lundi 4 septembre 2023

Jean Desmares: le joaillier mystère

 


C'est dans ce petit immeuble , (Balcon) au 45 rue Saint Jean à Bruxelles, que nait Jean Lucien Egide (forme savante et rare du prénom Gilles) Desmarès le 3 septembre 1872. Son père Josse Prosper Desmarès à 24 ans, et est représentant de commerce et sa mère Jeanne Marie Françoise Wauters est sans profession, mais tous deux sont nés à Bruxelles.


Acte de naissance de Jean Desmarès.

Je n'ai rien trouvé sur son enfance, ses études, apprit-il le métier de bijoutier? Le dictionnaire international du Bijou ignore Desmarès, Vivienne Becker aussi, madame Raulet écrit deux lignes, aucun livre professionnel ne semble s'être interessé à sa carrière!


Il faut attendre 1906, pour apprendre qu il épouse Jeanne Abraham à la mairie du 15° arrondissement


Lorsque Jeanne nait en 1878 , son père se déclare "Négociant" et son grand père "Musicien" Un cousin de Jean,  Pierre Desmarès est bijoutier à Bruxelles


Il est interessant de noter que lorsqu'il se marie, Jean Desmarès à 34 ans et est déclaré à la mairie comme étant représentant de commerce, certainement en bijouterie . Il habite 20 rue de la victoire juste à coté des écoles primaires communales du 9 eme arrondissement.


Le père de la mariée vaut qu 'on s'y attarde, il se nomme Georges Abraham mais il est plus connu sous son pseudonyme: Georges Abran. A la naissance de sa fille, il est cité comme Publiciste mais, le 1er juillet 1903, le 1er Tour de France quitte l’auberge du Réveil-Matin à Montgeron pour un périple de 2428 km. Un peloton de 59 concurrents prend le départ donné par Georges Abran.
**Voir en fin d'article:

Sa famille écrit qu'il s'est marié à la "Grande  Roue" c'est aussi un sujet intéressant. Construite en deux ans par Gustave Eiffel et ses collaborateurs pour l'Exposition universelle de Paris de 1889, la "Tour" célébrait le centenaire de la Révolution française,


En 1900, ce fut la Grande Roue. Construite pour l'Exposition Universelle de 1900 avenue de Suffren près du Champs de Mars, non loin de la Tour Eiffel. Elle avait un diamètre de 100 m et fut démolie en 1922, La grande roue de Paris est désassemblée de 1920 à 1922, les matériaux démontés sont proposés à la vente. Les abords d'une voie où se dressait le Village Suissede l'Exposition voient la création de cabanons faisant office d'échoppes et de boutiques. D'aucuns rapportent que les chiffoniers s'emparent des nacelles pour y tenir commerce, annonçant le futur Village suisse des antiquaires.à son emplacement se trouve le Village Suisse actuel où se trouve 150 antiquaires, décorateurs et galeries.


La Grande Roue de Paris fut conçue et gérée par une société par actions anglaise, "Paris Gigantic Wheel and Variety Company Ltd". Pour financer la construction de l'attraction, la société émet des actions. Son exploitation n'a jamais été suffisamment bénéficiaire pour distribuer des dividendes. Théodore Vienne, industriel et fondateur de la course cycliste Paris-Roubaix, était à la fois propriétaire et directeur de la Grande Roue de Paris. Située au coin de l'avenue de Suffren et de la rue Dupleix, elle comportait 40 nacelles de treize mètres de long en forme de wagons, pouvant transporter chacune 30 personnes. Une rotation complète durait vingt minutes. Huit nacelles étaient simultanément disponibles lors de chaque arrêt. La roue se meut grâce à une machine à vapeur d'une puissance de 120 chevaux


On pouvait déjeuner dans une nacelle tout en tournant et voir Paris, et sur le site il y avait beaucoup d'animations diverses.


En septembre 1911 dans la revue "Le Courrier"  une annonce , le grand joaillier Bruxellois WOLFERS
vient rencontrer des fournisseurs à Paris et cela se passe au domicile de Jean Desmarès, 20 rue de la victoire, adresse qu'il occupait au moment de son mariage. Voir mon article:

Jean Desmarès va faire insculper un  poinçon de Maître en 1919, il a 47 ans.  Ayant trouvé une photo de son poinçon, je l'ai calqué



A t il été influencé pour le choix du symbole de son poinçon par son mariage à la grande Roue, aurait il acheté cette carte postale qui ressemble étrangement à son poinçon?

JEAN DESMARÈS - ANNÉES 1920
IMPORTANT BRACELET SAPHIRS ET DIAMANTS
Au centre un saphir coussin dans un un motif ovale à décor repercé. Le bracelet à l'imitation d'une torsade. L'ensemble est serti de diamants taille brillant (TA) et de lignes de saphirs calibrés. Monture en platine. Poinçon de maître de Jean DESMARÈS.
Poids brut : 47,26 gr. (égrisures)
Dimensions : 17,9 x 1,8 cm.
Dimensions du saphir : 9,69 x 8,93 x 6,45 mm environ.
Poids du saphir : 5 carats environ.
Rapport GEM Paris : origine Ceylan, pas de trace de traitement thermique.
Ce bracelet pouvait probablement être porté à l'aide d'un système additionnel en bandeau de coiffure.

Vendu au bénéfice de la Fondation Hector Otto et du Centre Hospitalier Princesse Grace.




Dimensions du saphir : 9,69 x 8,93 x 6,45 mm environ.
Poids du saphir : 5 carats environ.
Rapport GEM Paris : origine Ceylan, pas de trace de traitement thermique.
Ce bracelet pouvait probablement être porté à l'aide d'un système additionnel en bandeau de coiffure.


Collier néphrite lapis lazuli. en vente chez Van Ham: https://www.van-ham.com/de/

Origine : France.
Datation : Vers 1920.
Matière : Platine, testé.
Poids total : environ 73,0 g.
Dimensions : chaîne environ 46,0 cm, pendentif 6,4 x 3,7 cm.
Diamants : Environ 94 diamants taille ancienne Ø environ 1,0 - 2,4 mm.
Pierres précieuses : 55 boules de néphrite Ø environ 8,1 - 8,4 mm, 1 élément en néphrite sculpté 4,3 x 3,7 cm, 1 élément en lapis-lazuli sculpté 2,8 x 2,8 cm (robe d'épéiste), jade blanc comme tête, bras et jambes.
Description : Signature de Jean Desmarès. Poinçon de titre français  vers 1920.




Jean Desmarès a travaillé pour Van Cleef & Arpels dès 1920.
Ci dessus Boîte à cigarettes, 1921, Or jaune, émail. Desmarès a produit relativement tôt pour VCA, dès le début des années 1920 et a créé majoritairement des poudriers et boîtes à cigarettes durant la première moitié des années 1920, puis des sacs durant la seconde moitié de cette décennie. (Collection VCA)


Boîte à cigarettes pour Van Cleef & Arpels, 1921, Or jaune, émail (Collection VCA)


En 1922 dans l annuaire du commerce le "Didot Bottin"


C'est en 1922 que Jean Desmares va adhérer à la chambre syndicale de la bijouterie Joaillerie , rue du Louvre, il a donc 50 ans .

C'est une pièce intéressante, un poudrier enveloppe, fabriqué en 1922 pour Van Cleef & Arpels , Or jaune, émail, très belle finition. 



Une exquise (gouache) d'un étui à cigarettes Art déco de Jean Desmarés créé pour l'Exposition Internationale des Art Décoratifs de Paris en 1925. La pièce a été achevée. Merci à Dwayne Douglas.
D'ailleurs en 1925, c'est sous son nom propre qu il participa à l'exposition de 1925, il remporta une médaille d'or.


Boîte à cigarettes avec une Roulette portable , 1926, Or jaune, émail, verre de Desmarès pour Van Cleef & Arpels (Collection Van Cleef & Arpels)
Objet étonnant , une roulette de Casino portable? je me suis posé la question. A quoi peut servir une roulette portable, car au casino c'est celle du casino que le croupier lance?  et Claudine Séroussi
 https://www.instagram.com/artofthejewel  historienne de la joaillerie me tend une perche: 
Je pense que oui (concernant Renée Rachel/VCA). Nous oublions que les bijoutiers vendaient une gamme complète de produits, à côté des grands bijoux, y compris des nouveautés qui avaient une valeur esthétique minime mais étaient de qualité solide et que les clients achetaient rapidement et facilement pour des cadeaux. On le voit avec Cartier, on le voit avec Mauboussin et Boucheron dans cette période. Le modèle économique, pour être efficace, devait être superposé. Quand nous regardons cette période et ces bijoutiers, nous avons tendance à le considérer avec un certain snobisme [ridicule] et des considérations de goût. En réalité, il faut reconnaître qu'ils ont tous fabriqué des alliances, des bagues de fiançailles, des épingles de cravate et des tchotchke (mot yiddish qui n'a pas vraiment de mot anglais ou français pour le remplacer) banals, souvent achetés dans le commerce et esthétiquement rien d'éblouissant. Même des bijoutiers comme Boivin et Belperron l’ont fait. Comme je l'ai dit, Strauss Allard Meyer en a fabriqué un nombre décent, avec des designs variés, mais dans la même couleur noir [blanc] et rouge dans l'ornementation des étuis à cigarettes dorés), ils ont donc dû être une nouveauté relativement populaire pour les cadeaux, etc. Leurs clients aussi - aux dates d'origine de ces créations, étaient Lacloche, Janesich, VCA etc.


Poudrier enveloppe, en 1923, Platine, or jaune, émail noir, diamants, merveille de finition pour Van Cleef & Arpels, avec le tube de rouge à lèvres indépendant. réalisation Desmarès (collection VCA)

L'article que publie Le Grand Négoce en juillet 1923 sur le corail est intégralement illustré des créations de Jean Desmarès.Ce bijoutier-joaillier-fabricant fournit la plupart de ses eminents confrères, dont Lacloche Frères.
Boîte à cigarettes, 1923, Or jaune, or rose, émail rouge et noir pour Van Cleef & Arpels


1924 Jean Desmares participe à la foire de Paris, ce n'est pas sans rappeler au vieux bijoutier que je suis le Salon HBJO qui se tenait à la porte de Versailles, car, la Foire de Paris est une manifestation commerciale organisée à Paris depuis 1904. Elle a lieu chaque année vers la fin du mois d'avril et dure une dizaine de jours, elle propose une offre variée et la plus complète possible pour le grand public.
Elle se déroule depuis 1924 au parc des expositions de la porte de Versailles.
Avant cette date, elle naviguait entre le Carreau du Temple, le Grand Palais, le Champ-de-Mars, le jardin des Tuileries et l'esplanade des Invalides.
Une franche gaieté à ce salon HBJO, pas besoin d'aller au restaurant, chaque stand acceuillait ses clients avec des petits trucs a manger et à boire, certains marchaient au Champagne,chez de Perçin, c'étaient  d'excellents Bordeaux. Après on était mûrs pour les commandes😂😂😂
Sur le sol, des tapis de cordes, c'était plus que fatiguant de marcher à petits pas là-dessus, crevant...


J'ai trouvé cette photo d'un boitier  or émail, et ivoire etc dans ce catalogue (collection personnelle) ci-dessous


Sous l'égide de la Chambre Syndicale de la bijouterie Joaillerie Orfèvrerie, il était publié un catalogue des fabrications de ses adhérents pour les revendeurs et bijoutiers détaillants français et étrangers, Jean Desmarès avait une page entière qui lui était consacrée. Voir:

Autre boitier  publié en 1924 , la photographie est d'époque, je n'ai su mieux l'arranger


Beaux bracelets de 1924


Broche noeud


Sa page de catalogue en fin 1924 et ces 72 pages sont très interessantes, car on y trouve un grand ensemble d'excellents fabricants de l'époque et cela permet de voir ce qu ils allaient vendre en 1925.
Rien a voir avec les merveille art déco qui ont été retenues de nos jours


En 1925 dans le Didot Bottin, bureaux rue Lafayette et atelier rue Sainte Anne


1925 Ivoire France POUDRIER en or jaune 750/°° émaillé noir et rouge. Avec son rouge à lèvres. Epoque Art Déco. Poinçon d'orfèvre JD pour Jean DESMARES. PB: 115 g. Dimensions du poudrier: 6.5x5 cm. Longueur du rouge à lèvres: 5 cm environ.


Dans le "grand Négoce" de 1925 Il indique que l'atelier de Bijouterie est rue Lafayette et l'atelier de Joaillerie rue Saint Anne.


Collier emeraude 8 Collier en or jaune 18 carats (750 millièmes) formé d’une chaîne sertie de cabochons d’émeraudes se terminant par un motif géométrique serti d’émeraudes calibrées dissimulant un mousqueton soutenant en pampille une importante émeraude gravée et taillée en goutte, rehaussée
d’une corolle sertie de diamants taillés en rose. Poinçon d’orfèvre JD, pour Jean Desmarès, orfèvre ayant travaillé pour Van Cleef & Arpels dans les années 1920. Longueur : 46 cm Poids brut : 29,5 g
Émeraude principale : environ 48,78 carats: Revendu par la maison Pestel De Bord.

JEAN DESMARÈS - ÉPOQUE ART DÉCO  RARE BRACELET ÉMAIL ET PIERRES DE LUNE
Il est composé de grands maillons ronds repercés à émaux cloisonnés à paillons de tons bleu et blanc à décor rayonnant. Ils sont intercalés de cabochons à pans russes de pierres de lune. Monture en or jaune 18K. Poinçon de maître de Jean DESMARÈS. Poids brut : 44,71 gr. Dimensions : 17,8 x 2,1 cm
Revendu par Invaluable


Collier emeraude et Collier en or jaune 18 carats (750 millièmes) formé d’une chaîne sertie de cabochons d’émeraudes se terminant par un motif géométrique serti d’émeraudes calibrées dissimulant un mousqueton soutenant en pampille une importante émeraude gravée et taillée en goutte, rehaussée
d’une corolle sertie de diamants taillés en rose. Poinçon d’orfèvre JD, pour Jean Desmarès,
Longueur : 46 cm Poids brut : 29,5 g Émeraude principale : environ 48,78 carats.
Revendu par la maison Pestel de Bord: https://www.pestel-debord.com/


Ce necessaire de beauté a été souvent présenté comme ayant été fabriqué par Jean Desmares


Ce qui est fort possible, mais, si tous sont d'accord pour nommer le revendeur Lacloche , aucun n'indique le poinçon du fabricant.


Ayant demandé au Victoria & Albert Museum, s'il possédaient toujours cette piéce merveilleuse . réponse le 30/10/2023.

Victoria and Albert Museum, Londres. La collection Kashmira Bulsara, un prêt et un cadeau promis de Kashmira Bulsara, réalisée à la mémoire de son frère, Freddie Mercury.

Cher Jean-Jacques Richard,

Je suis heureux de vous informer que le propriétaire du vanity case a autorisé l'utilisation de l'image sur votre blog. Je joins le fichier à cet email. Veuillez noter que ceci ne doit être utilisé que sous réserve des conditions d'utilisation non commerciale du V&A,


Comme vous , je peux lire que ce Vanity fabriqué par Desmares pour Lacloche était prêté pour exposition par le frère de Freddie Mercury

Ce Vanity, a été revendu par la maison Sotheby's , mais nulle part le nom de Jean Desmarès n'est cité .
Le porte-rouge à lèvres octogonal compact et tubulaire à décor d'émail polychrome figurant un bol de grenades sur fond quadrillé, la manette sertie d'un cabochon de saphir, poinçons de dosage français.Intérieur estampillé des poinçons français pour l'or 18 carats. Usures visibles au revers du compact. Quelques irrégularités au panier en émail noir. Le compact mesure environ 70 mm x 44 mm x 10 mm et le support de rouge à lèvres mesure environ 52 mm x 11 mm. La longueur de la pièce entière est d'environ 120 mm. Poids brut total environ 114g.



Mais grace à une amie excellente historienne du bijou "Claudine Seroussi" on peut voir sur cette page de dessins publicitaires consacrée à Jean Desmarès qu'elle est de Jean Desmarès .
J'enrage de voir les catalogueurs qui ne regardent pas les poinçons de Maitre, flemme de chercher



Sotheby's a revendu ce joyau, en écrivant qu'il appartenait à Lady Sarah Aspinall (née Curzon), née en 1945, était la fille de Francis Curzon, 5e comte Howe (1884-1964), cinq fois champion britannique de course automobile et vainqueur du Man et des Mille Miglia. Le monde du sport automobile était un thème constant dans sa vie lorsqu'en 1966, elle épousa le pilote automobile Piers Courage (1942-1970) avec qui elle eut deux enfants. Leur mariage a été un moment fort de la société et on se souvient bien de l'image emblématique de Lady Aspinall avec son voile soufflé de façon spectaculaire derrière elle dans le vent. Malheureusement, la vie de Courage a pris fin prématurément dans un accident dévastateur lors du Grand Prix de F1 des Pays-Bas en 1970, causé par un dysfonctionnement du moteur. La vie a continué avec son deuxième mari John Aspinall (1926-2000), propriétaire de zoo et animateur de jeux d'argent, qu'elle a rencontré lors de fêtes organisées chez Aspinall, à Howletts. Son mariage l'a amenée à prendre soin non seulement de ses enfants, mais aussi des animaux exotiques peuplant Howletts et Port Lympne, ses deux zoos. Aspinall est décédé en 2000 d'un cancer. La Fondation Aspinall poursuit son travail dans la promotion de la conservation de la faune.


C'est un poudrier des années 1920 de Jean Desmarès en argent et émail, revendu par "Vintagetours37" bijouterie installée à Tours, la patronne Marylou est charmante.


En 1926 dans la revue "Arts et métiers graphiques"

C'est renée Puissant Van Cleef qui se chargea des rapports avec quelques fabricants indépendants chez Van Cleef & Arpels  Si Strauss - Allard et Meyer  et Frey sont choisis à l epoque pour les Vanity Desmares l'est pour les Sacs, Verger pour les pendules, Rubel, Lenfant, Pery, Mirra, Boisson Ehret et Dumont pour les bijoux


1926 le 5 octobre dans le "Grand Négoce" une page consacrée à Jean Desmarès.4 tubes de rouge à lèvres superbes, des boutons de manchettes, des bracelets, des broches, un peigne, un vanity case....


J aime beaucoup la simplicité graphique de cet étui à cigarettes en argent et émail noir et rouge de Desmarès, que m'a adressé Louis Karim Remondières


J'ai retranscrit cet article écrit par Jean Desmares.
M. Jean Desmarès, lejoaillier-fabricant,.nous écrit .
Les circonstances de la vie m'ayant par des liens de famille et d'amitié toujours rapproché des_journalistes et des écrivains, je connais et je déplore la situation souvent difficile dans laquelle ils se débattent
La pensée française est diflusée dans le monde entier par nos écrivains. 
L'art Français poursuit leur oeuvre de vulgarlisation  par les industries de luxe: couture, mode et tout cequi; concerne la parure féminine. L'influence de l'esprit français appliqué aux oeuvres de grâce et de beauté  se fait sentir dans tous les milieux civilisés.
Les industriels de cette branche de l'activíté française sont les premiers bénéficiaires :de l'oeuvre préalable accomplie par les littérateurs français.
Ils doivent donc soutenir leurs propagandístes et favoriser leur éclosíon. 
Je suis donc ,partisan de la création de prix dits : "Prix des Lettres et des Arts des Industries, Commerce de Luxe". Et j'applaudis de tout coeur à l'initiative  prise par Eve et Le Grand Négoce, en créant ces 
Prix. 
Il seraít même souhaitable que ces fondations  fussent patronnées et subventionnées par les Chambres
de,Commerce et les chambres syndicales  des corporations de luxe. 

Ce sac, 1926, en Or jaune, lapis-lazuli, émail, diamants, soie


Je n'ai pas trouvé qui fabriquait les sacs pour Jean Desmares, lui ne fabriquant que les armatures du fermoir, mais quel beau fermoir. (collection Van Cleef & Arpels)


Sac Odalisque, 1926, Platine, or jaune, émail, rubis, diamants, soie (Collection Van Cleef & Arpels)


Desmares devait aimer les tableaux du Louvre et a dû être inspiré par Jean Dominique Auguste Ingres et sa grande odalisque.
L'odalisque  dans l'Empire ottoman, était l'esclave attachée au service des femmes du Sultan. Mais c'est aussi le thème orientaliste de femme nue allongée. (Peintures d'Ingres, Delacroix, etc.)


Toutes les caractéristiques de l'artiste se retrouvent dans ce tableau : la perfection formelle, l'extrême minutie, la grande sensualité, les déformations anatomiques, le goût pour les formes géométriques, etc.Ingres a visité Florence et y a découvert les peintres italiens. 
La toile était une commande de Caroline Murat, sœur de Napoléon 1er et reine consort de Naples , Ingres n'a pas été payé vu la chute de Napoleon 1er.
Il n'empèche que le fermoir de Jean Desmarès est splendide .


En 1927, bien placé dans l annuaire diplomatique et consulaire de la république.


J ai reçu depuis la parution de cet article, signé Charlotte Hanson qui travaille pour la maison Faerber
Elle me propose ce bracelet qui n'est pas signé , mais avec poinçon de mître



Aucun doute, il s'agit bien du poinçon de Jean Desmarès J.D. et une pensée

Voici le dos du bracelet  qui fait partie de la collection Faerber et Mr Faerber, m'autorise a le publier

 

 

Charlotte Straumann Hanson

_________________________________________________________________________

T H O M A S    F Ä R B E R    S . A .

29 rue du Rhône   1204 Geneva   Switzerland

+41 22 318 6633           faerber-collection.com




En 1927 Jean Desmares est toujours au 105 rue Lafayette à Paris et son atelier au 57 rue Saint Anne


1927 une soirée chez Joséphine Baker: Au premier rang, assis par terre, Lucien Desmarès : il  à 19 ans.
Derrière lui, chauve, son père Jean Desmarès et à gauche de Joséphine Baker,la femme de Jean Desmarès e Jeanne Abran-Desmarès puis à gauche la main sur l’oreille , Lucien Cerf qui était veuf de Cécile Abran, la sœur de madame Desmarès (Archives Jean Desmarès)


1927-1928 Desmares est membre du conseil de la chambre syndicale de la bijouterie Joaillerie




1927 Jean Desmarès est l un des directeurs des concours d'apprentis


1927 Jean Desmarès participe à l exposition universelle de Madrid


les pages de cet article, tirées du "Grand Négoce " m'ont été adressées avec grande gentillesse par Marion Mouchard, jeune historienne du bijou.






1927 Exposition Française de Madrid en présence du Roi et de la Reine d'Espagne, du ministre du commerce français, Jean Desmarès est cité parmi les grands.



A la Foire de Paris de 1927 c'est Jean Desmarès qui s'occupe  de l 'organisation du Bal de la Bijouterie 
En 1960, j avais fondé un orchestre "yé-yé" avec guitares électriques à l'école HBJO de la rue du Louvre. Et nous avons joué au bal de la Bijouterie Joaillerie, Orfevrerie, diamantaires, cette année là c'etait à la Brasserie Zimmer au Chatelet. On avait secoué les anciens ....


Dans le "grand Négoce" de décembre 1927 les pages de cet article, tirées du "Grand Négoce " m'ont été adressée avec grande gentillesse par Marion Mouchard, jeune historienne du bijou.




les pages de cet article, tirées du "Grand Négoce " m'ont été adressées avec grande gentillesse par Marion Mouchard, jeune historienne du bijou.




Dans le journal Le Matin en 1927


Receuil des procès verbaux de la Chambre Syndicale HBJO


Jean Desmarès s'impliqua aussi dans la vie sociale et publique.



1927 très beau sac en cuir d'une grande sobriété en platine, or jaune, émail, cristal de roche, diamants, fabriqué par Jean Desmarès pour Van Cleef & Arpels. 


Ce sac est dans la collection Van Cleef & Arpels

Chez Antikéo, madame Cousseau indique: En argent laqué corail , intérieur en vermeil, fermoir orné de saphirs.
Portant le poinçon de maître orfèvre et poinçon or .  circa 1929. 9cm x 13,5 cm, ultra plat  0,7 cm



J ai posé la question à madame Cousseau, c'est bien la couleur Corail, en 1923 d'ailleurs, la revue "Le Grand Commerce" avait publié un grand article sur Jean Desmares et ses bijoux en Corail.


Alors 1923? 1930 non, car Desmarès a dissous sa société en 1930



1927 Dwaine Douglas le décrit ainsi : Stylé Art Déco Compact émaillé avec rouge à lèvres attaché, avec or et onyx, Jean Desmares .


1927 Jean Desmares va parrainer l'entrée à la chambre syndicale de la BJO rue du louvre de Paul Lévy, dit Sasportas , qu il en soit remercié et lisez:https://www.richardjeanjacques.com/2021/12/sasportas-paul-levy-puis-daniele.html
 

1928 dans "l'Azur" une page pour Jean Desmarès, image d 'une maison très complète.


1928 dans le "Courrier" je n'ai pas très bien compris cette annonce, une certitude, c'est bien de Madame Jean Desmarès dont  il s'agit , c'est à dire: • Née le 17 avril 1878 - Paris, 75004,  • Décédée le 14 juillet 1975 - Paris, 75015, à l'âge de 97 ans



Le Claridge au Champs Elysées Paris



Difficile de lire ce texte sur une page de Blog et pourtant il fut très important d'adapter la législation sur les perles , pour séparer les perles fines des perles de culture. C'est pourquoi je "traduis" ce texte ci-dessous.

LE GRAND NEGOCE

Chambre Syndicale de la Bijouterie. de la Joaillerie et des Industries qui s'y rattachent
En sa séance du 20 mars dernier, à laquelle assistaient: MM. Fouquet-Lapar, Saglier, Hardellet, Giard (au Bureau) et MM. Arvisenet.
Hagneaux, Mellerio, Aucoc, Auricoste, Blanchet, Brézina, Carette, Chapus, Coussin, Delâtre, Delettrez, Desmarès, Duval, Garnier Landier Lenfant, Loiseau, Maes, Marnotte, Nicolle, Rigollet, Thibouville,Verger, Weissmann, et après avoir adopté le procès-verbal de la précédente séance, lecture fut faite d'une lettre adressée par M. Fouquet-Lapar à M. le Directeur général des Douanes, faisant suite aux diflérentes décisions concemant les régimes de la soumission cautionnée et de la consignation pour l'importation temporaire des pierres gemmes taillées et des perles lines. 
Il fut donné connaissance ensuite de la lettre adressée au président de la Chambre syndicale par M. le Ministre du Commerce et que nous publions ci-dessous dans son intégralité :
Monsieur le Président
Dans les importants arrêts qu'elle a rendus le 28 juillet l927, la Cour d'Appel de Paris, se prononçant sur les procès qui lui étaient soumis à l'occasion de l'importation et de la vente en France de perles de culture, a décidé que ces perles ne sauraient être vendues pour des perles naturelles.
D'après les considérants de ces arrêts, il n'est pas dénié que les perles de culture présentent des qualités extérieures et superficielles analogues à celles des perles naturelles et qu'il est d'ailleurs difficile, sinon impossible, de les distinguer sans l'aide d'instruments appropriés.
Les arrêts en question reconnaissent, d'autre part, que si les perles de culture sont constituées par une certaine quantité de matière perlière semblable à celle qui constitue les perles naturelles, il y a lieu de tenir compte que, dans l'etat actuel de la production des perles de culture, la quantité de matière perlière est sensiblement moindre que dans les perles naturelles.
Cest pourquoi les arrêts susvisés du 28 juillet 1927 ont décidé que les perles de culture ne doivent pas être dénommées << perles fausses ›› ; elles constituent de vraies perles, mais cependant d'une valeur moindre que celle des perles naturelles dont le prix est fixé en tenant compte de leur poids en grains.
ll est possible qu'avec les progrès de la science, la matière perlière qui forme le noyau des perles de culture puisse être réduite de telle manière que, dans un laps de temps qu'il n'est pas possible de déterminer, il n'existe plus aucune difference entre les perles naturelles et les perles de culture. Mais, jusqu'à ce que l'équivalence en poids de la matière perlière puisse s'établir d'une maniere  constante d'après le poids en grains de l'une et l'autre catégories de perles, il demeure nécessaire, étant données les liabitudes actuelles du commerce, que les perles soient clistinguées selon leur origine et vendues, le cas écliéant, avec l'indication de leur nature ou de leur provenance.
Les arrêts de la Cour d'Appel et les considérants qui les accompagnent ont une importance particulière ,ils fixeront vraisemblablement la jurisprudence en la matière pour une longue période.
Je n'ignore pas que votre Groupement s'est activement préoccupé de cette question. C'est d'ailleurs à la requête de la Chambre Syndicale des Négociants en diamants, perles et pierrës précieuses que sont intervenus les arrêts susvisés de la Cour d'Appel de Paris.
Si les transactions très importantes auxquelles donne lieu, le commerce des perles étaient effectuées exclusivement entre spécialistes disposant de connaissances techniques et de moyens d'investigation leur permettant de distinguer les perles de culture des perles naturelles, mon département laisserait aux Chambres Syndicales intéressées le soin de prévoir et de réaliser les mesures qui peuvent être nécessaires pour éviter toute tromperie sur la qualité des perles vendues.
Mais vous n'ignorez pas que nombre d'acheteurs n'ont aucune connaissance des moyens qui permettent de différencier les perles de culture des perles naturelles : certains ignorent même l'existence des perles de culture et seraient portés, en tenant compte du seul aspect extérieur des perles de l'espè¢e, à leur attribuer la même valeur qu'aux perles naturelles.
ll n'est pas sans inconvénient, d'autre part, de laisser sans moyen de différencier d'une manière certaine les perles de culture des perles naturelles, plusieurs administrations comme les caisses de prêts, les credits municipaux. ll serait nécessaire, dans le même ordre d'idées, de pouvoir établir des certificats dont l'autorité ne peut être contestée pour les perles mises en adjudication dans les ventes publiques. Enfin, la détermination de la valeur relative des perles doit pouvoir être effectuée sans contestations possibles dans la determination des droits de mutation à acquitter en cas de décès.



Belle première page qui consacre les bijoux


Mai 1928 , belle page de Jean Desmarès dans la revue de luxe "Le Grand Négoce" me souvenant du livre de Laurence Mouillefarine sur Lacloche, j avais retenu que Desmarès avait travaillé pour Lacloche et entre autres produits des épingles à chapeaux
Eh bien en voilà deux sur cette page en pâte d'émail , or et roses diamants, le bracelet montre est en platine et diamants.


Numéro du 5 juin 1928



Je trouve cette photo des stands, émouvante. Je remarque aussi la coiffure(très garçonne)  de cette dame


Foire de Paris Mai 1927 


Couverture du "Grand Négoce" de décembre 1928


Décembre 1928


Suite de décembre 1928, Les Charges fiscales: Déja!!!!



Merveilleuse exposition à laquelle Jean Desmarès a participé avant de fermer sa maison



Pour Rappel: les merveilleuses pages du Figaro Littéraire sur l'exposition à Galliera en 1929










JEAN DESMARÈS - ANNÉES 1935 revendu par la maison Tajan
POUDRIER EN OR JAUNE AVEC SON TUBE DE ROUGE À LÈVRES
Il est de forme rectangulaire à bords arrondis en or jaune 18K. Il découvre un miroir, un poudrier et un tube de rouge à lèvres. Poinçon de maître de Jean Desmarès. Poids brut : 97,38 gr. 
Dimensions : 6,9 x 4,4 x 1cm.
Vendu au bénéfice de la Fondation Hector Otto et du Centre Hospitalier Princesse Grace.

Comme il arrive souvent, il est difficile de se fier aux salles de ventes pour les dates, ainsi Tajan cite ce vanity case, en 1935, or comme on peut le voir ci-dessous la société de Desmarès est dissoute en aout 1930 et de plus Jean Desmarès décède en 1935, j ai donc replacé ce vanity en 1928, environ.


3 septembre 1930 c'est la dissolution de la société de Jean Desmares, je pense que c'était dû à la grande crise de 1929-1930 , funeste pour nos métiers: Jean avait 58 ans


Sa fille Louise est déclarée en faillite en 1931



Acte de décès de Jean Desmares. Déclaré : représentant de commerce, profession qu'il a dû exercer après la dissolution de sa société de bijouterie en 1930. Il n'avait que 63 ans à son décès.

Il y a deux adresses dans cet acte de décès de Jean Desmares, son domicile


72 rue des entrepreneurs à Paris 

Et puis 42 rue de Sèvres à Paris ou il est décédé qui est l'adresse de l’hôpital Laennec, un ancien hôpital parisien du 7e arrondissement, situé 40-42 rue de Sèvres, dont les services ont été déplacés à l’hôpital européen Georges-Pompidou en 2000. Il devait son nom à René Laënnec, médecin français initiateur du diagnostic médical par auscultation grâce à l'invention du stéthoscope.
Etonnant rapprochement .Depuis 2016, le bâtiment est le siège du groupe de luxe Kering. Groupe de Luxe mondial, Kering regroupe et fait grandir un ensemble de Maisons emblématiques dans la Mode, la Maroquinerie et la Joaillerie : Gucci, Saint Laurent, Bottega Veneta, Balenciaga, Alexander McQueen, Brioni, Boucheron, Pomellato, Dodo, Qeelin, Ginori 1735, ainsi que Kering Eyewear et Kering Beauté. 

Et puis 5 jours apres la parution de cet article, j'ai reçu un mail de son petit fils qui se nomme aussi Jean Desmarès, il m'a téléphoné ce dimanche 10/09/2023  et m(a apporté un complément d'informations sur la mort de son grand père.

Jean Desmarès a eu une crise cardiaque dans le métro de Paris à la station Champ de mars, d'ou son transport à l'hopital Laennec
  

Jean Desmarès est enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris.

Si vous avez, un complement, des photos, des documents scannés, etc, partagez en m'adressant un mail à : richard.jeanjacques@gmail.com

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Alors que le journal Le Vélo domine la presse sportive,  certains collaborateurs  vont demander au journaliste sportif Henri Desgrange, ancien coureur cycliste premier recordman de l’heure, de fonder un journal concurrent. C’est ainsi que naît le quotidien L’Auto-Vélo.
Henri Desgrange suite au procès intenté par le directeur du Vélo  se voit obligé de changer le titre de son journal. L’Auto-Vélo devient L’Auto en octobre 1900.
Fin 1902, le quotidien connaît des difficultés suite à ce changement de titre. Les ventes chutent. C’est alors qu’une idée géniale va être proposée par Géo Lefèvre, chef de la rubrique cycliste de L’Auto : le Tour de France à vélo.
Les cinq colonnes de la première page de l’Auto, sont consacrées aux héros de la route. Le public sportif s’enflamme. On s’arrache L’Auto. Tous les autres journaux sportifs tels que Le Vélo, Le Monde Sportif, Les Sports, vont disparaître. Henri Desgrange reste seul maître de la presse sportive.
En 1946, le journal L’Auto devient l’Équipe.


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