mardi 20 novembre 2007

La pierre de touche des pierres précieuses

Dans mon précédent article sur Dina Level, j'écris sur l'admiration que Dina Level portait à Mr Gôbel son Patron au laboratoire.
Ci dessous un texte écrit par lui il y a plus de soixante ans , peu de rides , la technique a évolué, mais le texte est toujours d'actualité, encore plus..,car bien écrit.
Il suffit de cliquez sur les pages pour agrandir le texte











Pour les "enfants" de DINA LEVEL



C'est un sujet que j'aborde avec beaucoup de modestie et de nostalgie, nombreux sont ceux qui ont écrit sur elle , que rajouter?



Peut-être la faire connaitre aux néophytes en gemmologie?
J'ai retrouvé un article qu'elle m'avait donné en 1961 , c'était un article du journal " l illustration" du 10 juillet 1937 , journal très ,très important d'avant la guerre de 39/45.
Une passion, une vie, certainement sa devise intérieure.Sa passion? à la fois les pierres gemmes, et l'enseignement.
L'enseignement au sens de la transmission de ses connaissances, sans retenue,sans réserve, tout ce qu'elle savait ,elle le partageait.
Une admiration sans bornes pour son Patron, Mr Gobel.
Mr Gobel arrivait d'Allemagne ou il avait mis au point avec le professeur Schlossmacher, à Koenigsberg une nomenclature internationale pour toutes les pierres employées en Joaillerie.
Il avait pris la direction d'un service créé pour lui au 18 rue de provence à Paris en 1936, "le service public du controle des diamants , perles fines et pierres précieuses"
Lorsque j'étais rue du louvre à l'école de BJO nous allions aux cours du soir (18h) rue de provence , ces cours se donnaient dans les bureaux du service, c'était un appartement , avec de petites piéces, les parquets craquaient sous la moquette, l'éclairage était faible, sauf celui des binoculaires et encore rien à voir avec l'actuel. Et puis cette odeur d'iodure de méthylène qui piquait les yeux.




 

Dina nous accueillait par un "Bonjour mes petits enfants" plus tard j'eus le droit à "mon petit musicien" car nous avions fondé un orchestre à l école avec Bernard Lesieur, Bernard Ischou et d'autres; orchestre de guitares électriques, celles ou nous glissions un micro sous les cordes, nous répétions au dernier étage de l'école ,sous les toits, a coté des diamantaires (il n'y avait plus qu'un élève) A l époque nous jouions en costard-cravatte, mais la musique fracassait les oreilles de nos vieux, adeptes de Georges Guétary et d'Armand Mestral; sauf Dina qui nous défendait contre tous, elle nous avait imposé.
Alors nous allions jouer pour les retraités de la BJO à la maison de retraite de Garches, pour le bal de la bijouterie à la grande brasserie Zimmer sous le Chatelet....etc.
Nous allions au Louvre, ou voir des expos de bijoux à Drouot, cela nous permettait de réviser avec un répetiteur de première classe. Elle faisait des conférences à la portée de tous les publics , en particuliers sur l histoire des bijoux.
Pour ceux qui l'ont connue, ils se souviendront de ses gouts éclectiques en matière de mode vestimentaire!

lundi 19 novembre 2007

Les Poissardes: Boucles d'oreille sous l empire



























Et qu'est ce donc que des "Poissardes"

D'après le Larousse "Femme de la halle"

Mais en bijouterie , ce sont des boucles d'oreilles très légères , elles sont constituées de motifs en losanges, avec des petites plaques ciselées, souvent de l'émail, avec des feuilles d'acanthes, ou autres motifs, grandes,  mais très légères car fabriquées avec des feuilles d'or, embouties et découpées à l emporte pièce.
 

Elles sont apparues au 19 eme siècle bien que l expression poissarde était employée depuis 2 siecles.
En effet l'Angleterre, notre Allemagne de l'époque(au sens, concurrente), fabriquait des parures en acier poli, mais la France se mit aussi dans le gout de l'époque avec des thèmes comme les Lyres, les Coeurs, les carquois, thèmes inspirés de l'antiquité. On prôna l'usage des Camées en les utilisant pour des diadèmes, des sautoirs, des peignes, et surtout les bracelets.
Plusieurs formes nouvelles apparaissent, ainsi de longues boucles d'oreilles pendantes...: les Poissardes.
Vous distinguez sur la photo une tige en "S" qui renforce la monture et un petit butoir (ici un anneau rond , permet à la boucle de rester en place , sans se retourner ).
Très en vogue sous l'empire ,car adaptées aux vêtements légers de l'époque et aux coiffures.
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, né le 24 janvier 1732 à Paris où il est mort le 18 mai 1799, est un écrivain, musicien, homme d'affaires et poète français, considéré comme l’une des figures emblématiques du siècle des Lumières, il avait écrit une pièce sur les Poissardes, ces femmes de la Halles




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En 1789 les "Poissardes" avaient été jusqu'a Versailles pour manifester leur colère, vis à vis de la Reine Marie Antoinette



Une autre paire de "poissardes" , légères, certainement en partie embouties, puis émaillées, avec une devise.




Ne pas confondre avec les dormeuses, appelées ainsi car elles permettaient de dormir avec ses boucles d'oreilles, elles étaient plus courtes que les "Poissardes" et il y en eut dans les années 1900-1930 de très vilaines



A l'époque on fabriquait beaucoup de bijoux en "doublé" or, sorte de plaqué or, dont des Dormeuses.

Mais entre 1800 et 1970, il y avait aussi des "manifs" et la correspondance de Grimm Diderot, Raynal et Meister était plutot!!!!



Que voulaient ils dire?


La bibliothèque nationale a conservé un portrait d'une poissarde .

En 1886, Adrien Plant en relatant son voyage en Espagne nous décrit la poissarde.
Une véritable bourse s'établit, à l'arrivée des barques, avant qu'on les décharge.
Une poissarde superbe, à la hanche rebondie, le haut chignon mal enfermé dans les plis d'un madras dont les pointes forment deux cornes gigantesques, tient un papier et un crayon à la main.
Elle semble la reine de céans ; malheur à qui parle avant elle, une bordée d'objurgations basquaises s'échappe de sa bouche édentée. et cloue la langue de l'imprudent.
Elle entame un colloque avec le patron de la première embarcation, afin d'établir le cours du jour.
Un échantillon de sardine lui est hissé à terre dans un petit sceau de bois qui servira de mesure pour tout le marché de la journée.
Elle tâte, sent, tripote le petit poisson argenté, puis elle le rejette dédaigneusement au patron, en lui lançant un prix.
A côté d'elle, une offre nouvelle est faite ; parfois un accapareur se présente : elle l'em- poigne et l'homme intimidé bat en retraite devant la virago résolue.
Pendant un moment le tumulte est indescriptible ; les bras sont en l'air, les poings se montrent,les chignons remuent nerveusement, les voix s'enrouent.
La corbeille de nos agents de change n'est rien à côté de la bourse aux sardines.
Enfin, le cours est établi ; le calme se fait comme par enchantement ; les seaux font le va-et-vient le long de la muraille du môle, pour remplir les larges paniers plats, qui juchés vivement sur les têtes échevelées et ruisselantes, disparaissent emportés au galop par les cascarottes,dont les rues sonores retentissent du classique et strident : sardina frescua !





Vever , ce grand joaillier de la rue de la Paix qui ecrivit l histoire de nos métier en trois volumes, nous a conservé des modèles de ces fameuses boucles d'oreille


Dans ces années 1900, il y eut des livres, et même une piece de théatre



J'ai retrouvé ce mot de Poissarde en 1928 dans la revue Optima.
Il y a quelques jours une charmante journaliste de "Ca m'interesse" me téléphona a propos des poissardes et me demanda s'il y avait une raison sociale a attribuer a ces pendants d'oreille par rapport aux marchandes de poissons. Sans réelle certitude, je crois que les poissardes en tant que femme de la halle étaient un peu les BOF (Beurre Oeuf Fromage) des années 1940, des métiers ou les espèce circulent, ou les stocks sont difficiles à contrôler, en somme des marges élevées qui permettaient des bénéfices substantiels non déclarés.
Les boucles d'oreilles "poissardes" en quelques sorte leur permettaient de montrer une certaine réussite, à une époque ou les "Rolex" n'existait pas







La "Perruque" du bijoutier

Pour les bijoutiers, c'est à la fois un outil et une expression.

C'est un outil qui sert a souder, une sorte de galette faite de fils de fer entrelacés, tenus par quatre griffes en fil de fer plus gros, réunis en poignée qui permet de la tenir.
Le bijoutier la pose sur sa cheville pour effectuer des travaux de soudure qui nécessitent un renvoi de chaleur.
Mais c'est aussi une vielle expression employée dans le monde du travail .


Travailler en perruque, c'est travailler pour son compte,en fraude, dans l'atelier du patron, pendant le temps du travail, et de plus en employant les fournitures et matériaux du patron.
Les plombiers utilisent de la filasse pour éviter les fuites dans les filetages, et cette filasse, de couleur "blonde" ressemble à des cheveux.Ils appellent cette filasse une "perruque"
Dans les métiers du cinéma le mot "perruque" désigne l'enchevêtrement de la pellicule qui est sortie de sa bobine par négligence ou accident, et cela fait penser à une chevelure.
Et puis la "perruque" désigne une chevelure faite avec des cheveux naturels ou des tissages synthétiques
A ce propos un excellent site:http://www.paris-pittoresque.com/metiers/4.htm

Et puis une vieille blague d'atelier, a ne pas raconter autour de vous.
On chauffe (les autres!, car moi je n'aurais jamais fait une chose pareille) sa perruque au rouge et on la fait tomber volontairement par terre sous les pieds d'un autre bijoutier "Eh,! machin! ma perruque, tu peux me la ramasser," !!!!!!




La "POIRE" de Liz Taylor



Non ce n’est pas une variante du dessert la Poire Belle Helene, mais un épisode d’une histoire torride !
Liz, Lisbeth, Elisabeth…..Rosemon Taylor aimait les hommes, mais encore plus, les Diamants.
Revenons en arrière sur l histoire de ce diamant appelé désormais « Taylor- Burton »
Harry Winston Joaillier depuis 1920 à New York achète un diamant brut de 240,80 carats découvert en Afrique du Sud en 1966. Il le fit tailler et le vendit à madame Harriet Annenberg Ames, ce diamant pèse une fois taillé 69carats 42 et madame Annenberg a peur de se le faire voler, ne veut plus le porter et le remet en vente le 23/10/1969 chez Parke-Bernet Galleries à New York.
Richard Burton désirait l acheter, mais hésitant sur le prix, se le fait souffler par la Maison Cartier. Réflexion faite, Richard Burton rappelle Cartier et insiste pour racheter ce diamant au prix que Cartier lui fera.
Cartier l’aurait acheté 1.000.000de $ la transaction se serait faite à 1.050.000 $ …condition de Cartier…qu’ils puissent l’exposer dans leur magasin de New York. Pas trop longtemps et Liz Taylor le porte à la soirée du 40 eme anniversaire de la princesse Grace de Monaco le 12/11/1969.
9 ans après Liz divorce de Richard et elle vend ce diamant pour en distribuer une partie de la vente afin de participer à la construction d’un Hôpital au Botswana.

Henri Lambert, Joaillier installé à New York l’achète 5.000.000 de $ et le revend à Robert Mouawad célèbre Joaillier originaire de Djeddah mais désormais installé dans le monde entier, professionnel qui a gardé une mentalité d’Artisan.
Elizabeth Taylor je le rappelle est née à Londres le 27 février 1932. Son père était marchand d'objets d'art et sa mère, actrice. Quand vint la guerre, son père l’envoya sa femme et ses deux enfants à Pasadena aux Etats unis
Sa mère qui avait choisi la compagnie de cinéma Universal pour lancer la carrière de sa fille dut attendre un an et une nouvelle compagnie de cinéma la M.G.M. pour voir sa fille connaître le succès avec FIDELE LASSIE ou elle joue Priscilla, elle avait onze ans, on était en 1943 et la France dut attendre 1947 pour voir le film.
Quel couple que Burton Taylor! Si Elisabeth Taylor déclara « il n’y a pas que l argent dans la vie, il y a aussi les fourrures et les bijoux » Richard Burton dit d’elle « elle est belle au-delà de tous les rêves pornographiques »
La couleur Violette pour rappeler celle des yeux de Liz

mardi 13 novembre 2007

Garantie, droits de marque, poinçons ?......


Lorsque j’expertise un bijou, je commence toujours par les poinçons ; ceux-ci vont me permettre de vérifier la qualité du métal, de retrouver l’époque de fabrication du bijou mais encore, celui qui a conçu ce bijou.

Pour ce faire, il fallait créer des « marques » sur les objets.
L’orfèvrerie et la bijouterie ne sont pas les seuls métiers qui « marquent » les objets, j’avais eu la chance, en accompagnant mon ami Patrick HALBOUT, archéologue, de découvrir dans les greniers d’un vieil hôtel du centre de Rouen, appelé à la démolition, plusieurs centaines de moules à pains de sucre qui provenaient de la dernière raffinerie de sucre installée dans le centre de Rouen. En 1860 une plainte des riverains avait fait fermer cette raffinerie de sucre, car les habitants du quartier avaient peur des incendies. Et tous ces moules à Pains de sucre étaient « marqués » avec des « poinçons » composés d’initiales et de sigles, sur certains était ajouté mention de la ville d’Orléans célèbre pour ses poteries.
https://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1982_num_32_3_5495
En 1275 Philippe le Hardi obligea les Orfèvres à appliquer un poinçon sur les ouvrages d’argent, il représentait le Sceau de la Ville, son successeur Philippe le Bel étendra cette obligation aux ouvrages d’or.
Henri III par un édit de 1579 avait créé un droit de "Remede"
Le Remède est l’alliage qui permet de rendre l’or plus liant pour le travailler plus facilement.
Louis XIII révoqua l’édit, en créa un autre en 1631 avec un droit de 5 sous par once d orfèvrerie dont les produits furent affectés au rétablissement de la sainte chapelle.
En mars 1772 il y eut une « déclaration » Cliquez sur l'image pour l agrandir




suivis d’une ordonnance de juillet 1681 qui fut elle-même sujette à augmentation par un nouveau tarif pour ceux des officiers essayeurs et contrôleurs réunis à la ferme de l or, en 1718 et 1723 .Ces droits furent appelés « Droit de seigneuriage » et " droit de marque d’or" .
Les fermiers généraux lorsqu’ils administrèrent ces droits, gardèrent ce titre de
« Droit de marque d’or »








Révolution oblige, en avril 1791 tous les impôts indirects furent abolis, mais furent abolis aussi les privilèges dont jouissait la corporation des orfèvres
A ce propos une anecdote, quand j’étais à l’école de bijouterie, rue du Louvre à Paris, Le président Mr Ancelin, nous disait « Messieurs, avant la révolution les Joailliers portaient l’épée…. » L’ennui c’est que trois mois après il se répétait.


Avec la disparition des maisons communes, la corporation éclate, on ne recense plus les Artisans, les années de maitrise sont moins longues, les critères d’accession sont moins nombreux.



On ne tarda pas à s’apercevoir que cela privait le trésor public de recettes et le gouvernement fit fabriquer de nouveaux poinçons et créa un « Droit de Garantie qui fut fixé à 20 francs l’hectogramme. indépendamment du droit fixé par la loi de Brumaire an 6 qui fit la base de la législation de la garantie jusqu’en 1995.




D’autres modifications eurent lieu, mais en gros depuis l’ordonnance Royale du 5 mai 1820 l’administration des contributions indirectes est chargée de la direction du service, de la perception du droit, de la surveillance des redevables, et du règlement des dépenses en matière de garantie. En revanche, celle des monnaies et médailles conserve la confection des poinçons.






















Poussé par l’Europe et par la profession qui désirait une modernisation de la garantie des métaux précieux, la loi du 4 janvier 1994 modifia profondément la législation de la garantie des métaux précieux. Avant, ne s’appelaient « OR » que les ouvrages titrés à 18 carats soit 750 /1000° d’or puisque l’ or pur représentait 24 carats. Cette réglementation protégeait la France des autres pays qui appelaient « OR » des ouvrages descendants jusqu'à 300/1000° d’or (l’Angleterre) Nous avons du accepter le - 9 -le 14- le 22 carats , puis modifier les appellations pour qu’elles soient plus compréhensibles par le public , nous avons désormais la possibilité de fabriquer des bijoux en 375/1000° d’or ancien 9 carats, en 585/1000° , ancien 14 carats, 750/1000° ancien 18 carats,et 916 /1000° ancien 22 carats. C'est de très loin l'or à 750/1000° (ancien 18 carats) qui se vend.


Mais surtout cette loi a diminué considérablement le nombre de bureaux de garantie et donné par conséquent aux bijoutiers qui le demandaient et qui remplissaient les conditions de qualité de travail et de sérieux, la possibilité de poinçonner eux même leur production.

Pour ce faire ils ont pu acheter aux monnaies et médailles des poinçons tête d'aigle pour l or et tête de chien pour le platine. C'est une évolution importante pour nos professionnels, même si en contrepartie, certains contrôles se font plus tatillons. De plus nous sommes passés de la tutelle des impôts à celle des Douanes.
La paperasse n'est jamais drôle à gérer, mais il en va de la crédibilité des bijoutiers fabricants qui ont obtenu le droit de poinçonner.
Bien que je ne puisse aller au fond de ce sujet si complexe, sur un blog, au vu de la quantité de lois,de textes, etc , je ne puis oublier de mentionner ce qu'est le poinçon de responsabilité, anciennement poinçon de Maitre.






Ce poinçon prend la forme d'un losange pour l or et l argent,il est carré pour le plaqué or, Vous trouverez un signe emblématique et les initiales du fabricant, qu'il soit bijoutier, joaillier, ou Orfèvre. Lorsque vous allez vous inscrire, l'administration vous demande 3 projets, si je prends mon exemple j'avais choisi plusieurs sigles car mes initiales sont JJR pour jean jacques Richard, mais il pourrait y avoir à l autre bout de la France un autre JJR qui se nommerait Jean Jules Richard(par ex) Il faut donc un signe emblématique pour différencier les deux, et aucun Joaillier ne peut avoir le même poinçon qu'un de ses prédécesseurs , donc j'avais entre autres, proposé une croix celtique, car je suis d'origine Bretonne. C'est ce poinçon qui a été retenu.

Si vous croisez mon poinçon avec celui de l'or , la tête d'aigle, il y a une lettre grecque qui permet d'identifier le bureau de garantie ou a été contrôlé le bijou. Alpha grec pour Paris, et Béta grec pour Rouen, car pendant longtemps Rouen était la deuxième ville du Royaume.




Ainsi donc, si vous trouvez un bijou avec un B grec dans les plumes de la tête d'aigle, les initiales JJR, et une Croix Celtique, vous saurez immédiatement que ce bijou a été fabriqué par Jean Jacques Richard installé à Rouen, et de plus la forme du poinçon tête d'aigle pourra vous renseigner sur l'époque , de telle date à telle date en exercice. En demandant à l administration vous saurez aussi que j'ai exercé de 1965 à 2006 avec deux poinçons différents
De même si vous trouvez un bijou avec une tête d'aigle qui comporte au milieu un A grec et un poinçon de maitre qui ressemble à l un de ceux indiqués ci-dessus, vous saurez que le bijou a été fabriqué par "CARTIER" à Paris.

Autrefois le poinçon de Maitre engageait celui qui avait été reconnu par ses pairs, à la suite d'un long apprentissage, puis de l'observation de son travail par la communauté professionnelle qui le reconnaissait (ou pas) comme MAITRE, capable d'un travail reconnu, responsable et capable de transmettre son savoir.
J'ai été élevé dans ce métier de cette manière, j'ai été élève de l école de BJO, ouvrier, Artisan puis Maitre Artisan, j'ai transmis mon savoir à de nombreux apprentis et je suis satisfait de voir leur niveau actuel, mais voila....changement d'époque!!!!!

Avec des sociétés dont le PDG n'a reçu aucune formation professionnelle, qui se dit créateur autodidacte (
dans notre métier c'est une sombre rigolade) qui fait fabriquer son produit en Chine, le fait sertir en Thailande, etc, il a bien fallu accepter ce nouveau terme de Poinçon de responsabilité, qui ne sanctionne que la responsabilité de la SARL. Le terme de "Maitre" ne veut plus rien dire.
Maintenant c'est le marketing qui prime, mais....!
attention.., je précise que les exigences, les contrôles des grands comme CARTIER, VAN CLEEF ou BOUCHERON sur leurs produits, amènent à l'approche de la perfection. Ceux qui travaillent pour eux en savent quelque chose, quelquefois 30 % de la commande est retournée, mais certains des autres.........

Rappel des poinçons français utilisés actuellement


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LOI no 94-6 du 4 janvier 1994 portant aménagement de la législation relative à la garantie des métaux précieux et aux pouvoirs de contrôle des agents des douanes sur la situation administrative de certaines personnes (1)


NOR : BUDX9300192L


Art. 1er. - L'article 521 du code général des impôts est ainsi modifié:
I. - Le premier alinéa est ainsi rédigé: << Les fabricants d'ouvrages d'or ou contenant de l'or, d'argent ou de platine sont soumis à la législation de la garantie prévue au présent chapitre, non seulement à raison de leur propre production mais également pour les ouvrages qu'ils ont fait réaliser pour leur compte par des tiers avec des matières leur appartenant. Les personnes qui mettent sur le marché ces ouvrages en provenance des autres Etats membres de l'Union européenne et des pays tiers, ou leurs représentants, sont également soumises à cette législation. >>
II. - Les deuxième et troisième alinéas sont abrogés.
Art. 2. - L'article 522 du même code est ainsi modifié:
I. - Le premier alinéa est remplacé par quatre alinéas ainsi rédigés: << Les titres légaux des ouvrages d'or ou contenant de l'or ainsi que les titres légaux des ouvrages en argent ou en platine sont les suivants:
<< a) 916 millièmes et 750 millièmes pour les ouvrages en or; 585 millièmes et 375 millièmes pour les ouvrages contenant de l'or;
<< b) 925 millièmes et 800 millièmes pour les ouvrages en argent;
<< c) 950 millièmes, 900 millièmes et 850 millièmes pour les ouvrages en platine. >>
II. - Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé: << Le titre des ouvrages est garanti par l'Etat, à l'exception de celui des produits contenant de l'or aux titres de 585 ou 375 millièmes, dont la garantie, dite << garantie publique >>, est assurée par un organisme de contrôle agréé par l'Etat. >>
Art. 3. - Il est inséré, dans le même code, un article 522 bis ainsi rédigé: << Art. 522 bis. - Seuls les ouvrages d'or dont le titre est supérieur ou égal à 750 millièmes peuvent bénéficier de l'appellation << or >> lors de leur commercialisation au stade du détail auprès des particuliers. << Les ouvrages contenant de l'or aux titres de 585 ou 375 millièmes bénéficient de l'appellation << alliage d'or >>, assortie de leur titre, lors de leur commercialisation au stade du détail auprès des particuliers. >>
Art. 4. - L'article 523 du même code est ainsi rédigé: << Art. 523. - La garantie du titre est attestée par des poinçons appliqués sur chaque pièce, à la suite, selon le cas, d'un essai ou de la délivrance d'une habilitation, conformément aux règles établies ci-après. >>
Art. 5. - L'article 524 du même code est ainsi modifié:
I. - A la fin du premier alinéa, les mots: << bureau de garantie >> sont remplacés par les mots: << titre de l'ouvrage, dit poinçon de garantie >>.
II. - Le troisième alinéa est remplacé par trois alinéas ainsi rédigés: << Le poinçon de garantie est apposé: << - pour les ouvrages bénéficiant de la garantie d'Etat, par le service de la garantie, après essai, sauf dérogation prévue à l'article 535; << - pour les ouvrages bénéficiant de la garantie publique, par un organisme de contrôle agréé ou par le fabricant après délivrance à celui-ci, par un organisme de contrôle agréé, d'une habilitation annuelle; cette habilitation engage la responsabilité de l'organisme. >>
III. - Il est ajouté, à la fin de l'article , deux alinéas ainsi rédigés: << La garantie d'Etat assure à l'acheteur, par l'apposition du poinçon de garantie, le titre du produit mis sur le marché. Elle est mise en oeuvre par l'administration au moyen d'un contrôle préalable. Lorsqu'il bénéficie de l'habilitation prévue au deuxième alinéa du I de l'article 535, le fabricant répond de la concordance entre le titre correspondant au poinçon insculpé et le titre réel de l'ouvrage mis sur le marché. << La garantie publique correspond à un engagement par lequel l'organisme de contrôle agréé et le fabricant répondent de la concordance entre le titre correspondant au poinçon insculpé et le titre réel de l'ouvrage mis sur le marché. >>
Art. 6. - Il est inséré, dans le même code, un article 524 bis ainsi rédigé: << Art. 524 bis. - Sont dispensés du poinçon de garantie:
<< a) Les ouvrages antérieurs à l'année 1798;
<< b) Les ouvrages contenant du platine ou de l'or d'un poids maximum de 5 décigrammes et les ouvrages en argent d'un poids maximum de 5 grammes;
<< c) Les ouvrages qui ne peuvent supporter l'empreinte des poinçons sans détérioration;
<< d) Les ouvrages introduits sur le territoire national en provenance d'un autre Etat membre de l'Union européenne portant un poinçon de fabricant et un poinçon de titre enregistrés dans ces Etats, le poinçon du fabricant ayant été déposé auprès de l'administration française, et le poinçon de titre reconnu par celle-ci, dans les conditions prévues à l'article 548. >>
Art. 7. - L'article 527 du même code est ainsi modifié:
I. - Le premier alinéa est ainsi rédigé: << Les ouvrages mentionnés à l'article 522 supportent un droit spécifique fixé, par hectogramme, conformément au tableau ci-après: ...................................................... Vous pouvez consulter le tableau dans le JO no 0003 du 05/01/94 Page 245 a 249 ......................................................
II. - Au troisième alinéa, les mots: << droit de garantie >> sont remplacés par les mots << droit spécifique >> et après les mots << d'or >>, sont ajoutés les mots: << ou contenant de l'or >>.
III. - Il est ajouté quatre alinéas ainsi rédigés: << Le fait générateur du droit spécifique sur ces ouvrages est constitué par leur mise sur le marché. << La mise sur le marché est constituée par la première livraison après la fabrication, l'importation, l'acquisition intracommunautaire ou la livraison effectuée dans les conditions prévues au 1o du I de l'article 258 B. << Le droit est exigible lors de la réalisation du fait générateur. Il est dû, selon le cas, par le fabricant, l'importateur, la personne qui réalise l'acquisition intracommunautaire ou le vendeur ou son représentant fiscal. << Les redevables du droit spécifique sur ces ouvrages doivent déposer mensuellement une déclaration mentionnant les opérations imposables et les opérations exonérées effectuées le mois précédent ainsi que les opérations pour lesquelles le remboursement est demandé. Le montant des sommes exigibles est acquitté au moment du dépôt de cette déclaration. Toutefois, les opérateurs ont la faculté d'acquitter le droit au comptant lors de la mise sur le marché national des ouvrages en déposant immédiatement ladite déclaration. Les conditions dans lesquelles s'effectue cette option sont fixées par décret. >>
Art. 8. - L'article 528 du même code est ainsi modifié:
I. - Les mots: << Les ouvrages déposés au mont-de-piété et dans les autres établissements >> sont remplacés par les mots: << Les ouvrages vendus par les caisses de crédit municipal et par les autres établissements >>.
II. - Les mots << droit de garantie >> sont remplacés par les mots << droit spécifique sur les ouvrages mentionnés à l'article 522 >>.
III. - Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé: << Le droit n'est pas dû lorsque ces ouvrages ont été soumis au droit de garantie exigible avant l'entrée en vigueur de la loi no 94-6 du 4 janvier 1994 portant aménagement de la législation relative à la garantie des métaux précieux et aux pouvoirs de contrôle des agents des douanes sur la situation administrative de certaines personnes. >>
Art. 9. - L'article 530 du même code est ainsi rédigé: << Art. 530. - Lorsque le titre d'un ouvrage apporté à la marque au service de la garantie est trouvé inférieur au plus bas des titres pouvant bénéficier de la garantie d'Etat, il peut être procédé à un second essai si le propriétaire le demande. << Lorsque le second essai confirme le résultat du premier, l'ouvrage est, au choix du propriétaire, soit remis à ce dernier après avoir été rompu en sa présence, soit marqué de la garantie publique si le titre constaté lors de l'essai correspond à l'un des titres légaux pouvant bénéficier de celle-ci. << Dans tous les cas, le propriétaire dispose également de la possibilité d'exporter ses ouvrages conformément aux dispositions de l'article 545. >>
Art. 10. - Il est inséré, après l'article 530 du même code, deux articles 530 bis et 530 ter ainsi rédigés: << Art. 530 bis. - Avant de mettre sur le marché national des ouvrages bénéficiant de la garantie publique, le fabricant doit assurer la conformité des ouvrages au titre par l'un des deux moyens suivants, à son choix: << 1o L'évaluation périodique du système de contrôle interne de la qualité par un organisme de contrôle agréé; << 2o La vérification des produits par un organisme de contrôle agréé. << Les organismes de contrôle agréés et leur personnel sont astreints au secret professionnel dans les termes de l'article 378 du code pénal. << Les modalités de contrôle, les obligations des organismes de contrôle agréés, les conditions de leur activité, les règles applicables à leur personnel et à leur encadrement en vue d'assurer leur indépendance dans l'exécution de leurs missions, les exigences touchant à leurs compétences techniques et à leur intégrité professionnelle, ainsi que les spécifications applicables aux moyens et équipements nécessaires sont fixées par décret en Conseil d'Etat. << Il en est de même des obligations des fabricants touchant au processus de production et aux droits de l'organisme de contrôle agréé vis-à-vis des fabricants. << Art. 530 ter. - La garantie publique ne peut être accordée que par des organismes de contrôle préalablement agréés par le ministre chargé du budget et le ministre chargé de l'industrie. Les conditions de délivrance et de retrait de l'agrément sont fixées par le décret prévu à l'article 530 bis. >>
Art. 11. - Jusqu'à la publication de la première décision d'agrément prise en application des dispositions de l'article 530 ter du code général des impôts, la direction nationale de la garantie et des services industriels et le centre technique de l'industrie horlogère exercent les attributions dévolues aux organismes de contrôle agréés.
Art. 12. - L'article 532 du code général des impôts est abrogé.
Art. 13. - L'article 533 du même code est ainsi modifié:
I. - Les mots: << deux fabricants de son ressort >> sont remplacés par les mots: << plusieurs fabricants >>.
II. - Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé: << S'ils fabriquent des ouvrages devant bénéficier de la garantie publique, ils doivent indiquer, par écrit, au service compétent désigné par l'autorité administrative l'organisme de contrôle agréé qu'ils ont choisi et justifier de l'accord de ce dernier. En cas de changement d'organisme de contrôle agréé, ils doivent justifier auprès du service qu'ils ont notifié leur décision au précédent organisme et ont rempli leurs obligations envers ce dernier. >>
Art. 14. - L'article 535 du même code est ainsi rédigé: << Art. 535. –
I. - Les fabricants et marchands doivent porter au bureau de garantie dont ils relèvent les ouvrages qui doivent bénéficier de la garantie d'Etat pour y être essayés, titrés et marqués. << Sont dispensés de cette obligation les fabricants habilités par convention passée avec l'administration. Un décret en Conseil d'Etat détermine les obligations qui peuvent être imposées aux fabricants dans le cadre de la convention visée à la phrase précédente ainsi que les conditions dans lesquelles l'habilitation est accordée. << Nul ne peut faire profession d'accomplir pour autrui la formalité prévue au premier alinéa s'il n'a été agréé comme commissionnaire en garantie, dans les conditions prévues par arrêté ministériel. <<
II. - Les fabricants et marchands des ouvrages devant bénéficier de la garantie publique doivent marquer, ou faire marquer, leurs ouvrages du poinçon de titre après délivrance d'une habilitation par un organisme de contrôle agréé. Le poinçon de titre doit être apposé après le poinçon de fabricant. <<
III. - Pour être acceptés à la marque, les ouvrages doivent porter l'empreinte du poinçon de fabricant et être assez avancés pour n'éprouver aucune altération au cours du finissage. >>
Art. 15. - L'article 537 du même code est ainsi rédigé: << Art. 537. - Les fabricants et les marchands d'or, d'argent et de platine ouvrés ou non ouvrés ou d'alliage de ces métaux, et, d'une manière générale, toutes les personnes qui détiennent des matières de l'espèce pour l'exercice de leur profession, doivent tenir un registre de leurs achats, ventes, réceptions et livraisons, dont la forme et le contenu sont définis par arrêté du ministre chargé du budget. Ce registre doit être présenté à l'autorité publique à toute réquisition. << Toutefois, pour les transactions portant sur l'or monnayé et sur l'or en barre et en lingots de poids et de titre admis par la Banque de France, à l'exception de celles qui sont réalisées au cours de ventes publiques, l'identité des parties n'a pas à être mentionnée sur le registre visé au premier alinéa du présent article , sauf si le client en fait la demande. >>
Art. 16. - Le Gouvernement déposera, avant le 1er juillet 1994, un rapport sur les modalités d'assouplissement de l'obligation de tenue du registre défini à l'article 537 du code général des impôts; ce rapport précisera notamment comment l'administration entend préserver et consolider les assouplissements déjà accordés, tenir compte de l'application des techniques informatiques aux documents comptables et assurer la confidentialité des informations nominatives que pourrait contenir ce registre.
Art. 17. - L'article 542 du même code est ainsi rédigé: << Art. 542. - Lorsque les ouvrages revêtus de l'empreinte des poinçons réglementaires intérieurs sont exportés ou font l'objet d'une livraison à destination d'un autre Etat membre de l'Union européenne, le droit spécifique n'est pas dû par le redevable sous la condition qu'il justifie soit de l'exportation par un document douanier, soit de la livraison à destination d'un autre Etat membre de l'Union européenne par tous documents probants. << Lorsque le droit a déjà été acquitté, il peut en être demandé le remboursement si, en plus des justificatifs d'exportation ou de livraison à destination d'un autre Etat membre de l'Union européenne, la preuve est apportée par celui qui réalise l'opération du paiement antérieur du droit afférent à ces ouvrages. >>
Art. 18. - A l'article 543 du même code, après le mot: << exportés >>, sont ajoutés les mots: << ou faire l'objet d'une livraison à destination d'un autre Etat membre de l'Union européenne >>. Dans le même article , les mots: << des droits de garantie >> sont remplacés par les mots: << du droit spécifique prévu par l'article 527 >>.
Art. 19. - L'article 545 du même code est ainsi modifié:
I. - Au premier alinéa, les mots: << d'or, de platine et d'argent >> sont remplacés par les mots: << d'or ou contenant de l'or, d'argent ou de platine >> et, après les mots << tous autres titres >>, sont ajoutés les mots << non légaux >>.
II. - Dans le deuxième alinéa, les mots: << de l'Etat >> sont remplacés par les mots: << de la garantie d'Etat ou de la garantie publique >>.
III. - Dans le troisième alinéa, après le mot: << exporte >>, sont insérés les mots: << ou les livre à destination d'un autre Etat membre de l'Union européenne >>.
Art. 20. - Dans le second alinéa de l'article 546 du même code, après le mot << exportation >>, sont insérés les mots << ou de la livraison à destination d'un autre Etat membre de l'Union européenne >>.
Art. 21. - Les trois premiers alinéas de l'article 548 du même code sont ainsi rédigés: << Les ouvrages importés d'un Etat non membre de l'Union européenne doivent être présentés aux agents des douanes pour être déclarés et pesés. Ils sont frappés, par l'importateur, du poinçon dit << de responsabilité >>, qui est soumis aux mêmes règles que le poinçon de maître du fabricant. Ces ouvrages sont ensuite, selon le cas, envoyés, sous plomb, au bureau de garantie le plus voisin pour les ouvrages susceptibles de bénéficier de la garantie d'Etat, ou à l'organisme de contrôle agréé pour les autres ouvrages, afin d'être marqués s'ils possèdent l'un des titres légaux. << Les ouvrages aux titres légaux, fabriqués ou mis en libre pratique dans un Etat membre de l'Union européenne, comportant déjà l'empreinte, d'une part, d'un poinçon de fabricant ou d'un poinçon de responsabilité et, d'autre part, d'un poinçon de titre, enregistrés dans cet Etat, peuvent être commercialisés sur le territoire national sans contrôle préalable d'un bureau de garantie français ou d'un organisme agréé français, selon le cas, à la condition que le poinçon de fabricant dont ils sont revêtus ait été déposé au service de la garantie et le poinçon de titre reconnu par ce service. Toutefois les personnes qui les commercialisent sur le territoire national ont la faculté de présenter ces ouvrages à la garantie pour y être essayés et insculpés du poinçon de titre français. En l'absence de l'une de ces empreintes, ces ouvrages sont soumis aux dispositions de l'alinéa précédent. << Les fabricants ou leurs représentants ou les professionnels responsables de l'introduction en France de leurs ouvrages en provenance des autres Etats membres de l'Union européenne doivent déposer leur poinçon au service de la garantie préalablement à toute opération. >>
Art. 22. - L'article 549 du même code est ainsi rédigé: << Art. 549. - Lorsque des ouvrages venant d'un Etat qui n'est pas membre de l'Union européenne ou non revêtus d'un poinçon de fabricant déposé auprès de l'administration française et d'un poinçon de titre reconnu par celle-ci dans les conditions prévues à l'article 548 et introduits en France en vertu des exceptions prévues au 2o de l'article 548 sont mis sur le marché, ils doivent être portés au bureau de garantie ou à l'organisme de contrôle agréé, selon le cas, pour y être marqués. >>
Art. 23. - L'article 550 du code général des impôts est complété par un second alinéa ainsi rédigé: << Les ouvrages en métal précieux doublés ou plaqués de métal précieux sont soumis aux dispositions du présent chapitre applicables au métal précieux qui constitue le corps de ces ouvrages. >>
Art. 24. - Au deuxième alinéa de l'article 551 du même code, après les mots << également à un titre légal >>, sont insérés les mots << supérieur ou égal à 750 millièmes >>.
Art. 25. - L'article 553 du même code est ainsi rédigé: << Art. 553. - Les modalités d'application des articles relatifs aux ouvrages d'or ou contenant de l'or, d'argent ou de platine, notamment celles qui sont relatives au droit spécifique sur les ouvrages mentionnés à l'article 522, à l'essai ou à la délivrance des habilitations, à l'application des poinçons, à l'organisation et au fonctionnement des bureaux de garantie et des organismes de contrôle agréés, sont fixées par décret, sous réserve des décrets en Conseil d'Etat prévus aux articles 530 bis et 535. >>
Art. 26. –
I. - Dans l'antépénultième alinéa de l'article 521, dans l'article 531, dans l'article 533, dans le second alinéa de l'article 536, dans le deuxième alinéa de l'article 539, dans l'article 541, dans l'article 543, dans les cinquième et sixième alinéas de l'article 548 et dans le 8o de l'article 1810 du même code, les mots: << ou contenant de l'or >> sont insérés après le mot: << or >>.
II. - Au premier alinéa de l'article 540 du même code, les mots: << ouvrages en or, argent ou platine >> sont remplacés par les mots: << ouvrages d'or ou contenant de l'or, d'argent ou de platine >>.
III. - A l'article L. 36 du livre des procédures fiscales, les mots: << ouvrages d'or >> sont remplacés par les mots: << ouvrages d'or ou contenant de l'or >>; il est ajouté après les mots << les contribuables >>, les mots << et les organismes de contrôle agréés >>.
IV. - A l'article L. 222 du même livre, les mots: << d'ouvrages d'or et d'argent >> sont remplacés par les mots: << d'ouvrages d'or ou contenant de l'or, d'argent ou de platine >>.
Art. 27. - Dans le dernier alinéa de l'article 1698 du code général des impôts, les mots: << droit de garantie sur les ouvrages d'or, d'argent et de platine >> sont remplacés par les mots: << droit spécifique sur les ouvrages d'or ou contenant de l'or, d'argent ou de platine >>.
Art. 28. - Dans les articles 1727-OA et 1731-OA du code général des impôts, les mots << de garantie >> sont remplacés par les mots << spécifique prévu par l'article 527 >>.
Art. 29. - Il est inséré, dans le même code, un article 1698 quater ainsi rédigé: << Art. 1698 quater. - Le droit spécifique prévu à l'article 527 est recouvré selon les procédures et sous le bénéfice des sûretés prévues par le présent code en matière de contributions indirectes. Les infractions sont constatées, poursuivies et réprimées comme en matière de contributions indirectes. >>
Art. 30. - Les ouvrages d'or aux titres de 920 millièmes et 840 millièmes, légalement revêtus du poinçon de titre avant la date de publication de la présente loi, pourront valablement être commercialisés après l'entrée en vigueur de celle-ci.
Art. 31. - Les dispositions du présent titre Ier entrent en vigueur le 13 décembre 1993. TITRE II POUVOIRS DE CONTROLE DES AGENTS DES DOUANES SUR LA SITUATION ADMINISTRATIVE DE CERTAINES PERSONNES
Art. 32. –
I. - Il est ajouté, dans le code des douanes, un article 67 quater ainsi rédigé: << Art. 67 quater. - A compter de la date d'entrée en vigueur de la convention signée à Schengen le 19 juin 1990, les agents des douanes investis des fonctions de chef de poste ou les fonctionnaires désignés par eux titulaires du grade de contrôleur ou d'un grade supérieur peuvent, dans une zone comprise entre la frontière terrestre de la France avec les Etats parties à ladite convention et une ligne tracée à 20 kilomètres en deçà, ainsi que dans les zones accessibles au public des ports, aéroports et gares ferroviaires ou routières ouverts au trafic international et désignés par arrêté, vérifier le respect des obligations de détention, de port et de présentation des pièces ou documents prévue à l'article 8 de l'ordonnance no 45-2658 du 2 novembre 1945 relative aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France. << Dans les zones visées au premier alinéa, les agents des douanes mentionnés à cet alinéa sont habilités à constater les infractions à l'article 19 de l'ordonnance no 45-2658 du 2 novembre 1945 précitée. << Les agents des douanes constatent les infractions visées au deuxième alinéa par procès-verbal dont un double est remis dans les meilleurs délais au procureur de la République et une copie à l'intéressé. << Les agents des douanes mentionnés au premier alinéa procèdent à la retenue provisoire des personnes en infraction aux dispositions de l'article 19 de l'ordonnance no 45-2658 du 2 novembre 1945 précitée aux fins de mise à disposition de l'officier de police judiciaire territorialement compétent. << Les agents des douanes informent sans délai le procureur de la République de la retenue provisoire, des motifs de la retenue et du lieu de cette retenue. Au cours de la retenue provisoire, la personne est conduite devant l'officier de police judiciaire territorialement compétent ou maintenue à sa disposition. La durée de la retenue provisoire est limitée au temps strictement nécessaire à l'accomplissement de ces diligences, sans pouvoir excéder trois heures à compter de la constatation des infractions à l'article 19 de l'ordonnance précitée. A l'expiration de ce délai, la personne est laissée libre si elle n'a pu être remise à l'officier de police judiciaire territorialement compétent et si elle n'a pas commis d'infraction douanière. Le procureur de la République peut mettre fin à tout moment à la retenue provisoire. << Lorsque la personne retenue est placée en garde à vue au terme de la retenue provisoire, la durée de la retenue provisoire s'impute sur celle de la garde à vue. << Lorsque la personne retenue fait l'objet par ailleurs d'une retenue douanière, dans les conditions prévues à l'article 323 du présent code, la durée de la retenue s'impute sur celle de la retenue douanière. << Les agents des douanes mentionnent par procès-verbal de constat, dont un double est remis à l'officier de police judiciaire, le jour et l'heure du début et de la fin de la retenue provisoire. >>
II. - Dans l'intitulé de la section VIII du chapitre IV du titre II du même code, le mot: << signalées >> est supprimé. La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat.
Fait à Paris, le 4 janvier 1994.
Par le Président de la République:                                                                   FRANCOIS MITTERRAND
Le Premier ministre,                                                                                       EDOUARD BALLADUR
Le ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire,        CHARLES PASQUA
Le ministre d'Etat, garde des sceaux, ministre de la justice,     
PIERRE MEHAIGNERIE
Le ministre du budget, porte-parole du Gouvernement,                                     NICOLAS SARKOZY


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