dimanche 21 septembre 2025

Albert SELLIER, la saga : SELLIER-JOLLY-DUMONT, SELLIER & DUMONT, DUMONT-BOUCHAUD& Cie- DUMONT & Cie- DUMONT.


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Cette parure, appelée a posteriori au « Chapeau chinois », est présenté par la Maison Van Cleef & Arpels à l’occasion de l’Exposition coloniale internationale, qui se tient à Paris en 1931 . La Maison a présenté cette parure qui remporta le Grand Prix.
Mais qui l'a fabriqué?
Non pas Salomon Arpels (dit Charles) avec ses petites mains, mais la maison Sellier & Dumont dont je vais essayer de recréer l'histoire .

En résumé
1901-1923 : Sellier Albert
1923-1925 : Sellier-Joly-Dumont
1925 : Sellier et Dumont
1933 : Dumont-Bouchaud et Cie.
1937 : Dumont & Cie
Puis Dumont



On ne peut dire qu'Albert Sellier avait dès la naissance toutes les chances de son coté, il nait au 9 rue de Belleville, fils de père non dénommé, autrement dit inconnu, et de Séraphine Leonide Sellier, couturière. Leonide a 28 ans. Pour quelle raison ne reconnait elle pas l'enfant, toujours est il qu'elle ne le reconnaîtra qu'en octobre 1887 l'état civil ne le mentionnera que le 24 juillet 1895.
Je n'ai rien trouvé sur sa formation de bijoutier , que faisiat son père? Au 9 rue de Belleville à Paris c'était un marchand de tabac,vin liqueurs!!


A gauche, le 9 rue de Belleville, le bureau de tabac.


A 20 ans pour son conseil de révision, son métier; bijoutier.  Notons qu' il est dispensé parce qu'Ouvrier d'Art, il n'est pas très grand, 1 m57

En 1901 le 27 octobre, il habite Avenue de Clichy à Paris, mais c'est le 22/10/1901 qu'il fait insculper à cette adresse  son poinçon au nom de :  Sellier  Albert,  Initiales A.S.
Adresse  37 avenue de Clichy: Profession:  Fabricant bijoutier :  Symbole : Une selle avec un étrier 
Date d'insculpation : 22/10/1901 Date de biffage  11 janvier 1923


 
Dans les adresses qu'il a indiqué à l'Armée en cas de mobilisation, l'avenue de Clichy, et en octobre 1906 il s'installe  15 rue des petits champs à Paris pour de nombreuses années


1907 


Laura-Fleur de www.BijouxAnciensParis.com m'a transmis cette médaille signée Sellier 




Mais laura fleur m'a transmis aussi cette médaille d'Albert Sellier, très grande, qui mesure 5cm4 sur 4 cm. plus la bélière or jaune émail, diamants et tour en perles fines.




Le dos de la médaille et pour ceux que cela peut intéresser sous la bélière le petit tortillon qui permet  de fermer le fil en or qui tient le tour de perles,  mais je n'ai pu  trouver d autres bijoux de Albert Sellier


En 1923, Albert Sellier se retire et  la société devient  "Sellier-Jolly-Dumont"  qui indique comme Albert Sellier qu'ils sont joailliers et fabricants de médailles


Que de grands noms


C'est cette équipe, Sellier Jolly & Dumont qui va préparer l' Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes

Sellier-Jolly-Dumont, Initiales S.J.D  Symbole: Une selle avec un étrier :Date d'insculpation 23/01/1923  Date de biffage  6 novembre 1925 Adresse 15 rue des Petits-Champs.


Voici une traite du mois d avril 1925 avec l intitulé Sellier-Jolly-Dumont


Publicité de "Sellier Jolly Dumont" dans la France Horlogère le 1-08-1925 


Pavillon de la Joaillerie à l'Exposition de 1925

Le poinçon de Sellier-Jolly-Dumont a été biffé le 06/11/1925 et dès le 17/11/1925 apparait le poinçon de Sellier & Dumont.

A propos des MARQUES de joaillerie

À mesure que les joailliers se dotèrent de leurs propres ateliers, ils continuèrent malgré tout à faire appel à des spécialistes extérieurs, détenteurs d’un savoir-faire unique : émailleurs, horlogers, fabricants de boîtiers… Rien d’étonnant à cela : le règlement de l’Exposition de 1925 imposait même aux exposants de citer dans leurs vitrines le nom de leurs collaborateurs.

Fernand Lacloche, présenté comme le créateur maison, mit ainsi en avant les ateliers Rubel, Verger, Dumont, ou encore Strauss Allard Meyer, réputé pour ses nécessaires. Ces maîtres artisans travaillaient indifféremment pour les plus grandes maisons de la place Vendôme, allant parfois jusqu’à proposer un même dessin à plusieurs clients. On vit ainsi une broche-pendentif ornée d’un trèfle en rubis et diamants réalisée à la Belle Époque aussi bien pour Boucheron que pour Lacloche. Plus tard, un bracelet-manchette typiquement Art déco, signé Lacloche Frères, se retrouva également dans la collection de Mauboussin, à peine différencié par la taille des pierres.
Mais les grands joailliers de cette époque  savaient négocier. Ils obtenait de ses fournisseurs des exclusivités qui donnaient à leurs créations un éclat particulier. À cette époque, ces accords ne se formalisaient pas par d’interminables contrats : une poignée de main suffisait à sceller l’entente. Ce climat de confiance stimulait les artisans, que l’enthousiasme des Boucheron, Lacloche, Van Cleef,   et autres, poussait sans cesse vers de nouvelles prouesses. 


J ai écris récemment au site du Ministère de la Culture car il est écrit Jellier et Dumont au lieu de Sellier Dumont (ci-dessous)


C'est important car de très beaux livres (surtout de photos) répandent l'erreur.
Nous le verrons plus après dans cet article ou presque tous les sites notent Bouchard au lieu de Bouchaud, même madame Possemé au titre du musée des Arts Décoratifs dans le livre sur Van Cleef & Arpels
Les grandes marques ne citent pratiquement  jamais les ateliers qui ont réalisé leur bijoux, encore moins ceux qui ont obtenu des Grand Prix. Donc peu d'images a vous proposer.



VAN CLEEF and ARPELS Bague boule en platine (950/1000) centrée d’un diamant old mine cut pesant environ 4,2 carats, couleur estimée H-I, pureté estimée VS (pas de fluorescence), en serti clos dans un pavage de diamants taille ancienne. Signée et numérotée 0137 Travail français vers 1925-1930. Poinçon de maître des joailliers SELLIER et DUMONT, à Paris. Associés entre 1925 et 1933 les joailliers furent des fabricants et exécutant de modèles pour les maisons Van Cleef and Arpels, Boucheron et René Boivin. Taille de doigt : 56 - Poids brut : 7,6 g Revendue par la maison d enchères MAISON R&C PARIS 16 rue de la Grange-Batelière, 75009 Paris.


Ce bracelet est surprenant de modernisme, il est en or jaune et or rose et les pierres de couleur verte qui veulent imiter le jade sont en verre moulé.


C'est le poinçon de Sellier & Dumont , on peut donc le situer comme fabriqué entre 1925 et 1933 je pense plutôt vers 1930.

Un bracelet de la maison Dumond (lot 67)On ne voit pas souvent des pièces Dumond (ou Dumont parfois) sur le marché mais peut-être que le nom Sellier-Dumond vous évoquera plus de choses.

C'est le texte d'un article de presse à propos de cette vente chez Aguttes, je précise avec force , jamais cette maison n'a écrit DUMOND  avec un D, c'est DUMONT avec un T




Poinçon de Sellier & Dumont du 17-11-1925 jusqu'au 4-02-1933, lettres S.D. une selle de cheval

Je trouve que cette broche revendue par la maison Gros & Delletrez s'inspire du bracelet précédent, mais je ne puis être en accord avec la date de 1940 .

SELLIER & DUMONT, Années 1940 Broche clip de revers Rétro en or jaune 750‰ à décor géométrique asymétrique centré d'une plaque de jade sculpté et repercé à décor feuillagé stylisé montée en serti griffes. Système en or rose 750‰. Travail français, Poinçon losangique de l'Atelier. Numérotée «6654». Dimensions : 3,9x3,2cm. P. Brut : 13,2 g. Maison d Encheres Gros et Delettrez

Car le poinçon Sellier Dumont est biffé en 1933


Ce bracelet Art déco exceptionnel, créé dans les années 1920, incarne l’élégance et la précision géométrique caractéristiques de cette époque. Véritable témoignage du savoir-faire français, il est réalisé en or jaune et or rose 18 carats et se compose de six maillons articulés de forme géométrique, chacun orné de plaques lisses en onyx. Attribué au prestigieux joaillier Sellier & Dumont. Atelier français, vers 1925. Galerie Grygorian a Monaco


Combien de bracelets semblables ont été réalisés; avec quelles pierres???,


1928 Sellier & Dumont


Ce plan de la future exposition Coloniale à la Porte Dorée de 1931 laissait présager de l importance de cette exposition.


1930 dans le Didot Bottin toujours notés Joailliers Médailles rue des petits champs.N° 15


1930 Dans l Annuaire Azur (collections personnelles)


Boucheron or, ivoire, malachite, purpurine
Sellier & Dumont en 1930 ont fabriqué pour Boucheron ce bracelet souple d'inspiration africaine, centré de tablettes purpurines accentuées de segments d'ivoire en forme de demi-lune, encadré de panneaux et rondelles de malachite sculptés, espacés de perles d'or polies, circonférence intérieure d'environ 7 pouces, signé Boucheron Paris ; vers 1931. Dans sa boîte d'origine signée et ajustée.
Exposé à l'Exposition Coloniale de Paris, 1931, avec un collier de conception similaire.

L'une des créations les plus mémorables fut une parure de bijoux Boucheron, directement inspirée de la culture africaine. Le bracelet, façonné en malachite, verre rouge, ivoire et or, présentait une forme géométrique marquée. L'or jaune et l'ivoire sont présents dans les bijoux traditionnels africains, tandis que les contrastes de couleurs et la structure prononcés témoignaient du mouvement Art Moderne. Cette pièce est inhabituelle par l'absence de pierres facettées, toutes formes confondues, au profit de maillons massifs de couleur contrastante, créant un effet saisissant. Un collier, composé de panneaux rouges et verts contrastants, fut également créé. Mais le bracelet s'inscrivait avant tout dans les arts africains et, par sa configuration, sa couleur et ses matériaux, constituait une réinterprétation sans équivoque des bijoux tribaux du continent au début du XXe siècle . https://www.understanding-jewellery.com/


Ce collier (en haut)  a été fabriqué vendu et livré, apparemment, cette merveille n'a pas réapparu depuis.
Sur le dessin on observe  que les motifs en ivoire devaient être endiamantés. 
Les pierres sont montées sur un fil à ressort, ce qui permet au bracelet de se dilater et de glisser sur la main.


Eh bien non, je ne savais pas qu' il avait réapparu,  et Véronique Bamps , antiquaire de grande qualité , établie a Monaco, l'a possédé  et m a adressé la photographie . C'est une antiquaire que je remercie particulièrement car , après m avoir lu, elle m adresse toujours des documents en sa possession qui peuvent m'aider. https://veroniquebamps.com/



1930  


L’exposition du bois de Vincennes s’inscrivait dans la tradition des expositions universelles et des expositions coloniales, vouées à exalter la puissance technologique et civilisatrice des pays européens et nord-américains. Consacrée exclusivement aux colonies, elle fut présentée du mois de mai au mois de novembre 1931, et accueillit près de 8 millions de visiteurs pour 33 millions de billets vendus.

Le projet était ancien, puisque dès 1910 un député avait déposé un projet en ce sens, repris après-guerre, alors que Marseille développait aussi son propre projet, qui se matérialisa par l’Exposition coloniale de 1922 dans la cité phocéenne. Le projet parisien fut relancé en 1927 avec le prestigieux maréchal Lyautey comme commissaire général.


  


Cette parure, appelée a posteriori au « Chapeau chinois », est présenté par la Maison Van Cleef &Arpels à l’occasion de l’Exposition coloniale internationale, qui se tient à Paris en 1931 . La Maison réalise l'exposition en 1931 cette parure qui remporta le Grand Prix.
Mais qui l'a fabriqué?....  Sellier et Dumont.  

 Chaque motif de cet ensemble évoque la forme d’un chapeau conique, couvre-chef alors largement répandu dans tout l’Extrême- Orient ainsi qu’en Asie du Sud Est. L’or jaune poli suggère la couleur jaune pâle de la paille ou des feuilles séchées, traditionnellement employées dans la fabrication de ces chapeaux. L’épure du motif, réduit à sa plus simple expression, de même que la primeur donnée au métal, laissant de côté toute ornementation par empierrement, font de cette parure un témoignage caractéristique de la bijouterie du début des année 30


Publicité dans la France Horlogère de Sellier & Dumont   médailles et breloques  1930






bague Corail  1925 a 1932
Au centre, un cabochon de corail sculpté en forme d'hexagone mesurant environ 16,0 x 11,2 mm Opaque et uniforme de couleur rouge orangé Les épaules stylisées ont un motif de barre d'or poli et des bords milgrain Accentué par des diamants taille unique pesant au total environ 0,10 carat - yeux clairs et brillants Marques d'essai françaises pour le platine Numéroté avec la marque du fabricant français Sellier & Dumont

Un saphir de taille ovale pesant 15.10 carats - couleur bleu clair transparent D'origine Naturelle Ceylan (Sri Lanka) et ne présentant aucune indication de traitement thermique Serti de pinces fendues et larges dans un panier percé et flanqué d'épaules cathédrales Percé d'un motif géométrique et serti de diamants taille unique D'un poids total d'environ 0,62 carat - Couleur G/H et pureté VS2 Accentué par des stations rectangulaires en émail sur l'ensemble de la pièce Noir brillant opaque - présentant une perte mineure Complété par une tige à rainures Poinçon français pour le platine Estampillé de la marque de Sellier & Dumont Circa : 1930s . Poids total : 8,3 grammes


Sellier & Dumont  en 1932 avait fait insculper un poinçon carré pour faire du doublé ou du plaqué,


Mais en février 1933 la société change et devient Dumont Bouchaud & Cie 15 rue des petits champs Paris.


Poinçon Dumont Bouchaud & Cie


Cette reproduction du poinçon de la Société Dumont Bouchaud et Cie  a suivi l'erreur faite dans un livre du musée des arts décoratifs sur Van Cleef & Arpels  sous la direction de la conservatrice en chef Madame Evelyne Possémé qui a plusieurs reprises donnait comme intitulé BOUCHARD  a la place de BOUCHAUD  et cette erreur a fait boule de neige.

Sur le site du ministère de la culture la dénomination est  bonne.  

Nom: Dumont Bouchaud: Précision sur le nom : Et Cie 
Initiales : D & CIE 
Adresse : 15 rue des petits champs
Profession : Fabricant Bijoutier et doublé or laminé .
Lieu d'activités : 15 rue des petits champs, Paris (75)  Symbole (pour les orfèvres) Une selle.
Date d'insculpation (pour les orfèvres)  Samedi, février 04, 1933



La maison Rossini (excellente maison) a été trahie par l'erreur généralisée et a noté
Clips de revers Art Déco Paire de clips de revers en or gris 18k (750) et platine (950 millièmes) formant deux demi-cercles entièrement sertis de diamants ronds, de diamants baguettes et de deux diamants plus important de forme carrée à pans coupés et à degré de 1.87 carat (1) et 1.98 carat (2). Travail français vers 1935-1940. Dim. diamants : 6.71 x 6.69 x 5.24 mm (1) et 6.87 x 6.87 x 5.32 mm (2) Poinçon de maître de Dumont, Bouchard & Cie. Poids brut total : 41.2 g. Dim.: 4,6 x 2,5 cm chaque. Selon rapport préliminaire LFG de janvier 2023 précisant les critères (couleur I, pureté VS2 (1) et couleur H, pureté VS1 (2)) et leur absence de fluorescence.


Donc c'est Dumont Bouchaud & Cie.   revendues par https://www.rossini.fr/



Travail français des années 1920 Parure d’habit en or jaune 750 millièmes et platine 950 millièmes composée d’une paire de boutons de manchettes et d’une paire de boutons de col, chaque motif circulaire à lignes concentriques centré d’un diamant taille ancienne ou brillant. Numérotés « R6372 », « 63228 » et « 63214 ». Poinçon losangique de l’Atelier DUMONT, BOUCHAUD & Cie présente les boutons de col. Diamètre motifs Boutons manchettes : 1,3cm. Diamètre motifs Boutons col : 0,9cm. P. Brut : 12,8 g. Dans un écrin à la forme en maroquin rouge à filets dorés aux petits signé « LACLOCHE Frères 15, rue de la Paix."

Ce ne peut être les années 20  puisque Dumont Bouchaud & Cie  n'ont existé que du 4-02-1933 au 16-1-1937
Mais en effet ils ont bien produit de nombreux bijoux pour la maison Lacloche ainsi que pour Mauboussin


1934 Cette Broche 40774 a été réalisée pour Van Cleef & Arpels par Dumont Bouchaud  & Cie : platine, diamants tailles brillant, baguettes or blanc pour l'épingle 7 cm sur 4 cm.
 

Cette paire de clips Flammes sont très célèbres: platine diamants taille brillant et baguette. Osmior pour l' épingle hauteur 7 cm. Ils ont été fabriqués par Dumont Bouchaud & Cie en 1934.


La page parle d'elle même


Cela permet de voir la taille du Noeud


La Femme Chic,  on retrouve la broche du haut en 1941 à rapprocher de la photo précédente, et si le noeud central figure sur cette publicité de 1941, Le noeud date de 1934. 


En voici trois, portés par madame Louis Arpels



Cela "sent" le Van Cleef mais le poinçon de Maître  par Sellier & Dumont n'est pas net, donc ????

Chacun à décor d'enroulements ajourés, sertis de diamants taille brillant et baguette, dimensions 55 x 25 mm et 40 x 25 mm, poinçons français pour la platine (850°/00), poinçons de maître indistincts, poids brut total 44,62 g, transformations.
Chacun des motifs en volutes et ajourés, sertis de diamants taille brillant et baguette, mesurant environ 55 x 25 mm et 40 x 25 mm, poinçons d'essai français pour le platine, poinçons de fabricant indistincts, poids brut combiné 44,62 grammes, composite. Revendus par la maison Sotheby's


Noté Bouchard !!!( mêmes causes, mêmes effets)  Ce beau bracelet en cristal de roche et or  N° 42678 est de Van Cleef & Arpels mais fabriqué par Dumont Bouchaud & Cie.

De conception géométrique et ajourée, sertie de diamants taille ronde, carrée et baguette, mesurant environ 30 x 25 mm, numérotée, poinçons français pour le platine et l'or 18 carats, poids brut 15,47 grammes ; vers 1935.note de catalogue Dumont, Bouchaud & Cie était un atelier parisien établi actif de 1934 à 1937.
Revendu par la maison Sotheby's, mais Dumont  Bouchaud & Cie  ont fait insculper leur poinçon le 04-02-1933


1936 dans l annuaire AZUR Les successeurs continuent d'éditer des médailles.


Voici le Christ Roi de Georges Serraz  très art déco.


Sa maquette en pierre




Ce clip est signé Van Cleef & Arpels, les photos et le descriptif m ont été confiés par Margaux Serrano
Commissaire priseur à Paris et à Lyon  https://www.msencheres.com/

VAN CLEEF & ARPELS / VCA 
Clip en or jaune 18K (750/1000) art déco tank orné de 6 saphirs calibrés. 
Poinçon tête d'aigle et poinçon de maître DB & Cie avec une selle et un étrier pour Dumont Bouchaud & Compagnie. Numéroté. Dimensions: 4 x 2 cm environ Poids brut: 16,9g


1937 broche Rubans ancienne collection de la comtesse de Beaurepaire platine diamants tailles brillant et baguettes  aiguille en osmior hauteur 5 cm noté Dumont Bouchard & Cie, dans le livre Van Cleef & Arpels édité par le musée des Arts Décoratifs
, c'est bien entendu une erreur puisque cette broche a été fabriquée par Dumont Bouchaud & Cie


Bague Van Cleef & Arpels en émeraude et diamants, platine.numéro d'article : 6739Bague vintage Van Cleef & Arpels en émeraude et diamants.

poinçonnée Van Cleef & Arpels avec numéro de série, dosage français et poinçon de fabricant pour Dumont-Bouchard et Cie Non c'est Dumont Bouchaud & Cie .- émeraude taille émeraude pesant 2,22 carats accompagnée d'un rapport AGL indiquant que l'émeraude est d'origine colombienne avec preuve d'une légère amélioration traditionnelle de la clarté- 14 diamants ronds et 6 diamants baguette d'environ 2,70 carats, poids brut 10,8 grammes
Revendue par JS Fearnley 3384 Peachtree Rd NE #100 Atlanta, Géorgie 30326.

1937


1937  La maison change encore de raison sociale, et va devenir Dumont & Cie



Un large bracelet René Boivin ouvrant à décor de "rouleaux" en or blanc 750/000 et platine 950/000 ornés de diamants taille ancienne et taille baguette. Les extrémités amovibles se transforment en deux clips de revers. Poinçon de l'atelier Dumont & Compagnie. Accompagné d'un certificat de Madame Françoise Cailles attestant qu'il s'agit d'un ouvrage de la Maison Boivin datant de 1935 d'aprés un dessin de Juliette Moutard.


Magnifique Bracelet revendu par Sarah Miller 233 Rue Saint-Honoré, 75001 Paris site miller.fr



Poids 77 en platine; Or blanc; Diamants, or 18 carats (750/1000°) 28 m/m de large


BRACELET JONC DIAMANTS, CIRCA 1935
La monture en or jaune poli, décorée de lignes de diamants de taille 8/8 et de taille ancienne, poinçons français pour l'or 18K (750 ‰) et le platine (850 ‰), poinçons de maître pour Dumont et Compagnie, circonférence intérieure 18.00 cm, poids brut 49.12 g.
Idem ci-dessous


Merci a Alice Gillet de la maison Bonhams Paris qui revend ce bracelet : Alice.Gillet@bonhams.com


AN CLEEF & ARPELS: BROCHE CLIP 'RUBANS' DIAMANTS, CIRCA 1937
Formant un noeud stylisé sur une monture ajourée, sertie sur l'ensemble de diamants de taille brillant et de taille baguette, signée VAN CLEEF & ARPELS, numérotée, poinçons français pour l'or 18K (750 ‰) et le platine (850 ‰), poinçon de maître pour Dumont et Compagnie, dimensions 5.50 x 5.50 cm, poids brut total 46.39 g, accompagnée d'une pochette et d'un écrin signé de la maison.


https://www.bonhams.com/press_release/40583/

J'ai beaucoup apprécié son texte sur Renée Rachel Puissant la fille unique d'Alfred le fondateur de la maison Van Cleef & Arpels, il aura fallu des années pour que soit reconnu l importance de Renée Puissant décédée tragiquement a Vichy le 12-12-1942 sous le régime du Maréchal


Footnotes

En 1926, Renée Puissant, fille d'Alfred Van Cleef et d'Estelle Arpels, devient directrice artistique de la Maison. Avec le dessinateur René Sim Lacaze, elle fait preuve d'une créativité remarquable et d'un sens aigu de l'innovation esthétique. Cette période est l'une des plus prolifiques de l'histoire de la Maison. C'est durant ces mêmes années que Van Cleef & Arpels entame une collaboration étroite avec l'atelier Sellier & Dumont (devenu Dumont & Cie en 1937). Ensemble, ils créent des pièces exceptionnelles inscrites dans le style Art déco.



fabriquée par Dumont Bouchaud & Cie et non Bouchard


Poinçon de Dumont &: Cie.   le poinçon de Dumont Bouchaud & Cie ayant été biffé après le rachat des actions de la maison par Georges Dumont, le quatre janvier 1937.


1942 dans "la femme Chic"


1945 bague Rubans de Van Cleef & Arpels fabriquée par Dumont & Cie


1945 Bague Van Cleef & Arpels revendue par la maison Millon
Bague en or jaune 18k (750 millièmes) et platine (950 millièmes) centrée d'un cabochon de saphir ovale, dans un entourage de diamants ronds taille brillant fabriquée par Dumont & Cie.


1946 dans la revue AZUR


1948 Descriptif du poinçon de Dumont & Cie  dans l'annuaire AZUR



Publicité de Dumont & Cie



DEUX BROCHES CLIP VAN CLEEF & ARPELS « FLAMME » EN DIAMANTS DU MILIEU DU XXE SIÈCLE
Diamants taille baguette et ronds, platine et or blanc 18 carats (poinçons français), années 1950, signées Van Cleef & Arpels, poinçon de maître (Dumont Bouchard et Compagnie), numérotées
Taille/Dimensions : 8,1 et 7,4 cm de long, Poids brut : 26,2 grammes,
Christie's qui a revendu ces flammes ne peut être incriminé (comme d'autres) de cette erreur qui dure, c'est Dumont Bouchaud & Cie



1954 dans l annuaire Paris Bijoux.


Cette broche noeud datant de 1934 est à nouveau fabriquée en 1955




Erratum, dans l'ouvrage sur Van Cleef & Arpels du Musée des Arts Décoratifs, car depuis 1937 la maison Dumont Bouchaud ( et non Bouchard) & Cie n'existe plus et est remplacée par Dumont & Cie, 


 1955 pour ce modèle , si bien porté par Jackie Kennedy en 1955


1972
La maison aurait cessé son activité définitivement en 1985

J'espère recevoir des documents sur ces bijoutiers, ou photo de bijoux fabriqués par eux, me les adresser à ; richard.jeanjacques@gmail.com

dimanche 7 septembre 2025

Edouard De Martilly, Dessinateur, Bijoutier , Bronzier, Peintre sur émail, scénographe, touche à tout de grand talent



Sotheby's a revendu cette boucle de cape d' Edouard de Martilly, Une des pièces de jade porte la signature manuscrite Martilly. Une pièce Art Nouveau  admirable de ce dessinateur français, Vivienne Becker cite son nom sans autres précisions qu'une date 1903.  Mais qui était-il?

Un indice au Musée D'Orsay:

Edouard de Martilly : , Edouard Henri Marie Joseph de  (état civil)  Naissance Beauvais, Oise (60), 
Activités entre 1902 et 1913 Nationalité présumée France, Genre, Homme Commentaire Dessinateur de bijoux . 

De longues recherches, car le musée indique son état civil, qui ne correspond à rien, reste le lieu de naissance: Beauvais.  Une fiche des électeurs de Paris en 1936   m'aide beaucoup. Serait ce le bon?                                                                                  


Nom : JUHELLE dit de MARTILLY : Prénom : Edouard  Profession : Artiste Sculpteur : Date de naissance : 20/03/1877

Lieu de naissance : Beauvais, Oise, France Lieu de résidence : Paris, Paris, France Adresse : 26 Avenue de Breteuil

Année d'inscription sur les listes : 1936.



J'ai pu retrouver son acte de Naissance : L' an 1877 le 21-03 Jules Armand Narcisse Juhellé, agé de 38 ans, vérificateur d'enregistrement des domaines, mari de Maria Elisabeth Terry a présenté un enfant qu'il prénomme Edouard Henri Marie Joseph Juhellé.

Il se nomme donc Juhellé .

Il eut une petite soeur  "Isabelle" qui naquit en 1881 mais qui décéda le 13 mars 1882. Il est intéressant de voir que le domicile de ses parents  se trouvait Rue de Seine à Paris. 
Le père d Isabelle et Edouard était  Premier commis à l'enregistrement des domaines.
Son grand père était Vérificateur puis directeur de l'enregistrement des domaines
Son arrière grand père Receveur des domaines et conservateur des Hypothèques .


Je n'ai rien trouvé sur sa formation, la première indication date le 30/04/1899 un document dans le "Midi Mondain" Edouard a 22 ans, son père est cité aussi , à l occasion du décès  d'un membre proche de sa famille.


Ce Bronze est daté de 1900 sur le site 1Stdibs "Femme Fleur"


Sa signature,  la date est elle la bonne?


Ce bronze est un porte bougie , laquelle se place dans le bouton de fleur 


Le 24 juillet 1902, il fait insculper son poinçon, et voici son adresse en 1902 


Donc en 1902 il habite un lieu unique et charmant. Le hameau Boileau est, comme la villa Montmorency, une villa du 16e arrondissement de Paris.
L'entrée de ce quartier fermé et privé se situe au 38, rue Boileau. Il est composé de cinq voies : l'avenue Molière, l'avenue Despréaux, l'impasse Racine, l'impasse Corneille et l'impasse Voltaire, et compte 60 numéros.
Il porte ce nom en raison de sa proximité avec la rue éponyme, du nom de l'écrivain Nicolas Boileau, qui y posséda une maison, où il reçut notamment Molière et Racine.
Créé en 1838 dans ce qui était à l'époque une banlieue de Paris, le hameau Boileau était à sa création la propriété de l'imprimeur Rose-Joseph Lemercier et a été dessiné par l'architecte Théodore Charpentier
Le hameau Boileau est classé comme site par décret du 3 juillet 1970, alors qu'il faisait face à des menaces de démolition de la part de promoteurs immobiliers.
D'aspect bucolique, loti de maisons rappelant l'ancien village d'Auteuil, il tranche avec les rues généralement bordées d'immeubles de la capitale.


Ont habité dans le hameau Boileau : Wikipedia a  oublié Edouard de Martilly.
le prince Pierre-Napoléon Bonaparte, le sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux ,le sculpteur Georges Muguet l'explorateur Gabriel Bonvalot, Monsieur et madame Griffon, propriétaires du restaurant Griffon ; no 14 bis : l'artiste peintre Amédée Julien Marcel-Clément y est né le 15 septembre 1873 ; no 21 : le sculpteur Paul Moreau-Vauthier ; no 24 , un manoir néogothique-normand avec tourelle et colombages réalisé par l'architecte Jean-Charles Danjoy. C'est le lieu de tournage du film Hibernatus avec Louis de Funès en 1969.
Pensionnat israélite Kahn, dont l'épouse de Paul Gavarni fut sous-directrice. La comédienne Sarah Bernhardt  y aurait étudié; Bâtiment de l'ambassade d'Algérie. Il s'agit de l'École internationale algérienne Malek-Bennabi, dont l'entrée se trouve 40 rue Boileau.


1902 dans la Revue du Bien



On retrouve ce bijou à droite, dans la photographie précédente.  Cette boucle de cape mesure  7.8 cm sur 3 cm. Chaque partie de forme auriculaire à décor de troncs d'arbres, les feuilles émaillées en vert, sur un fond de nacre irisée, avec deux pendants en jade en forme de pommes de pin
Cette boucle est illustrée dans le livre d'Alastair Duncan, Salons de Paris, p. 178.

Ces photographies de bijoux  sur la  page plus haut sont  tirées du livre  ci-dessous


Merci Mike Fieggen, mon ami australien.


Une agrafe  en 1902 par  De Martilly



1903 dans la revue l'Art Appliqué, la deuxième bague en partant de la gauche est celle qui se trouve ci-dessous. Donc ces bijoux ont été fabriqués et mis en vente, à mes lecteurs de faire en sorte qu'ils soient retrouvés et attribués.

En vente actuellement sur le site 1Stdibs: https://www.1stdibs.com/fr/
Cette bague en saphir et émail est montée en or 18 carats. L'anneau allongé de forme bombée est centré sur une ligne de saphirs ronds, ovales et en forme de coussin, flanqués de fleurs de lotus ciselées se chevauchant sur de longues tiges, soulignées par un émail bleu champlevé.  De  Edouard De Martilly Dimensions : 1,25" de largeur Taille : 6 : 11 saphirs ronds (poids total approximatif de 1,40 carats) ; or 18K Signé :poinçon français.




sur cette planche, des bijoux de lui tout à fait comparables aux plus grands de l'Art Nouveau.



A gauche, ce pommeau d ombrelle représentant un paon,  déclencha un procès pour contrefaçon suite à la loi de 1902 et de 1793

Le Tribunal de la Seine avait condamné M. Baudin pour avoir contrefait un manche d’ombrelle dessiné et sculpté par Juhellé de Martilly, un exemplaire contrefait ayant été saisi antérieurement à la mise en vigueur de la loi du 11 mars 1902. Sur l’appel de M. Baudin, ce jugement a été confirmé par la Cour, qui a reconnu à l’objet le caractère artistique propre à lui assurer la protection de la loi de 1793, malgré l’utilisation pratique de l’objet et bien que le sujet ait reçu des applications antérieures.
LA COUR :
Considérant qu’il n’y a lieu de s’arrêter à cette circonstance que Juhellé de Martilly ait reconnu la cession par lui faite à la maison Collin du modèle de manche d’ombrelle dont il est l’auteur et dont il poursuit la contrefaçon ; qu’il appert des documents de la cause que la maison Collin s’est seulement réservée, au regard de Juhellé de Martilly, la vente de ce modèle, dont la propriété même et le droit de reproduction doivent être réputés appartenir à Juhellé de Martilly ;
Considérant que le modèle est constitué par un oiseau les ailes éployées, abaissant ses plumes, posant ses griffes et allongeant le cou sur le manche de l’ombrelle, qu’il a été exposé au musée Galliera avec d’autres œuvres du même artiste ; que cet objet présente manifestement un caractère artistique, tant par la forme qu’il revêt, que par l’exécution même du travail ; qu’il n’importe que le motif dont il s’inspire ait reçu des applications antérieures, alors qu’il présente, dans l’agencement des détails, une certaine originalité ; que de même l’utilisation pratique du modèle n’empêche qu’il puisse être considéré comme un objet d’art et ne suffit pas à lui donner le caractère industriel ;
Considérant dans ces circonstances qu’on ne saurait assimiler la création de Juhellé de Martilly à un modèle de fabrique, que rien n’autorise non plus à considérer l’auteur comme un fabricant ; que, par suite, il n’y a lieu de subordonner la régularité de la poursuite en contrefaçon du dépôt préalable de l’invention aux archives des conseils de prud’hommes aux termes de la loi du 18 mars 1806 (art. 57), que Juhellé de Martilly invoque à bon droit la protection de la loi du 19 juillet 1793 et n’a pas besoin de se prévaloir de la loi…


C'est dans ce journal que fut publié ce jugement, il confirme que

1):Juhellé de Martilly était encore actif et présent à Paris au moment de l’audience le 7 juillet 1903, puisque la Cour parle de lui comme auteur et acteur dans une affaire en cours.
2):La décision apporte une justification artistique au manche d’ombrelle — spécifiquement, une sculpture en forme d’oiseau — et le reconnaît comme œuvre d’art protégé sous la loi de 1793, non comme simple modèle industriel.
3):Même s’il avait cédé la vente du modèle à la maison Collin, la propriété intellectuelle et le droit de reproduction lui sont restés reconnus, ce qui légitime pleinement la poursuite en contrefaçon.
4): Qu'au regard de la justice son nom officiel est "Juhellé de Martilly"



Dans la revue "l'Art Appliqué" de 1903 bijoux de De Martilly  (voir points rouges)

"M. de Martilly est, si je ne me trompe, un nouveau venu au Salon. Son exposition est des plus remarquables et nous fait beaucoup espérer pour l'avenir. Sa libellule en or avec pierres et émail, formant plaque de cou, est fort jolie; l'oeuvre est légère dans son ensemble, d'un caractère bien moderne, qui n'est pas pour nous déplaire, au contraire. De plus, elle est aimablement décorative. Une poignée d'ombrelle, du même artiste," représentant un paon, ne manquera pas d'attirer les désirs de quelque élégante. La. série de ses bagues est particulièrement intéressante et réussie."
1903 revue de la BJO.



1904 De Martilly, Mangeant, Boutet de Monvel exposent pour la quatrième fois leurs bijoux à "L'art Moderne"
Carton d'invitation sur papier canson gris, 1904, 21 X 14 cm. Carte signée Charles Boutet de Monvel ( 1856-1940 ). Il crée son atelier d'orfèvrerie en 1900. Cousin de Bernard Boutet de Monvel il est propriétaire de "L'Art Moderne" magasin de bijoux artistiques qui présente outre des pièces d'orfévrerie , une galerie de tableaux de Maitres Impressionnistes. Il réalise des bijoux en or ou en argent, très influencés par l'art japonais, avec un répertoire naturaliste très étonnant, voire même extravagant - Hibou, cygne, caméléon, serpent, hippocampe, pieuvre, coquillage, algues, insectes, toile d'araignée, auquel s'ajoute un traitement très rude de la matière et bien éloigné des harmonies émaillées des autres bijoutiers de l'Art Nouveau. 


1904 dans la Revue Septentrionale, Edouard De Martilly  reçoit la médaille d'or à l'exposition d'Arras


1904 dans le New York Hérald Tribune , Edouard de Martilly est cité pour des bijoux en or, argent, platine, rubis, jade et ivoire.


Dans l annuaire "Paris Hachette" de 1904  Edouard de Martilly habite au 9 bis Hameau Boileau

Né au début des années 1890 comme un cri de protestation contre les dérives aveugles de l'industrialisation mais aussi contre les reproductions stériles du style Grand Siècle, le mouvement Art nouveau a eu l'éclat puissant mais éphémère d'une étoile filante. Vingt ans à peine après son apparition, il était balayé par l'Art déco auquel la postérité a fait meilleur accueil. Pourtant, cet art total et mondial, qui avait l'ambition de mettre en place un univers favorable à l'épanouissement de l'individu, a séduit les meilleurs artistes de son temps. On pense bien sûr à Louis Comfort Tiffany, à René Lalique, à Henri Vever. Ces trois personnalités dominaient de leur gloire une myriade de joailliers, pour la plupart injustement oubliés, dont le talent est attesté par des bijoux qui reviennent parfois sur le devant de la scène à la faveur d'une vente aux enchères : Marcel Bing, Édouard Colonna ? qui a d'ailleurs travaillé pour Tiffany ?, Georges de Ribeaucourt, Édouard de Martilly, Georges Le Turcq, Aimé Arnould, la liste est longue. Ce cri de protestation, il faut le signaler, était la somme revendiquée d'un travail collectif où se conjuguaient l'énergie des joailliers, des dessinateurs et des artisans. Ainsi, Georges Fouquet associait volontiers son ouvre à celle de Charles Desrosiers et d'Alphonse Mucha, tandis que les frères Vever mettaient publiquement en avant la virtuosité de leurs dessinateurs mais aussi celle de leur émailleur, M. Tourette. (1903 revue de la BJO)


M. de Martilly, un jeune artiste dont les œuvres sont actuellement exposées au Grand Palais, notamment dans le « Palais de la Femme ». Bien qu’il ne travaille sérieusement que depuis cinq ans, il a rapidement su se distinguer par son talent. Dans sa jeunesse, sa santé fragile l’empêchait de terminer ses études et il était davantage attiré par les sciences exactes que par l’art classique. Ce sont surtout les spectacles de la nature — couchers de soleil, paysages marins ou montagneux, harmonies de formes et de couleurs — qui ont éveillé en lui un sens esthétique précoce. À dix-huit ans, isolé sur la Méditerranée pour se rétablir, il commence à peindre et à modeler, trouvant dans la glaise des marais environnants une matière pour ses premières créations.

À Paris, il suit brièvement des cours d’académie, mais abandonne vite l’enseignement formel, préférant travailler seul. Ses débuts l’amènent à s’essayer à l’art industriel et particulièrement à la joaillerie, discipline exigeante où l’exécution implique de nombreux artisans. Il y développe patience et rigueur, apprenant à harmoniser matériaux et couleurs dans un espace réduit, tout en préservant le caractère de parure de ses bijoux.

Après son succès en joaillerie, M. de Martilly s’intéresse aux innovations dans l’éclairage électrique et à la sculpture, en particulier l’étude des visages humains, qu’il considère comme le reflet des émotions et de l’âme. Il admire également l’art japonais pour sa vivacité et son lien avec la nature.Son appartement de la rue Fabert reflète son univers artistique unique, alliant anciens éléments décoratifs et objets créés par lui-même, témoignant de sa personnalité et de sa vision de l’art.



1905 La Gazette de la Capitale "Il n’est, pas un visiteur de la dernière exposition du « Palais de la Femme » qui n’ait admiré les vitrines de M. de Martilly. Ce jeune artiste triomphe dans la joaillerie. Tout en conservant au bijou son caractère essentiel do parure, il sait fondre les tons un peu crus des métaux précieux et des pierreries dans une gamme d'harmonie où l’émail joue son rôle, soit en assourdissant certains tons, soit en soulignant l’éclat des gemmes. L’aigle au grand vol, pectoral d’or ciselé avec pierreries, l’agrafe aux paons argent ciselé doré et patiné, turquoises et opales, un pendentif composé d’or, de platine et de pierres ancrées sur ivoire sont des pièces maîtresses, où la variété des matériaux employés forme cependant un ensemble simple d’un détail exquis et d’une tonalité harmonieuse. Actuellement, dans son atelier de la rue Fabert, dans cette antique demeure Louis XIII encombrée de bahuts, de statuettes et de tapisseries, M. de Martilly s’occupe de plus en plus de la décoration qu’on peut apporter à l’éclairage électrique. Ce nouveau mode de lumière, par son absence de chaleur se prête à des combinaisons infinies. On peut l’emprisonner dans l’écaille, dans la nacre, dans la corne sculptée, la faire surgir du bois, du grès, du verre. C’est une joie de dissimuler son foyer et d’en tamiser les ondes pour que les objets environnants soient baignés de douce lumière. Et c'est ainsi que M. de Martilly prépare de nouvelles vitrines où l’on admire des vases élancés, des gerbes de branchages dont les fleurs de cristal éclosent en lumière sous des feuillages ingénieusement imaginés, qui seront les clous de Noël et du 1 jour de l’An et que toute femme vraiment élégante tiendra à posséder pour orner son home."

Cet article confirme son activité d'étalagiste pour joailliers


Mais dans l 'Almanach du commerce et de l industrie de 1907, il habite  au 48 rue Fabert, cette adresse n'existe plus, remplacée par un grand immeuble.


1910 au salon d'automne  Edouard de Martilly présente une oeuvre "Le Nègre Bleu" Concernant la nature de l'œuvre, il n'existe pas de documentation précise indiquant si « Le Nègre bleu » était une peinture ou une sculpture. Cependant, étant donné que De Martilly était principalement peintre, il est probable que cette œuvre ait été une toile. (Avis Personnel)

En 1917, attiré par le nouvel art cinématographique, Martilly collabore en tant que scénographe à la comédie dramatique « Par La Vérité ». Un critique de cinéma contemporain l’a décrit comme un « maître » de l’art.

Bases cinéma / archives — plusieurs fiches et bases répertorient le film Par la vérité (1917) et listent Edouard de Martilly comme artiste/décorateur / direction artistique , et la Ciné-ressources  La Cinémathèque semblent posséder des fiches relatives au film et à Martilly (entrée « Décorateur : années 1910 »)

J ai écrit à  la Cinémathèque française / Ciné-Ressources et à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé.          J espère une réponse sur ce film et mettrais a jour.


1925 au mois d'Avril une strophe dédiée a Edouard de Martilly.


1943 Décès de Edouard de Martilly à 66 ans


26 avenue de Breteuil à Paris 15 ème, le dernier domicile de  Edouard Juhellé dit De Martilly


Edouard Juhellé dit De Martilly, est décédé au 33 rue Olivier de Serres paris 15eme ou se trouvait à l'époque l'Hôpital Saint Michel.

Armorial general des registres de la noblesse de France

Ce document intrigue à propos de son nom  "Juhellé de Martilly" 
j ai effectué des recherches. Cette famille  a existé, Edouard en descendait-il? 


J ai trouvé ces armoiries dont le nom a été rectifié à la main sur l'un des livres : Cabinet des titres : recherches de noblesse, armoriaux, preuves, histoires généalogiques. Armorial général de France, dressé, en vertu de l'édit de 1696, par Charles D'HOZIER. (1697-1709). XX Normandie, Caen.
Thomas Juhellé, sieur de Martilly figure bien dans l’Armorial (édit de 1696, généralité de Caen, p. 226), avec armes enregistrées.

Au pays virois (1933) cite la seigneurie de Martilly, Julien Juhellé (achat 1749) et renvoie explicitement à l’Armorial (généralité de Caen). Cela confirme la continuité locale des titres et la référence d’époque. 

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