vendredi 31 octobre 2014

Diamants taille ancienne, l histoire, la valeur, la retaille


Taille ancienne de plus de 14 carats, monture Jean Jacques Richard

Voici une taille ancienne qu'un client m'avait demandé de monter,  ce diamant était assez blanc, ma photo ne rend pas bien la couleur, mais montre sa taille, son facettage, sa culasse tronquée et ses inclusions.


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Comparons avec un diamant taille brillant de 57 facettes, proche de la perfection dans l art de la taille. Comme diraient les turfistes, quand il n'y a aucun doute, "Y a pas Photo" car 
souvent les chevaux sont tellement proches sur la ligne d'arrivée que pour les départager, la seule possibilité est d'analyser les photographies qui ont été automatiquement prises à l'arrivée, pour repérer quelle paire de naseaux a passé la ligne en premier.
Avant Louis de Berquem, on ne savait rien, mais ceux qui étaient initiés gardaient jalousement leurs secrets, donc on peut penser que les techniques de clivage et de sciage avaient été perdues, puis redécouvertes.

Jusqu'au XII eme siècle la taille resta très primitive, on collait les gemmes de dureté moyenne sur un bâton, et on les frottait à la main sur un polissoir en grès, le polissage continuait sur des plaques de plomb, puis sur des peaux tendues d'abrasif

Au XIII eme siècle, sous Saint Louis, le commerce et la taille des pierres précieuses se partagaient entre les orfèvres et les lapidaires qui formaient une corporation, les "Cristalliers et Pierriers de pieres naturelles" Seuls les orfevres avaient exclusivement le droit de monter les pierres précieuses.
Les statuts de 1355 accordés aux lapidaires défendent de tailler le cristal dans la forme du diamant, de mettre du paillon sous l'améthyste et le grenat, de polir et de teindre les pierres, et notamment le quartz hyalin ou prisme d'améthyste, et la façon à les faire passer pour des pierres fines etc, etc.
La défense de tailler le cristal, à imitation du diamant prouve qu'avant 1355 on savait donner des facettes à cette pierre précieuse et en obtenir des jeux de lumière. En 1382, un Allemand, nommé Jean Boule, taillait le diamant à Paris . Ceux qui, parmi les orfèvres, se livraient spécialement à la taille des pierres étaient, en 1307,au nombre de seize .
On pratiquait la taille en table plate et en pointe régulière des 1382.

Bague renaissance avec un octaedre brut de diamant 
http://www.fabiandemontjoye.com/

Jean Boule se contentait d'user le diamant en facette. il se servait d'une espèce de courroie bien graissée, qui était enduite d'une poudre de diamant. C'était efficace pour les pierres moins dures mais pour le diamant???




c'est vers 1541 que Pierre Woeiriot publia des modèles de bagues et de pendants d'oreilles gravés à l'eau-forte dont ont tant profité les bijoutiers de l'époque.  Et la bague renaissance en vente chez Fabian de Montjoye  est à rapprocher de ces dessins 



Colette Sirat a traduit "Les pierres précieuses et leurs prix" au XVe siècle en Italie, d'après un manuscrit hébreu nous traduit un passage sur le diamant:

Le Diamant
J'ai entendu dire que c'est une sorte d'aimant. Il est léger et plus dur que toutes les pierres précieuses et que tout ce qui existe dans ce bas monde.
Voici comment on l'éprouve : la pierre d'aimant ne l'entame pas et ne l'attire pas (et est détruite devant lui ? ) Mais ne l'éprouve pas en Inde, car là-bas, il arrive quelquefois qu'elle se brise facilement.
Seconde épreuve : lorsqu'il est taillé, si tu le places près de tes yeux,tu y verras ce qui est loin devant toi et derrière toi .
S'il n'est pas poli tu verras de part en part de la pierre et un peu de ce qui est devant toi.
Troisième épreuve : son poids est plus léger que n'importe quelle pierre qu'on voudrait faire prendre pour lui.
Quatrième épreuve : il est très dur et le fer ne peut rien lui faire.
J'ai aussi entendu : le feu ne lui nuit pas.
J'ai entendu encore : la pierre aimant attire le fer mais si tu places l'aiguille [aimante] sur le diamant, elle ne l'attire pas.

Voici la valeur du diamant à Venise (Vendegà), [diamant brut]d'un poids de :
1 /2 carat vaut 10 ducats ; 1 carat, 25 ducats ; 1 carat 1 /2, 45 ducats et plus ; 2 carats, 75 ducats ; 2 carats 1 /2, 110 ducats ; 3 carats, 150 ducats ; et ainsi de suite selon son poids, le prix augmente, mais il faut faire très attention qu'il n'y ait ni tache ni défaut, et que ses quatre côtés soient harmonieusement ordonnées de façon qu'on puisse lui donner forme par le polissage .
Pour ceux qui n'ont pas de forme, regarde à deux fois avant de les acheter et achète-les bon marché, c'est là mon conseil.
Les diamants bien taillés valent : 1 /2 carat vaut 20 ducats ; 1 carat, 60 ducats ; 1 carat 1 /2, 100 ducats et beaucoup plus ; 2 carats, 150 ducats ; 2 carats 1 /2, 200 ducats ;3 carats, 270 ducats et plus ; 4 carats, 350 ducats et plus.
Prends bien garde qu'il n'y ait pas de tache ni de glace (glaz) Garde-toi bien des faussaires qui taillent [de faux diamants] dans du saphir citrin (aitrïn) , car ces pierres sont de mauvaise qualité, elles n'ont ni la pureté ni la dureté [du diamant] et ne supportent pas le feu,comme je l'ai expliqué.
Mais l'expert en diamants (diëmant) les écartera facilement.



Ensemble de diamants bruts


On ne sait très bien à quand remonte la taille du diamant, Sinon que le fermoir du manteau de Charlemagne était orné de 4 gros diamants octaédriques, brut qu'on appelait à l'époque "pointes Naïves"
En 1406, lors d'un grand diner, les très nobles convives du Duc de Bourgogne se virent offrir onze diamants estimés à 768 ecus d'or, Guillebert de Mets , copiste flamand du 15 eme dans son livre "Description de Paris" explique que la plupart de ces diamants avaient été taillés à Paris par "d'artificieux ouvriers pollissoient dyamans de diverses formes"

Louis de Berquem  en 1575 réalisa les premières tailles régulières à 33 facettes du diamant à l'aide d'une meule horizontale en acier recouverte d'égrisé (poudre de diamant) délayé dans l'huile. 

Puis vint Mazarin qui fut un grand protecteur des diamantaires, et un grand acheteur aussi.
Nos lapidaires avaient acquis un renom important auprès des autres cours européennes, mais ces artisans étaient pour la plupart protestants ou Israélites.



Diamant taille ancienne monté


Louis XIV les bannit du royaume et nos diamantaires et lapidaires allaient fuir en emportant leurs capitaux, leurs pierres et leurs secrets.
Idar Oberstein , Anvers, Amsterdam leur offrirent le droit d'être "bourgeois" et l'exemption d'impots.
Nous eumes un roi plus  tard,une tentative d'installation en 1786 par les frères Schabracq, pour ceux qui ne l'auraient pas lu, voir son édifiante histoire sur ce meme blog:
http://richardjeanjacques.blogspot.fr/2013/01/la-manufacture-royale-de-taille-de.html

Heureusement il y eut l'Empire, l'argent rentrait, des fortunes se reconstituaient et nous redevinmes un centre important , et en 1914 près de 2000 ouvriers diamantaires travaillaient à Paris.
Hitler et Pétain se chargèrent de nous faire redescendre à un très petit niveau de cette industrie.




Retour en Arrière: Louis de Berquem fit ses premiers travaux sur les trois diamants qu'avait acquis Charles le Téméraire dont le Sancy diamant de 55cts 23, d'après Simone Hatem, Jacques Lenfant ou Diamant Gems, La seule chose dont on soit réellement sûr en ce qui concerne l’origine de ce diamant est qu’il provient d’Inde. Son histoire connue débute à Bruges en 1476 où Lode Van Berkem (en français Louis de Berquem) tailla la pierre pour Charles Le Téméraire, comme il l’avait fait auparavant avec le Florentin.


Charles le téméraire avec le collier de la Toison d'Or

Le Duc de Bourgogne mourût un an plus tard lors de la bataille de Granson. La pierre fût alors volée avec bien d’autres bijoux et il fallu attendre 1589 pour en retrouver la trace au Portugal, parmi les joyaux du roi du Portugal. Ce dernier dût fuir le roi d’Espagne et mis alors le diamant en gage.
Et c’est justement le baron français Nicolas Harlay de Sancy surintendant des Finances d'Henri IV qui reçut la pierre en gage et décida finalement de l’acheter.  Fidèle au roi, celui-ci se proposa de mettre le diamant en gage afin de soutenir l’effort de guerre.
D'autres pensent qu'il a été faussement attribué a Charles le Téméraire et que le Sancy a été acquis en 1570 à Constantinople par Nicolas Harley de Sancy

Lady Nancy Astor

Le Sancy passa alors de main en main pendant de nombreuses années. Vendu par Sancy à Jacques Ier, roi d'Angleterre (1604), puis par Henriette-Marie de France, reine d'Angleterre au cardinal Mazarin (1657) ; légué par le cardinal Mazarin à Louis XIV (1661).Placé sur les couronnes de Louis XV (1722) et de Louis XVI (1775),et finalement le milliardaire William Waldorf  Astor. Quelques années après la mort de son épouse, en 1976, le musée du Louvre l’acheta pour l’exposer dans la galerie d’Apollon où il est encore possible de l’admirer.

Louis de Berquem reçut 3000 ducats pour avoir taillé les trois diamants, il forma à Bruges sa patrie, de nombreux élèves qui s'établirent ensuite à Anvers, à Amsterdam et .....à Paris.

La  Taille


Voici une photo d'un beau diamant brut, dans sa gangue de Kimberlite, ce qui permet de mieux comprendre les diamants montés avant la renaissance.
A partir de là, l art de la taille a subi une évolution continuelle. au début le diamant sera taillé avec 10 facettes , les huit facettes naturelles, table et culasse.



Voici ce que nos ancêtres "Jouailliers" appelaient la pierre épaisse , c'est a dire le non recoupé.
Le plus ancien des diamants comporte une petite table, une pointe de culasse relativement grande, huit facettes autour de la table et huit facettes du coté culasse De chaque coté quatre facettes sont les faces naturelles de  l'octaedre et quatres autres ont été taillées sur les arêtes du brut.
Ce type de diamant était au XVII eme siecle, dénommé "taille simple" par comparaison avec la "taille double" laquelle comportait en plus de la table et de la pointe de la culasse, seize facettes de chaque coté.




Ces diamants taille épaisse sont montés ainsi en bague.


Un progrès, la taille de Louis Berquem, 33 facettes, il tailla les diamants de Mazarin ainsi.



Le Brillant taille ancienne  qu'inventa le Vénitien Vincenzo Peruzzi comporte le même nombre de facettes que le brillant moderne, mais...
Les angles sont voisins de 45°, il n'y a pas de recherche de forme régulière et de symétrie des facettes, et les Halefis sont très courts. S'il fallait retailler ces pierres en taille brillant moderne, la perte serait de l ordre de  40%


 Voici le Régent découvert par un esclave à Golconde en Inde , il pesait 426 carats et Thomas Pitt, alors gouverneur de Madras, en fit son acquisition pour 20 400 £. Réduit à 140,5 carats par le joaillier londonien Harris, qui le taille en brillant entre 1704 et 1706. Sa taille est issue de la taille de Vincenzo Peruzzi.
Actuellement au Musée du Louvre. Question à laquelle je ne puis répondre! combien a touché l'esclave?

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Voici une planche que j ai tiré de l encyclopédie le Spectacle de la nature (collection personnelle) Cela permet de se rendre compte des connaissances de l 'époque.
Il est écrit a propos de "la taille épaisse" qu'elle a été nommée ainsi a cause de son épaisseur; ce diamant doit avoir les même proportions que le brillant, c'est a dire un tiers de dessus et deux tiers de dessous le dessus est composé d'une d'une table carrée & de quatre grande faces & le dessous d'autant qui vont se terminer au point central en forme de pyramide.




Sur ce dessin ci-dessus  le "brillant demi-taille" Jacques Lenfant disait qu'il ornait fréquemment les "bijoux de famille" de la bourgeoisie Européenne.

Le facettage est plus symétrique que celui des tailles anciennes, s'il fallait les retailler la perte serait de 25%
La plupart des diamants de nos familles Royales Européennes, et plus tard de nos familles bourgeoises ont été retaillées au gout du jour, et certains diamants ont "commencé leur carriere" si je puis dire  en passant de 10, a 18, puis 34, 57 ou 58 facettes .

ET APRES


Il fallait être au plus près des lois de la réfraction et de la réflexion qui sont à la base de la brillance du diamant; c'est à dire faire en sorte que tout rayon de lumière rentrant à la verticale du diamant ressorte par la table ou les facettes de la couronne. A gauche la taille est parfaite , au centre, sur une pierre très épaisse une partie des rayons est déviée vers le bas  et avec une pierre trop plate, les rayons ressortent par les cotés.La brillance est déterminée par l'inclinaison des faces internes de la pierre, l'éclat par l'inclinaison des facettes de la couronne.
De mauvais bijoutiers ont tendance a trouver comme argument "la pierre pèse un carat, mais elle fait la largeur d'une 1 ct 20" argument Beurk...


Donc le "Beau Sancy" ne peut avoir un éclat parfait et maximal

En 1919, Tolkowsky publia les proportions idéales d'un diamant. Cette taille comptait 58 facettes : la table, 32 facettes entre la table et le rondiste et 24 facettes entre le rondiste et la colette. Cette taille est considéré comme la base de la taille moderne.
En 1925, Johnson et Roesch publièrent les proportions d'une autre taille qui n'eu guère de succès. Cette taille fût appelé « brillant idéal ».

En 1939, Eppler inventa la taille « fine pratique » qui se rapprochait de celle de Tolkowsky.
En 1951, Parker inventa une nouvelle taille qui avait la particularité d'avoir une très grande table étalée.
En 1963, découverte de la taille « Princess » qui comporte 74 facettes.
En 1965,découverte de la taille « haute lumière » qui comporte 146 facettes.
En 1966, Tillander publia les normes du standart scandinave. Cette nomenclature sert de base à la taille moderne.
En 1970, découverte de la taille « Royal 144 » qui comporte 144 facettes.

En 1978, IDC (International Diamond Council) définit les normes qui donne au diamant le plus de réfraction

Taille brillant moderne et ses proportions


La valeur d'une taille ancienne se calcule donc ainsi:

Essayons d'abord de calculer ce que notre taille ancienne  ferait comme poids une fois retaillée.
Selon les diamants nous avons vu plus haut, cette perte peut être de 25, 30, 40% . Le prix sera donc celui de la pierre une fois retaillée sur la base de sa cotation au Rapaport, moins les frais de retaille qui peuvent etre élevés.

 Le diamant le Koh I Nor:
Ce diamant était de forme arrondie, il appartenait à un prince Hindou le Râja de Mâlvâ en Inde, il pesait 186 carats. 
Le Koh I Noor est devenu la propriété du shah de Perse, qui la surnomma « Koh-i-noor » (Montagne de Lumière), elle fut ensuite saisie par la Compagnie des indes qui en fit présent à la reine Victoria en 1850. 
Crystal Palace Londres 1851
Quand ce diamant fut exposé au Crystal Palace de Londres en 1850 le public fut très décu par son manque d'éclat, il fut donc retaillé et le poids descendit a 108 carats
Retaillée pour être placée dans la couronne de la reine Mary, puis dans celle de la reine Elizabeth, elle se trouve à la Tour de Londres. En 1937, la pierre est installée sur la couronne de la nouvelle reine Elizabeth. Les gouvernements successifs de l'Inde demandent périodiquement le retour de la pierre,  revendiquant la propriété légitime.

Martin Rapaport a établi en dollar les premières listes de prix des diaman
ts (le Rapaport, appelé par les professionnels le Rap ou la Liste), qui sont devenues aujourd'hui incontournables dans le commerce du diamant.
Mon conseil, dans la plupart des cas, gardez votre taille ancienne telle qu'elle est, elle ont souvent beaucoup de charme, vous pouvez faire exécuter de petites rectifications telles que le rondiste.

Un complément à cet article sera toujours le bienvenu, sans oublier qu'il ne s'adresse pas aux professionnels mais a ceux qui aiment les bijoux.

Mail : richardjeanjacques@gmail.com




mercredi 22 octobre 2014

La Maison de Joaillerie AUGER, Alphonse, Georges, Emile. à Paris

Avec l'aimable autorisation de la Galerie Parisienne

Si un joaillier est capable de fabriquer un tel bijou, il devrait être au Panthéon des Joailliers, mais les "Auger" ont été oubliés.
Le fondateur de la Maison s'appelait Alphonse Auger, (1837-1904) Il fut formé comme Boucheron par les frères Marret, il était sertisseur en joaillerie.
En 1862, d'après Vever, il s'établit comme Joaillier et pendant de longues années sera le fournisseur attitré de Lemoine et Mellerio-Borgnis.
En 1864 il s'associe avec Falguieres, joaillier peu connu aussi, voici trois exemples du travail de Falguieres ci-dessous.


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En 1870 Falguières désire fonder sa maison et Alphonse Auger va rester seul pendant huit ans.
Alphonse Auger produira des bijoux de son temps, tels ce collier ci-dessous.

Vente Pierre Bergé
C'est Laura Matthews (New York), l'arrière petite-fille de Gustav Manz qui a attiré mon attention sur cette famille.
A ses débuts, il semble que Alphonse Auger avait son atelier au 54 rue Etienne Marcel, mais en 1880 les écrins indiquent place des Victoires, superbe place qui a retrouvé son lustre du début du 19 ème, car lorsque j'étais à l'École de la rue du Louvre en ...1960 !! Elle était à l 'abandon



N oubliez pas de cliquer

Car il n'y a pratiquement pas d'informations de disponible sur cette maison.

Quelques ventes publiques aux enchères reprennent comme explications les quelques lignes de Vever, mais regardez ce diadème monté en argent et or avec perles fines, grâce à Sotheby's nous en avons la photo, et la célèbre maison d'enchères nous indique qu'il était livré dans un écrin de cuir marron estampillé avec une couronne de comte. Ce diadème était transformable, en plusieurs éléments et les éléments pouvaient être portés en broche ou en épingle à cheveux, le tout fourni avec un tournevis ....Il daterait de 1880...peut être ?



Quelle pièce ! Christie's nous indique que c'est en 1880
Éléments articulés et plusieurs griffes tenant le diamant de forme coussin central, la tiare est renforcée par bouquet de plumes noires, diamants environ 8,30 carats peigne en écaille de tortue hauteur 7.0 cm, avec étui en cuir par Alphonse. Auger, Place des Victoires, Paris.  

En 1878 Alphonse Auger s'associe avec Mr Gueret.



Cette sauterelle en émail vert avec les ailes accentuées par des lignes de diamants taillés en rose, de même sur l'abdomen a été vendu par la maison Sotheby's, c'est une broche détachable d un ensemble, le système broche amovible est absent mais le poinçon est précis;
A&G / a star in a square / une étoile dans un carré 1876/1889
Auger Alphonse & Guéret Antoine

Donc, ce bijou est fabriqué avant 1889 par Alphonse Auger et Antoine Gueret , Sotheby's note place des victoires et 4 rue vide gousset à Paris, la rue "vide gousset", toute petite rue donnant sur la place des victoires ou il ne faisait pas bon s'aventurer la nuit.

Le ministère de la Culture publie certains poinçons, ce qui est utile pour les dates

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Donc jusqu'en 1889 l'atelier de Auger aurait été au 4 rue vide gousset


L'entrée de l'atelier au 54 rue Etienne Marcel.


Sur cette photo, on peut voir que l'entrée de l'atelier se trouvait dans l'immeuble ou sera installé le Magasin.
On pourrait donc dater l'apparition du magasin aux environs de 1890
La photo la plus ancienne doit être celle ci-dessous


Aucune publicité sur le balcon et apparemment des stores en toiles pour protéger les vitrines du Soleil.


Puis sur cette photo (site Delcampe) le nom de la bijouterie est visible au rez de chaussée et au 4 ème étage.




Alphonse Auger va vendre dans son magasin, différents produits qu'il ne fabrique pas entièrement, par exemple, cette montre à répétition minute fabriquée par Poitevin, crée aux environs de 1890, elle est en or jaune, modèle rare le fond est émaillé, 23 rubis, compteur minutes échappement en ligne a Ancre, spiral Breguet avec sonnerie à répétition activé par une glissière sur le côté de la boite.  Signée par l'horloger sur le cadran et sur la cuvette par Auger diamètre 52 m/m.



Grâce au bon goût du musée de Boston, il a été conservé cette très grande broche d'Alphonse Auger, de 23 x 8 x 2,7 cm, les boutons sont montés en "Trembleuses" argent sur or jaune, les fleurs sont détachables et peuvent être remontées sur des supports individuels, l 'écrin est d'origine il y est imprimé une couronne et les initiales "L Q"


En 1888 Alphonse Auger va exécuter une grande Croix de grande valeur (visible sur la photo) pour le jubilé de diamants du pape Alphonse XIII, il recevra d'ailleurs des honneurs de la part de sa sainteté. C'est en 1888 aussi qu'il réalisera "le tableau généalogique de la maison impériale de Russie
J'aurais tendance à penser qu'il exécuta un entourage de tableau en matière précieuse. Je tiens cette information de son dossier de légion d'honneur, mais ce dossier n'est pas visible sur la base Léonore. Il deviendra fournisseur officiel du Pape.



Alphonse Auger ne réalise pas que des travaux de bijouterie et de Joaillerie, mais il fabrique aussi de l'orfèvrerie par exemple en 1889, cette paire d'aiguières vendue par http://www.worksunlimited.com/claret.htm




Ce beau tableau est au Musée de Bordeaux, il s'intitule "le Joaillier" j'ai contacté aussitôt Mr Serge Fernandez, l'attaché culturel de la ville de Bordeaux, qui m'a confirmé que le peintre était bien Gilbert Victor, mais qu'il n'avait aucune précision sur le sujet peint.
Mais si vous cliquez sur la photo du tableau pour agrandir, vous verrez qu'il ne peut s'agir que d' Alphonse Auger, ce tableau est de Victor-gabriel Gilbert (Paris , 1847 - Paris , 1933 )
Date, lieu de création : 1894
Mesures : Hauteur sans cadre en cm 72,5 ; Largeur sans cadre en cm 80 ; Hauteur avec cadre en cm 93 ; Largeur avec cadre en cm 96,2 ;
Inscriptions / marques : [Signé, daté, en bas à gauche] : Victor Gilbert 1894
Historique : - Achat de l'état en 1894 (Salon des Artistes Français). - Ancienne collection de l'état
Mode d'acquisition Collection du musée des Beaux-Arts, par transfert de propriété des oeuvres de l'état déposées à Bordeaux avant le 07/10/1910, 2012. Achat au Salon des artistes français (n° 819) en 1894. Dépôt au Musée en le 29 décembre 1896

Si on observe le tableau, cette libellule a des saphirs sertis sur le corps alors que celles que j 'ai pu retrouver dans des ventes sont en diamants, mais en observant la main droite sur le tableau, le joaillier tient une pince qui courbe une armature.

Des libellules, il y en a d'autres, mais celle-ci ressemble à une libellule décrite par Françoise Cailles dans son livre le prix des bijoux


 C'est une libellule, avec une monture pour être portée en diadème et cela, je n' en ai jamais vu d'autres de la part d'Auger.
Ce qu'il ajuste à la pince est la partie diadème qui va être calée dans les cheveux et la libellule aura l'air d'être posée sur les cheveux. Face à lui sur l'établi du joaillier se trouve un plateau en bakélite noire qui est un plateau conçu pour trier les pierres par taille, les bijoutiers actuels toujours les mêmes. Et les autres bijoux sont des bijoux Auger. J'en déduis que ce tableau représente Alphonse Auger à 58 ans.
Son fils aîné, Georges devient le collaborateur d'Alphonse, jusqu'en 1900. 
Un souffle nouveau s'installe, les libellules sont toujours produites mais elles s'adaptent à cette fin de siècle


Libellule d'Alphonse Auger


Revendue par Gorky antiquités( https://www.gorkyantiq.fr/)cette broche en or et argent, émeraude, et diamants avec le poinçon ci-dessous.


Donc, A.A. et une étoile dans un carré, datable de 1889 à 1900



1895 Alphonse Auger.

Georges et plus tard Émile, sont des fans de sport, membre de la chambre syndicale de la Bijouterie Joaillerie de la rue du Louvre, ils participent a toutes sortes d'activité



Le 1er en catégorie "routiers" était, Templier et en Vitesse, Georges était 8 -ème , si l'on en croit le site de L'INSEE Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 199 francs en 1901 est donc le même que celui de 76571,72 euros en 2013.Il doit y avoir un truc......

1896 Club des Patineurs
En 1892 est construite la première patinoire parisienne, le Pôle Nord, rue de Clichy. Son succès fulgurant encourage la création d'une nouvelle enceinte du même type. Le Palais de Glace ouvre ainsi ses portes en 1894 dans un lieu très prestigieux et excellemment situé, le Rond-Point des Champs-Élysées.
C'est cette même année 1894 que George Alfred Meagher - un Canadien venu de Kingston (Ontario) dont un des frères (Daniel) a participé au premier match de hockey sur glace de l'histoire à Montréal en 1875 - arrive à Paris avec dans ses bagages plusieurs crosses de hockey sur glace. Pendant son séjour de sept mois, il introduit ce sport en France et forme un mini-championnat où les équipes se rencontrent quatre fois par semaine, au sein du Hockey Club de Paris, dont le Prince de Sagan (l'arrière-petit-neveu de Talleyrand) est le président d'honneur. C'est la première fois que le hockey "canadien" fait son entrée en Europe, avant son expansion l'année suivante à Londres.

Mais le club qui donnera ses premières lettres de noblesse au hockey français, c'est le Club des Patineurs.



Le but du club est de regrouper les passionnés du patinage (qui n'avaient pas attendu les patinoires artificielles pour s'adonner à leur passion sur les lacs des environs en défiant les risques et la police). L'initiative est vue d'un œil bienveillant par les propriétaires des patinoires, qui, plutôt que de se méfier de cette coalition de leurs clients, voient vite l'intérêt que cela peut avoir dans le développement de leurs activités. Ce sont les frères Auger, bijoutiers, qui dessinent les premières cartes de membres.




A quelle date sont-ils passés de l'atelier au magasin ? Toujours est-il qu'il se trouvait place des Victoires a cet endroit, vous pouvez observer le rez de chaussée mais aussi la publicité au 4 -ème étage, de nos jours c'est un magasin de mode, "Esprit" 


1898 Publicité de Louis Alphonse Auger



Georges Auger et son Frère Emile vont se passionner pour tous les sports nouveaux et mécaniques. Il participe à la Courses Paris Bordeaux.
Ainsi que je le rappelais plus avant, (mais c'était une autre époque) les H.B.J.O. organisaient beaucoup de manifestations, prétexte à faire la fête ensemble. Ou

Une fête sportive! dans le Journal La Lanterne
Une adorable fête. Dimanche dernier, dans les rues du Vésinet. La puissante corporation de la bijouterie donnait son meeting sportif annuel.
Et c'était d'une élégance, mes enfants ! Un peu de sport. le matin, pour se dérouiller les jarrets ; un banquet de trois cents couverts servi dans l'ile, sous une tente par une grande maison parisienne et, l'après-midi, des jeux, des danses, toute la lyre !
Mes compliments à mon ami Emile Auger, président de La B. J. 0. H. et au comité qui avait organisé cette délicieuse journée.

La Marque unique




Avec plaisir les sportsmen remarqueront que les plus grands coureurs du monde. Michaël, Linloii, Huret, Cordang, Protin. Lambrechts. Bouhours, etc., se sont révélés et ont gagné leur célébrité grâce à la bicyclette Gladiator, dont la solidité, la rigidité et la douceur de roulement sont sans égales.




La fête de la Bijouterie joaillerie orfèvrerie et horlogerie - Voyez les résultats de la splendide fête sportive organisée dimanche, sur la piste du Vésinet, par l'Union cycliste de la B.J.O.H.

20 kilomètres 18 partants. — 1. Sauvan, 2. Devaux, 3. Langarde et Hartz à égalité, 5.Aubry, 6. P. Lefort, 7. Sedfert. Temps : 31' 30"mètres, ouverte à tous les membres de la corporation de la B. J.O. H. —
1. Dufrosne, 2. Debërghe, 3. Lemercier, 4. Mavré, 5. Bonnefoy. Le premier, M. Dufresne, a fait une chute et est arrivé premier- malgré cet accident. Temps : 19'.5 kilomètres, routiers de la B. J. O. H. 1. Barbier, 2. Lefrançois, 3. Drouard, 4. Nicolas, 5. Rémond, 6.Caufyan, 7. Berchet, 8. Thùillet. Temps '; 9' 50".Barbier a gagné très facilement d'un demi-tour de piste,

Motocyeles, 20 kilomètres. 5 partants. — 1J Lavabre, 2. Saulnier, 3. Lévy. 'Temps: 23'10".; Après les courses, tout le monde-— coureurs; et invité — traverse le lac du Vésinet, se rendant dans l'île où, sous une tente élégante, la, maison Charvin avait servi.





Repas exquis, le président ayant à sa droite M. Emile Auger, président de la B. J. O. H. et, à sa gauche, M.Pierre Fontana, vice-président. Remarqué, en outre, à la table d'honneur : MM. Louis Aucoc, président de la Chambre syndicale, Henri Vever,' Auger père, Verger, Hichard, vice-président des l'Orphelinat de la Bijouterie, Froidefond Merlin, Sanner et Desprès J, vice-président de la Chambre syndicale.
Après le toast, le Champagne et le café, les convives se ont répandus dans l'île où ont eu lien des courses infiniment originales et amusantes, telles que course pédestre scolaire locale, course aux costumes, course aux œufs. Quatre heures, tombola au profit de la caisse de secours du Club ; Des lots superbes avaient excité un tel enthousiasme que le comité a dû mettre les numéros aux enchères. Après 
diverses réjouissances et moult autres divertissements, beuveries, esbaudissements, les invités, vers 6 heures, se séparent emportant de cette fête estivale et de plein air, un souvenir, qui, j'en suis sûr, restera des plus agréables dans leur mémoire.






Dans le Livre "l'Argus" de Françoises Cailles, on trouve ce pendentif de la maison Auger vendu avec son écrin, par Maître Libert à Paris en 2004 qui le définissait ainsi :
PENDENTIF en or formé de Deux ailes d'oiseau en émail plique à jours (petits accidents) bordées de rubis synthétiques calibrés. Au centre un péridot rond retient par de petits diamants un autre péridot piriforme. Chaînette d'or blanc. Peut se visser sur une épingle et ainsi former broche. Dans son écrin de la maison AUGER, contenant la monture à épingle et le Petit tournevis.
Vers 1900.
Haut. : 4 cm - Larg. : 7,5 cm - Poids : 10 g...

On en était au début de l'utilisation des Rubis Synthétiques, qu'il est désormais interdit d'appeler ainsi, on doit employer le terme Corindon Synthétique rouge.




La Maison Auger fabriquait aussi des épées d'honneur

Le commandant Marchand le 22 juin 1896, reçoit le commandement d’une mission d’exploration baptisée « Mission Gongo-Nil ». Dans le contexte de la rivalité coloniale franco-britannique en Afrique, le rôle de cette "mission Marchand" est primordial. Il s’agit, en se portant les premiers sur le Nil depuis les territoires d’Afrique occidentale sous contrôle français, de contester l’hégémonie britannique sur le grand fleuve et d’implanter au sud de L'Egypte un nouveau protectorat français.

. Les relations entre la France et le Royaume uni se tendent à un point qui fait craindre, l’espace d’un instant, qu’une guerre soit possible. Jean-Baptiste Marchand (nommé chef de bataillon entre-temps, le 1er octobre 1898) a toutes les peines du monde à communiquer avec Paris. En janvier 1899, un accord est finalement trouvé entre les deux puissances coloniales. La Mission Congo-Nil évacue Fachoda sur ordre. Elle a rempli sa mission mais ne pouvait tenir tête indéfiniment à une armée britannique beaucoup plus puissante. Pour éviter l'humiliation nationale, le gouvernement prétexte un mauvais état sanitaire de la troupe de Marchand, aussi ce dernier est ulcéré
Le 6 juillet 1899, le commandant Marchand est affecté au 4e Régiment d’Infanterie de Marine. Il est désormais nanti d’une popularité nationale, qui semblait bien le promettre au plus bel avenir militaire. Le 5 janvier 1900, il est promu lieutenant-colonel, après seulement quinze mois passés au grade de chef de bataillon
C'est le Joaillier Auger qui va réaliser une épée d'honneur destinée à panser les plaies de ce fourvoiement.






Voici une broche "Flat Coat Retriever" fabriquée par Alphonse et Georges Auger, avec l'écrin l'accompagnant, donc entre 1895 à 1900







Pendentif Egyptomania en or jaune et platine orné d'un scarabée naturalisé rehaussé de diamants taillés en rose, épaulé de 2 cobras ailés en émail bleu et translucide et surmonté de fleurs de lotus ciselées, en émail bleu ponctué de roses, tenant en pendeloque une amulette en forme de scarabée et gravée de hiéroglyphes.
La chaîne en longs maillons ovales.
Accompagné de son écrin à la forme, signé Auger.

la hauteur du bijou est de 11 cm il est en vente à la Galerie Parisienne 26 rue de Seine à Paris 6eme



Cette broche est en émail plique-à-jour et diamants, très "Art Nouveau" français, vers 1900 - Vente Sotheby's

Monté en trembleuse, les ailes de l'émail plique-à-jour vert et bleu sont bordées de diamants taille rose, le corps orné de diamants à l'ancienne et les yeux sont réalisés avec 2 perles rose-gris.  Monté en or et d'argent, la marque de fabricant GA pour Georges Auger, 







Suite en diamants, vers 1900 d'après la maison Sotheby's. Comprenant : Un collier, le devant conçu comme une guirlande entrelacée avec roses diamants, une aigrette conçue comme un feuillage et un pendentif avec avec les outils et accessoires, écrin de cuir noir, monté par Auger, Joailliers-Orfèvres, place des Victoires, Paris.


Ce papillon serait poinçonné du poinçon de maitre de Georges Auger, mais il n'y a pas de précisions de date, qu'importe, il est très beau.
En 1902 Georges devait rouler trop vite, il échappe de peu au Lynchage


1902

SAINT-GERMAIN-EN-LAYE. RENVERSE PAR UNE AUTOMOBILE. -Une automobile, conduite par M. Georges Auger, bijoutier, domicilié 54, rue Etienne -Marcel, à Paris, montait, hier après-midi, la côte du Pecq à une grande vitesse, lorsqu'elle renversa un cycliste qui suivait le même chemin.
Le malheureux, nommé Albert Carrier, âgé de vingt ans, garçon couvreur, a été traîné avec sa machine pendant plusieurs mètres. Relevé sans connaissance, il a été transporté dans l'automobile chez un pharmacien, puis reconduit à son domicile, 16, rue des Joueries. à Saint-Germain, sur un brancard, par les soins de M. Carré, commissaire de police.
Procès-verbal a été dressé contre l'auteur de cet accident grâce aux agents de la police municipale, M. Auger a pu échapper à la colère de la foule très nombreuse, qui voulait lui faire, ainsi qu'à son mécanicien, un mauvais parti.

 


Il court sous un nom d 'emprunt, Mr Augières

sa voiture

C'est Laura Mathews,  arrière petite fille de Gustav Manz qui m'a envoyé ce "tuyau "j'ai trouvé référence à Emile dans un livre sur l'histoire au début de la course automobile par Robert Dick. Voici la citation : "... Augieres était le nom de course de Georges Auger. Avec son frère Emile, il était le propriétaire de la Maison Auger, la boutique d'un bijoutier élégant à la Place de la Victoire, fondée par leur père en 1858 ... " Robert Dick est un historien en génie mécanique et des questions automobiles. Selon la biographie de son éditeur, il vit à Sarrebruck , Allemagne. Regards, Laura.



Mais aussi en 1903, ou c'est son frère qui bat d'autres records

Dans La revue Gil blasDourdan, Nous venons d'apprendre exactement de l'Automobile Club de France quels avaient été les records battus. Il était, en effet, difficile de le savoir, chaque journal ayant publié une liste différente des 4 records tenant encore debout.
Néanmoins, chacun s'appliquait à dire quedeux records (motocyclettes et motocycles) avaient été battus tandis que d'autres demeuraient la propriété de leurs anciens détenteurs. Sportivement pariant, le bilan de la journée était plutôt faible.
Quelle erreur était la nôtre ! Deux records battus, annoncions-nous. Mais tous les records furent battus Battus d'une façon éclatante. Foin de ces performances qui rognent un cinquième de seconde à un record. Ce fut par de nombreuses secondes que tous ces malheureux records furent mis à mal. Jugez-en plutôt par la liste officielle des records du monde, telle que la reconnaît la Commission sportive de l'A. C. 

Motocyclettes : Lamljerlàc 33 s 2/5 Molooycies : Rigal. 32 s.~3/5

Voiturettes Thellier. 36 s 1/5
Voilures légères : Hanriot 2S s 1/5 Voitures : Augiènes .i. 29 sur1 mille départ arrêté
Motocyclettes : Fournier 1minute. 5 s.
Voiturettes : Thellier -3g s. »/»Voitures légères : TMry. 48 s' 









La voiture du Laitier, cela rappelle un Président, décidément, Georges et Emile étaient des fonceurs


 Accident Emile Auger en 1904 Journal le petit parisien
ACCIDENTS AUTOMOBILES A Chatou une Voiture de laitier culbutée. Un Blessé. 
Le « garçon laitier Joseph Dougnac, âgé de vingt-huit ans, au service de M. Boucher, rue de Sully, au Vésinet, terminant sa tournée, se trouvait hier rue de Croissy, à Chatou, occupant le côté droit de la route. Près du trottoir opposé stationnait une autre voiture enfin, une automobile arrivait en sens inverse.
Le chauffeur, M. Emile Auger, bijoutier, demeurant avenue Carnet, à Croissy, crut pouvoir passer entre les deux véhicules ; un choc se produisit entre l'automobile et la voiture du laitier a la suite duquel le léger attelage fut renversé.
Joseph Dougnac et deux enfants qui l'accompagnaient furent projetés sur le sol, ils en furent quittes avec de légères contusions. Malheureusement, un ouvrier serrurier, M. François Nicolle, âgé de soixante-trois ans, domicilié rue du Port, Chatou, fut atteint par la voiture renversée et violemment projeté contre la grille d'une maison voisine. Le malheureux eut l'épaule broyée, il se plaint, en outre, de ressentir de violentes douleurs à l'abdomen. Transporté dans une pharmacie, il y reçut les premiers soins et lut ensuite ramené chez lui.







Tres tôt Georges est admis au célèbre Touring Club de France



Madère citrine et diamants. Broche de Georges Auger, propriétaire de la Maison Auger avec son frère Emile, après la mort de leur père, orfèvre Alphonse Auger (1837-1904) cliché fourni par Laura Matthews.

La Maison Auger fabriqua des épées mais aussi des décorations diverses


Par exemple, l'Ordre du Million d'Eléphants et du Parasol Blanc

à l'origine une décoration créée le 1 mai 1909 par ordonnance royale du Laos, puis modifiée 18 Août, 1923 portée  à quatre classes, et plus tard porté à cinq classes et collier le 10 Octobre, 1936
Pour : mérite civil et militaire dans le développement du Royaume et de dévouement à la France
A l'origine cette décoration est attribuée uniquement aux les Laotiens, une ordonnance royale du 18 Août, 1923 a autorisé l'attribution de cet ordre à ceux qui avaient 10 années de service militaire ou civil en France, en Indochine ou d'autres colonies,

En 1907 Georges va reprendre la Maison Froment Meurice, héritier de l'orfèvre, François-Désiré Froment-Meurice (1802-1855), Emile Froment Meurice reprend la direction de la maison familiale vers 1859, à la suite de sa mère. Il participe par sa production d'orfèvrerie et de bijouterie à toutes les expositions universelles de la seconde moitié du XIXe siècle. Il se retire en 1907, sans qu'aucun de ses trois fils ne reprennent la maison. Elle est reprise par la maison Auger.


Vente chez Scalabrino: Auger et Froment Meurice



Ménagère Vendue par la maison Joanin Antiquaire sur le site Antic Store



Candélabres en vente au Marché Biron par Emmanuel et Olivia
http://www.oliviasilver.com/up/Candelabres/@@sites@2@Product_xx_idProduct--6430__lang--fr@@.htm



1909 Journal Gil Blas
Le règlement de la Coupe Augières est également adopté ; objet d'art offert par M. Augières, pour ballons de 1 ere catégorie, exclusivement réservé aux pilotes membres de l'Aéro-Club de France.
Le comte Henri de La Vaulx a fait part à la commission des ballons sphériques qu'un concours pour ballons sphériques serait organisé à Reims par lAéro-Club de France, le lundi 26 août au cours de .la grande semaine d'aviation.















Cette coupe date de 1913, elle a été retrouvée et vendue par la maison Bonham's
Sous l'intitulé La 3ème européenne International Regatta, Havre 1913 - Un trophée en argent fin par Auger Froment-Meurice, Paris.
Il interprète un paysage soutenant un bol en verre ou en cristal, une sirène parmi les vagues réalisées avec du granit le tout monté sur un socle en Marbre
(24.5x23.5x34.5cm) .Cette coupe a été gagnée par le capitaine Richard Travers Dixon RE, un plaisancier passionné et vedette du sport bien connue. Richard Travers Dixon (20 Novembre, 1865 - le 14 Novembre, 1949) était un marin britannique qui avait participé aux Jeux Olympiques d'été de 1908. Il était membre de l'équipage du bateau britannique "héroïne", qui a remporté la médaille d'or,


Je n'ai pas trouvé d'explication pour cette annonce





Promotion dans l'ordre de la Légion d'Honneur pour les deux frères Auger Georges et Emile.




Françoise Cailles a noté dans son livre l'Argus, que ce bijou était de la maison Auger. Bandeau en platine à décor géométrique ajouré et serti de diamants vers 1925 Poids des diamants 15 carats environ vendu par Sotheby's, elle a ajouté, ce type de bijou se portait sur le front, mais aussi en collier de chien


Annonce de la mort de Georges Auger

Service à Café 1930










Les poinçons sont sur le pied, la coupe et la patène ; fabricant : losange horizontal, A / une étoile / F. Sous le pied, une plaque de métal argenté porte un poinçon carré de plaqué : A / étoile / F ; et une inscription en creux : MARCEL PERRIN / PRÊTRE / 12 MARS 1938. Inscription gravée sur le nœud : PER / IPSUM / CUM / IPSO / IN IPSO. Inscription sur la patène : PAX. Sur l'étui, une marque imprimée en doré : AUGER / Joaillers Orfèvres / PLACE DES VICTOIRES / PARIS. Inventaire général de Bretagne

1926 dans le journal le temps

MINISTÈRE DU COMMERCE :
Sont promus ou nommés Commandeurs de la légion d'Honneur
Commandeurs
MM. Métayer, ingénieur des arts et manufactures, professeur à l'Ecole centrale des arts et manufactures ; Peugeot, président du conseil d'administration de la Société des automobiles et cycles Peugeot.
Officiers :
MM. Zorn, président de la chambre de commerce française de Bruxelles ; Auger, joaillier-orfèvre à Paris; Bas, industriel, administrateur délégué du comité de la Foire de Lyon ; Butin, Industriel à Paris ; Dalby, conseiller du commerce extérieur ; Paulin, administrateur délégué de la Société cotonnière et linière du Nord ; Rousseau-Decelle, chef des secrétaires-rédacteurs à la Chambre des députés ; Tassart, industriel, administrateur de sociétés ; Vandewalle, industriel, à Paris.




Auger fournissait aussi la Compagnie Générale transatlantique :

AUGER Orfèvre. Paire de brocs en argent à décor en trompe-l’œil à l'imitation du bois. Provenance : Compagnie Générale Transatlantique. Poids : 1200 gr.





Emile auger a les honneurs du Journal "le Petit parisien" en 1933
La fin tragique du préfet Causeret :
M. Emile Auger, joaillier, ami de la victime, a précisé au juge que le préfet et un député se battirent un jour pour les beaux yeux de Germaine d'Anglemont.


M. Roussel, juge d'instruction, a repris, hier après-midi, son enquête sur le meurtre de M. Jean Causeret en recueillant la déposition d'un ami du préfet M. Emile Auger, cinquante-neuf ans, joaillier, 47, quai d'Orsay. C'est a-t-il dit. en 1917 que J'ai fait à Tours la connaissance de M. Causeret qui m* présenta sa femme et ses parents. En 1920, je le revis à Paris. Un jour, il me téléphona pour me prier a diner c'était M. Camille Picard qui invitait. Comme je ne connaissais pas ce dernier, je refusai et je ne vins qu'au café. C'est alors que je vis pour la première fois celle qu'on me présenta sous le nom de Germaine d'Anglemont et je compris que mon ami Causeret lui faisait la cour.

Quelques jours après, je fus invité à nouveau à déjeuner, mais cette fois, 8 avenue du Parc Monceau. Il n'y avait que Germaine d'Anglemont et mon ami Jean. Un peu plus tard, je revenais chez Germaine d'Anglemont. Elle me dit, avec une exubérance qui m'étonna, que le préfet Causeret et le député Picard venaient de se battre sous ses yeux. Nous déjeunions ici en tête à tête, Jean et moi. Précisa-t-elle, lorsque M. Camille Picard arriva. Il avait l'air furieux. Il se jeta sur Jean. Tous deux se sont battus. »
Germaine d'Anglemont manifestait une très grande joie de cet incident Je fus désagréablement impressionné. Je compris que c'était une femme dangereuse et j espaçais mes relations.

En vente Chez Delcampe
M. Auger fit la morale à son ami Jean, puis il reçut la visite d'un secrétaire de M. Causeret (ce secrétaire est mort depuis), qui lui déclara « Ça ne va pas du tout au ministère (M. Causeret était à cette époque chef de cabinet de M. Pams, ministre de l'Intérieur). M. Causeret reste des journées sans venir. Il fait des bêtises. Ça va très mal. »
M. Auger revit son ami Jean il fit des efforts impossibles pour le détacher de sa liaison.
Je ne peux pas me passer d'elle, confessa M. Causeret.
Alors quand tu en seras débarrassé je te reverrai, d'ici là ce sera fini entre nous. L'année suivante, M. Auger, alors que M. Causeret avait quitté le cabinet de M. Pams, le revit et le crut tout à fait libéré de Germaine d'Anglemont. Il n'en était rien, puisque, au mois de juillet 1932, M. Causeret lui apprit qu'il avait renoué.
Je fus peiné de le voir retomber dans ses errements, a poursuivi M. Auger. Comme mon ami me disait que Germame l'aimait toujours et qu'elle voulait venir avec lui à Vichy pendant les vacances, je lui fis encore la morale « Ne recommence pas, lui dis-je, elle fera du scandale, j'en ai peur, ou bien du chantage. N'oublie pas que tu es préfet des Bouches-du-Rhône ». M. Causeret cessa de voir M. Auger, sans doute pense le joaillier, parce que Germaine Huot l'empêchait de lui rendre visite.
Le 6 janvier dernier, cependant, M. Causeret téléphona à M. Auger pour lui demander à déjeuner.
Lorsque Jean vint chez moi, précisa le joaillier. je lui dis en voyant son air soucieux « C'est la poule » d'Anglemont qui en est la cause ?»  Il me répondit négativement. Je sentis bien qu'il avait quelque chose sur le cœur, mais il restait très renfermé et ne dit rien. Ce fut notre dernière entrevue.
J'avais pensé au scandale, au chantage, je n'aurais jamais cru que Germaine d'Anglemont pût aller jusqu'à tirer sur son ami.
Cet après-midi, M. Roussel confrontera l'inculpée, en présence de son avocat, M* de Moro-Giafferi, et cinq témoins M. Camille Picard, député des Vosges les docteurs Rabinovitch et Moguilevskl, Mme Pierrard, la concierge, et Mme Herrard, la femme de ménage.



Germaine d'Anglemont
a quitté hier la Petite-Roquette Ayant payé son geste meurtrier sur le prefet Causeret de deux années d'emprisonnement, Germaine Huot d'Anglemont a été libérée hier. Elle a quitté la Petite-Roquette en compagnie de son défenseur Maitre Jean Charles Legrand s'est rendue aussitôt, à son domicile de la rue de Monceau avec deux inspecteurs, pour la levée des scellés qui y avaient été apposés lors de son entrée à a prison C'était une bonne détenue dit le directeur de la prison, ne s'insurgeant jamais contre le règlement et de conduite exemplaire et vous pouvez dire . ajoute-t-il, que si Arlette Stavisky n'a jamais été bibliothécaire de la petite Roquette, il est par contre, parfaitement exact que Germaine Huot occupait ces fonctions depuis de longs mois a la satisfaction de tous





Maison Auger  Platine , or, émeraudes et diamants  Vente Sotheby's




La Maison Gros et Delettrez a vendu ce : PETIT PLATEAU rectangulaire à pans coupés en argent bordé d'une moulure de filets. Chiffré. Orfèvre : AUGER (bosses) Poids: 622



PARIS, XXème SIECLE Maison Christie's: Dans Le style Empire, sur piédouche godronné, ce service comprend : Un samovar, sa lampe, une cafetière, une théière, pot à lait, sucrier poinçons sur les pièces en argent: Minerve et orfèvre ; sur la Bouilloire, support de fils et la lampe: estampille métal argenté; sur le support, estampille AUGER PARIS
Hauteur de la Bouilloire: 41 cm. (16 cm.) Poids brut: 2932 gr. (103,45 oz)



SOUPIERE, avec son couvercle PAR AUGER, PARIS, XXEME SIECLE 
De style de Louis XVI, ovale, 2695 gr. Christie's




Paire de Coqs Français coqs et un plateau miroir: Marqué Auger Christie's.
Il est intéressant de consulter leur dossier de Légion d'Honneur, du moins certaines pages, on peut connaitre leurs activités diverses et responsabilités.

Pour Georges



N'oubliez pas de cliquer pour agrandir





Vous constaterez que la Maison Auger avait a cette époque 12 apprentis!!!!

Pour Emile Auger



J'ai eu des difficultés à trouver des photos des oeuvres des Auger, si vous en avez, cet article est modifiable en m envoyant vos découvertes à : richard.jeanjacques@gmail.com

Avril 2016, un internaute ayant lu ce blog me demande des renseignements sur un bijou ayant appartenu à son arrière grand-mère  et m'autorise a en publier les photos





Les photos permettent d'admirer la grande qualité des mises à jour, des emmaillements, il est dans un écrin Auger Place des Victoire, et la lettre de gauche du poinçon semble être un A donc Alphonse Auger.
N'oubliez pas de vous inscrire comme membres de ce blog, colonne de droite.




Jean Paul Trotain De neuilly à Nonancourt, de Bijoutier à Cultivateur.

Jean Trotain a sa part de mystère, il a produit de nombreux et merveilleux étuis à Cigarettes, à Cigares, etc. Il a commencé sa carrière en ...