Le Figaro publie un article en 1904 dicté certainement par Jean Baptiste dit Joseph Chaumet, et c'est ainsi qu'on crée les légendes.
Elle fut fondée, vers 1781, par M. Nitot, à qui on doit beaucoup d'oeuvres importantes, parmi lesquelles l'épée du sacre de Napoléon 1er (1804), une tiare pour le Pape Pie VII, des parures pour l'Impératrice, etc. M. Nitot, joaillier de l'Empereur, se retira ,des affaires en 1814.Ce fut d'abord Claude -Renaud Nitot
Comment Mr Nitot en 1781 pouvait savoir qu'il fondait la Maison Chaumet? Fontana?, Breguet?, Wolfers?
Marcel Chaumet naît le 21 août 1887 au Château de la Trésorerie - Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, 45750, Loiret.
En 1896 Joseph Chaumet réussit à fournir la couronne nuptiale de l’archiduchesse Marie Dorothée de Habsbourg qui épousa notre Duc d'Orléans, je n'ai pas retrouvé la trace photographique de cette couronne , mais toute la presse se fit l'écho de cet évènement. j'ai choisi cet article
La remise à l'Archiduchesse Marie-Dorothée du magnifique diadème offert par les Dames de France, a revêtu un caractère des plus solennels. Les femmes des membres du service d'honneur de Monsieur le Duc d'Orléans et les autres invitées de l'Empereur, réunies dans un salon voisin des appartements de François-Charles, ont été introduites auprès de l'Archiduchesse Marie-Dorothée à une heure.
L'Archiduchesse portait la ravissante toilette que je vous ai décrite hier, qui a été confectionnée à Pesth avec la splendide soie tissée à Lyon et offerte par le haut commerce lyonnais. La duchesse de Luynes, faisant les fonctions de grande maîtresse, a présenté à l'Archiduchesse les vingt-cinq personnes présentes, toutes en toilette de visite.
L'Archiduchesse, très gracieuse et très simple, a eu un mot aimable pour chacune des personnes qui lui était présentée. Elle a beaucoup admiré le diadème qui lui était offert et, très touchée de cet hommage, elle a remercié chaleureusement, ajoutant qu'il lui serait difficile d'exprimer combien toutes ces sympathies et ce dévouement lui allaient au cœur. (Journal Le Gaulois 1896)
En 1900 M.
Chaumet, qui prenait part pour la première fois à une Exposition
universelle, présenta un choix considérable de bijoux, de joyaux
et d'objets d'art qui lui valurent une médaille d'or.
Le rapporteur s'exprime ainsi à son sujet :
"Nous parlerons de la maison Chaumet, dont les origines remontent à 1780.
Son propriétaire actuel a réuni dans sa vitrine de très belles collections de pierres et de perles fines, notamment un magnifique collier composé d'émeraudes et de brillants, et un autre collier de perles d'une grosseur remarquable et du plus grand prix. D'autres pièces de joaillerie, aussi intéressantes par leur importance que par la qualité des pierres, y figuraient également et méritent d'être rappelées : un devant de corsage et un diadème « chute d'eau », d'une assez grande difficulté d'exécution, un autre diadème rubans, un collier serre-cou, rubis et brillants, d'une souplesse surprenante, souplesse obtenue à l'aide de multiples emmaillements. » Bref, sa joaillerie, légère et bien disposée pour mettre en valeur des pierres importantes, fut très remarquée."
Broche diamant et perles de culture 1900 environ:
Conçu comme une paire d'ailes déployées autour d un motif central et une perle de culture, ensemble avec des diamants taillés et rose, raccord avec perle de culture détachable, des modifications à la broche .
Des ateliers de M. Chaumet sont aussi sortis des objets d'art très curieux, véritables monuments par leur importance (tels le « Via Vitae » et le « Christus Vincit ») , mais dont l'analyse ne rentre pas dans une étude sur le bijou. Vever
Voir aussi:
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=M0176000036
Joseph Chaumet continuera cette oeuvre consacrée à sa foi avec d'autres chefs d'oeuvres précieux comme la Couronne de la Vierge de Montligeon:
Peut-être avait-il beaucoup à se faire pardonner pour avoir offert à la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre cette énorme "Via Vitae" (1894-1904, en pleine période des lois de séparation des églises et de l'état)? Présenté comme un chef-d'œuvre de Joseph Chaumet, ce monument (dimensions 270 x 300 x 300 cm) fut légué à la Basilique du Sacré-Cœur pour être la pièce maîtresse du trésor de la basilique. Je crois que ce legs a été refusé (ce qui est souvent passé sous silence).
Finalement retournée à la maison Chaumet, cette "Via Vitae", classée trésor national en 2000, a été acquise par la ville de Paray-le-Monial où elle est exposée au Musée du Hiéron. (texte que m'a adressé un descendant des Morel)
En 1904 Joseph Chaumet avait pris la parole devant une assemblée de ses confrères.
Ce grand Joaillier, intègre, honnête, déclara:
"Du moment que nous acceptons la responsabilité de recevoir des sommes considérables en échanges de pierres fines naturelles dont les qualités rares justifient la valeur, nous devons appuyer notre affirmation de témoignages précis et tangibles pour l'acheteur"
Phrase terrible pour ce qui suivra, la faillite frauduleuse de ses petits fils.
En 1905 Joseph Chaumet ouvre une succursale à Londres au 154 New Bond Street
Broche émeraude et diamants Chaumet 1905.Conçu sous une forme de croissant avec des émeraudes calibrées, diamants ronds trois belles émeraudes diamants taillées de forme arrondie et, serties sur or jaune rose unsigned la pièce n'est pas signée, l'écrin est marqué Chaumet, et a l'extérieur de l'écrin avec un monogramme GBM et une couronne de Marquis . Toute la pièce est sertie en mille grains. Le serti, serti grain ou mille grains, que l’on appelle aussi serti perlé est généralement associé au pavage :le serti est composé de petites boules qui s’intercalent entre les pierres pour les maintenir entre elles. Deux ou quatre grains maintiennent en général les pierres. Il s’applique notamment aux pierres de petite taille. Le serti pavé, une variante, permet le maintien des pierres sur une grande surface par des griffes fines. On parle alors de pavage.
En 1905 le Figaro publie un long article sur l exposition de Liège et le très bon accueil réservé aux produits français. Extrait:
Sous la présidence de M. Louis Aucoc, qui, lui aussi, remplit admirablement son rôle.
Comme je l'ai dit, au milieu de la joaillerie, l'œuvre magistrale "Via Vitae" attire tous les regards. Cette oeuvre d'art, symbolique, représente, on le sait, la voie que doit suivre la vie pour évoluer dans
les êtres et dans l'univers, avec son plus haut degré de fécondité. Exécutée, avec une incontestable supériorité artistique au moyen de pierreries et de métaux précieux, elle a une valeur de plusieurs
millions, C'est une grosse attraction pour les trois classes. Le Roi (Léopold) et la princesse ont été vivement intéressés et ont adressé toutes leurs félicitations à l'auteur, M. Chaumet. Je dois ajouter que
M. Chaumet est tout simplement un des premiers joailliers du monde et qu'il a dans sa vitrine des objets de toute beauté.
Il y a une perle poire dont on chercherait vainement la pareille, puis un rubis merveilleux et, parmi de nombreux objets d'art, la France chrétienne qui est toujours très entourée.
L'hôtel Baudard de Saint-James au 12 place Vendôme.
Le lot fut acquis en 1699 par les financiers Nicolas Jérôme Herlaut et Besnier, en même temps que le no 10, et revendu en 1700 Louis Dublineau, Docteur en Sorbonne, prieur de Longchamp qui y construisit son hôtel. En 1702 il en donna l'usufruit au financier Urbain Aubert et à sa femme et la nue-propriété aux enfants de ceux-ci. En 1777 le no 12 fut acquis par Claude Baudard de Saint James, trésorier général de la Marine, qui fit réaliser le décor intérieur par François-Joseph Belanger et le peintre Jean Jacques Lagrenée (aujourd'hui : grand salon de réception du joaillier Chaumet).
L'hôtel est acheté par le banquier Isaac Thuret qui l’occupe dès 1814, date à laquelle il reçoit somptueusement son nouveau souverain Guillaume 1er Roi de Hollande avec les princes des différentes nations présents à Paris occupé par les Alliés. L'hôtel sera à la fois le siège de la banque Thuret & Co, celui du consulat général de Hollande et le domicile privé de la famille Thuret.
L'hôtel sera loué en 1848 à l'ambassade de Russie pour 45 000 francs, puis par appartements, dont celui de Frédéric Chopin pour 3500 francs en 1849, et ce jusqu'en 1853, date à laquelle il sera vendu pour 850 000 francs à Basile Parent et son épouse née Blin qui meurent en 1866, et reviendra aux héritières du premier mariage de Basile Parent et Jeannette Cousgen, Mmes de Montgermont et des Roys, qui le revendent par adjudication la même année 1866 pour 1 753 000 francs à Constant Say, déjà propriétaire de l'hôtel du 14 place Vendôme. Ce dernier meurt en en 1871 et son épouse en 1872, date à laquelle il sera à nouveau en vente par adjudication et adjugé pour 1 401 488 francs à sa fille Marie Charlotte Say, princesse Amédée de Broglie, plus tard remariée avec SAR Louis Ferdinand d'Orléans y Borbon de la maison d'Espagne, et qui le revendra le 22 février 1920 pour 7 millions de francs à la Société Minière de Pennaroya appartenant aux Rothschild, qui le revendra à son tour en 1971 avec l'hôtel du 10 Place Vendôme aux Immeubles de France, filiale du Crédit Foncier. Les joailliers Chaumet et la Banque arabe d'investissements internationaux en sont aujourd'hui locataires.
L'hôtel a abrité l'ambassade de Russie en 1848, et c'est dans une de ses dépendances, au premier étage, que Fredéric Chopin est mort de la tuberculose le 17 octobre 1849
Chopin, après son bref passage rue de Chaillot, fit venir sa sœur Ludwika, de Pologne et s'installa
avec elle, fin septembre 1849, dans cet appartement sur cour (1er étage), où il mourut, après une sereine agonie, le 17 octobre, à 2 heures du matin. Il avait 39 ans. Ce fut le dernier de ses neuf domiciles parisiens. (D'après Wikipédia)
La comtesse Manuela de Montijo et ses deux filles Pacca et Eugènia future impératrice Eugénie, y louèrent un appartement au printemps 1851. C'est là que Napoléon III rencontra sa future femme. L'immeuble abrite aujourd'hui le joaillier Chaumet.
En 1906, la nouvelle maison de joaillerie Van Cleef & Arpels ouvre un magasin 22 place Vendôme, pendant que Mauboussin s'installe rue Greneta, dans le premier arrondissement, comme successeur du bijoutier Baptiste Noury.
La fin de « l'âge d'or » du Second Empire n'a pas provoqué l'affaiblissement, loin s'en faut, des grands bijoutiers parisiens. Ils s'enrichissent plus que jamais sous la IIIeme République et même investissent des institutions auxquelles ils n'avaient pas accès auparavant. Ils entrent ainsi à la Chambre de commerce de Paris à partir des années 1880: Eugène Fontenay en 1881, Charles Martial-Bernard en 1888, Paul Soufflot en 1894, Louis Aucoc en 1909, Paul Templier en 1910.(jacqueline Viruega)
En 1908, lors de la visite officielle des Souverains espagnols, la Reine d’Espagne visita les grands joaillers de la Place Vendôme, dont Chaumet.
L'«
archiduc» et la «comtesse» devant la correctionnelle
Les deux escrocs de l'avenue Kléber, Gubatta, le faux archiduc, et sa femme, Sylvia Thcmson, veuve Van Reck, ont comparu hier devant la 100 chambre correctionnelle. Otmar-Karl Gubatta n'a pas encore tout à fait vingt ans, et déjà l'on ne compte plus ses aventures et ses démêlés avec la justice des deux mondes.
Né à Linz, en Autriche, fils d'un petit fonctionnaire, il débute en escroquant sa mère, restée veuve, à l'aide de fausses lettrès. On lui a fait apprendre le métier de cuisinier et on l'a placé dans un hôtel, à Mayence. Mais ce sont de bien autres destinées qu'il rêve, et il quitte Mayence pour aller à Vienne essayer de faire du théâtre. La vie de plaisirs qu'il mène à Vienne le conduit à voler les bijoux de sa mère, et, comme on le menace soit de l'interner dans une maison de correction, soit de l'embarquer comme mousse, il s'esquive avec une cuisinière et part pour New-York. Gubatta n'avait encore que dix-sept ans. Peu après, il revient à Vienne. Mais, comme il s'y fait condamner pour avoir, en 1907, donné un faux état civil, il retourne en Amérique. Cette fois, c'est la Californie, le pays de l'or, qui l'attire. Il y débarque sous le nom d'Eugène comte Harrik et ne tarde pas à s'y faire condamr.er à 60 jours de prison et 60 dollars d'amende pour escroqueries. Sa prison faite, il prend le train pour San-Francisco, et, là aussi, il se fait arrêter, ayant encore usurpé un nouveau titre, celui de comte Hunach.
Au cours de cette odyssée, il avait rencontré Sylvia Thomson. Elle était beaucoup plus âgée que lui trente-cinq ans. Mais elle lui apportait un concours précieux. Dans son enfance, elle avait eu pour amie une vraie duchesse. Depuis, elle s'était frottée au grand monde et y avait acquis assez de manières pour pouvoir, à l'occasion, tenir un personnage de grande dame.
Tous deux, en janvier 1908, partirent pour l'Europe. A Paris, ils ne firent que toucher, juste le temps de louer à la Compagnie Routière une automobile qui les mena à Zurich d'abord, puis à Aussee, en Autriche, où ils louèrent, 5.000 couronnes l'an, la villa du docteur Edlinger, conseiller du tribunal suprême impérial et royal. En peu de temps, les dettes qu'ils avaient accumulées à Aussee provoquèrent des poursuites qui les obligèrent à déguerpir.
Ils retournèrent en Amérique, où, sans formalités, à la mode du pays, ils se marièrent
D'avril à août 1909, on les retrouve à Lausanne, où le propriétaire de la villa Florence, le bijoutier Granser et la comtesse d'Etchegoyen se plaignent d'avoir été escroqués par eux.
Ils se décident alors à tenter le coup décisif à Paris. Ils y arrivent en octobre, toujours en automobile, et descendent à l'hôtel Continental, dans un appartement somptueux, bien entendu.
Aussitôt, Sylvia Thomson va trouver la duchesse qu'elle a jadis connue, la duchesse d'Andréa, et réussit à. se faire présenter par elle au joaillier Fontana. Elle invite le joaillier à venir à l'hôtel Continental, et, lui montrant la photographie d'une princesse en habit de cour.
Ma belle-mère, dit-elle, Son Altesse l'archiduchesse Maria-Josepha. Elle a les plus beaux bijoux du monde. Mon mari, l'archiduc Karl Heinrick et moi, nous voyageons incognito. C'est bientôt son anniversaire. Je voudrais, à cette occasion, lui offrir quelques bijoux dans des écrins à son chiffre.
Le luxe de l'appartement, la photographie en costume de cour, les allures princières de Sylvia Thomson déterminèrent M. Fontana qui, le 15 octobre, livra au faux archiduc 200.000 francs de bijoux.
Dans la partie suprême qu'ils avaient engagé, la première manche était gagnée. Sans perdre de temps, Gubatta et sa femme s'occupèrent de faire argent des bijoux livrés. Un bijoutier, M. Blum, leur acheta un rang de perles. Un autre joaillier, M. Chaumet, leur acheta une perle pour 7.000 fr.
Dans le Journal La Lanterne le résumé d'une énorme affaire. L'affaire LEMOINE
LE SECRET DE - L'INVENTEUR C'ETAIT UN MYSTIFICATEUR -L'identification des diamants. — Une disposition accablante. — Les confrontations d'hier. — Les dénégations de l'inventeur. — Le mémoire de la défense.
On peut dire aujourd'hui que l'instruction de l'affaire Lemoine est virtuellement terminée. La preuve est faite que J'ingénieur alchimiste n'est qu'un ingénieux fu miste, qui a réussi à mystifier des hom.
mes comme le gouverneur de la De Beers, des joailliers expérimentés, des financiers avisés et retors.
Les témoignages recueillis hier, venant après la déposition décisive d'un des diamantaires qui avaient fourni à la maison Bourdier un stock de diamants bruts pour Mme Lemoine, ont levé tous les doutes.
Lemoine est un mystificateur fort habile ; mais il n'a jamais fabriqué la moindre parcelle de diamant il n'a même jamais cherché sérieusement à en obtenir.
Nous avons dit hier que Lemoine avait refusé de reconnaître les diamants apportés par M. Wernher, mais que plusieurs de ces diamants avaient été formellement reconnus par M. de Haan, fournisseur de, la maison Bourdier, comme étant bien ceux qui avaient été livrés à Mme de Rigny, aujourd'hui Mme Lemoine.
Comment les diamants furent reconnus
Nous avons demandé à M. de Haan si quelles particularités il a reconnu les diamants.
— Ces particularités sont nombreuses et probantes, nous a répondu M'de Haan. Voici d'ail leurs exactement comment cela s'est passé :
Dès que ja'i été introduit avec mes deux fit dans de cabinet du juge d'instruction, nous a dit M. de Haan, M. Le Poittevin m'a montré un lot considérable de diamants qu'il avait placé sur sa table. * .,
- Pourriez-vous, m'a-t-il dit, reconnaître dans ce tas les diamants que vous avez vendus à M
Bourdier en 1905 ?
Depuis plus de quarante ans que je travaille le diamant, il m'en est passé par les mains d4 toutes sortes et de toutes dimensions, et voua comprenez que lorsque l'un d'eux porte quelque particularité. je n'ai pas à cberçber longtemps pour la reconnaître.
Lorsque, en août 1905, M. Heng, de la maison Bourdier, me demanda de lui fournir une certaine quantité de diamants bruts, je me trouvais un peu. a court. D'ailleurs, je dois vous dire que je suis tailleur de diamants et non pas marchand de diamants bruts.
Pour compléter la commande faite par M. Heng, je dus livrer use certaine quantité de diamants ayant subi un commencement de travail. Cela m'a permis hier de les reconnaître à coup sûr.
Les diamantaires ont, en effet, chacun leur façon de procéder. Avant de procéder à la taille d'une pierre, nous l'examinons soigneusement.
Si nous percevons un défaut, nous opérons ce que l'on appelle Je « clivage ». Nous recherchons le fil de la pierre, puis après l'avoir entamée, nous faisons sauter avec un couteau la partie où se trouvent les défauts.
Or, nous avons retrouvé hier sur la table de M. Le Poittevin plusieurs morceaux « clivés que nous avions livrés à la maison Bourdier.
Nous avons retrouvé également des diamants dans lesquels nous avions déjà pratiqué une facette. Parfois, en effet, au lieu de procéder immédiatement au clivage, nous ouvrons une facette afin de reconnaître à quelle profondeur se trouvent exactement les défauts constatés et de voir si ces défauts ne disparaîtront pas avec la taille.
Après avoir ainsi reconnu les diamants que j'avais livrés, soit aux facettes que nous avions déjà taillées, soit à notre procédé de clivage, je les ai mis à part et j'ai dit au juge : « Ces diamants sont les miens ! Je m'étais fait accompagner de mes deux fils qui ont, eux aussi, reconnu nos diamants, et j'avais apporté nos livres afin de faire les vérifications nécessaires.
M. Le Poittevin m'a alors demandé si on pourrait vérifier le poids. Un de mes fils est allé chercher une balance à carats.
Nous avons pesé, en présence du juge, les diamants que nous avions reconnus, et en nous reportant à nos livres, nous avons constaté que le poids était exactement le même.
— Pourriez-vous nous dire d'où provenaient les diamants que vous avez livrés ?
— Ces diamants venaient de la mine de Jaggersfontein qui se trouve au Cap Je crois aussi pouvoir vous affirmer que les autres diamants qui se trouvaient sur la table du juge provienment également du Cap, de la mine de WesseJtoh.
Mme Lemoine a déclaré que son mari achetait des diamants bruts pour les réduire en poudre, mais il existe à cet effet dans le commerce de petits diamants d'inférieure qualité à moins de 1000 francs le carat qu'il pouvait facilement se procurer.
Comme on vient de le voir, M. de Haan affirme que les diamants fournis par lui provenaient de la mine de Jaggersfontein.
Or, M. Verneuil, professeur de chimie au Conservatoire des arts et métiers, qui avait eu à examiner dans une autre circonstance des diamants que Lemoine prétendait avoir fabriqués, avait déclaré que ces diamants provenaient fort probablement de cette même mine de Jaggersfontein.
Auditions et confrontations
La déposition de M. de Haan fut accablante pour l'inculpé, et hier on estimait, au Palais de justice, que la cause était entendue comme on dit en langage judiciaire.
Le pseudo-fabricant de diamants a bien essayé de parer le coup dans la journée d'hier, mais quelque énergie il possède, quelque habileté dont il fasse preuve. il lui est bien difficile de se tirer de ce mauvais pas.
M. Le Poittevin a fait amener l'inculpé, à deux heures, dans son cabinet, et lui a donné connaissance de la déposition de M. de Haan. Lemoine, d'abord quelque peu interloqué, s'est vite ressaisi. M. de Haan a dit ce qu'il a voulu, a-t-il déclaré, quant à moi j'ignore, ainsi que je vous l'ai dit hier, si les diamants qu'il a examinés sont bien ceux que j'avais remis à M. Wernher. J'ai au contraire, toutes raisons de croire que ce sont des pierres que le directeur de la De Beers West lui-même procurées par ailleurs. »
Le juge d'instruction a fait retirer Lemoine dans son arrière-cabinet, puis il a fait introduire M. Gardner. industriel au Tréport
M. Gardner avait été pressenti au sujet de la prétendue invention de Lemoine à laquelle on lui avait demandé de s'intéresser. Lemoine s'était rendu au Tréport avec Moine, un de ses premiers associés, et avait procédé à des expériences dans les établissements de M. Gardner. On sait que, sur commission rogatoire du juge l'instruction, les creusets dont fêtait servi Inventeur avaient été saisis et on aurait constaté qu'ils avaient été truqués. L'inculpé, à qui des débris de ces creusets avaient été présentés hier. ne les .avait pas reconnus. ,.
► M. Gardner a été longuement entendu par le magistrat à ce sujet, puis il a été confronté avec Lemoine.
M. Lemoine a été également interrogé et confronté avec l'inculpé. Ce dernier se sentant perdu prend désormais le parti de tout nier ; malgré les précisions qui lui sont opposées, il persiste à ne pas reconnaître les creusets, comme il n'avait pas reconnu hier les diamants apportés par M. Wernher. La défense de Lemoine a rédigé un mémoire pour sa défense. Ce document, écrit à la machine sur deux feuilles de grand format, a été communiqué à la presse par d'Ûzer, ;beau-frère de l'inculpé.,
Ce plaidoyer personnel n'apporte aucun fait nouveau. Il débute ainsi :
Depuis deux mois de,l'instruction de l'affaire Wernher-Lemoine, il n'est actuellement encore résulté ..que les faits suivants. :
Lemoine a incontestablement sorti du diamant de ses creusets. Parmi différentes personnes qui ont toutes assisté à plusieurs expériences et ont toutes, sceptiques d'abord, été convaincues ensuite, Wernher plus que tout autre, puisque Wernher lui-même a payé 1.600.000 tr pour assurer cette affaire.
Les personnalités qui ont assisté aux expériences et qui sont MM. Alfred Beint, gouverneur à vie de la De Beers, actuellement décédé, sir Julius Wernher, Francis Oats, lord Armstrong, Franck Gardner et Willy Feldeinheimer, les personnalités, poursuit le document, ont pris les précautions les plus minutieuses.
Ce document se termine ainsi : Et en supposant que Wernher ait été assez naïf pour tomber dans les pièges de Lemoine pourquoi n'y croit-il plus ? Lemoine s'est-il récusé ? Non,
l'instruction démontre le contraire. Lemoine s'est-il sauvé avec l'argent soutiré à Wernher 'Non, encore puisqu'il est représenté au-delà de sa valeur par des biens et des valeurs immobilières que Lemoine ne pourrait emporter avec lui. Et alors, si Lemoine était un fumiste; dans quel but toutes ces manœuvres hardies et dangereuses ? Pourquoi n'a-t-il traité avec Wernher alors que ce dernier ne lui demandait par l'entremise de l'avoué Valeton au tribunal de Tarbes, que trois cent mille francs pour le désintéressement de toute l'affaire î Pourquoi, même sous la menace d'une plainte, Lemoine refuse-t-il de traiter ? Pourquoi lorsque cette plainte était déposée, Lemoine qui en avait copie et qui la connaissait ne s'est-il pas enfui ? Le document, communiqué au nom de Lemoine n'est pas, croyons-nous, de nature à beaucoup servir à la défense et, pendant toute la journée d'hier, on annonçait qu'un coup de théâtre allait se produire. On s'attendait à une arrestation Sensationnelle, à laquelle on devait, disait-on, procéder à l'issue des confrontations Les faux creusets.
Après l'ouverture de l'instruction, un ingénieur avait soumis à M. Le Poittevin des croquis de creusets hypothétiques et. dans lesquels il avait imaginé un « truquage permettant d'expliquer les pseudo-expériences de Lemoine.
Ce « truquage » consistait en Une cavité creusée dans la paroi intérieure — latérale ou de fond — du creuset, dans laquelle on pouvait introduire des diamants naturels, et que l'on bouchait ensuite avec une matière fusible, A une certaine température, cette matière aurait fondu et les diamants seraient tombés au fond du creuset, où les témoins de l'expérience les auraient ensuite « découverts ».
On se rappelle, d'autre part, qu'un chimiste avait condamné cette hypothèse des creusets truqués, en disant que, de diamants naturels soumis. à la haute température d'un four électrique, il ne serait resté qu'une pincée de cendres.
Lemoine, questionné sur ce point, â combattu, lui aussi, l'hypothèse des creusets truqués, mais par d'autres arguments.
11 a dessiné hâtivement un schéma de creuset de cette espèce et a écrit au-dessous :
En outre que les parois auraient brûlé, il est impossible de placer des diamants de vingt carats sans faire un emplâtre considérable et qui ne pouvait manquer de laisser des ouvertures géantes dans les parois du creuset après l'expérience.
Les joailliers partie civile
M. Templier, président de la chambre syndicale de la bijouterie, orfèvrerie, joaillerie, s'est rendu chez M. Le Poittevin pour l'informer qu'il se portait partie civile dans l'affaire Lemoine.
- Cette intervention est toute. naturelle, nous A-t-on dit au siège de la chambre syndicale-
L'hypothèse qui avait semblé tout d'abord s'accréditer dans le public, à savoir qu' Henri Lemoine avait trouvé un procédé pour la fabrication artificielle du diamant, avait provoqué une, certaine émotion dans notre corporation. La, plupart d'entre nous possèdent d'importants stocks de diamants naturels qui subiraient une dépréciation désastreuse le jour où la découverte que prétend avoir faite Lemoine serait une réalité.
Nous avons donc voulu savoir ce qu'il y avait d'exact dans les affirmations de l'inculpé. La loi de 1905 sur des fraudes nous en fournissait Je moyen. En 'effet, la loi qui concernait, les Supercheries en matière de joaillerie a été abrogée, et c'est celle de 1905 oui s'applique aux objets et pierres précieux. Or. on sait que cette dernière loi donne aux syndicats intéressés la faculté de se porter partie civile.
il est probable que, lorsqu'ils firent la loi de 1905 sur les fraudes, nos législateurs ne se doutaient guère de l'interprétation qu'allait lui donner là chambre syndicale de la bijouterie.
Ce fut une énorme affaire qui causa un grand préjudice à la professions
Le 12 février1908, M. Templier reçoit d'un de ses confrères, qui a fait un voyage pour recueillir les doléances et examiner la situation, la note suivante:
Depuis mon départ de Paris, j'ai beaucoup entendu parler de l'affaire Lemoine qui a partout
jeté un doute fâcheux qui ne sera dissipé que lorsque la preuve aura été faite. Il est à souhaiter que l'action suive rapidement son cours pour que cette affaire se termine au plus vite. Les maisons les plus sérieuses (tel Fontan de Bordeaux) n'ont pas échappé à cette perturbation qui, dans l'état actuel des affaires, n'avait pas besoin de se produire.
Le 10 mars 1908, M. Achdjian, diamants et pierres fines, 29 rue Drouot:
Monsieur,
Un négociant en diamants, actuellement arrivé des Indes anglaises, raconte avec peine
que le mal que l'affaire Lemoine a causé là-bas à notre commerce comme partout ailleurs
est lamentable, à tel point que personne ne veut acheter de brillants par crainte de sa fabrication
comme rubis reconstitué.
Tiare belle époque émail et diamant de Chaumet
Conçue à la façon d'un kokochnik Russe, composée d'une série de bleu royal translucide graduées plique-à-jour en panneaux d' émail incurvées, chaque recouvert de diamants taille anciennes f vers 1910, montée en platine et or, avec une affaire ultérieure équipée
Choker diamants, Chaumet 1910. Diamants coussins, diamants ronds et diamant rose, le bijou n'est pas signé l'écrin est gravé Chaumet.
Au début du XXe siècle, trois hommes ont la haute main sur les mines d'étain de Bolivie, qui comptent parmi les plus importantes du monde. Simon Patino est le plus puissant d'entre eux. Qu'ils entrent ! Qu'ils viennent voir ce que c'est que de s'enrichir par le travail ! En ce début des années 1910, Simon Iturri Patiño joue les grands seigneurs. A près de soixante ans, cet ancien employé d'épicerie devenu l'un des hommes les plus riches de la planète - on dit de lui qu'il possède la cinquième fortune mondiale - a décidé d'ouvrir à ses ouvriers les portes de l'une de ses trois villas boliviennes. On imagine la stupéfaction de ces derniers, des Indiens pour la plupart, à la vue des pièces immenses, du mobilier de valeur, et surtout des somptueuses salles de bains en marbre, un luxe inouï pour l'époque ! Que peuvent-ils penser de cette réussite insolente et de l'homme qui l'incarne, ces hommes qui travaillent dans des conditions effroyables, rivés quinze heures par jour à la mine ? Car Patino n'a rien d'un philanthrope, et moins encore d'un patron éclairé ! Lui qui a trimé dur dans sa jeunesse n'a jamais fait de cadeau à ses employés, et n'en fera jamais. A tort ou à raison, il se murmure qu'il exerce, sur ses domaines, un véritable droit de cuissage. « Patiño connaît la diabolique façon de convertir le sang des Indiens en richesse et bien-être ", écrira l'un de ses mineurs. En 1943, il fera donner la troupe pour mater une grève. La fusillade fera de nombreux morts parmi les ouvriers qui ont eu l'audace de demander une augmentation de 100 % de leurs gages, un bonus pour Noël et la suppression des magasins de la compagnie, une source de profits très juteuse pour Patiño mais un véritable gouffre pour ses mineurs, contraints d'y acheter tout ce dont ils ont besoin pour vivre. La répression fera la Une des journaux aux Etats-Unis, certains voyant derrière cette grève la main d'agents nazis. Il est vrai que Simon Patiño est l'un des principaux fournisseurs d'étain de l'armée américaine. Pour être tout à fait juste, Simon Patiño créera également en Bolivie une université destinée à former les élites économiques du pays et à réduire la dépendance envers les spécialistes étrangers. (Journal Les Echos en 2008)
Donc un bijou revêtu de ce poinçon est antérieur a 1928, car à la mort de Joseph Chaumet son poinçon a été rendu à l 'administration et Biffé c'est a dire que l administration le casse en deux et le détruit pour qu' il ne puisse resservir.
Il semblerait qu'un poinçon semblable ou proche (car le même ne peut être refait) ait été déposé par Marcel Chaumet.
Puis en 1987 la maison Chaumet ayant été liquidée, le nom a été repris et un nouveau poinçon créé
Georges est le frère ainé de Marcel Chaumet . Né le 20 février 1882. 62 rue de Richelieu - Paris-IIème, 75002, Paris, Île-de-France, FRANCE Annonce du Figaro en 1912.
Wikipédia nous apprend qu'elle était coiffée d'une tiare sertie de diamants et de cristal de roche crée par Cartier en 1911 et acheté par le prince Youssoupoff pour ce mariage La princesse Irina Alexandrovna de Russie fut reçue dans une salle du palais par son oncle maternel Nicolas II de Russie et son épouse l'impératrice Alexandra Fiodorovna, en cadeau de mariage, elle reçut de la main du tsar un petit sac contenant vingt-neuf diamants bruts, de trois à sept carats 10.les jeunes mariés reçurent la bénédiction de l'empereur et de son épouse. Le jeune couple reçut également un large assortiment de pierres précieuses offert par d'autres invités du mariage. Après la Révolution Russe, ils réussirent à prendre un grand nombre de ces joyaux, qui furent utilisés pour leur permettre de vivre en exil.
Avant 1930, un grand salon se trouvait à l'étage de l hotel de Baudard de Vaudrier, Chaumet le garda tel quel, c'est de ce grand salon qu'on pouvait acceder à la salle des Modèles.
Il y avait à gauche le Christus Vincit et la Via Vitae de Joseph Chaumet, puis la collection des diadèmes. Il y avait six cent modèles de diadèmes exécutés en Maillechort (60% Cuivre, 20 % zinc, 20% Nickel.) Cela permettait aux clients de choisir.
Dans les armoires du soubassement, des albums remplis de croquis de dessins, des moulages, ou des fac-similés comme celui de l'épée offerte au comte de Paris à sa naissance
1920 dans le journal la Presse, or d'après l 'INSEE Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 30 000,00 Francs en 1920 est donc le même que celui de 2 852 865,98 Euros en 2016.
Tiare avec perles naturelles rares et impressionnantes ,et diamants, Chaumet 1920.
Circonférence intérieure d' environ 365mm, écrin estampillé Chaumet Paris 12 place Vendôme, Londres, 22 Newbond Street.
Accompagné d'un rapport SSEF pas. 60809 et d'un rapport GIA 2145376236, indiquant que les trois perles sont naturelles et provenant d'eau salée.
Les deux rapports accompagnés d'une lettre d'annexe soulignant la rareté de ces grosses perles naturelles: «(...) La principale perle dans le centre est remarquable par sa taille et l'une des perles les plus importants certifiés à ce jour au SSEF. (...) Les perles naturelles de cette taille, la qualité et avec une provenance historique documentée sont très rares et donc la tiare décrite avec les trois grosses perles naturelles représente un trésor exceptionnel »
La Revue "Rennaissance de l Art et de l industrie de 1923", c'est à cette époque que se développe "la Légende" qui permettait de s'approprier les joyaux fabriqués pour les Rois et Reines bien avant la naissance de Jean Baptiste dit Joseph Chaumet.
La maison Artcurial a revendu cette broche en platine et or gris de forme tonneau à décor ajouré de motifs géométriques et d'agrafes serties de diamants taillés en brillant souligné de d'onyx taillés en goutte de suif. Poinçon du joaillier Chaumet. Époque 1925. Larg : 5,4 cm - Poids brut : 18,6 g Dans son écrin. Accompagnée de la facture et du dessin préparatoire de la Maison Chaumet.
Mailles serties de diamants taille ancienne un fermoir invisible dissimulé dans une maille, vers 1925, Poinçons français pour le platine, 18,7cm de long. Avec la marque de fabricant JC pour Joseph Chaumet revendu par Sotheby's
Un ami antiquaire en Joaillerie mr Varujan Krysian, m'adresse ce jour, 06-02-2017, deux bijoux de Chaumet qu'il vend dans sa boutique: GORKY ANTIQUITES SARL. Varujan KRISYAN. Bijouterie - Joaillerie. 18 rue Duphot 75001
En lisant les adresses sur l'écrin je m aperçois de mon erreur et je verifie immédiatement sur Google Maps, le magasin existe toujours et le décor extérieur en marbre est facilement reconnaissable.
Résumé de cet article du "Petit Parisien" de 1929
Alors que les « belles affaires et les gros procès chôment au palais de justice en cette période de vacances, la danseuse Rosie Dolly l'une des Dolly sisters offre à l'actualité judiciaire un Numéro sensationnel une plainte en escroquerie de sept millions déposée contre son mari. TM. Mortimer Davis, fils d'un milliardaire américain, décédé.
Cette plainte vise l'achat et le non paiement d'un collier de perles fines Voilà un an, en effet, que Rosie Dolly. accompagnée de son mari, faisait l'acquisition auprès de M. Chaumet, joaillier, place Vendôme, d un rang de perles d'une valeur de 3 millions et demi et d'un second rang de perles de même valeur auprès- de M. Polack ,joaillier, 253, rue Saint-Honoré.
Le désir de Rosie Dolly était de constituer un seul collier avec les deux précieuses parures. Celui du mari était de payer à terme. étant en instance d'héritage ».
La danseuse fit monter son collier et eut la satisfaction rare de se montrer avec 7 millions de perles au cou.
M. Mortimer Davis signa des traites, mais aux échéances il ne put payer, son père l'ayant déshérite làa nouvelle de son mariage avec cette artiste.
Voyant impayées les traites dont ils sont les bénéficiaires, MM. Chaumet et Polack entamèrent des négociations avec Rosie Dolly et avec son mari. Ce ne fut pas facile, la danseuse et son mari effectuant de fréquents et lointains déplacements!
Polack et Chaumet demandèrent la restitution des perles et déposèrent plainte
(Suite de l article)
le séquestre du collier de 7 millions fut ordonné. Mais où se trouve-t-il ? Dans le coffre fort d’une banque ? En France, à l'étranger ? Ou tout bonnement au fond d'une malle ? comme l'aurait affirmé, en riant, Rosie Dolly.
M. Chaumet, que nous avons vu hier, après avoir confirmé les détails que nous donnons plus haut, a ajouté "M. Mortimer-Davis jouissant d'un crédit considérable, je n'eus aucune inquiétude quant je lui vendis un rang de perles de 3 millions et demi payables à terme."
M. Mortimer-Davis et sa femme n'ayant pas fait face aux échéances, j'ai porte plainte, après avoir épuisé toutes tentatives d'arrangement ou de restitution des pertes.
Où est le collier ? Je ne sais. M. Mortimer Davis Davis, lui, est actuellement en Floride. Mme Rosie Dolly, elle, se promènerait en France et on l'aurait aperçue récemment a Paris.
J'espère qu'elle retournera le collier dont la justice a ordonné la mise sous séquestre.
NÉES À Budapest en 1892 et formées à la danse, Jenny et Rosie Deutsch immigrent avec leurs parents en 1905 à New-York où, très jeunes, elles commencent à se produire dans des vaudevilles sur les scènes des music-halls. Sous le nom de Dolly Sisters, ces vraies jumelles accentuent leur ressemblance en synchronisant leurs mouvements à la perfection et en portant des costumes identiques sur les planches comme à la ville. Plus que leur talent de danseuses, leur joli minois casqué de cheveux noirs coupés « à la garçonne », leurs corps de sylphides et leurs costumes de scènes délirants font sensation. En 1918, elles affolent les messieurs qui les applaudissent dans le show des Ziegfeld Follies à Broadway, dans les spectacles du Moulin-Rouge de Paris et aussi à Londres où elles charment entre autres les fils du roi George V. D’Europe en Amérique, le tandem glamour connaîtra jusqu’en 1929 un succès phénoménal avec ses danses exotiques et sophistiquées. Les demoiselles s’entraînent régulièrement, pratiquent aussi bien la technique classique ou les danses de salon que le foxtrot et le jazz. Un passage par Hollywood (The Million Dollar Dollies, 1918) leur vaudra l’amitié de Rudolf Valentino et Charlie Chaplin. Mariées et divorcées plusieurs fois, les Dolly Sisters mènent grand train, réclamant des cachets toujours plus élevés, adorant le luxe, les plumes, les bijoux et les messieurs fortunés. Mais par-dessus tout, elles adorent le jeu – roulette, baccarat et autres courses de chevaux… Parmi leurs nombreux admirateurs se trouvent Sir Thomas Lipton, des thés du même nom, le prince de Galles, les rois de Roumanie, du Danemark et d’Espagne. Mais le plus ardent de leurs « sugar daddies » est Harry Gordon Selfridge, fondateur du premier grand magasin anglais, le fameux Selfridges de Londres dans Oxford Street. Ce richissime entrepreneur est si mordu des jumelles qu’il leur passe tous leurs caprices en espérant gagner le cœur et la main de Jenny. Outre les diamants et soupers fins, il s’assied près d’elles aux tables de jeu de Deauville ou de Cannes avec son portefeuille grand ouvert. Et bien sûr, il paye leurs dettes. Ce qui aura pour conséquence de le ruiner totalement en 1931. Après ces excès, la carrière des jumelles s’essouffle, Rosie épouse un richissime héritier américain tandis que Jenny s’offre un château près de Paris et ouvre une maison de couture sur les Champs-Elysées. Leur exubérant mode de vie se termine brutalement quand Jenny est grièvement blessée dans un accident d’automobile dont elle ne se remettra jamais. Elle se pend en 1941. Rosie, après une longue dépression et une tentative de suicide, meurt finalement en 1970, à Manhattan, remerciant le ciel pour « cette belle, cette merveilleuse vie.» Leur personnalité brillante et leur beauté ont inspiré des peintres comme Kees Van Dongen, Frank-Will ou Laszlo Moholy-Nagy. © Dominique Pillette – Aventures du regard 2016
flexible, orné de trois motifs principaux et de trois Intervalles ajourés à décors géométriques serti de diamants taille ancienne et baguette (manque ), 18 cm. , Monture en platine et or gris, poinçons français, Porte le poinçon de la Maison Chaumet. ce serait donc 1928.
1930 Broche "Abeille" en or jaune 750°/oo ciselé, les ailes en nacre et les yeux ornés de petites émeraudes. Signée. Longueur: 25 mm Poids brut: 8 g dans un écrin en velours vert, l'intérieur portant l'inscription "Hommage de Marcel CHAUMET, successeur de NITOT Joaillier de l'Empereur à l'Auteur de Napoléon Ier" revendu par Mtres Pescheteau-Badin
Marcel Chaumet qui est aux commandes de l'Entreprise depuis 1928 devient président de la commission du laboratoire de recherches de la bijouterie Joaillerie de 1930 à 1933
Marcel Chaumet est aussi Membre du conseil d'administration de la chambre syndicale de la B-J-O de 1930 à 1937
Au temps de sa splendeur, en 1926, Cannes, cette petite- personne vivait avec un richissime Anglais, du nom de Selfridge, qui lui offrit une bague de quatre millions. Le jeu, comme l'on voit, valait largement la chandelle. Or, pour échapper à la taxe de luxe, Jenny Dolly a commis, coup sur coup, deux délits. Elle a fait envoyer ce bijou à Londres, à titre d'exportation - c'est gratuit .- se rendant ainsi coupable de fraude. Puis, tombant sans s'en douter de Charybde en Scylla, elle l'a fait revenir à Paris, sans le déclarer à la frontière, se rendant ainsi coupable d'une seconde infraction. Le fisc et la douane, tour à tour frustrés, l'ont donc fait traduire, elle et ses fournisseurs, en correctionnelle...
Les bijoutiers de Cannes, MM. Chaumet et Vigler ont entamé avec l'Administration des contributions des négociations encore en cours, de sorte que le procès, en ce qui les concerne, a été disjoint et dûment renvoyé par le président Aveillé. Jenny, elle, ne négocie rien du tout. Elle a acheté sa bague, l'a payées l'a emportée... Et avec le plus rude des accents britanniques, elle articule d'une voix sourde :
- J'avais acheté cette bijou et je l'avais porté..
- Oui, vous l'avez porté six semaines, sur autorisation spéciale, signée David. Puis vous l'avez fait envoyer à Londres, où votre secrétaire, M. Rosenberg, l'est allé rechercher. Comprenez- vous ?
- No ! Je comprenais rien du tout !
Parbleu ! Le Rosenberg est mort, ce qui 'lui épargne d'être co-inculpé. Et pour le reste, il est aisé de reconstituer ce qui s'est passé. En envoyant la pierre de quatre millions à Londres, le bijoutier Chaumet déclarait ce bijou « exporté » et frustrait le fisc de 400.000 francs, lesquels, naturellement, portés à la facture, l'auraient fait majorer d'autant. On a beau être Jenny Dolly : 400.000 francs restent 400.000 ' francs ! une fois le « bouchon de carafe » en Angleterre, Rosenberg l'alla quérir et le rapporta dans la poche de son gilet, non seulement sans bourse délier, mais encore en touchant de la maison Chaumet une prime de 25.000 francs ! D'où le mécontentement de la douane !
Le premier délit - la suppression de la taxe de luxe - n'est nié par personne : preuve en est que les bijoutiers acceptent urne transaction. Le second délit n'est nié que par Jenny, à qui seule, d'ailleurs, on le reproche.
No ! Je ne comprenais pas du tout !
- Vous saviez bien que Rosenberg a rapporté votre diamant de Londres ?
Oui, je savais. Mais je ne comprenais pas pourquoi
- Vous n'allez tout de même pas m'obliger à vous l'expliquer ?
Elle a l'air vexé : elle « jurait » que jamais elle n'avait pensé à toute cette complication, et vraiment on a peine à la croire. Encore si ce bijou lui était resté. Mais la malignité des temps l’a obligé à mettre ses joyaux en vente - rue Drouot ! Le fameux diamant, souvenir - commercial - de M. Selfridge, est apparu au feu des enchères. Aussitôt le fisc de réclamer son dû. Et la douane Itou. La bague a atteint péniblement, seize cent mille francs : moins de la moité de sa valeur d'achat ! Avec les taxes, surtaxes et restitutions, il ne représentait déjà, pour 1'autrefois jolie Jenny, plus rien.,On entendit Mr Herr - le fisc ! - plaider avec abondance, mais sans esprit., et Maitre José Théry plaider avec esprit mais, par bonheur, sans insister trop. Et le jugement est renvoyé à quinzaine.
Mais elle sera bien en peine, sans doute, d'acquitter l'amende. fixée en ce qui concerne la douane, au prix même de la bague, soit 4.583.886francs. L'amende à payer aux contributions indirectes a été également fixée à 4.583.886 francs, plus cinq décimes sur cette somme, soit 2.298.493 francs. Au total 11.466.2.85 francs, sans compter les dépens du procès...
Ne
plaignons pas la « pauvre » Jenny ! Aujourd'hui ruinée, elle a
déjà été réduite à mettre aux enchères son diamant, ainsi que
tous ses bijoux à l'Hôtel des Ventes... et elle en a retiré moins
de 2 millions ! Mais au temps de sa splendeur, elle a joué, devant
le tapis vert, d'innombrables millions, et elle a dissipé des
fortunes gagnées sans fatigue. Elle appartient à cette catégorie
de cigales qui. ayant dansé tout l'été, n'ont pas pensé à
l'hiver hiver fatalement précoce. Elle partira donc pour
l'Angleterre,ou l'Autriche.
Et sa mésaventure, pourtant si parfaitement immorale, n'aura pas
d'autre suite...
Boite en or de Chaumet, de forme rectangulaire, en or gris et
or jaune, décoré de losanges d'or jaune ,et des initiales
BB et D'une couronne, poinçons français d'or, signée Chaumet
Marcel Chaumet avec ses fils ]acques (né en 1926) et Pierre (né en 1928), vont a partir de 1945 retrouver la prospérité, même si l inspiration est absente dans leur modèles. L'un des rares livres sur les Bijoux des années 50 de Mélissa Gabardi
Marcel Chaumet est désigné President de la haute Joaillerie de France en 1947
Un boitier rectangulaire diamant et laque noire avec motif lierre serti de diamants vers 1950 Signé Chaumet et Cie , N) 11621
1955 env. Très jolie pièce de Chaumet ou on sent la "patte" de Sterlé, platine et or, turquoises et diamants: Poinçon de Maître de Pierre Sterlé et signature de la Maison Chaumet.
CHAUMET 1955-1957 Ensemble du soir en deux tons d'or 18K tressés à l'imitation de la vannerie comprenant: un sac recélant un miroir biseauté, le fermoir et les côtés soulignés de bouquets d'or gris sertis de diamants, disposé dans un étui en daim; un poudrier assorti, le fermoir souligné d'un bouquet d'or gris serti de diamants formant la lettre M; une boîte à fard de forme circulaire; un étui de rouge à lèvres et un étui pour flacon de parfum. L'ensemble est accompagné d'une copie de deux factures de la Maison Chaumet en date du 3 février 1955 et du 8 mai 1957
Ce doit être une fabrication de l atelier (de grande qualité) de Jean Pierre Brun qui fournissait les plus grandes joailleries mais qu'on ne cite jamais.
Avec l'arrivée des fils de Marcel, la maison se modernise, se diversifie.
Chaumet va acquérir Fontana de la Rue Royale, puis Wolfers de Bruxelles en 1968
J ai connu Freddy Wolfers, dans les années 60, j avais 20 ans il était venu à une réunion du club des Joailliers Français auquel appartenait mes parents et je fus très impressioné par l homme.
Il se présenta et dit "Freddy Wolfers de Bruxelles 300 employés"
Donc étudions de plus près......Le 14 août 1852 naît à Bordeaux Jean Baptiste Chaumet
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Son père Jean Théodore est Capitaine au long cours, sa mère est Marie Ducot, les témoins sont un portefaix et un cocher.
Nulle part il n'est fait mention d'un Joseph....
Il naît au domicile de son père au 8 rue Pilet , la première maison a droite après le 10, au fond de cette petite rue, le Cours Victor Hugo célèbre à Bordeaux.
Pourquoi, plus tard va-t-il changer son prénom pour celui de Joseph, très catholique, est ce une admiration pour Joseph, le père du Christ?
Je me suis demandé comment ce jeune homme avait eu cette vocation pour la bijouterie alors que rien ne prédestinait ce fils de capitaine au long cours, chevalier de la Légion d'honneur.
Et puis dans le "courrier des guides et des hôtels "de 1873, je trouve un "Ducot" à Bordeaux qui rachète de l'or, je me replonge dans des recherches généalogiques et je trouve l'arbre généalogique d ' un descendant et effectivement Marie Ducot ,sa mère est bien issue d'une famille importante de Joailliers de Bordeaux. Et c'est chez son oncle qu'il commencera à 15 ans son apprentissage de Bijoutier-Joaillier
Ferdinand Ducot était installé au 24 allées de Tourny. Cette adresse m'interpelle.
En effet si on suit cette maison, je découvre qu'en 1895 Ferdinand Ducot trouve un successeur en la personne de Mr Fontan, et cette bijouterie existe toujours.
Juste pour la petite histoire, cette adresse avait attiré mon attention, en effet j'eus il y a plus de trente ans un jeune stagiaire Frank Bourgeois, dont le père, premier vendeur de la Maison avait succédé à Monsieur Fontan.
Jean Baptiste Chaumet fit son service militaire, il avait bénéficié du volontariat d'un an, et grâce à madame Savard la femme d un industriel de la Bijouterie (Monsieur Savard créa la marque de bijouterie en plaqué or "Fix") il fut présenté à Monsieur Prosper Morel
Jean Baptiste Chaumet devait avoir des dispositions pour ce métier ou tout simplement son futur beau père, Prosper Morel n'a pas d'héritier mâle. Ce jeune homme lui plaît, il place sa fille qui a un an de plus que Jean Baptiste, Blanche Marie Morel est née en exil, le 2 janvier 1851 (jeudi) - Berwick Street, Comté du Middlesex - Londres, au Royaume uni.
Car sur ce point l'acte de mariage entre les deux époux est précis.
Nous y apprenons que Jean Baptiste se prénomme toujours en 1875 Jean Baptiste et non Joseph, sa mère est rentière, qu'il est commis bijoutier (il a 23 ans) qu'il demeure à Bordeaux chez ses père et mère, qu'il épouse Blanche Marie Morel sans profession demeurant chez ses parents, au 62 rue de Richelieu
(je connais bien, c'est chez Candas au 62 que je suis rentré après l'École de la rue du Louvre)
Il n'y a aucune rectification concernant son prénom alors que sa mère dans l acte de mariage "déclare avec fermeté que c'est par erreur si elle a été prénommée Madeleine Blanche au lieu de Marie"
Donc a 23 ans et même plus tard, Joseph n'existe pas.
Avec ce mariage il devient un collaborateur assidu de M. Morel depuis 1875, M. J. Chaumet épousa sa fille. Il devint le directeur officiel de la maison en 1885 et, quatre ans plus tard, elle lui appartint entièrement.
D'un tempérament très actif, M. Chaumet sut donner une grande impulsion à ses affaires. Non seulement il fabrique d'importantes pièces de joaillerie, mais il a installé chez lui des ateliers subsi-
-diaires de lapidaire d'émail, de gainerie, etc., et un laboratoire dans lequel il s'occupe avec succès de recherches concernant les pierres précieuses et les moyens de les distinguer aussi bien les unes des autres que de leurs imitations ou reproductions scientifiques. (d'après Vever)
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(je connais bien, c'est chez Candas au 62 que je suis rentré après l'École de la rue du Louvre)
Il n'y a aucune rectification concernant son prénom alors que sa mère dans l acte de mariage "déclare avec fermeté que c'est par erreur si elle a été prénommée Madeleine Blanche au lieu de Marie"
Donc a 23 ans et même plus tard, Joseph n'existe pas.
Broche Papillon d'après un article sur Chaumet de Charlotte Wannenbrouck dont je vous recommande le site: https://espritjoaillerie.wordpress.com
Avec ce mariage il devient un collaborateur assidu de M. Morel depuis 1875, M. J. Chaumet épousa sa fille. Il devint le directeur officiel de la maison en 1885 et, quatre ans plus tard, elle lui appartint entièrement.
D'un tempérament très actif, M. Chaumet sut donner une grande impulsion à ses affaires. Non seulement il fabrique d'importantes pièces de joaillerie, mais il a installé chez lui des ateliers subsi-
-diaires de lapidaire d'émail, de gainerie, etc., et un laboratoire dans lequel il s'occupe avec succès de recherches concernant les pierres précieuses et les moyens de les distinguer aussi bien les unes des autres que de leurs imitations ou reproductions scientifiques. (d'après Vever)
Mais , pourtant dans les livres de la chambre syndicale de la B.J.O. Chaumet serait adhérent depuis 1885
Collection Pensée, 1885 cité par https://espritjoaillerie.wordpress.com
Jean Baptiste dit Joseph est devenu le propriétaire de Morel et Cie en 1889, il associe son nom sur les factures et les écrins de la maison.
Associé à son frère Léopold, il crée une taillerie de diamants en 1890.
Ce frère est plus jeune que lui il est né le 16 novembre 1856 (dimanche) - 4 place Puy Paulin - Bordeaux, 33000, Gironde.
Tableaux de JML Sousselier
Leopold a épousé Jeanne Marie Louise Sousselier .Artiste peintre, surtout portraitiste.
Son style évolua, cela devait faire tache chez les Chaumet , très catholiques pratiquants
En revanche, y a t il un style Joseph Chaumet ? Oui et je crois que c'est Diane Scarisbrick qui en donne la meilleure définition:
"Il dirige avec talent son équipe de dessinateurs, de techniciens, de lapidaires et de vendeurs, au service d'un style imposant mais toujours élégant, qui ne doit rien à l'Art Nouveau, mais s’inspire de la joaillerie française du XVIII° siècle, ou de modèles de la Renaissance, à travers ses ors émaillés, par exemple ses motifs les plus caractéristiques - fleur de lys, chimères, cascades, stalactites et feuilles d'acanthe ~ sont déclinés en de superbes bijoux du soir."
Apres Joseph, on gèrera la Maison, mais ce n'est pas le même talent.
C'est encore Diane Scarisbrick dans son livre "Bagues" qui attire notre attention sur les bagues "renaissance" de Joseph Chaumet, celle ci a été réalisée en 1889. Elle appartient au style Néo -Renaissance tels Froment Meurice et d autres qui ont relancé ce style.
A cette époque les esthètes regardèrent l 'époque du XVI Eme siècle comme l 'âge d'or.
Ainsi cette bague sertie d une améthyste facettée et flanquée d anges gardiens a sans doute été dessinée pour un évêque par l orfèvre ecclésiastique Armand Caillat qui travaillait à la commande pour Joseph Chaumet. Diane Scarisbrick ne nous précise pas si cette bague a été achetée telle quelle ou si le dessin provenait de Joseph Chaumet.
Leur age d'or, c'est Pierre Woeriot qui en 1561 nous livre une série de dessins dont vont s'inspirer les bijoutiers de la fin du XIX Eme.
Deux autres bagues qui proviennent de Joseph Chaumet
1893 il est toujours au 62 rue de Richelieu.
Copyright Daniel Pelletier La villa Marie Adèle
Souvenez vous de Ducot Joaillier qui prit sous son aile Jean Baptiste Chaumet, ci dessous un article du Journal Les saisons d'Arcachon.
La remise à l'Archiduchesse Marie-Dorothée du magnifique diadème offert par les Dames de France, a revêtu un caractère des plus solennels. Les femmes des membres du service d'honneur de Monsieur le Duc d'Orléans et les autres invitées de l'Empereur, réunies dans un salon voisin des appartements de François-Charles, ont été introduites auprès de l'Archiduchesse Marie-Dorothée à une heure.
L'Archiduchesse portait la ravissante toilette que je vous ai décrite hier, qui a été confectionnée à Pesth avec la splendide soie tissée à Lyon et offerte par le haut commerce lyonnais. La duchesse de Luynes, faisant les fonctions de grande maîtresse, a présenté à l'Archiduchesse les vingt-cinq personnes présentes, toutes en toilette de visite.
L'Archiduchesse, très gracieuse et très simple, a eu un mot aimable pour chacune des personnes qui lui était présentée. Elle a beaucoup admiré le diadème qui lui était offert et, très touchée de cet hommage, elle a remercié chaleureusement, ajoutant qu'il lui serait difficile d'exprimer combien toutes ces sympathies et ce dévouement lui allaient au cœur. (Journal Le Gaulois 1896)
En 1899 Marcel Chaumet a 12 ans, il est à l'école Saint Joseph à deux pas du Bois de Boulogne.
Pièce présentée par Chaumet a l'exposition Universelle
Le rapporteur s'exprime ainsi à son sujet :
"Nous parlerons de la maison Chaumet, dont les origines remontent à 1780.
Son propriétaire actuel a réuni dans sa vitrine de très belles collections de pierres et de perles fines, notamment un magnifique collier composé d'émeraudes et de brillants, et un autre collier de perles d'une grosseur remarquable et du plus grand prix. D'autres pièces de joaillerie, aussi intéressantes par leur importance que par la qualité des pierres, y figuraient également et méritent d'être rappelées : un devant de corsage et un diadème « chute d'eau », d'une assez grande difficulté d'exécution, un autre diadème rubans, un collier serre-cou, rubis et brillants, d'une souplesse surprenante, souplesse obtenue à l'aide de multiples emmaillements. » Bref, sa joaillerie, légère et bien disposée pour mettre en valeur des pierres importantes, fut très remarquée."
Diadème Rubans présenté a l exposition universelle en 1900
Collier Chaumet Rubis et diamants exposé en 1900
Diadème Chaumet navettes diamants et Perles expo de 1900
Conçu comme une paire d'ailes déployées autour d un motif central et une perle de culture, ensemble avec des diamants taillés et rose, raccord avec perle de culture détachable, des modifications à la broche .
Je ne vais pas faire l' inventaire des Rois et Reines et célébrités qui sont devenues clients chez Chaumet, il faudrait avoir accès aux archives de la Maison . J'en laisse le soin au spécialiste de la Noblesse qui a déjà réalisé des ouvrages sur Mellerio, Boucheron, Van Cleef et Arpels
Jean Baptiste dit Joseph Chaumet fut sans nul doute un grand Joaillier, la preuve ce diadème conçu en 1900 en or , topazes roses et diamants.
Jamais Exposition n'a réuni semblables richesses. On ne se douterait guère, en voyant une telle
abondance de joyaux, que dans ces dernières années les diamants et les perles ont atteint des prix très élevés; c'est un nombre imposant de millions que représentent les vitrines de MM. Boucheron, Vever, Chaumet, Marret, Coulon, etc., sans compter l'énorme « Jubilee », diamant de 239 carats, estimé à lui seul sept millions. Mais nous ne saurions nous attarder à une évaluation intrinsèque; nous n'avons pas non plus la compétence nécessaire pour aborder le côté technique : c'est donc au seul point de vue de la composition et de la nouveauté que nous examinerons la joaillerie. Ainsi que nous l'avons dit, les tendances des exposants sont très différentes. Certains sont restés cantonnés exclusivement dans le genre qu'ils exploitent depuis de longues années et n'ont apporté dans leurs compositions aucun élément décoratif inédit.(Revue de la Bijouterie 09-1900)
Catholique
fervent, presque "bigot" il consacre sa fortune à de bonnes œuvres et à la
création de pièces d’art sacré, en particulier un "Christus Vincit " pour l exposition universelle de 1900.
Christus Vincit, en détail. Photo Hervé Bachelard
médaille d’Or à l’Exposition Universelle de 1900
Détails de la partie supérieure du Christus Vincit
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En 1904 Chaumet participe à l exposition internationale de Saint Louis
Via Vitae, « Chemin de Vie » de Joseph Chaumet, orfèvre parisien (1852-1928).Oeuvre personnelle réalisée en 1904 et classée Trésor National en 2000.
H : 2,70 m ; l : 3 m Acquise par la Ville de Paray-le-Monial grâce au Fonds national du patrimoine, au Fonds régional d’acquisition des musées de France, et au mécénat culturel.
Rendez vous sur le site du Hiéron le texte résume bien cette oeuvre :
Ce « chemin de vie » est une œuvre exceptionnelle réalisée en matériaux précieux : or et ivoire pour les cent trente huit figurines représentant les scènes de la vie du Christ, argent doré et patiné et cristal de roche formant la Trinité dans une gloire, platine, diamants et rubis figurant l’Eucharistie, marbres de différentes couleurs, albâtre, onyx et bronze doré constituant le socle et les décors de chaque scène.
Une œuvre personnelle. Présentée dans les salons de la joaillerie Chaumet, place Vendôme, à Paris, jusqu’en 1993 où elle fut démontée, elle n’était accessible qu’à quelques visiteurs privilégiés. Joseph Chaumet (1852-1928) réhabilite ici l’adage médiéval que rien n’est trop beau pour Dieu en choisissant de nobles matériaux, travaillés jusqu’aux moindres détails. Une œuvre engagée: Dans un souci mystique et en réaction contre l’anticléricalisme ambiant de la fin du 19e siècle, l’artiste tente « un essai de représentation artistique, à l’aide de pierres et de métaux précieux, des notions que l’humanité a de Dieu et de sa nature, des êtres et de leur nature, des rapports mutuels des êtres et de leur relations avec le Créateur ».L’œuvre a été pensée de manière symbolique. Le roc « représente la matière à travers laquelle circule la vie qui a sa source en Dieu » ; cette dernière est matérialisée par le fleuve qui, sous le Christ ressuscité, jaillit du tombeau ouvert par un ange, « sortant de Dieu sans que l’on puisse pénétrer le mystère de son origine, symbole de la vie, il traverse le tombeau du Christ pour montrer que la mort de Dieu Rédempteur… a régénéré ainsi la source de la vie
De plus ce musée se trouve à la même adresse que Cartier : 13 rue de la Paix: mais à Paray le monial.Une œuvre personnelle. Présentée dans les salons de la joaillerie Chaumet, place Vendôme, à Paris, jusqu’en 1993 où elle fut démontée, elle n’était accessible qu’à quelques visiteurs privilégiés. Joseph Chaumet (1852-1928) réhabilite ici l’adage médiéval que rien n’est trop beau pour Dieu en choisissant de nobles matériaux, travaillés jusqu’aux moindres détails. Une œuvre engagée: Dans un souci mystique et en réaction contre l’anticléricalisme ambiant de la fin du 19e siècle, l’artiste tente « un essai de représentation artistique, à l’aide de pierres et de métaux précieux, des notions que l’humanité a de Dieu et de sa nature, des êtres et de leur nature, des rapports mutuels des êtres et de leur relations avec le Créateur ».L’œuvre a été pensée de manière symbolique. Le roc « représente la matière à travers laquelle circule la vie qui a sa source en Dieu » ; cette dernière est matérialisée par le fleuve qui, sous le Christ ressuscité, jaillit du tombeau ouvert par un ange, « sortant de Dieu sans que l’on puisse pénétrer le mystère de son origine, symbole de la vie, il traverse le tombeau du Christ pour montrer que la mort de Dieu Rédempteur… a régénéré ainsi la source de la vie
Voir aussi:
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=M0176000036
Joseph Chaumet continuera cette oeuvre consacrée à sa foi avec d'autres chefs d'oeuvres précieux comme la Couronne de la Vierge de Montligeon:
J'ai consacré un article à celle ci :https://richardjeanjacques.blogspot.fr/search?q=Montligeon
Peut-être avait-il beaucoup à se faire pardonner pour avoir offert à la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre cette énorme "Via Vitae" (1894-1904, en pleine période des lois de séparation des églises et de l'état)? Présenté comme un chef-d'œuvre de Joseph Chaumet, ce monument (dimensions 270 x 300 x 300 cm) fut légué à la Basilique du Sacré-Cœur pour être la pièce maîtresse du trésor de la basilique. Je crois que ce legs a été refusé (ce qui est souvent passé sous silence).
Finalement retournée à la maison Chaumet, cette "Via Vitae", classée trésor national en 2000, a été acquise par la ville de Paray-le-Monial où elle est exposée au Musée du Hiéron. (texte que m'a adressé un descendant des Morel)
En 1904 Joseph Chaumet avait pris la parole devant une assemblée de ses confrères.
Ce grand Joaillier, intègre, honnête, déclara:
"Du moment que nous acceptons la responsabilité de recevoir des sommes considérables en échanges de pierres fines naturelles dont les qualités rares justifient la valeur, nous devons appuyer notre affirmation de témoignages précis et tangibles pour l'acheteur"
Phrase terrible pour ce qui suivra, la faillite frauduleuse de ses petits fils.
En 1905 Joseph Chaumet ouvre une succursale à Londres au 154 New Bond Street
Sotheby's date ce collier de 1900 à Londres mais Chaumet n'y était pas encore!
Emeraudes et collier de diamants, Indien, vers 1900.
Conçu
comme un collier à franges de la conception de feuillages,
orné de diamants taille rose dans un kundun réglage,
supportant une frange graduée de gouttes d' émeraude cabochon,
avec une paire de boucles d'oreilles assorties longueur
d' environ 310 mm, boîtier signé J. Chaumet, Sr de Morel et
Cie, Londres, New Bond Street, 154, Paris, place Vendôme, 12.
Cet écrin vendu seul par la maison "Pro Antic " doit être semblable à celui décrit plus haut, gageons qu'un jour cet écrin vide contiendra un bijou sans signature ou poinçon en le décrivant comme un bijou Chaumet.
Broche émeraude et diamants Chaumet 1905.Conçu sous une forme de croissant avec des émeraudes calibrées, diamants ronds trois belles émeraudes diamants taillées de forme arrondie et, serties sur or jaune rose unsigned la pièce n'est pas signée, l'écrin est marqué Chaumet, et a l'extérieur de l'écrin avec un monogramme GBM et une couronne de Marquis . Toute la pièce est sertie en mille grains. Le serti, serti grain ou mille grains, que l’on appelle aussi serti perlé est généralement associé au pavage :le serti est composé de petites boules qui s’intercalent entre les pierres pour les maintenir entre elles. Deux ou quatre grains maintiennent en général les pierres. Il s’applique notamment aux pierres de petite taille. Le serti pavé, une variante, permet le maintien des pierres sur une grande surface par des griffes fines. On parle alors de pavage.
Marcel Chaumet est rentré dans la maison en 1904, né en 1887 il a donc 17 ans , il ne semble pas qu'il ait fait d'études particulières (document du Ministère du commerce en 1938).
En 1905 le Figaro publie un long article sur l exposition de Liège et le très bon accueil réservé aux produits français. Extrait:
Sous la présidence de M. Louis Aucoc, qui, lui aussi, remplit admirablement son rôle.
Comme je l'ai dit, au milieu de la joaillerie, l'œuvre magistrale "Via Vitae" attire tous les regards. Cette oeuvre d'art, symbolique, représente, on le sait, la voie que doit suivre la vie pour évoluer dans
les êtres et dans l'univers, avec son plus haut degré de fécondité. Exécutée, avec une incontestable supériorité artistique au moyen de pierreries et de métaux précieux, elle a une valeur de plusieurs
millions, C'est une grosse attraction pour les trois classes. Le Roi (Léopold) et la princesse ont été vivement intéressés et ont adressé toutes leurs félicitations à l'auteur, M. Chaumet. Je dois ajouter que
M. Chaumet est tout simplement un des premiers joailliers du monde et qu'il a dans sa vitrine des objets de toute beauté.
Il y a une perle poire dont on chercherait vainement la pareille, puis un rubis merveilleux et, parmi de nombreux objets d'art, la France chrétienne qui est toujours très entourée.
1906: Joseph Chaumet très féru de Gemmologie participe à des conférences du Dimanche au conservatoire national des métiers avec Projections électriques"
Le journal "La Croix" évidemment, l'annonce dans ses colonnes.
En 1906 Joseph Chaumet monte cet escalier, il visite ses futurs locaux au 12 place Vendôme. le lieu chargé d histoire le fascine, il va s'y installer en 1907.
L'hôtel Baudard de Saint-James au 12 place Vendôme.
Le lot fut acquis en 1699 par les financiers Nicolas Jérôme Herlaut et Besnier, en même temps que le no 10, et revendu en 1700 Louis Dublineau, Docteur en Sorbonne, prieur de Longchamp qui y construisit son hôtel. En 1702 il en donna l'usufruit au financier Urbain Aubert et à sa femme et la nue-propriété aux enfants de ceux-ci. En 1777 le no 12 fut acquis par Claude Baudard de Saint James, trésorier général de la Marine, qui fit réaliser le décor intérieur par François-Joseph Belanger et le peintre Jean Jacques Lagrenée (aujourd'hui : grand salon de réception du joaillier Chaumet).
L'hôtel est acheté par le banquier Isaac Thuret qui l’occupe dès 1814, date à laquelle il reçoit somptueusement son nouveau souverain Guillaume 1er Roi de Hollande avec les princes des différentes nations présents à Paris occupé par les Alliés. L'hôtel sera à la fois le siège de la banque Thuret & Co, celui du consulat général de Hollande et le domicile privé de la famille Thuret.
L'hôtel sera loué en 1848 à l'ambassade de Russie pour 45 000 francs, puis par appartements, dont celui de Frédéric Chopin pour 3500 francs en 1849, et ce jusqu'en 1853, date à laquelle il sera vendu pour 850 000 francs à Basile Parent et son épouse née Blin qui meurent en 1866, et reviendra aux héritières du premier mariage de Basile Parent et Jeannette Cousgen, Mmes de Montgermont et des Roys, qui le revendent par adjudication la même année 1866 pour 1 753 000 francs à Constant Say, déjà propriétaire de l'hôtel du 14 place Vendôme. Ce dernier meurt en en 1871 et son épouse en 1872, date à laquelle il sera à nouveau en vente par adjudication et adjugé pour 1 401 488 francs à sa fille Marie Charlotte Say, princesse Amédée de Broglie, plus tard remariée avec SAR Louis Ferdinand d'Orléans y Borbon de la maison d'Espagne, et qui le revendra le 22 février 1920 pour 7 millions de francs à la Société Minière de Pennaroya appartenant aux Rothschild, qui le revendra à son tour en 1971 avec l'hôtel du 10 Place Vendôme aux Immeubles de France, filiale du Crédit Foncier. Les joailliers Chaumet et la Banque arabe d'investissements internationaux en sont aujourd'hui locataires.
L'hôtel a abrité l'ambassade de Russie en 1848, et c'est dans une de ses dépendances, au premier étage, que Fredéric Chopin est mort de la tuberculose le 17 octobre 1849
Chopin, après son bref passage rue de Chaillot, fit venir sa sœur Ludwika, de Pologne et s'installa
avec elle, fin septembre 1849, dans cet appartement sur cour (1er étage), où il mourut, après une sereine agonie, le 17 octobre, à 2 heures du matin. Il avait 39 ans. Ce fut le dernier de ses neuf domiciles parisiens. (D'après Wikipédia)
La comtesse Manuela de Montijo et ses deux filles Pacca et Eugènia future impératrice Eugénie, y louèrent un appartement au printemps 1851. C'est là que Napoléon III rencontra sa future femme. L'immeuble abrite aujourd'hui le joaillier Chaumet.
Diadème de Chaumet https://espritjoaillerie.wordpress.com
En 1906, la nouvelle maison de joaillerie Van Cleef & Arpels ouvre un magasin 22 place Vendôme, pendant que Mauboussin s'installe rue Greneta, dans le premier arrondissement, comme successeur du bijoutier Baptiste Noury.
La fin de « l'âge d'or » du Second Empire n'a pas provoqué l'affaiblissement, loin s'en faut, des grands bijoutiers parisiens. Ils s'enrichissent plus que jamais sous la IIIeme République et même investissent des institutions auxquelles ils n'avaient pas accès auparavant. Ils entrent ainsi à la Chambre de commerce de Paris à partir des années 1880: Eugène Fontenay en 1881, Charles Martial-Bernard en 1888, Paul Soufflot en 1894, Louis Aucoc en 1909, Paul Templier en 1910.(jacqueline Viruega)
Diadème Feuillage de Chaumet en 1909 https://espritjoaillerie.wordpress.com
En 1909 année de grands procès d'escrocs des Joailliers: L archiduc et l archiduchesse .
Les deux escrocs de l'avenue Kléber, Gubatta, le faux archiduc, et sa femme, Sylvia Thcmson, veuve Van Reck, ont comparu hier devant la 100 chambre correctionnelle. Otmar-Karl Gubatta n'a pas encore tout à fait vingt ans, et déjà l'on ne compte plus ses aventures et ses démêlés avec la justice des deux mondes.
Né à Linz, en Autriche, fils d'un petit fonctionnaire, il débute en escroquant sa mère, restée veuve, à l'aide de fausses lettrès. On lui a fait apprendre le métier de cuisinier et on l'a placé dans un hôtel, à Mayence. Mais ce sont de bien autres destinées qu'il rêve, et il quitte Mayence pour aller à Vienne essayer de faire du théâtre. La vie de plaisirs qu'il mène à Vienne le conduit à voler les bijoux de sa mère, et, comme on le menace soit de l'interner dans une maison de correction, soit de l'embarquer comme mousse, il s'esquive avec une cuisinière et part pour New-York. Gubatta n'avait encore que dix-sept ans. Peu après, il revient à Vienne. Mais, comme il s'y fait condamner pour avoir, en 1907, donné un faux état civil, il retourne en Amérique. Cette fois, c'est la Californie, le pays de l'or, qui l'attire. Il y débarque sous le nom d'Eugène comte Harrik et ne tarde pas à s'y faire condamr.er à 60 jours de prison et 60 dollars d'amende pour escroqueries. Sa prison faite, il prend le train pour San-Francisco, et, là aussi, il se fait arrêter, ayant encore usurpé un nouveau titre, celui de comte Hunach.
Au cours de cette odyssée, il avait rencontré Sylvia Thomson. Elle était beaucoup plus âgée que lui trente-cinq ans. Mais elle lui apportait un concours précieux. Dans son enfance, elle avait eu pour amie une vraie duchesse. Depuis, elle s'était frottée au grand monde et y avait acquis assez de manières pour pouvoir, à l'occasion, tenir un personnage de grande dame.
Tous deux, en janvier 1908, partirent pour l'Europe. A Paris, ils ne firent que toucher, juste le temps de louer à la Compagnie Routière une automobile qui les mena à Zurich d'abord, puis à Aussee, en Autriche, où ils louèrent, 5.000 couronnes l'an, la villa du docteur Edlinger, conseiller du tribunal suprême impérial et royal. En peu de temps, les dettes qu'ils avaient accumulées à Aussee provoquèrent des poursuites qui les obligèrent à déguerpir.
Ils retournèrent en Amérique, où, sans formalités, à la mode du pays, ils se marièrent
D'avril à août 1909, on les retrouve à Lausanne, où le propriétaire de la villa Florence, le bijoutier Granser et la comtesse d'Etchegoyen se plaignent d'avoir été escroqués par eux.
Ils se décident alors à tenter le coup décisif à Paris. Ils y arrivent en octobre, toujours en automobile, et descendent à l'hôtel Continental, dans un appartement somptueux, bien entendu.
Aussitôt, Sylvia Thomson va trouver la duchesse qu'elle a jadis connue, la duchesse d'Andréa, et réussit à. se faire présenter par elle au joaillier Fontana. Elle invite le joaillier à venir à l'hôtel Continental, et, lui montrant la photographie d'une princesse en habit de cour.
Ma belle-mère, dit-elle, Son Altesse l'archiduchesse Maria-Josepha. Elle a les plus beaux bijoux du monde. Mon mari, l'archiduc Karl Heinrick et moi, nous voyageons incognito. C'est bientôt son anniversaire. Je voudrais, à cette occasion, lui offrir quelques bijoux dans des écrins à son chiffre.
Le luxe de l'appartement, la photographie en costume de cour, les allures princières de Sylvia Thomson déterminèrent M. Fontana qui, le 15 octobre, livra au faux archiduc 200.000 francs de bijoux.
Dans la partie suprême qu'ils avaient engagé, la première manche était gagnée. Sans perdre de temps, Gubatta et sa femme s'occupèrent de faire argent des bijoux livrés. Un bijoutier, M. Blum, leur acheta un rang de perles. Un autre joaillier, M. Chaumet, leur acheta une perle pour 7.000 fr.
Dans le Journal La Lanterne le résumé d'une énorme affaire. L'affaire LEMOINE
LE SECRET DE - L'INVENTEUR C'ETAIT UN MYSTIFICATEUR -L'identification des diamants. — Une disposition accablante. — Les confrontations d'hier. — Les dénégations de l'inventeur. — Le mémoire de la défense.
On peut dire aujourd'hui que l'instruction de l'affaire Lemoine est virtuellement terminée. La preuve est faite que J'ingénieur alchimiste n'est qu'un ingénieux fu miste, qui a réussi à mystifier des hom.
mes comme le gouverneur de la De Beers, des joailliers expérimentés, des financiers avisés et retors.
Les témoignages recueillis hier, venant après la déposition décisive d'un des diamantaires qui avaient fourni à la maison Bourdier un stock de diamants bruts pour Mme Lemoine, ont levé tous les doutes.
Lemoine est un mystificateur fort habile ; mais il n'a jamais fabriqué la moindre parcelle de diamant il n'a même jamais cherché sérieusement à en obtenir.
Nous avons dit hier que Lemoine avait refusé de reconnaître les diamants apportés par M. Wernher, mais que plusieurs de ces diamants avaient été formellement reconnus par M. de Haan, fournisseur de, la maison Bourdier, comme étant bien ceux qui avaient été livrés à Mme de Rigny, aujourd'hui Mme Lemoine.
Comment les diamants furent reconnus
Nous avons demandé à M. de Haan si quelles particularités il a reconnu les diamants.
— Ces particularités sont nombreuses et probantes, nous a répondu M'de Haan. Voici d'ail leurs exactement comment cela s'est passé :
Dès que ja'i été introduit avec mes deux fit dans de cabinet du juge d'instruction, nous a dit M. de Haan, M. Le Poittevin m'a montré un lot considérable de diamants qu'il avait placé sur sa table. * .,
- Pourriez-vous, m'a-t-il dit, reconnaître dans ce tas les diamants que vous avez vendus à M
Bourdier en 1905 ?
Depuis plus de quarante ans que je travaille le diamant, il m'en est passé par les mains d4 toutes sortes et de toutes dimensions, et voua comprenez que lorsque l'un d'eux porte quelque particularité. je n'ai pas à cberçber longtemps pour la reconnaître.
Lorsque, en août 1905, M. Heng, de la maison Bourdier, me demanda de lui fournir une certaine quantité de diamants bruts, je me trouvais un peu. a court. D'ailleurs, je dois vous dire que je suis tailleur de diamants et non pas marchand de diamants bruts.
Pour compléter la commande faite par M. Heng, je dus livrer use certaine quantité de diamants ayant subi un commencement de travail. Cela m'a permis hier de les reconnaître à coup sûr.
Les diamantaires ont, en effet, chacun leur façon de procéder. Avant de procéder à la taille d'une pierre, nous l'examinons soigneusement.
Si nous percevons un défaut, nous opérons ce que l'on appelle Je « clivage ». Nous recherchons le fil de la pierre, puis après l'avoir entamée, nous faisons sauter avec un couteau la partie où se trouvent les défauts.
Or, nous avons retrouvé hier sur la table de M. Le Poittevin plusieurs morceaux « clivés que nous avions livrés à la maison Bourdier.
Nous avons retrouvé également des diamants dans lesquels nous avions déjà pratiqué une facette. Parfois, en effet, au lieu de procéder immédiatement au clivage, nous ouvrons une facette afin de reconnaître à quelle profondeur se trouvent exactement les défauts constatés et de voir si ces défauts ne disparaîtront pas avec la taille.
Après avoir ainsi reconnu les diamants que j'avais livrés, soit aux facettes que nous avions déjà taillées, soit à notre procédé de clivage, je les ai mis à part et j'ai dit au juge : « Ces diamants sont les miens ! Je m'étais fait accompagner de mes deux fils qui ont, eux aussi, reconnu nos diamants, et j'avais apporté nos livres afin de faire les vérifications nécessaires.
M. Le Poittevin m'a alors demandé si on pourrait vérifier le poids. Un de mes fils est allé chercher une balance à carats.
Nous avons pesé, en présence du juge, les diamants que nous avions reconnus, et en nous reportant à nos livres, nous avons constaté que le poids était exactement le même.
— Pourriez-vous nous dire d'où provenaient les diamants que vous avez livrés ?
— Ces diamants venaient de la mine de Jaggersfontein qui se trouve au Cap Je crois aussi pouvoir vous affirmer que les autres diamants qui se trouvaient sur la table du juge provienment également du Cap, de la mine de WesseJtoh.
Mme Lemoine a déclaré que son mari achetait des diamants bruts pour les réduire en poudre, mais il existe à cet effet dans le commerce de petits diamants d'inférieure qualité à moins de 1000 francs le carat qu'il pouvait facilement se procurer.
Comme on vient de le voir, M. de Haan affirme que les diamants fournis par lui provenaient de la mine de Jaggersfontein.
Or, M. Verneuil, professeur de chimie au Conservatoire des arts et métiers, qui avait eu à examiner dans une autre circonstance des diamants que Lemoine prétendait avoir fabriqués, avait déclaré que ces diamants provenaient fort probablement de cette même mine de Jaggersfontein.
Auditions et confrontations
La déposition de M. de Haan fut accablante pour l'inculpé, et hier on estimait, au Palais de justice, que la cause était entendue comme on dit en langage judiciaire.
Le pseudo-fabricant de diamants a bien essayé de parer le coup dans la journée d'hier, mais quelque énergie il possède, quelque habileté dont il fasse preuve. il lui est bien difficile de se tirer de ce mauvais pas.
M. Le Poittevin a fait amener l'inculpé, à deux heures, dans son cabinet, et lui a donné connaissance de la déposition de M. de Haan. Lemoine, d'abord quelque peu interloqué, s'est vite ressaisi. M. de Haan a dit ce qu'il a voulu, a-t-il déclaré, quant à moi j'ignore, ainsi que je vous l'ai dit hier, si les diamants qu'il a examinés sont bien ceux que j'avais remis à M. Wernher. J'ai au contraire, toutes raisons de croire que ce sont des pierres que le directeur de la De Beers West lui-même procurées par ailleurs. »
Le juge d'instruction a fait retirer Lemoine dans son arrière-cabinet, puis il a fait introduire M. Gardner. industriel au Tréport
M. Gardner avait été pressenti au sujet de la prétendue invention de Lemoine à laquelle on lui avait demandé de s'intéresser. Lemoine s'était rendu au Tréport avec Moine, un de ses premiers associés, et avait procédé à des expériences dans les établissements de M. Gardner. On sait que, sur commission rogatoire du juge l'instruction, les creusets dont fêtait servi Inventeur avaient été saisis et on aurait constaté qu'ils avaient été truqués. L'inculpé, à qui des débris de ces creusets avaient été présentés hier. ne les .avait pas reconnus. ,.
► M. Gardner a été longuement entendu par le magistrat à ce sujet, puis il a été confronté avec Lemoine.
M. Lemoine a été également interrogé et confronté avec l'inculpé. Ce dernier se sentant perdu prend désormais le parti de tout nier ; malgré les précisions qui lui sont opposées, il persiste à ne pas reconnaître les creusets, comme il n'avait pas reconnu hier les diamants apportés par M. Wernher. La défense de Lemoine a rédigé un mémoire pour sa défense. Ce document, écrit à la machine sur deux feuilles de grand format, a été communiqué à la presse par d'Ûzer, ;beau-frère de l'inculpé.,
Ce plaidoyer personnel n'apporte aucun fait nouveau. Il débute ainsi :
Depuis deux mois de,l'instruction de l'affaire Wernher-Lemoine, il n'est actuellement encore résulté ..que les faits suivants. :
Lemoine a incontestablement sorti du diamant de ses creusets. Parmi différentes personnes qui ont toutes assisté à plusieurs expériences et ont toutes, sceptiques d'abord, été convaincues ensuite, Wernher plus que tout autre, puisque Wernher lui-même a payé 1.600.000 tr pour assurer cette affaire.
Les personnalités qui ont assisté aux expériences et qui sont MM. Alfred Beint, gouverneur à vie de la De Beers, actuellement décédé, sir Julius Wernher, Francis Oats, lord Armstrong, Franck Gardner et Willy Feldeinheimer, les personnalités, poursuit le document, ont pris les précautions les plus minutieuses.
Ce document se termine ainsi : Et en supposant que Wernher ait été assez naïf pour tomber dans les pièges de Lemoine pourquoi n'y croit-il plus ? Lemoine s'est-il récusé ? Non,
l'instruction démontre le contraire. Lemoine s'est-il sauvé avec l'argent soutiré à Wernher 'Non, encore puisqu'il est représenté au-delà de sa valeur par des biens et des valeurs immobilières que Lemoine ne pourrait emporter avec lui. Et alors, si Lemoine était un fumiste; dans quel but toutes ces manœuvres hardies et dangereuses ? Pourquoi n'a-t-il traité avec Wernher alors que ce dernier ne lui demandait par l'entremise de l'avoué Valeton au tribunal de Tarbes, que trois cent mille francs pour le désintéressement de toute l'affaire î Pourquoi, même sous la menace d'une plainte, Lemoine refuse-t-il de traiter ? Pourquoi lorsque cette plainte était déposée, Lemoine qui en avait copie et qui la connaissait ne s'est-il pas enfui ? Le document, communiqué au nom de Lemoine n'est pas, croyons-nous, de nature à beaucoup servir à la défense et, pendant toute la journée d'hier, on annonçait qu'un coup de théâtre allait se produire. On s'attendait à une arrestation Sensationnelle, à laquelle on devait, disait-on, procéder à l'issue des confrontations Les faux creusets.
Après l'ouverture de l'instruction, un ingénieur avait soumis à M. Le Poittevin des croquis de creusets hypothétiques et. dans lesquels il avait imaginé un « truquage permettant d'expliquer les pseudo-expériences de Lemoine.
Ce « truquage » consistait en Une cavité creusée dans la paroi intérieure — latérale ou de fond — du creuset, dans laquelle on pouvait introduire des diamants naturels, et que l'on bouchait ensuite avec une matière fusible, A une certaine température, cette matière aurait fondu et les diamants seraient tombés au fond du creuset, où les témoins de l'expérience les auraient ensuite « découverts ».
On se rappelle, d'autre part, qu'un chimiste avait condamné cette hypothèse des creusets truqués, en disant que, de diamants naturels soumis. à la haute température d'un four électrique, il ne serait resté qu'une pincée de cendres.
Lemoine, questionné sur ce point, â combattu, lui aussi, l'hypothèse des creusets truqués, mais par d'autres arguments.
11 a dessiné hâtivement un schéma de creuset de cette espèce et a écrit au-dessous :
En outre que les parois auraient brûlé, il est impossible de placer des diamants de vingt carats sans faire un emplâtre considérable et qui ne pouvait manquer de laisser des ouvertures géantes dans les parois du creuset après l'expérience.
Les joailliers partie civile
M. Templier, président de la chambre syndicale de la bijouterie, orfèvrerie, joaillerie, s'est rendu chez M. Le Poittevin pour l'informer qu'il se portait partie civile dans l'affaire Lemoine.
- Cette intervention est toute. naturelle, nous A-t-on dit au siège de la chambre syndicale-
L'hypothèse qui avait semblé tout d'abord s'accréditer dans le public, à savoir qu' Henri Lemoine avait trouvé un procédé pour la fabrication artificielle du diamant, avait provoqué une, certaine émotion dans notre corporation. La, plupart d'entre nous possèdent d'importants stocks de diamants naturels qui subiraient une dépréciation désastreuse le jour où la découverte que prétend avoir faite Lemoine serait une réalité.
Nous avons donc voulu savoir ce qu'il y avait d'exact dans les affirmations de l'inculpé. La loi de 1905 sur des fraudes nous en fournissait Je moyen. En 'effet, la loi qui concernait, les Supercheries en matière de joaillerie a été abrogée, et c'est celle de 1905 oui s'applique aux objets et pierres précieux. Or. on sait que cette dernière loi donne aux syndicats intéressés la faculté de se porter partie civile.
il est probable que, lorsqu'ils firent la loi de 1905 sur les fraudes, nos législateurs ne se doutaient guère de l'interprétation qu'allait lui donner là chambre syndicale de la bijouterie.
Ce fut une énorme affaire qui causa un grand préjudice à la professions
Le 12 février1908, M. Templier reçoit d'un de ses confrères, qui a fait un voyage pour recueillir les doléances et examiner la situation, la note suivante:
Depuis mon départ de Paris, j'ai beaucoup entendu parler de l'affaire Lemoine qui a partout
jeté un doute fâcheux qui ne sera dissipé que lorsque la preuve aura été faite. Il est à souhaiter que l'action suive rapidement son cours pour que cette affaire se termine au plus vite. Les maisons les plus sérieuses (tel Fontan de Bordeaux) n'ont pas échappé à cette perturbation qui, dans l'état actuel des affaires, n'avait pas besoin de se produire.
Le 10 mars 1908, M. Achdjian, diamants et pierres fines, 29 rue Drouot:
Monsieur,
Un négociant en diamants, actuellement arrivé des Indes anglaises, raconte avec peine
que le mal que l'affaire Lemoine a causé là-bas à notre commerce comme partout ailleurs
est lamentable, à tel point que personne ne veut acheter de brillants par crainte de sa fabrication
comme rubis reconstitué.
Le 10 mars 1908, M. Leroux, 8 cours du Boucq à Lorient (Morbihan), écrit à M. Templier :
Je vous retourne cette fois encore votre choix intact. Vous ne sauriez croire le tort que
cette malheureuse affaire Lemoine nous a causé, une quantité de personnes se figurant que
cette sotte histoire doit faire baisser le prix du brillant.
Des dizaines de lettres le Président déclare je me borne à vous lire encore celle de M. Rigaud,
15 Boulevard Saint-Martin:
Monsieur le Président,
Sachant que la Chambre Syndicale se porte partie civile au procès Lemoine, j'ai l'honneur de vous communiquer une lettre pouvant servir au débat et indiquant le grand tort qu'a causé ce monsieur à la corporation.
Voici, Messieurs, la lettre communiquée par M. Rigaud et que lui avait adressée un de ses clients:
Monsieur,
Les diamants que vous m'envoyez ne peuvent me convenir, etc.
La lettre se termine par ces deux lignes topiques:
D'ailleurs, j'attends les expériences de Lemoine avant toute décision.
Voilà donc où l'on en était! Dans la clientèle des bijoutiers, on attendait les expériences
de Lemoine pour conclure des marchés ou exécuter les marchés conclus!
En résumé Lemoine montrait devant tout un chacun qu'il fabriquait du diamant, il mit en péril toute la profession, ce fut une énorme affaire.
Blanche Marie Morel, fille de Prosper Morel, femme de Jean Baptiste Chaumet
Jean Baptiste (dit Joseph) Chaumet
Sans cahiers, sans fiches de fabrication, sans N° sur les pièces et quelque fois sans poinçons, il n'est pas toujours facile pour des experts de déterminer une date précise.
Par exemple les huit pièces qui suivent sont toutes datées de 1910, pas sûr!!!!!
Sotheby's:
Une broche belle époque avec perles naturelles, perles de conques, et diamants vers 1910, 9,2 cm,
avec poinçon français pour le platine et la marque de bijouterie indistincte pour J. Chaumet. Accompagné d'un rapport date du 22 Mars ici 2016 , de l'SSEF Institut Suisse de Gemmologie indiquant que deux perles sont des perles d'eau salée naturelles et que deux perles sont des perles de conque naturelles, sans aucun signe de modification de la couleur artificielle.
Bracelet Rubis et diamants de Chaumet 1910-1920
Tiare émeraudes et diamants Chaumet vers 1910 bandeau conique, serti de roses diamant, de diamants ronds taillés et en forme de coussin, agrémenté de
cinq émeraudes s circonférence
d' environ 210mm , elle n'est pas signée, Ecrin signé J. Chaumet, Sr de Morel & Cie,
Londres, New Bond Street, 154, Paris, place Vendôme, 12. revendu par Sotheby's
Conçue à la façon d'un kokochnik Russe, composée d'une série de bleu royal translucide graduées plique-à-jour en panneaux d' émail incurvées, chaque recouvert de diamants taille anciennes f vers 1910, montée en platine et or, avec une affaire ultérieure équipée
Choker diamants, Chaumet 1910. Diamants coussins, diamants ronds et diamant rose, le bijou n'est pas signé l'écrin est gravé Chaumet.
Saphirs, diamants taillés, roses en diamants terminés par trois diamants poire, poinçon français
Sotheby's attribue à Chaumet ce bijou ayant appartenu à Adriana
Guillichini della Gherardesca et de là, a sa descendance.
Les Della Gherardesca sont une famille de la haute noblesse toscane d'origine lombarde, en lutte avec les Visconti pour la domination de Pise aux XIIe et XIIIe siècles en Italie.
Ce
magnifique pendentif daterait de 1910 fin de la belle époque. Une époque de grand succès
économique en Europe qui a conduit à des excès dans l'affichage de
la richesse. Des bijoux extravagants ont été portés en abondance
sur des robes de soirée richement décorées. La Société a
été fascinée par les Ballets russes de Diaghilev mis en scène par
le danseur Nijinsky en costumes, décors exotiques et colorés
conçus par Léon Bakst inspiré par la Perse, la Russie et l'Orient. Beaucoup de ces influences sont évidentes dans la
conception de ce bijou avec son motif en forme d' ogive qui aurait pu
provenir d'une mosquée à Ispahan, tandis que les pendants forme de glands sont tirés
de la langue vernaculaire du design contemporain, notamment le style
Garland développé par Cartier et embrassé par tant maisons
parisiennes de Chaumet à Boucheron.
En revanche cette aigrette "Marie Stuart" est bien de 1910
Pierre Bergé a revendu aux enchères cette rare paire de candélabres en vermeil à cinq bras de lumière (amovibles).Base ronde, fût évasé. l'ensemble à décor de feuilles d'eau, rangs de piastres et de perles. Travail français. Maître-Orfèvre: Joseph CHAUMET. Poids_4 760 gr. Les réalisations de pièces d'orfèvrerie par Joseph CHAUMET furent illustrées par un célèbre service destiné à la Famille PATINO. Il faut souligner que ces candélabres portent le poinçon d'orfèvre de Joseph CHAUMET. Au début du XXe siècle la Maison CHAUMET se chargea de réaliser l'ensemble des cadeaux, tant joaillerie qu'orfèvrerie, constituant les corbeilles de mariage. Référence: CHAUMET, deux siècles de créations, Musée Carnavalet, 1998.Ed. Paris Musées.
Chaumet a livré une quantité considérable de pièces d orfèvrerie à la famille Patino.
Une souscription pour la caisse de secours destinée au agents de police victimes du devoir
Quel était le poinçon de Chaumet ?
J.C. | une étoile avec un croissant 1890/1928 | Chaumet, Joseph |
n° 1 | |||||||||||||||||||||||||||||||
|
Il semblerait qu'un poinçon semblable ou proche (car le même ne peut être refait) ait été déposé par Marcel Chaumet.
Puis en 1987 la maison Chaumet ayant été liquidée, le nom a été repris et un nouveau poinçon créé
Le sens a été inversé les lettres NSC pour Nouvelle société Chaumet et toujours une étoile et un croissant de lune.
Sombre histoire , procès retentissant deux plaignants , deux joailliers, Meyer et Chaumet
Georges est le frère ainé de Marcel Chaumet . Né le 20 février 1882. 62 rue de Richelieu - Paris-IIème, 75002, Paris, Île-de-France, FRANCE Annonce du Figaro en 1912.
Joseph Chaumet, ne s'est pas essayé à l'art nouveau et comme la plupart des grands joailliers est resté dans des lignes sobres et classiques par exemple, en 1913 ce collier réalisé pour le maharadja d'Indore, serti de deux diamants poires de 47 carats chacun.
1914 Bulletin de la société historique d' Auteuil Passy
En 1914 ce diadème soleil articulé est réalisé par Chaumet pour la princesse Youssoupoff, née grande duchesse Irina de Russie
10 ans plus tard en 1924 ce diadème est toujours en possession de la Princesse Youssoupoff
Mais en revanche, ce fut ce diadème que la princesse Irina de Russie portait à son mariage
Wikipédia nous apprend qu'elle était coiffée d'une tiare sertie de diamants et de cristal de roche crée par Cartier en 1911 et acheté par le prince Youssoupoff pour ce mariage La princesse Irina Alexandrovna de Russie fut reçue dans une salle du palais par son oncle maternel Nicolas II de Russie et son épouse l'impératrice Alexandra Fiodorovna, en cadeau de mariage, elle reçut de la main du tsar un petit sac contenant vingt-neuf diamants bruts, de trois à sept carats 10.les jeunes mariés reçurent la bénédiction de l'empereur et de son épouse. Le jeune couple reçut également un large assortiment de pierres précieuses offert par d'autres invités du mariage. Après la Révolution Russe, ils réussirent à prendre un grand nombre de ces joyaux, qui furent utilisés pour leur permettre de vivre en exil.
1915 diadème des Bourbon Parme fait par Chaumet
Diadème Chaumet site Esprit Joaillerie
Salle des modèles au temps de Joseph Chaumet
Il y avait à gauche le Christus Vincit et la Via Vitae de Joseph Chaumet, puis la collection des diadèmes. Il y avait six cent modèles de diadèmes exécutés en Maillechort (60% Cuivre, 20 % zinc, 20% Nickel.) Cela permettait aux clients de choisir.
Dans les armoires du soubassement, des albums remplis de croquis de dessins, des moulages, ou des fac-similés comme celui de l'épée offerte au comte de Paris à sa naissance
Une saucière en argent avec plateau amovible de Joseph Chaumet pour Chaumet et Cie vers 1918gravé ARP les initiales de monogramme de Patino le Roi de l'Etain, la base de la saucière gravée
''J. Chaumet, Paris", revente Sotheby's.
Douze coquetiers français en argent et douze cuillères œufs, Joseph Chaumet pour Chaumet & Cie, Paris, les
cuillères sont poinçonnées FL initiales du fabricant circa 1918
les
coquetiers avec des intérieurs vermeil (deux
non marqués),
les cuillères pour les œufs avec des bols dorés, les coquetiers,
6 cm,de diamètre, le tout 1058gr.
le lot de cette vente faisait
partie d'un service commandé en 1917 chez Chaumet & Co,
les joailliers parisiens, par Simón Iturri Patiño (1862-1947),
pionnier de l'exploitation minière connue sous le nom "el Rey del
Estaño" (le Roi de l'étain), pour sa femme Albina Rodriguez (c.
1873-1953) revendus par Sotheby's
Un necessaire de table en argent de Joseph Chaumet pour Chaumet &
Cie, Paris, vers 1918 comprenant
un pot de moutarde d'argent, un petit bol à pied, sept vases de
cigarettes et six pepperettes de verre gravé montés en argent,
le pot et vases sont gravés ,le
pot de moutarde mesure 14cm, revente Sotheby's
Marcel Chaumet est décoré de la croix de guerre 1914-1918 avec 2 citations
Marcel Chaumet est décoré de la croix de guerre 1914-1918 avec 2 citations
En 1920 dans la revue de l'art ancien et moderne
Ce sont deux broches système clips, art cdéco , saphirs calibrés et diamants de Chaumet
vers 1920, poinçons français les marques d'importation autrichienne pour le platine et métaux précieux de 1923, à Vienne, longue 6.7cm Signé Chaumet et Cie, Paris Londres.
vers 1920, poinçons français les marques d'importation autrichienne pour le platine et métaux précieux de 1923, à Vienne, longue 6.7cm Signé Chaumet et Cie, Paris Londres.
C'est une boite a Courrier rectangulaire avec 2 compartiments de Chaumet vers 1920
Les
Deux compartiments sont reliés par une charnière horizontale sur
des intérieurs ouvrant en vermeil, les Couvercles gravés d'armoiries
comtales et de la devise "Cor
num sempre denuo virescit", c'est à dire " En
gardant cœur Toujours le votre renaîtra . "
1920 Vanity case Onyx et diamant,
L'étui rectangulaire orné d'un motif géométrique et d'une couronne, avec un motif d'onyx brillant et de diamants roses, d'un miroir, d'un rouge à lèvres, d'un compartiment à poudre, d'un bloc-notes en ivoire et d'un porte-crayon. poinçons français et de fabricant, poids brut approximativement 244 grammes, de Chaumet .Tiare avec perles naturelles rares et impressionnantes ,et diamants, Chaumet 1920.
Circonférence intérieure d' environ 365mm, écrin estampillé Chaumet Paris 12 place Vendôme, Londres, 22 Newbond Street.
Accompagné d'un rapport SSEF pas. 60809 et d'un rapport GIA 2145376236, indiquant que les trois perles sont naturelles et provenant d'eau salée.
Les deux rapports accompagnés d'une lettre d'annexe soulignant la rareté de ces grosses perles naturelles: «(...) La principale perle dans le centre est remarquable par sa taille et l'une des perles les plus importants certifiés à ce jour au SSEF. (...) Les perles naturelles de cette taille, la qualité et avec une provenance historique documentée sont très rares et donc la tiare décrite avec les trois grosses perles naturelles représente un trésor exceptionnel »
Diadème églantine
Avec l' association des ateliers qui sont censés avoir précédé Chaumet , (bien qu'avant Prosper Morel, aucune association ne soit possible), et quand Marcel Chaumet rapproche l installation d'Etienne Nitot, sur la place Vendome de celle de son père il oublie de préciser que Nitot était au 15, à l 'emplacement du futur RITZ c'est a dire de l' autre coté de la place. Il oublie aussi de dire que le successeur de Nitot ne reprit pas la place Vendôme.
Broche Onyx et diamants de Chaumet environ 1925, rectangulaire avec motifs stylisés diamants de forme coussin onyx, montée sur platine , poinçonnée Chaumet
Vint en 1925 l'"Exposition des Arts Décoratifs "
Vint en 1925 l'"Exposition des Arts Décoratifs "
Voici la page consacrée a Chaumet en 1925
Le petit Parisien du 6 mai 1925
1926
J ai pu trouver un journal "l'Illustration" de 1926 d ou j ai extrait ces deux photographies
1927: Dans la semaine à Paris la Société Nationale Art et Travail organise une visite de la Maison Chaumet
En 1927 une publicité groupée, trois grande maisons de cette époque
En 1928, le 11-juin, dans le "Petit Parisien" déjà et comme de nos jours, rien n'a changé.......on attribue tout à "Cartier" .
Un procès délicat contre Rosenthal, un grand de notre profession mais le problème de savoir dans un brut ce qui sera utilisable ou pas ????
Mais le lendemain le 12 juin 1928, le "Petit Parisien" ne s'excuse pas, rectifie le tir de la veille, ce n'est pas Cartier qui attaque Rosenthal mais Chaumet.
1928 Le magasin de Londres, victime d'un cambrioleur audacieux.
Ce magasin au nom de Joseph Chaumet (avant 1928) était installé au 22 Brixton Street dans New Bond Street, merveilleuse architecture art déco. L adresse que j avais trouvée n'était pas bonne, et mal orthographiée, c'est le 22 Bruton Street!!
Vue intérieur de la Maison Chaumet à Londres
J'ai beaucoup cherché ce 22 Brixton Street , j ai demandé a une amie Anglais mais elle ne risquait pas de trouver.
Un ami antiquaire en Joaillerie mr Varujan Krysian, m'adresse ce jour, 06-02-2017, deux bijoux de Chaumet qu'il vend dans sa boutique: GORKY ANTIQUITES SARL. Varujan KRISYAN. Bijouterie - Joaillerie. 18 rue Duphot 75001
En lisant les adresses sur l'écrin je m aperçois de mon erreur et je verifie immédiatement sur Google Maps, le magasin existe toujours et le décor extérieur en marbre est facilement reconnaissable.
1928 naissance de Pierre Chaumet
1928 c'est aussi la mort de Jean Baptiste Chaumet dit Joseph.
1929, Dans le journal "Vogue" à gauche Boucheron et à droite Chaumet
Entre 1928 et 1932, durant la "grande dépression" le chiffre d'affaire est divisé par cinq.
Il fallut faire des économies drastiques telles que la fermeture de New York, changer d emplacement le magasin de Londres pour faire des économies de loyer, licencier dans les ateliers et magasin parisiens, réduire aussi le personnel des tailleries de diamants d'Auteuil.
Résumé de cet article du "Petit Parisien" de 1929
Alors que les « belles affaires et les gros procès chôment au palais de justice en cette période de vacances, la danseuse Rosie Dolly l'une des Dolly sisters offre à l'actualité judiciaire un Numéro sensationnel une plainte en escroquerie de sept millions déposée contre son mari. TM. Mortimer Davis, fils d'un milliardaire américain, décédé.
Cette plainte vise l'achat et le non paiement d'un collier de perles fines Voilà un an, en effet, que Rosie Dolly. accompagnée de son mari, faisait l'acquisition auprès de M. Chaumet, joaillier, place Vendôme, d un rang de perles d'une valeur de 3 millions et demi et d'un second rang de perles de même valeur auprès- de M. Polack ,joaillier, 253, rue Saint-Honoré.
Le désir de Rosie Dolly était de constituer un seul collier avec les deux précieuses parures. Celui du mari était de payer à terme. étant en instance d'héritage ».
La danseuse fit monter son collier et eut la satisfaction rare de se montrer avec 7 millions de perles au cou.
M. Mortimer Davis signa des traites, mais aux échéances il ne put payer, son père l'ayant déshérite làa nouvelle de son mariage avec cette artiste.
Voyant impayées les traites dont ils sont les bénéficiaires, MM. Chaumet et Polack entamèrent des négociations avec Rosie Dolly et avec son mari. Ce ne fut pas facile, la danseuse et son mari effectuant de fréquents et lointains déplacements!
Polack et Chaumet demandèrent la restitution des perles et déposèrent plainte
Cliquez pour agrandir
le séquestre du collier de 7 millions fut ordonné. Mais où se trouve-t-il ? Dans le coffre fort d’une banque ? En France, à l'étranger ? Ou tout bonnement au fond d'une malle ? comme l'aurait affirmé, en riant, Rosie Dolly.
M. Chaumet, que nous avons vu hier, après avoir confirmé les détails que nous donnons plus haut, a ajouté "M. Mortimer-Davis jouissant d'un crédit considérable, je n'eus aucune inquiétude quant je lui vendis un rang de perles de 3 millions et demi payables à terme."
M. Mortimer-Davis et sa femme n'ayant pas fait face aux échéances, j'ai porte plainte, après avoir épuisé toutes tentatives d'arrangement ou de restitution des pertes.
Où est le collier ? Je ne sais. M. Mortimer Davis Davis, lui, est actuellement en Floride. Mme Rosie Dolly, elle, se promènerait en France et on l'aurait aperçue récemment a Paris.
J'espère qu'elle retournera le collier dont la justice a ordonné la mise sous séquestre.
Cliquez sur toutes les photos pour les agrandir
NÉES À Budapest en 1892 et formées à la danse, Jenny et Rosie Deutsch immigrent avec leurs parents en 1905 à New-York où, très jeunes, elles commencent à se produire dans des vaudevilles sur les scènes des music-halls. Sous le nom de Dolly Sisters, ces vraies jumelles accentuent leur ressemblance en synchronisant leurs mouvements à la perfection et en portant des costumes identiques sur les planches comme à la ville. Plus que leur talent de danseuses, leur joli minois casqué de cheveux noirs coupés « à la garçonne », leurs corps de sylphides et leurs costumes de scènes délirants font sensation. En 1918, elles affolent les messieurs qui les applaudissent dans le show des Ziegfeld Follies à Broadway, dans les spectacles du Moulin-Rouge de Paris et aussi à Londres où elles charment entre autres les fils du roi George V. D’Europe en Amérique, le tandem glamour connaîtra jusqu’en 1929 un succès phénoménal avec ses danses exotiques et sophistiquées. Les demoiselles s’entraînent régulièrement, pratiquent aussi bien la technique classique ou les danses de salon que le foxtrot et le jazz. Un passage par Hollywood (The Million Dollar Dollies, 1918) leur vaudra l’amitié de Rudolf Valentino et Charlie Chaplin. Mariées et divorcées plusieurs fois, les Dolly Sisters mènent grand train, réclamant des cachets toujours plus élevés, adorant le luxe, les plumes, les bijoux et les messieurs fortunés. Mais par-dessus tout, elles adorent le jeu – roulette, baccarat et autres courses de chevaux… Parmi leurs nombreux admirateurs se trouvent Sir Thomas Lipton, des thés du même nom, le prince de Galles, les rois de Roumanie, du Danemark et d’Espagne. Mais le plus ardent de leurs « sugar daddies » est Harry Gordon Selfridge, fondateur du premier grand magasin anglais, le fameux Selfridges de Londres dans Oxford Street. Ce richissime entrepreneur est si mordu des jumelles qu’il leur passe tous leurs caprices en espérant gagner le cœur et la main de Jenny. Outre les diamants et soupers fins, il s’assied près d’elles aux tables de jeu de Deauville ou de Cannes avec son portefeuille grand ouvert. Et bien sûr, il paye leurs dettes. Ce qui aura pour conséquence de le ruiner totalement en 1931. Après ces excès, la carrière des jumelles s’essouffle, Rosie épouse un richissime héritier américain tandis que Jenny s’offre un château près de Paris et ouvre une maison de couture sur les Champs-Elysées. Leur exubérant mode de vie se termine brutalement quand Jenny est grièvement blessée dans un accident d’automobile dont elle ne se remettra jamais. Elle se pend en 1941. Rosie, après une longue dépression et une tentative de suicide, meurt finalement en 1970, à Manhattan, remerciant le ciel pour « cette belle, cette merveilleuse vie.» Leur personnalité brillante et leur beauté ont inspiré des peintres comme Kees Van Dongen, Frank-Will ou Laszlo Moholy-Nagy. © Dominique Pillette – Aventures du regard 2016
Un "V" à la place du "U" en latin c'est la même lettre
Cliquez pour agrandir cette histoire sans fin
Et pourtant les chargés du Patrimoine de Chaumet ne leur en veulent pas du tout aux Dolly Sisters , puisque sur le site officiel de la maison le 22-01-2017, se trouvent la photo et le texte ci dessous.
1930 Bracelet Art déco de Chaumet
1930 Broche "Abeille" en or jaune 750°/oo ciselé, les ailes en nacre et les yeux ornés de petites émeraudes. Signée. Longueur: 25 mm Poids brut: 8 g dans un écrin en velours vert, l'intérieur portant l'inscription "Hommage de Marcel CHAUMET, successeur de NITOT Joaillier de l'Empereur à l'Auteur de Napoléon Ier" revendu par Mtres Pescheteau-Badin
Marcel Chaumet est aussi Membre du conseil d'administration de la chambre syndicale de la B-J-O de 1930 à 1937
Vanity-case en Jadeite, émail et diamant, Chaumet, 1930
L'étui rectangulaire ,l'émail bleu, décoré d'un motif floral jadéite sculpté, accentué avec des diamants taillés et roses, boîtier d'environ 55 x 40 x 12mm, signé Chaumet, inscrit le 24 Août 1930, poids brut d'environ 104 grammes.
Bracelet 1930 art déco émeraudes et diamants de Chaumet Poinçons français et poinçon(ou marque) de Chaumet
Diadème or et argent de Joseph Chaumet 1930 (mort en 1928) environ. article Esprit Joaillerie
1930 broche de Chaumet 12 carats 20 de diamants revendu par Sotheby's
1931 Chaumet conserve l 'en tête "successeur de Morel et Cie
Dans le Figaro de 1931 Marcel Chaumet aux obsèques de Monseigneur de Vendôme
Naissance de Thérèse en 1931
1934 Le
joyeux périple
du diamant de Jenny Dolly, ou, déjà!! les problèmes de Chaumet avec les douanes et le fisc.
Si
même la curieuse aventure que voici était arrivée à une inconnue,
elle n'eût pas manqué de pittoresque. Mais l'héroïne n'en
est autre que l'une des Dolly sisters, lesquelles, si longtemps,
figurèrent à. l'affiche des grands music-halls de Londres et de
Paris. Ces deux sœurs, on le sait, se ressemblaient, surtout quelque
peu maquillées, si parfaitement, qu'on les prenait l'une pour
l'autre à la scène. Avec un peu de décor et un peu de fantaisie,
elles avaient su tirer de cette gracieuse identité, des effets
inattendus. Elles eurent un temps de vogue, suivi d'un temps d'oubli... Mais elles avaient su, à la lumière des projecteurs et de
la publicité, accumuler, et certainement pas grâce à leur art
seulement, des millions , des millions fragiles... Ce qui était venu par la flûte, s'en alla par le tam- bour. Il ne
serait même pas exagéré de prétendre que Jenny Dolly, qui comparaissait hier en correctionnelle, cigale avant tout imprévoyante,
n'est plus qu'une pauvre fille. un accident d'auto l'a de surplus
défigurée. Qui l'envierait encore !Au temps de sa splendeur, en 1926, Cannes, cette petite- personne vivait avec un richissime Anglais, du nom de Selfridge, qui lui offrit une bague de quatre millions. Le jeu, comme l'on voit, valait largement la chandelle. Or, pour échapper à la taxe de luxe, Jenny Dolly a commis, coup sur coup, deux délits. Elle a fait envoyer ce bijou à Londres, à titre d'exportation - c'est gratuit .- se rendant ainsi coupable de fraude. Puis, tombant sans s'en douter de Charybde en Scylla, elle l'a fait revenir à Paris, sans le déclarer à la frontière, se rendant ainsi coupable d'une seconde infraction. Le fisc et la douane, tour à tour frustrés, l'ont donc fait traduire, elle et ses fournisseurs, en correctionnelle...
Les bijoutiers de Cannes, MM. Chaumet et Vigler ont entamé avec l'Administration des contributions des négociations encore en cours, de sorte que le procès, en ce qui les concerne, a été disjoint et dûment renvoyé par le président Aveillé. Jenny, elle, ne négocie rien du tout. Elle a acheté sa bague, l'a payées l'a emportée... Et avec le plus rude des accents britanniques, elle articule d'une voix sourde :
- J'avais acheté cette bijou et je l'avais porté..
- Oui, vous l'avez porté six semaines, sur autorisation spéciale, signée David. Puis vous l'avez fait envoyer à Londres, où votre secrétaire, M. Rosenberg, l'est allé rechercher. Comprenez- vous ?
- No ! Je comprenais rien du tout !
Parbleu ! Le Rosenberg est mort, ce qui 'lui épargne d'être co-inculpé. Et pour le reste, il est aisé de reconstituer ce qui s'est passé. En envoyant la pierre de quatre millions à Londres, le bijoutier Chaumet déclarait ce bijou « exporté » et frustrait le fisc de 400.000 francs, lesquels, naturellement, portés à la facture, l'auraient fait majorer d'autant. On a beau être Jenny Dolly : 400.000 francs restent 400.000 ' francs ! une fois le « bouchon de carafe » en Angleterre, Rosenberg l'alla quérir et le rapporta dans la poche de son gilet, non seulement sans bourse délier, mais encore en touchant de la maison Chaumet une prime de 25.000 francs ! D'où le mécontentement de la douane !
Le premier délit - la suppression de la taxe de luxe - n'est nié par personne : preuve en est que les bijoutiers acceptent urne transaction. Le second délit n'est nié que par Jenny, à qui seule, d'ailleurs, on le reproche.
No ! Je ne comprenais pas du tout !
- Vous saviez bien que Rosenberg a rapporté votre diamant de Londres ?
Oui, je savais. Mais je ne comprenais pas pourquoi
- Vous n'allez tout de même pas m'obliger à vous l'expliquer ?
Elle a l'air vexé : elle « jurait » que jamais elle n'avait pensé à toute cette complication, et vraiment on a peine à la croire. Encore si ce bijou lui était resté. Mais la malignité des temps l’a obligé à mettre ses joyaux en vente - rue Drouot ! Le fameux diamant, souvenir - commercial - de M. Selfridge, est apparu au feu des enchères. Aussitôt le fisc de réclamer son dû. Et la douane Itou. La bague a atteint péniblement, seize cent mille francs : moins de la moité de sa valeur d'achat ! Avec les taxes, surtaxes et restitutions, il ne représentait déjà, pour 1'autrefois jolie Jenny, plus rien.,On entendit Mr Herr - le fisc ! - plaider avec abondance, mais sans esprit., et Maitre José Théry plaider avec esprit mais, par bonheur, sans insister trop. Et le jugement est renvoyé à quinzaine.
Epilogue décrit dans le Journal Populaire de fin 1934, Jenny
Dolly fut condamnée à trois jours de prison et 11 millions d'amende
Mais
elle obtient le sursis et, ruinée, ne versera pas un sou!Mais elle sera bien en peine, sans doute, d'acquitter l'amende. fixée en ce qui concerne la douane, au prix même de la bague, soit 4.583.886francs. L'amende à payer aux contributions indirectes a été également fixée à 4.583.886 francs, plus cinq décimes sur cette somme, soit 2.298.493 francs. Au total 11.466.2.85 francs, sans compter les dépens du procès...
Broche Diamant double clip, 1935 environ
Chaumet & Cie, Paris Londres, et numérotés, poinçon du fabricant et marques françaises, cas J. Chaumet, Paris 12 Place Vendôme.
Sotheby's
Collier en diamants de Chaumet vers 1935 longueur
d' environ 371 mm, Poinçon français et de Chaumet accompagné d'un écrin signé Chaumet, Londres.
Marcel Chaumet est nommé Président de sa classe à l exposition universelle de Bruxelles en 1935
1935 Revue Vogue
Mariage 1935 dans le Petit Parisien
1936 une belle année de publicité dans Vogue
1936 Vogue
1936 Vogue
1936 Vogue
Marcel Chaumet devient en 1936 président du comité Vendôme
1937 journal Fémina
1937 le Figaro
1937 Très beau bracelet en gradins ligne de calibrés sur chaque maille or rose et or jaune 16 cm de long signé et numéroté Chaumet Revendu par Sotheby's
1937 le journal Fémina publie cette info publicitaire
Jolie vente de Millon associés, cette belle broche en platine et or gris dans un écrin de la maison Chaumet je la trouve plutôt du style des années 30 mais elle est gravée 1937!!!
Elle stylise un branchage de roseaux, entièrement pavé de diamants de taille ancienne et de roses. Elle est agrémentée d'un décor feuillagé orné de diamants poires.Dans son écrin en cuir de la maison "J.CHAUMET", (chiffré "MICHELINE 23 JANVIER 1937"). Poids: 35.5 g
Elle stylise un branchage de roseaux, entièrement pavé de diamants de taille ancienne et de roses. Elle est agrémentée d'un décor feuillagé orné de diamants poires.Dans son écrin en cuir de la maison "J.CHAUMET", (chiffré "MICHELINE 23 JANVIER 1937"). Poids: 35.5 g
Double broche Clip sertie de diamants taille brillants et de diamants
baguette, signée
Chaumet, revendue par Sotheby's
1939 décès du beau père de Marcel Chaumet
Marcel Chaumet est membre du comité de la joaillerie pour l exposition universelle de New York en 1939. La guerre est à nos portes, les Arpels sont restés à New York après l exposition universelle, étant juifs cela les a sauvés, mais Marcel Chaumet revient en France il est mobilisé le 26 aout 1939 jusqu'au 30 juin 1940 et n'est rayé des cadres que le 20 aout 1940
Paire
de clips d'oreille ,en diamants, poires et ronds Chaumet, 1940: Poinçon partiel de Chaumet
Paire
de broches émeraude, rubis et diamants, Chaumet, 1940 signé Chaumet revendus par Sotheby's.
Comme d'autres la seconde guerre mondiale va d'après l histoire officielle mettre les activités de la Maison en sommeil , mais Chaumet ne ferme pas et devient expert en Joaillerie près le tribunal de grande instance de la Seine (nomination le 16 juillet 1942)
1945 dans "L art et la Mode" Sur la branche à gauche ...le bracelet est de Chaumet
1945 or rose et or gris. Il semble que Chaumet ait peu produit de bijoux pendant la guerre 39-45
Marcel Chaumet avec ses fils ]acques (né en 1926) et Pierre (né en 1928), vont a partir de 1945 retrouver la prospérité, même si l inspiration est absente dans leur modèles. L'un des rares livres sur les Bijoux des années 50 de Mélissa Gabardi
Marcel Chaumet est désigné President de la haute Joaillerie de France en 1947
1950 C'est une broche trembleuse en forme de fleur pétales sertis de diamants taille brillants , un centre amovible avec un brillant important entouré de diamants tailles brillant, aux environs de 1950.
La broche trembleuse fut une grande spécialité de la deuxième moitié du XIX eme et pourtant elle a encore des adeptes en 1950 celle ci a été exécutée par Chaumet, mais n'est pas signée: Revente de Sotheby's
Clip qui est en forme de "Gamma", serait ce un souvenir de la milice? au centre une émeraude (2_carats) cabochon poire et une cabochon ronde, deux rangs de diamants baguettes montée sur platine travail de Chaumet des années 50 . a partir d'un dessin, inhabituel dans les réalisations de Chaumet généralement d une élégance plus classique .
Parure réalisée en 1950 bien qu'elle rappelle les colliers indiens d'avant 1900 cabochons rubis, perles émeraudes rondes Signés Chaumet Paris
Broche rubis et diamant des années 50
Parure de Bijoux or et Corail de Chaumet, vers 1955 toutes les pièces sont signées Chaumet Paris Londres.
1955: Important
collier draperie richement orné de deux lignes de diamants
brillantés en chute à chatons à griffes encadrant une ligne de
diamants baguette de taille dégressive. Deux motifs en volute sertis
de diamants brillantés retiennent le tour de cou serti de diamants
taille émeraude et baguette calibrés. Monture en platine. Travail
français. Signé. Dans son écrin de la Maison Chaumet. Poids du
diamant central : 3,45 carats. Poids total des autres diamants : 34 à
36 carats environ. Etude de Pierre Bergé.
Chaumet. Années 1955. Exceptionnel
diadème composé de quatre lignes de diamants brillantés de taille
dégressive soulignées d'une ligne de diamants baguette. Il est
surmonté par quinze diamants brillantés en chatons à griffes
retenue par des diamants carrés en sertissure. Monture en platine
(systême en or gris).Travail français. Poinçon de Maître.Dans son
écrin de la Maison Chaumet. Poids total des diamants : 62 à 64
carats environ. etude de Pierre Bergé
CHAUMET 1955-1957 Ensemble du soir en deux tons d'or 18K tressés à l'imitation de la vannerie comprenant: un sac recélant un miroir biseauté, le fermoir et les côtés soulignés de bouquets d'or gris sertis de diamants, disposé dans un étui en daim; un poudrier assorti, le fermoir souligné d'un bouquet d'or gris serti de diamants formant la lettre M; une boîte à fard de forme circulaire; un étui de rouge à lèvres et un étui pour flacon de parfum. L'ensemble est accompagné d'une copie de deux factures de la Maison Chaumet en date du 3 février 1955 et du 8 mai 1957
Ce doit être une fabrication de l atelier (de grande qualité) de Jean Pierre Brun qui fournissait les plus grandes joailleries mais qu'on ne cite jamais.
1965 Chaumet "L'Art et la mode "
Oranger
porte-menu en vermeil et pierres dures, Chaumet, Paris.
Le petit arbre est en vermeil, les fruits en agate rouge le pot en malachite à poignées et pieds en vermeil poinçon
de maître JC un croissant au-dessus, étoile au-dessous dans un
losange vertical, poinçon de contrôle français (crabe), le
dessous estampillé Chaumet
/ Paris
Avec l'arrivée des fils de Marcel, la maison se modernise, se diversifie.
Chaumet va acquérir Fontana de la Rue Royale, puis Wolfers de Bruxelles en 1968
J ai connu Freddy Wolfers, dans les années 60, j avais 20 ans il était venu à une réunion du club des Joailliers Français auquel appartenait mes parents et je fus très impressioné par l homme.
Il se présenta et dit "Freddy Wolfers de Bruxelles 300 employés"
J'ai donc écrit ce mois de janvier 2017 à la maison Wolfers qui, contrairement a ceux de la place Vendôme , m'a tres aimablement répondu.
Cher Monsieur,
Il s'agit bien d'une acquisition de la Maison Wolfers par Chaumet. Pour plusieurs raisons :
1 l'actionnariat de Wolfers était dispersé dans une très nombreuse famille.
2. L'activité principale était l'orfèvrerie qui avait amorcé son déclin.
3. Les frères Chaumet poursuivaient une politique d'expansion internationale et donc Bruxelles les intéressait d'autant plus que Wolfers était la plus ancienne Joaillerie de Belgique et que Freddy Wolfers avait été un précurseur dans l'ouverture du marché de l'Arabie Saoudite des les années 1956 entretenait des liens très étroits avec la famille royale.
Ce débouché leur manquait cruellement.
En espérant vous avoir apporté les éclaircissements nécessaires.
Bien cordialement.
Patrick Descamps
Administrateur Wolfers S.A
"La filiale Chaumet Bruxelles était une société de droit belge propriétaire de la marque Wolfers. Freddy Wolfers y était resté administrateur avec 1ou 2 % d'actions. Aussi lorsque le tribunal de commerce à décidé de mettre la société en liquidation mon frère et moi avons décidé de racheter le fond de commerce et de faire revivre la marque Wolfers avec Freddy comme administrateur et assurer la pérennité de cette vénérable maison."
Cher Monsieur,
Il s'agit bien d'une acquisition de la Maison Wolfers par Chaumet. Pour plusieurs raisons :
1 l'actionnariat de Wolfers était dispersé dans une très nombreuse famille.
2. L'activité principale était l'orfèvrerie qui avait amorcé son déclin.
3. Les frères Chaumet poursuivaient une politique d'expansion internationale et donc Bruxelles les intéressait d'autant plus que Wolfers était la plus ancienne Joaillerie de Belgique et que Freddy Wolfers avait été un précurseur dans l'ouverture du marché de l'Arabie Saoudite des les années 1956 entretenait des liens très étroits avec la famille royale.
Ce débouché leur manquait cruellement.
En espérant vous avoir apporté les éclaircissements nécessaires.
Bien cordialement.
Patrick Descamps
Administrateur Wolfers S.A
"La filiale Chaumet Bruxelles était une société de droit belge propriétaire de la marque Wolfers. Freddy Wolfers y était resté administrateur avec 1ou 2 % d'actions. Aussi lorsque le tribunal de commerce à décidé de mettre la société en liquidation mon frère et moi avons décidé de racheter le fond de commerce et de faire revivre la marque Wolfers avec Freddy comme administrateur et assurer la pérennité de cette vénérable maison."
En 1970 Chaumet va acquérir l horloger "Breguet" puis la même année va ouvrir "L'Arcade" sur la place Vendome une boutique pour vendre des bijoux plus abordables.
Puis des succursales a Genève et New York
Grâce au talent des dessinateurs maison, dirigés par René Morin, Chaumet parvient à se maintenir à la pointe de la modernité et de l'évolution des modes, y compris après 1970.
Il apparaît que mon aïeul, Valentin Morel en épousant, à Paris, en 1789, Marie Jeanne Bouriau aurait pris la suite de son beau-père, François Bouriau, tabletier et par là même du grand-père de sa femme, Honoré Girard, maître peignier tabletier à Paris (reçu maître en 1732, juré et garde de la communauté de maîtres peigniers et tabletiers en 1743).
On pourrait donc dire que la maison Chaumet, de par ces filiations, existe depuis bien avant 1780 mais bien sûr avec des noms moins illustres que les Nitot et Fossin.
Si vous souhaitez avoir d'autres informations, je suis à votre disposition.
Grâce au talent des dessinateurs maison, dirigés par René Morin, Chaumet parvient à se maintenir à la pointe de la modernité et de l'évolution des modes, y compris après 1970.
Broche intéressante des années 1970 en or jaune à deux motifs croisés rayonnants de bandeaux perlés et
d'émeraudes longues dite « trapiche », agrafés de diamants de
taille brillant. Signée Chaumet Paris. Poids brut : 36 g.
Or 18 carats, diamant, pierre de couleur, perle de culture, onyx et émail collier avec des boucles d'oreilles assortis, Chaumet, Paris
Le collier est composé de six rangs de perles de culture mesurant environ 4,4 à 4,3 mm et trois rangs de perles d'onyx noir, le panneau avant appliqué avec émail noir, centré par un saphir ovale et deux diamants en forme de cœur pesant environ 1,00 carat, accentués Par 17 rubis calibré-coupés et de nombreux diamants ronds pesant environ 4,50 carats, longueur 16 pouces, signé Chaumet Paris, numéroté 13157; Les boucles d'oreille de conception similaire, appliquées à l'émail noir, avec quatre diamants en forme de coeur pesant environ 1,40 carats et 14 rubis calibré-coupés, signé Chaumet Paris, numéroté 131508, les deux pièces avec essai français et marques de fabricant.
Jolie broche aigue marine et diamants sur or jaune signée Chaumet années 1970
Tres bel objet en cristal et métaux et pierres précieuses , année 1975, Chaumet va fabriquer nombre de ces objets, il en restera beaucoup dans la liquidation après la faillite.
Un descendants des Morel que j' interrogeais récemment m'écrivit ceci:I
Il apparaît que mon aïeul, Valentin Morel en épousant, à Paris, en 1789, Marie Jeanne Bouriau aurait pris la suite de son beau-père, François Bouriau, tabletier et par là même du grand-père de sa femme, Honoré Girard, maître peignier tabletier à Paris (reçu maître en 1732, juré et garde de la communauté de maîtres peigniers et tabletiers en 1743).
On pourrait donc dire que la maison Chaumet, de par ces filiations, existe depuis bien avant 1780 mais bien sûr avec des noms moins illustres que les Nitot et Fossin.
Si vous souhaitez avoir d'autres informations, je suis à votre disposition.
Après tout! Chaumet aurait pu aussi s'approprier ce célèbre tabletier!
Et si nous poussons ce raisonnement par l'absurde ; Fontana, Breguet, et Wolfers, rachetés par Chaumet sont aussi des maisons crées par Marie Etienne Nitot?
Prochain Article: Jacques et Pierre Chaumet "l'Affaire"
Bonjour Richard,
RépondreSupprimerToujours le même scénario : qu’une grande maison historique entre dans le giron d'un groupe international - Richemont ou LVMH - et l’histoire devient un récit marketing écrit par des agences de communication (et repris par les journaleux et les écrivaillons) pour une clientèle que le présent fascine et l’histoire n’intéresse que si elle est un conte de fées : classique.
Sont passées sous silence les périodes sombres, les échecs, faillites, banqueroutes, escroqueries (qu’on soit auteurs ou victimes) ; pas question d’entacher le récit merveilleux du bonheur et de l’opulence. Banal.
La vérité n’a pas sa place dans les sites ni les coffee table books
Mais elle peut l’avoir ailleurs : dans un livre (c’est ce que je compte faire pour l,,,,,,, d’ici deux ans) ou une histoire vraie de la joaillerie française que vous contribuez à écrire peu à peu.
Cette vraie histoire de la joaillerie française, il serait souhaitable que quelqu’un (ou quelques uns) s’y mette (vous ou d’autres) pour que l’histoire du luxe en Europe soit un jour écrite sans les fioritures amnésiques des jeunes gens du marketing et de la communication.
Enfin, j’ai deux questions :
- l’histoire de Wolfers en Belgique est-elle le juste récit ou un autre conte de fées?
- qui était ce Polak, 253 rue St Honoré?
Amitiés
Bonjour F
RépondreSupprimerPolack en 1923 était joaillier rue de la Paix au coin de la rue Daunou
L histoire de Wolfers est vraie, ce fut une très grande maison que les histoires de successions ont mis en grande difficulté mais elle est toujours là et bien là
Merci vous êtes un grand " monsieur" merci pour tout ce travail que vous mettez généreusement à disposition...j' apprends énormément depuis que je fréquente votre blog, je suis designer spécialisé dans la médaille en suisse et je glisse doucement vers la bijouterie et la joaillerie. ..
RépondreSupprimerUn descendant direct d'un très grand Joaillier Français, m'a adressé ce mail plein d humour
RépondreSupprimerComme quoi fréquenter des jumelles ne permet pas d’y voir mieux!
Superbe et passionnant travail de recherche.
RépondreSupprimerBonjour, savez vous si la maison J.CHAUMET proposait à la vente des objets « ordinaires » ? J’ai un grand étui à cigarettes en laque marron sur métal doré, dans un étui tissu marqué J.CHAUMET avec les adresses Place Vendôme, Londres Bruton Street et NY.
RépondreSupprimerMerci de votre éclairage. Christian