Alexandre-Gabriel Lemonnier naît à Rouen en 1808, fils de Louis-Augustin Lemonnier, artiste sociétaire du Théâtre royal de l’Opéra-Comique, et de Thérèse-Louise-Antoinette Regnault, cantatrice renommée.
Il épouse le 25 août 1846 Sophie Reymonde Duchâtenet (1822-1880), issue d’une ancienne famille noble dont le titre de comte avait été abandonné à la Révolution. De leur union naissent deux filles : Marguerite-Louise, née en 1848, qui épousera l’éditeur Georges Charpentier ; et Isabelle, née en 1857, dont la descendance comptera l’écrivain Michel Robida, auteur de Ces Bourgeois de Paris (1950), ouvrage où il évoque à plusieurs reprises son ancêtre Lemonnier.
Antoinette Regnault-Lemonnier, la mère du joaillier, était une chanteuse célèbre à l’Opéra-Comique. Si elle nourrissait peu de sympathie pour l’Empereur — devant qui elle avait pourtant souvent chanté aux Tuileries — elle admirait profondément l’Impératrice Eugénie, qu’elle érigea en modèle pour son fils. Elle avait eu d’un premier mariage Adrien Boieldieu, fils du grand compositeur François-Adrien Boieldieu ; Adrien devint un auteur de romances à la mode.
En 1848, lors du retour en politique de Louis-Napoléon Bonaparte, quelques amis fidèles d’Antoinette Lemonnier introduisent Gabriel auprès de celui qui allait devenir le Prince-Président. Grâce à ces relations et à son talent, Lemonnier obtient en 1851 la charge prestigieuse de joaillier de la Couronne au sein de la Maison civile de l’Empereur.
Avant d’en arriver là, il avait été employé chez Bury, joaillier établi 92 rue Richelieu. Il s’installe ensuite à son compte, 1 rue du Coq-Saint-Honoré (actuelle rue de Marengo). C’est là que le Prince-Président, séduit par son habileté, décide de financer sur ses propres deniers la création d’un vaste atelier.
Peu après, Louis-Napoléon accomplit le coup d’État du 2 décembre 1851 et, un an plus tard, devient Napoléon III, Empereur des Français.
C’est à cette époque que Lemonnier produit des œuvres d’une grande finesse, telle cette tabatière en or, émail bleu et diamants, dont le couvercle porte les initiales impériales. Sous le couvercle, la gravure : G. Lemonnier, Joaillier de Monseigneur le Prince Président — pièce aujourd’hui connue grâce à une vente Christie's.
L'actuel propriétaire a eu la grande gentillesse de bien vouloir me renseigner sur cette maison, et m'adresser des photos.
On peut concevoir l'effet que doit produire aux lumières l'éclat des eaux de ces brillants qui s'agitent sur un beau front espagnol : c'est comme autant de cascades de flammes qui illuminent les tresses de cheveux d'une Andalouse, et nous signalons comme une heureuse pensée d'artiste cette liberté laissée aux brillants qui, loin d'emprisonner la tête sur laquelle ils se meuvent, traduisent et augmentent son animation et son éclat naturels. (Journal" le Palais de Cristal" )
D'après le célèbre Vever, le joaillier fut très remarqué à Londres et revint en France avec une légitime réputation ; il avait attiré sur lui l'attention de Louis-Napoléon, qui avait suivi de Paris le succès es industriels français, et le Prince-Président lui fit installer à son retour un vaste atelier dont les frais furent supportés par sa cassette particulière.
Pour diriger cet atelier, Lemonnier prit, aux appointements inconnus jusqu'alors de 10.000 francs par an, un nommé Maheu, qui était du reste un très bon fabricant, établi rue Vivienne, et travaillant pour les principales maisons de Paris.
L'atelier de Maheu était très réputé; un de ses ouvriers les plus habiles s'appelait Montezer.
Lemonnier, avec l'atelier de Maheu, pouvait dès lors exécuter les commandes les plus importantes, et, dès la fin de 1851, il fut choisi par le nouvel Empereur comme joaillier de la Couronne. Inutile de dire qu'avec un tel patronage ses affaires furent très prospères. Il était fort bien secondé par sa femme, active, intelligente et douée de réelles aptitudes commerciales. Il prit part aux commandes qui furent faites, non seulement à l'occasion du mariage impérial, mais aussi pendant tout le règne de Napoléon III. C'est ainsi qu'il fut chargé d'une nouvelle monture pour cette grosse perle de 337 grains, ayant à peu près la forme et la grosseur d'un oeuf de pigeon, qu'on appela improprement la Régente lors de la vente des Joyaux de la Couronne en 1887.
Il y a quelque audace, de la part de M. Lemonnier, un des joailliers de Paris qui occupent le premier rang, d'être allé se placer, à l'exposition, à côté
des riches vitrines de l'Angleterre et de la Russie; mais, hâtons-nous de le dire, ici, comme toujours, « la fortune est venue en aide au courage. » « Audaces fortuna juvat. »
C'est que, non-seulement notre compatriote rivalise avec les autres joailliers, sous le rapport de la richesse et de l'éclat, mais c'est que rien ne peut donner une idée du goût exquis, de l'heureuse disposition, de l'intelligence spirituelle et toute française avec laquelle il a su grouper les brillants et les joyaux qu'il a employés dans ses oeuvres.
Nous donnons, dans ce numéro, quatre des objets exposés par M. Lemonnier :
4° Une moitié de coiffure
2° Un corsage ;
3° Un bouquet ;
Ces trois objets font partie de la parure de la reine d'Espagne ;
4° L'épée du duc d'Alba
Examinons ces précieux ornements, chacun dans son ordre :
La moitié de coiffure est en émeraudes et brillants. Dans cette coiffure, il y a jusqu'à 8,500 pierres montées, et ce travail a ete terminé dans l'espace de six semaines. Ordinairement, les joailliers trouvent une grande difficulté à lier ensemble, avec solidité et légèreté tout à la fois, les détails infinis de ces parures, dont chaque objet a une grande valeur et qui, pourtant, doivent répondre à leur distinction par la facilité de la disposition et la grâce aisée de l'agencement; or, ce problème si difficile, M. Lemonnier l'a résolu.
Les feuilles et boutons qui constituent celte coiffure féerique sont remuants, et cela sans le secours d'aucun ressort. La flexibilité tient aux tiges seulement.
On peut concevoir l'effet que doit produire aux lumières l'éclat des eaux de ces brillants qui s'agitent sur un beau front espagnol : c'est comme autant de cascades de flammes qui illuminent les tresses de cheveux d'une Andalouse, et nous signalons comme une heureuse pensée d'artiste cette liberté laissée aux brillants qui, loin d'emprisonner la tête sur laquelle ils se meuvent, traduisent et augmentent son animation et son éclat naturels.
Le second objet, dont nous donnons ci contre le dessin, est le corsage.
Il se compose de brillants et de saphirs.
Toute la poitrine se trouve entourée de cette chaîne mélangée d'or et d'argent ; les fleurons que l'on y remarque, cl qui sont disposés de manière à relier l'ensemble, sont à doubles culots, extérieurement en argent, intérieurement en or. Le milieu de ces fleurons, ainsi que les pendeloques, sont en saphirs. Au-dessous, nous représentons le bouton.
Il y a une pierre qui a le privilège de donner une idée parfaitement exacte des feuilles (et il n'y a pas de bouquets sans feuilles), c'est l'émeraude.
M. Lemonnier a su donner à son bouquet une apparence de réalité que rien n'égale, au moyen des émeraudes qui figurent les boutons.
Les pendeloques du noeud sont en brillants et en perles.
Ce qui distingue M. Lemonnier des autres, c'est que dans les objets qui sortent de ses ateliers, le prix de la matière se fait oublier par l'élégance et la beauté de la monture.
Certes, il est difficile de donner à une coiffure qui se compose de tant de pierres et de détails or et argent, la légèreté de fleurs naturelles, et c'est là ce que M. Lemonnier a pu faire avec une grâce parfaite.
Il y a un fait sur lequel nous devons insister, parce que nous ne pouvons que le déplorer, au point de vue du succès dont se sont privés à plaisir les fabricants français : c'est que la joaillerie n'a pas, à l'Exposition, d'autre représentant que M. Lemonnier.
Nous nous hâtons de dire qu'elle ne pouvait être mieux servie ; mais il est fâcheux que cet art, où la France excelle, n'ait pas eu de plus nombreux produits. La joaillerie est, en effet, chez nous, une branche toute spéciale de l'industrie, l'industrie, elle comporte en elle des traits tout-à-fait caractéristiques de l'élégance et du goût de noire nation.
Tout le monde a pu se rendre compte des progrès que la joaillerie a faits, surtout depuis plusieurs années.
Les bracelets, les chaînes, les bagues, les broches, tous ces mille détails de toilettes des dames ont été l'objet d'une étude toute particulière, et aucun fabricant ne peut, à l'étranger, rivaliser avec les nôtres sur ce point,
Là encore, comme dans toutes les branches de l'art, est assuré le triomphe du bon marché........
fort bien exécutés, accusassent des tendances artistiques sensiblement nouvelles"
A propos de collier , c'est encore Vever qui nous relate ;
Le Conseil municipal avait décidé qu'une somme de six cent mille francs serait affectée à l'acquisition d'un collier de diamants qui serait offert au nom de la Ville de Paris à la jeune et charmante souveraine, dont l'amabilité, la grâce et la beauté captivaient déjà tous les esprits. (Au centre de ce
collier devait être placé un diamant en forme de coeur, appartenant à Lemonnier. Ce diamant, de l'eau la plus pure, pesait 23 carats et était évalué 90.000 francs.) Mais la nouvelle Impératrice, mue par un sentiment d'une délicatesse touchante, n'accepta pas ce cadeau, afin, dit-elle, de ne pas occasionner de dépense à la Ville.
Sur son désir, la somme fixée pour l'achat de cette parure fut employée en charités.
L'impériale fiancée fit un usage analogue de la somme de deux cent cinquante mille francs que l'Empereur lui avait envoyée comme argent de poche dans un portefeuille, « pour tenir lieu de la bourse d'usage » . Mais, malgré l'importance de ces libéralités, le mariage impérial n'en fut pas moins l'occasion de cérémonies grandioses, qui occasionnèrent un mouvement commercial exceptionnel.
1. Un établissement fut fondé dans un immeuble acheté spécialement rue Cassette, où les jeunes filles pauvres devaient recevoir une éducation conforme à leur position.
2. Sur cette somme, cent mille francs furent attribués aux Sociétés maternelles de secours aux femmes en couches .
Je fais suite à votre courriel et vous précise, d'après les recherches effectuées par mon service ce matin, que Monsieur Alexandre Gabriel Lemonnier n'a jamais été ni président ni juge au tribunal de commerce de Paris.
Bien à vous
David Schapman Secrétaire général de la Présidence Tribunal de commerce de Paris
Pour se donner une idée de la taille de la perle, la voici sur le portrait de la princesse Zénaïde Youssoupof.
Lors de la triste vente de 1887, elle fut vendue avec les autres bijoux royaux sous le N° 42 au négociant Jacques Rossel qui la revendit à Fabergé.
Au moment de la Révolution de 1917, le fils de Zénaïde, Félix, a dissimulé "La Régente" dans une maison moscovite des Youssoupov, en espérant la récupérer. En 1925, les Soviétiques ont découvert accidentellement la cachette en réparant un escalier.
Ils ont vendu une bonne partie des objets découverts, mais le sort de "La Régente" est incertain "d'après Lizotchka dans son Histoire de Joyaux"
En 2005, elle aurait été revendue pour 2,1 M d'euros avec l intervention de Monsieur Bernard Morel
Ce sont les broches de la parure des diamants de la couronne. Elles ont été remontées par Gabriel Lemonnier pour l impératrice Eugénie en 1853. Au centre la perle à qui on donnera le nom de "Regente" en 1887.
Paris, 1853.
H. 7 cm ; L. 19 cm ; Pr. 18,5 cm ; Poids 0,299 kg.
Provenance : Exécuté pour l'impératrice Eugénie ; vente des diamants de la Couronne, 1887 ; acquis par le joaillier Julius Jacoby ; acquis en 1890 par Albert, prince de Turn und Taxis ; vente de The Turn und Taxis Collection, Genève, 1992.
Tabatière en or de trois couleurs et émail bleu, par Arthur Goosens pour Lemonnier, Paris, vers 1855. De forme rectangulaire, l'émail bleu serti de rinceaux en or jaune, le couvercle centré du chiffre N en diamants entouré de palmes en or jaune et rose et sommé d'une couronne impériale, le couvercle gravé à l'intérieur PRESENTED TO DANIEL GOOCH ESQRE BY HIS IMPERIAL MAJESTY NAPOLEON III EMPEROR OF THE FRENCH ON THE OCCASION OF HIS VISIT TO ENGLAND 1855, le bord de la boîte gravé G. Lemonnier, Joaillier de la Couronne, 25 place Vendôme, dans son écrin d'origine frappé ""G. Lemonnier Joaillier de la couronne ""et de S.M. la reine d'Espagne 25 place Vendôme. Revendue par Christie's
Elle valut un regain d'affaires et de renommée à la maison Lemonnier, qui paya 14.000 francs la seule façon de cette pièce de joaillerie, si audacieuse d'idée et si heureusement réussie, que plusieurs des joailliers de Paris qui la virent, lors de l'exposition qu'en fit Lemonnier dans ses magasins avant de la livrer, vinrent chez Massin pour le féliciter, l'un d'eux s'informant même, en manière de compliment, « par où on commençait et comment on finissait pareil ouvrage »
Lors d'une fête qui eut lieu peu de temps après la livraison de la parure de Lemonnier, la Duchesse, en passant sous une tenture, y resta accrochée par sa coiffure et ses aigrettes s'enchevêtrèrent si malheureusement, qu'on ne put les dégager sans les plus grands dommages. On ramassa à terre des morceaux cassés, des pierres tombées, le reste faussé et emmêlé dans une confusion inextricable ; bref , un vrai désastre, qu'il était urgent de réparer immédiatement, car une grande réception chez la Reine Isabelle était prochaine.
Comme on n'avait plus le temps d'envoyer la parure à Paris, on demanda à Lemonnier d'envoyer faire la réparation à Madrid. Lorsque Lemonnier vint demander secours et expliquer la nature des dégâts à réparer, Massin lui dit : « Pièces cassées à refaire, il faut un monteur ; pierres à sertir ou à remettre, affaire de sertisseur, et, enfin, pièces à polir et nettoyage final, travail de polisseuse ; c'est une équipe de trois personnes qu'il vous faut, car, excepté moi-même, je n'ai pas dans mon atelier et ne connais personne au dehors réunissant les aptitudes nécessaires pour le travail à faire. »
Lemonnier ne se souciait pas beaucoup de déplacer trois personnes, ni de mettre son fabricant en relation avec sa noble cliente ; de son côté, Massin ne se souciait pas davantage de quitter ses affaires, son atelier en pleine activité.
il fallait prendre un parti sans délai et Lemonnier, rassuré d'ailleurs par la discrétion et la droiture qu'il connaissait à son fabricant, lui demanda instamment, comme un grand service, de se rendre lui-même à l'appel de la Duchesse.
Ayant fini par accepter, Massin part, muni d'un assortiment de pierres, de matières préparées et d'un outillage complet. Arrivé à Madrid, au palais de la Duchesse, c'est un salon somptueux qu'on lui
donne comme atelier, c'est une magnifique table dorée Louis XIV qui sert d'établi, et c'est dans cette installation superbe, mais tout à fait incommode, — malgré que tout ait été très gracieusement mis à la disposition de Massin, qu'après dix jours de travail assidu, Massin put rétablir l'aigrette dans sa perfection première et la montrer à sa noble propriétaire, tout effarée de voir dans son salon les casseroles de ses cuisines, qui avaient servi au savonnage et au séchage de la parure dans la sciure.
Mais un incident tragico-comique s'était produit au cours du travail. Au moment de faire ses soudures, Massin s'aperçut que dans la hâte du départ il avait oublié son chalumeau ; perplexe, il sortit, se proposant, comme dernière ressource, d'apitoyer sur sa mésaventure un confrère secourable, lorsque, chemin faisant, il vit des pipes de terre à la vitrine d'un marchand de tabac. Ce fut un trait de lumière, le problème était résolu ! Massin acheta une pipe, en cassa le bout trop long, en essaya le souffle et réussit toutes ses soudures avec ce chalumeau de rencontre, inventé par la nécessité. Le travail terminé, au moment de partir, Massin présenta ses hommages à la Duchesse qui tint à le remercier et lui fit visiter son palais, sa galerie d'armes, ses chevaux et voitures et, faveur plus appréciable, l'invita à voir le lendemain, dans tout son apparat, la femme d'un grand d'Espagne se rendant chez la Reine. Exact au rendez-vous, Massin fut émerveillé de la richesse d'un carrosse tout doré, agnifiquement attelé, mais plus encore de la beauté et de la grâce de cette noble dame, qui lui dit : « Vous voyez, monsieur l'artiste, j'ai votre diadème sur la tête! Il n'est beau que là, madame la Duchesse ! s'écria celui-ci, mais prenez garde aux crépines des tentures. — Merci, monsieur, et au revoir.
Compotier à l'Indienne, exécuté par M. Lemonnier, d'après les modèles de M. Carlier.
Puis viennent les plats bas, les dessous de carafes, etc., qui complètent l'ensemble de cet ouvrage important, que sa belle exécution rend digne de figurer parmi tous ces objets d'art, si rares et si précieux, que le riche et intelligent amateur qui l'a commandé a réunis dans les deux magnifiques palais qu'il possède à Saint-Pétersbourg.
Ce bracelet est en or, perle fine et diamants, seconde moitié du 19ème siècle la longueur est d'environ 170mm.
La première eu lieu le 1er Mars, et si on avait parlé d'un succès au Théâtre Lyrique, elle faisait maintenant un triomphe!
L'interprétation d'Ophelia par Christina fut acclamée comme une révélation. L'enthousiasme du public pour cette merveilleuse apparition fut spontané, énorme et sans retenue. (Wikipedia)
Email bleu opaque, or et diamants taillés en roses. A l'intérieur du couvercle est inscrit en anglais: - Présenté par leurs Majestés l'empereur et l'impératrice des français, pour M. Nathan Jr de New York comme un témoignage de son génie
Comme nous l'avons lu au cours de cet article, Lemonnier était à la fois fabricant et détaillant. Ayant les commandes il avait choisi des sous traitants de grande qualité.
Né en 1848 Marguerite Louise Lemonnier fille de Gabriel épousa plus tard l'éditeur Georges Charpentier . Il fut un mécène important des peintres de l' impressionisme . La deuxième fille, Louise Charlotte Isabelle Lemonnier, est née en 1857. C'était une amie dans sa jeunesse du peintre Edouard Manet qui fit plusieurs portraits d'elle. Mais ce tableau est de Renoir.
Dans ce portrait commandé, Renoir a donné l'expression de «la poésie d'une maison élégante et les belles robes de notre temps." Dans le salon de style japonais de sa maison parisienne, le décor et la robe chic, témoignant de son goût élégant-Marguerite Charpentier est assis à côté de son fils, Paul. La femme de l'éditeur a accueilli dans ses salons littéraires des écrivains comme Flaubert, les Goncourt et Zola
A la chute du second Empire, les souverains partirent en exil à Londres et y organisèrent le 24 juin 1872 une importante vente de bijoux personnels de l’Impératrice chez Christie’s.
Lors de la vente aux enchères de 1887, la majeure partie des bijoux de l’ex-impératrice fut rachetée par le bijoutier-joaillier américain Charles Tiffany. La plupart de ces bijoux ont ensuite appartenu à une grande collectionneuse Aimée de Heeren, mais là commence une autre histoire!).
Malheureusement, après la guerre de 1870, cette puissante maison Lemonnier périclita, et, après avoir connu l'opulence, Lemonnier dut terminer sa carrière, vers 1878 ou 1879, chez un confrère comme employé libre aux appointements de 5oo francs par mois, augmentés d'une commission de 10 °/0 sur les affaires qu'il procurait à la maison. L'essai ne réussit pas. Son gendre, l'éditeur Georges Charpentier, le fit entrer à l hospice Sainte-Périne, où il mourut vers 1882.
Les tableaux de Riesener qui avaient été offert à l Opéra comique, ont disparu et comme beaucoup de biens publics (mobilier national par exemple) on ne cherche pas a les faire revenir . Voici un article de la revue des deux mondes par Françoise Escoffier.





































