fiancé à sa promise, exposée devant les invités, contient bibelots, éventails, flacons, bonbonnières, tissus et fourrures, dentelles anciennes et bijoux, modernes ou présents dans la famille depuis des générations.


Élégante couronnette joaillerie platine, style Louis XVI, sertie de brillants de première qualité.
Au dessus ce diadème qui figure dans le volume 3 de Vever, mais qu'on retrouve dans cette vente des stocks :Diadème joaillerie, ornement corde entrelacée, serti de brillants avec 1 superbe diamant ancien de très belle qualité.
Poids du brillant solitaire. 23 cts 1/2.


Collier Joaillerie, forme serpent souple, serti de beaux brillants : au centre de la tète du serpent, une grande poire émeraude. Poids de l'émeraude. 3 cts. 3/4


Magnifique collier de chien, monture platine, feuilles de géranium serties de brillants et roses, remarquable travail de joaillerie.
Poids des brillants. 43 ct



Magnifique collier Bayadère composé de 2310 perles, avec 2 pendeloques joaillerie, serties de brillants et roses, et ornées de 6 perles d'échantillon, 2 roses,
2 blanches et 2 noires.
Poids des 2310 perles. 980 grains 1/4; des 2 perles blanches, 37 gr. 1/2 ; des 2 perles roses, 46 gr. 1 /2 : des 2 perles noires. 50 gr. des brillants, 10 carats
Collier Bayadère: Longue torsade de multiples rangs de semences de perles, resserrés par des glands de perles. A la mode au début du XIXe siècle. (ndlr)


Explication: (ndlr) A l'époque , le prix d'une perle fine est proportionnel au carré de son poids exprimé en grains (le carat est le 5 ème du gramme et le grain, le quart du carat, soit le 20 ème du gramme)
Donc une perle de 10 grains avec une valeur de  une fois son poids: 
10X10=100frs.  
Ensuite selon l'estimation de la qualité du lot ou de la perle on calculera une valeur multipliée par le carré du poids Une perle de 10 grains au carré fait 100Frs, si on l'estime à 50 fois son poids cela donne 5000frs.


Au dessus, superbe collier de chien joaillerie, ornements sertis de gros brillants; au centre des ornements, 5 très belles poires turquoises de Perse entourées de brillants.


Magnifique collier  style Louis XVI, serti de beaux brillants et de superbes turquoises de Perse, composé de 4 pièces pouvant faire bandeau, et devant de corsage.



Superbe Rivière de diamants composée de 40 chatons brillants extra, se démontant et pouvant former peigne, aigrette, bague, etc. Poids des brillants,63 carats 75




Intérieur du magasin de Paul Hamelin, le livre "La Ville Lumière" explique que Mr Vaubourzeix qui avait repris la maison Martel au 4 place de l'Opéra, puis s'était installé au 23 rue de la Paix reprend la maison Paul Hamelin après sa mort en 1903 et s'installe au 19 rue de la Paix.
 Peu de choses sur Hyacinthe Martel , mais un de mes lecteurs , le derniers des mohicans chassé du Louvre des Antiquaires, Krysian Varujan  m'a envoyé deux photos d'une libellule fabriquée par Martel , ce bijou qui est en vente à sa nouvelle adresse Gorky Antiquités - 18 rue Duphot, 75001 Paris 1er est encore dans son écrin d'origine quand Martel était au 4 place de l'Opéra.





1907 dans le Figaro



En 1908 Georges Vaubourzeix, 19 rue de la Paix Paris, est dans le bulletin du Jockey Club


1908 Exposition Franco britannique de LondresB


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1909: Photographie de Vaubourzeix au 19 rue de la Paix et au dessus du nom  , Anciennes Maisons Paul Hamelin et Martel  Réunies.


1911  Les dangers de nos métiers


Récemment ce bijou de Paul Hamelin dans son écrin a été racheté par un descendant de Paul Hamelin, Maitre Arnaud F Sagnard. Il a complété mon travail en nous indiquant que Paul Hamelin est enterré au Pere Lachaise.

Dans le livre, La ville Lumière (1914) on peut lire:
le style Directoire du magasin de Vaubourzeix décoré par l'architecte Morice, avec sa "devanture en marbre jaune de Sienne et ses cariatides en Bronze"
Le développement du commerce de bijouterie se poursuit parallèlement  à sa fabrication. A la veille de la guerre 1914 , un guide touristique offre un tableau significatif de la variété des magasins parisiens.
La grande fabrique de bijouterie Meyer, 31 et 33 boulevard Saint-Martin, par exemple, vend « des articles les plus variés de l'exécution la plus parfaite en bijouterie, joaillerie, horlogerie, or » ; Mourier et Péguret, de la maison de la Cloche d'or, possèdent des ateliers de réparations et de fabrication « très connus pour l'horlogerie de précision et l'exécution de bijoux » ; Vaubourzeix, successeur de Paul Hamelin, offre au 19 rue de la Paix « des gemmes précieuses, des bijoux d'un art délicat ». Le Magasin du Nègre, boulevard Saint-Denis, a « le choix le plus étendu de bijoux d'or de tous genres, parures de valeur et bijoux fantaisie à prix modeste » tandis que la maison J. Garnier, « seule du genre dans le septième arrondissement », vend des spécialités de « bijoux et orfèvrerie de style, en ciselure, des reproductions d'ancien ».
Livre La Ville Lumière, Paris, 1914.




1911 Journal "La Lanterne"


1911 Journal "Le Figaro"



1919, au 19 rue de la Paix on voit nettement le nom de Vaubourzeix sur le tendelet à droite au dessus de la voiture


Un poudrier en or et panneaux en corail sculptés de la Dynastie Coral Qing (1644-1911)
boîte  rectangulaire articulée et recouverte de panneaux supérieur et inférieur sculptés, ajourés, avec un oiseau au milieu des fleurs de lotus et des vignes, entouré d'une bordure fine de diamants, et des panneaux de corail étroits sur les côtés, à l ouverture, la boîte révèle un miroir et un compartiment, signée Berlioz-Leroy-Paris-Cannes (5,8 cm de.) de large


Mariage de Henri Vaubouzeix avec Yvonne Riberette



Cela valait la peine de reprendre la photo des époux et de la retoucher (un peu)




Berlioz Leroy ont pris une  pleine page couleur (rare à l'époque) de publicité dans l'édition du 1er Décembre 1922 du Vogue français, montrant un dessin d'une dame orientaliste  avec  un grand collier de  corail élégant et des  bijoux en jade.


Journal Coemedia du 6-12-1922

La célèbre actrice Jeanne Rolly était fière d'annoncer que ses  perles anciennes de corail chinois et ses boucles d' oreilles en jade avaient été fournies par la maison de Berlioz-Leroy. Il semblerait que ce soient celles de la publicité dans Vogue  ci-dessus


 

Le journaliste du Figaro de 1922 écrivait : Dans cet ordre d'idées, les trouvailles de Berlioz- Leroy sont des plus heureuses, d'un art très pur venu directement de cet Orient prestigieux où notre Occident fatigué se plaît à puiser ses plus belles inspirations. Pour retenir et fixer les draperies de l étoffe, devant, sur les cotés, partout où la fantaisie du couturier se plaît à les disposer, Berlioz-Leroy a inventé des fleurs qui ne sont que rosaces ou des rosaces qui ne sont que fleurs; chaque pétale, en émail noir jouant l'Onyx, s'incruste de Lapis, de Jade ou de Corail, leur sertissure soulignée d'une fine poussière de diamants en avivant le relief. Des agrafes appelées Fibules rappelant les bijoux des Arabes, des grandes tentes et terminées par des pointes de gemmes diverses évoquent immédiatement le souvenir des joyaux dont Gustave Moreau couvre le cou, les bras, et la poitrine de ses héroïnes.



Journal le Matin du 15-06-1922 


1922 c'est la date d'adhésion de Berlioz, Leroy et Cie, à la Chambre Syndicale de la rue du Louvre






Agrandissement du journal Le Matin du 15-06-1922


Voici une de ces broches-fibules de Berlioz-Leroy, en platine, onyx,turquoises et émail  


Dans "La Renaissance de l art et de l industrie" de mai 1923, il est écrit: 
au n° 19, Berlioz-Leroy et Cie composent pour les élégantes des bijoux personnels, dont les dessins exclusivement créés par la maison, ne sont jamais répétés et gardent le charme de l'oeuvre unique.
Et c'est au 19, Janesich, dont les créations plaisent par un charme souple et neuf,



Berlioz-Leroy Petite boîte en or jaune 750-1000° émaillée noir, à couvercle coulissant, appliqué d'une couronne comtale sertie de diamants taillés en roses, les bords ourlés de roses. Signée. Travail des années 1925. H_3 cm L_2 cm environ. Salle des ventes Pierre Bergé



1925 Georges est dans l'annuaire des grands Cercles Parisiens


Vogue du 01-12-1925


Dans ce numéro de Vogue de 1925,  cette belle publicité de Berlioz-Leroy, il semble qu'il n'a pas encore de succursale à La Baule.


Vanity-Case Berlioz-Leroy, Paris, vers 1925, revendu par Sotheby's
Rectangulaire avec deux cylindres à chaque extrémité, couvercle avec un panneau de jade percé et sculpté avec une bande de feuillage flanquant un losange, sur une base de lapis lazuli en émail, fermoir avec diamants, contenant deux compartiments de poudre et porte rouge à lèvres, un miroir, un crayon à la tablette d'ivoire et d' or, poinçon de fabricant PC et un oméga, (18ct), numérotée 589 / 1, inscrit: «Berlioz-Leroy. Paris. Cannes. La Baule, un écrin en cuir estampillé :Berlioz-Leroy / Joaillier / 19 Rue de la Paix / Paris / Cannes / La Baule





Très belle boite Art déco en argent. La boîte en argent est posée sur trois boules de jade . La boîte a des panneaux d'émail noir avec des sections alternées d'argent en forme de carton ondulé. Le couvercle de jade monté sur argent est sculpté dans un style asiatique.





Signature sur cette boite argent-Jadéite


Boite en écaille de Berlioz-Leroy:
Boite en écaille rectangulaire appliqué à l'extérieur avec un dragon stylisé chinois le couvercle articulé et la base, sont tous deux en Lapis lazuli.                                90mm x 56mm x 15mm, signé Berlioz Leroy, Paris, Cannes.



Cette annonce est énigmatique car je n'arrive pas à comprendre avec certitude ce texte, j'en déduis que Melle Berlioz et Monsieur Leroy avaient acheté les droits sur les oeuvres de Mr Bourdier qui était un joaillier fabricant et détaillant important.



Deux publicités de Bourdier après la cession des droits de Berlioz-Leroy à Mr Paillette mais c'est en 1928.

En 1928, Mme Munoz a été photographiée pour Vogue français portant une superbe suite de bijoux en topaze et onyx, y compris boucles d'oreilles longues, un bracelet de large et bague de cocktail .





Les N° 1-3-4-5-6-7-8 sont des bijoux de Berlioz-Leroy  pour Madame Munoz


1930 Boite Jadéite corail et or revendue par Bonhams



Petit poudrier or jaune recouvert d'émail noir et diamants sertis sur le couvercle


1930



Poudrier rond art déco jade et émail de Berlioz-Leroy le panneau  de jade sculpté est entouré d'émail noir le poussoir est serti de roses diamant, à l intérieur un miroir et un compartiment. Signée Berlioz-Leroy, Paris, Cannes, la Baule.


Deux étuis à cigarettes en argent et un en or de Berlioz-Leroy, l'un alternant l' or et l' argent cannelée, signé Berlioz-Leroy, Paris, Cannes, La Baule, 12.5x9.3cm, un autre  cannelé en  argent avec linéaires d'or et  incrustations de motifs jaunes et rouges, . 11.5x8.5cm, conjointement avec un autre,  or jaune 750/1000°,  avec des bandes d'émail noir, les côtés  en émail rouge, 104gr ., 7.5x5.7cm. Revendus par la maison Sotheby's.



Poudrier, boite de beauté avec un très beau panneau de jadéite sculpté, diamants et godrons en corail sur lres cotés revendu et daté par Bonhams en 1930.
A propos des maisons comme Berlioz Leroy où il n'y a plus d'archives, il arrive souvent que les auctionners  datent à peu près selon le style, ce qui fait que nous trouvons des objets datés en 1920 ou 1925, ou 1930 c'est une datation qui peut un jour être remise en question.

Le 17-12-1931 Dans le Figaro, la rubrique "Propos féminins":
Dès le matin, dans Paris triste, un peu de la tristesse du ciel et de la tristesse des choses, la Parisienne se livre à une marche hygiénique, coupée d'arrêts plus ou moins longs devant la vitrine flamboyante des magasins où sont exposés les objets pour étrennes. La taille bien prise, le corps bien dessiné dans une redingote de gros lainage à col et manches de fourrure, coiffée d'un feutre incliné sur l'œil droit mais dégageant à gauche les ondulations d'une mise en plis soignée, les pieds et les jambes protégés par des guêtres, elle a vraiment gentille allure.
Elle est partout à la fois, la Parisienne, avenue des Champs-Elysées, rue de la Paix, à la Madeleine, tant la mode actuelle fait, à peu de choses près, de toutes les Parisiennes une seule et même silhouette.



Dans Vogue de juin 1930


Avec cette robe de la grande couturière Louise Boulanger dans le Vogue de juin 1930, le mannequin porte des bijoux Berlioz-Leroy.



Le 13-06-1933 pour une tombola, on retrouve les lots offerts par  Franck et Cie, Aucoc Berlioz-Leroy, Boin-Taburet, Boivin, Boucheron, Cardeillac, Cartier, Chaumet, Clerc, Dusausoy, Feist, Fontana, Janesich, Mauboussin, Mellerio, Puiforcat, Sandoz, Van Cleef et Arpels, quelle distribution!!!!



1935 l'annuaire industriel


1937: dans la Revue des Ambassades Berlioz-Leroy n'est plus 19 Rue de la Paix , mais 7 rue des Capucines à Paris, et il n'ont plus de magasins à Cannes



En 1937 Berlioz-Leroy est installé au 7 rue des Capucines.



1938  Berlioz & Leroy très belle broche dont j aurais aimé voir les couleurs associées, Paris et La Baule



En 1939 cet article dans Vogue



Dans cette page d avril 1939 de Vogue; un bijou pour le revers avec une grosse perle baroque sur des pétales de platine bordés de petits diamants



Bijou de la page de Vogue.



1942


VENTE AUX ENCHÈRES ANTIQUORUM N°59 - 02 AVRIL 2000 - LOT N°185  Berlioz-Leroy, made in the 1950’s.Very fine and unusual 18K pink gold and crystal keyless square purse watch within a black leather fitted case.

Je pense que c'est une erreur, elle ne me semble pas pouvoir dater de 1950.

Vous pouvez commenter, apporter des précisions, rectifier des erreurs si tant est qu'il y en ait.....richard.jeanjacques@gmail.com


Dans la revue Eté historique Vaubourzeix s'interessait à l archéologie



Bon pied Bon oeil Baptème de l'ai en 1950 à 91 ans 




EDYAD, puis EDY: la famille Pochiet ,

Une maison mystérieuse, importante vu le nombre et la qualité de ses clients bijoutiers. Il y a les "grands" joailliers , mais s&#...