mercredi 21 mars 2018

Les Falize; 3 générations de joailliers artistes

Il faudrait plusieurs livres pour relater ces grands orfèvres-joailliers, alors modestement!


   Portrait de Napoléon Bonaparte en premier Consul
 Par Jean-auguste Dominique Ingres

Tous les textes disent qu' Alexis falize est né à Liège en Belgique en 1811. Pourtant en 1792, les Liégeois votèrent pour la réunion de leur principauté à la France. Le 1er octobre 1795, le directoire  décrète l'annexion de la principauté à la Première Republique Française, entraînant par là-même la disparition de cet État qui, durant neuf siècles, fit partie du royaume de Germanie. 
 Le reste de la Belgique est aussi annexé et Liège devient le Chef lieu du département de l Ourthe .




À son apogée en 1811, l'empire Français compte 130 départements et plus de 44 millions de sujets.
Et ainsi Alexis Falize est né Français, Il est l' aîné de quatre enfants, c' était un garçon «entêté et capricieux» .
Son père, originaire de la ville de Huy en Belgique était cordonnier  bottier ; il s'éteignit brutalement en 1822.  Alexis qui n'a que onze ans fut alors envoyé chez un grand-oncle, Jean-Pierre Favard, à Paris.

A la mort de son père, en 1822, sa mère, restée sans fortune, fut très heureuse d'accepter l'offre que lui fit un grand-oncle de Paris, M. Favart, chef d'une institution renommée,de se charger  d'Alexis jusqu'à l'achèvement de ses études. L'enfant quitta donc son collège dans le courant de l'année1823 et arriva dans la grande ville dont il fut émerveillé. Il racontait parfois ce qui avait le plus frappés sa jeune imagination : la mort de Louis XVIII, la construction lente de l'Arc de l'Etoile, l'achèvement de la Madeleine, l'éclairage au gaz, les omnibus alors tout nouveaux, etc.
M. Favart donna à Falize une instruction solide, puis le prépara au commerce par une connaissance approfondie du français, de l'arithmétique et de la comptabilité. L'enfant était d'ailleurs un excellent élève, à l'esprit éveillé, ne demandant qu'à s'instruire. Lorsqu'il eut 17 ans, il fallut lui choisir une profession. On le mit en apprentissage chez un papetier, où le jeune homme, astreint à de pénibles
corvées, ne se plaisait guère. Il n'y resta, du reste, pas très longtemps, car, lors de la révolution de  1830, son patron fit faillite, comme tant d'autres, et sa maison disparut. (D'après Vever)


C'est en 1833, le 1er octobre, qu 'il va s'orienter vers la bijouterie, certainement influencé par ses deux frères, Guillaume et Hyacinthe qui avaient été apprentis chez M. Maudoux, bijoutier rue Saint-martin.



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J ai eu du mal a trouver Maudou, sauf dans cet ouvrage très intéressant qui était en vente chez lui en 1832, mais avec une autre orthographe.




Mais une fois en possession du N° de la rue Saint Martin que ne nous donnait pas Vever, je le trouvais à la même adresse sous deux orthographe différente, C'est Marchand Jeune qui lui succédera en 1837 au 151 rue Saint Martin





C'est donc sur les conseils de ce bijoutier Maudoux, qu'Alexis entra chez Mellerio comme assistant-comptable.
Il avait 22 ans chez Mellerio, 22 rue de la Paix, qui lui firent le meilleur accueil On donna au nouveau commis, outre le logement et la table, des appointements qui lui permirent, tout en améliorant son existence personnelle, de venir en aide à sa mère et à sa jeune soeur.

Vever nous raconte :

Le jeune homme se mit avec ardeur au travail. Chargé d'abord de la tenue des livres, il s'en acquitta à la grande satisfaction de ses patrons ; mais, avide de s'instruire et séduit par les parures qu'il avait constamment sous les yeux, il sut bien vite faire son éducation de bijoutier.....Voici comment il

s'exprime sur son séjour dans la maison Mellerio : « La boutique est fort simple, sans aucun luxe, comme d'ailleurs dans toute la rue de la Paix, où sont plusieurs autres bijoutiers. L'étalage dans les vitrines consiste en quelques pièces d'argenterie très ordinaires, du style du Premier Empire. C'est seulement au Palais-Royal que brillent les étalages de bijoux, parce que tous les soirs les galeries sont envahies par une foule dé promeneurs parisiens et étrangers.
 Mais, dans l'intérieur du magasin, quelle profusion de diamants et de pierres précieuses sous les glaces des comptoirs ! Ces richesses indiquaient bien l'importance de cette maison Mellerio, qui avait pour clientèle la Reine Marie-Amélie, la Princesse Adélaïde, toute l'ancienne aristocratie
et une grande partie de la noblesse créée par l'Empire.

Il est doué pour le dessin et arrive à faire comprendre aux Mellerio qu' un peu de fantaisie, une meilleure finition...
Mes croquis, que je crayonnais sous leurs yeux, furent souvent approuvés, et bientôt commença pour
moi le soin de composer des parures, de prendre des commandes auprès des clients et de faire exécuter dans les ateliers où j'appris peu à peu toute la théorie de la fabrication.(d' après Vever)

Au passage ce cher Alexis Falize égratigne un peu ses anciens patrons:
Dans cette famille Mellerio, qui était fort riche, on vivait avec une sage économie : aucun luxe, pas même dans la boutique, d'apparence très ordinaire, et qu'on éclairait le soir par quelques quinquets de fer blanc accrochés aux murs. Logement, mobilier, toilette, tout était de la plus grande simplicité.
Moeurs patriarcales, observance des devoirs religieux, respect des enfants envers les parents, tous signes révélant une heureuse famille. » D'après Vever)

Rapidement il prend de l'assurance car ses modèles très second empire deviennent à la mode.


C'est alors que Marchand aîné (le père de celui qui reprit l atelier de Maudoux, voir photo plus haut), lui proposa de quitter les Mellerio, auxquels il ne pouvait compter succéder, puisqu'ils avaient des fils, et d'entrer chez M. Janisset qui, malade, cherchait « un commis de bonne famille, capable, connaissant bien le commerce de la bijouterie, la comptabilité, et sachant dessiner. » Comme M. et Mme Janisset n'avaient pas d'enfants, Fa!ize pouvait avoir quelque espoir
de leur succéder un jour.
à la fin de 1835, il entra chez Janisset.  "Quelle différence, écrit-il, entre la maison que je viens de quitter et celle-ci ! La clientèle n'est plus la même : avec la jeune noblesse, c'est la finance, la
diplomatie, le monde des artistes, littérateurs et compositeurs.
Il faut, pour cette clientèle toujours en fêtes et en plaisirs, des fantaisies toujours nouvelles. Il faut des bijoux créés spécialement pour chacun, et ornés souvent de chiffres, d'armoiries et de devises galantes." D'après Vever
En 1838 il fonde son atelier  C'est Madame Janisset qui lui avance l argent pour s installer  il va racheter l' atelier de Joureau qui travailla pour Janisset, et son bail arrivant à expiration en 1840, il quitte le Palais Royal.



De nos jours le 6 rue de Montesquieu

Alexis Falize s'installe 6 rue Montesquieu ou il restera jusqu'en 1871 . Il s'appelle "Falize Ainé" était- ce un magasin, derrière ces belles colonnes?



 Le 4 juin 1841, il dépose son poinçon à l administration de la garantie, AF, un crochet de fusée de montre.

Avant Alexis Falize, il y eut Joureau (Aristide),joaillier-bijoutier, Il succéda à Mr Carré, Palais - Royal, 167. C'est ce Joureau qui fut le prédécesseur d'Alexis Falize.

les affaires de la maison Janisset avaient périclité et la Révolution de 1848  avait déterminé sa chute définitive ; Falize, qui travaillait exclusivement pour cette maison, en subit le contre-coup et dut reprendre son indépendance commerciale. Après une période de crise et d'épreuves, il devint un des fournisseurs les plus appréciés des principaux marchands bijoutiers de la capitale.


Broche de Petiteau

Henri Vever nous explique que Petiteau et Falize changèrent l esprit de la joaillerie de l'époque.

"Eugène Petiteau acquit rapidement une réputation fort méritée, pour l'originalité et le goût de ses dessins. Par les idées neuves qu'il introduisit dans ses compositions, il est,avec Alexis Falize (le père) et quelques autres, un de ceux qui contribuèrent le plus à faire abandonner l'affreux bijou d'un goût si déplorable qui se faisait presque partout vers la fin du règne de Louis-Philippe, et qui semblait se survivre à lui même. La mode s'en continuait péniblement d'ailleurs, parce qu 'on ne savait de quel côté chercher une orientation nouvelle.
Petiteau eut des idées originales, et créa des modèles qui s'écartaient résolument de toutes les vieilleries sans goût et sans caractère, qu'exécutaient, pour ainsi dire machinalement,  tous les ateliers d'alors. Ce fut le commencement, du genre dont l'exposition de 1855 montra plus tard des spécimens intéressants. Il faut reconnaître le mérite et le courage de ces hommes, qui souvent aux dépens de
leur propre intérêt tentèrent les premiers de sortir notre industrie de la médiocrité dans laquelle elle était tombée."


1852  Alexis Falize Merci à Mr Stern

D'ailleurs ce dessin est à rapprocher de celui de Petiteau (plus haut) , la même inspiration orientale

La mode de porter la clef ne durait plus déjà, après l'invention des montres à remontoir, que celle des châtelaines longues persévérait encore. On le voit dans ce dessin de A. Falize qui date environ de
l'année 1852. Falize emprunta les jolis motifs du style mauresque pour composer ce bijou qui est d'autant plus agréable à porter, qu'il n'offre aucune aspérité pouvant accrocher les dentelles et les garnitures d'autre sorte qui font partie de la toilette des dames: Fidèle au même principe, il tira un fort joli parti, pour cet usage, des émaux opaques posés à plat dans des dessins faits de cloisons à la manière japonaise.
C'est lui qui inventa ce bijou en émaux cloisonnés, qui eut un si grand succès vers l'année 1860, que des commerçants envieux tentèrent de lui en dérober le mérite et le profit. L'originalité de ces compositions, la franchise, la douceur et l'harmonie des émaux qui le coloraient, ne pouvaient certainement être dépassées. Il faut ajouter à ces qualités celle qu'elles tenaient de la finesse capillaire des cloisons qui arrêtaient les traits du dessin, car l'oeil, alors habitué aux lignes beaucoup moins déliées que fournissait le travail ordinaire de champlevé fait au burin, fut d'abord surpris et bientôt charmé.

Ce texte est de Eugène Fontenay dans son livre "les bijoux anciens et modernes"



Gustave Baugrand (1826-1870) était réputé pour ses bijoux complexes sertis de pierres précieuses et était un fournisseur de l' impératrice Eugénie ainsi que d'autres membres de la famille impériale. 
Vers la fin des années 1860, l'appétit pour les œuvres du goût oriental a 
évidemment conduit le bijoutier à stocker de tels articles dans sa boutique. 
Cette horloge conçue par Alexis Falize a été spécialement commandée 
car elle porte le nom de Baugrand en fil d'or dans le contre-émail de sa porte, 
des personnages très stylisés imitant la calligraphie japonaise.
Alexis Falize (1811-1898) incluait plusieurs panneaux de ce type pour une 
horloge miniature dans son étalage d'émaux cloisonnés 
exposés à l'Union centrale des beaux-arts en 1869 (n ° 341).
Princesse Mathilde, la nièce de Napoléon Ier, 
possédait un garde-temps similaire de Falize. 
Intitulée 'Petite pendule de voyage', il s'agissait du dernier article (n ° 319) 
de la vente aux enchères posthume de ses bijoux qui eut lieu en 
juin 1904 à la galerie Petit. Les bijoux ont été catalogués par des experts contemporains, dont André Falize, petit-fils d’Alexis.
Alexis Falize était devenu un des créateurs les plus renommés de Paris , d'ailleurs Vever ne s'y trompe pas:
"Alexis Falize est un des très rares artistes industriels de cette époque qui créèrent des choses véritablement nouvelles et surent s'affranchir des formules d'art décoratif dont on s'était contenté jusque-là. Sa longue carrière fut consacrée à l'invention de formes et de types inédits et au perfectionnement continu de sa fabrication, à quoi il apporta toujours un soin exceptionnel. Son talent s'exerça avec un égal succès dans tous les genres ; il connaissait à fond les styles et avait le souci de les respecter. "
Texte de la maison Wartski à Londres qui revend cette pendule de Voyage

En 1865 Henri Lemoine avait créé la première école de dessin professionnel, et c'est donc en 1866 qu'Alexis Falize, Massin, Fannière vont eux, créer la première école de Bijouterie


Pendant ce temps en 1867, Lucien Falize orfèvre fit ses premiers efforts d'invention et sentit naître en lui des aspirations vers un art plus élevé.

Ses idées s'étaient formées, avaient pris une orientation nouvelle. C'était le temps où commençait cette passion pour « la curiosité » qui, depuis, prit une telle extension. Un voyage que Lucien Falize fit à Londres, lors de l'Exposition de 1862, avait préparé cette évolution de son esprit, et il en

était revenu impressionné, non seulement par les oeuvres d'orfèvrerie et de bijouterie qu'il avait étudiées au Crystal Palace, mais surtout par les visites révélatrices qu'il avait faites au musée de Kensington où nos très pratiques voisins appliquaient déjà les théories du Comte Léon de Laborde.

De retour en France, il éprouva une autre émotion en présence des bijoux antiques de la collection Campana, que Napoléon III venait d'acheter et de faire installer au Louvre. (D après Vever)



En 1871, Falize Père et Fils a été fondée, quand Alexis et son fils Lucien Falize, ont uni leurs forces.




Pendentif en or et émail cloisonné polychrome, verre en cristal de roche, vers 1870, poinçon de maître.Poids brut : 26 g, 5,3 x 3,1 cm avec la bélière. p.90 contact@chausselat.com
Chaque pièce à été émaillé par Antoine Tard, avec lequel il collabore depuis dix ans afin de réaliser de chatoyants cloisonnés sur la base de ses remarquables dessins aquarellés, inspirés par des estampes japonaises.
Alors que le Japon est particulièrement à la mode depuis la signature du traité de commerce et d'amitié entre la France et le Japon, en 1858, ayant favorisé l'arrivée d'objets nippons sur le sol national, la technique fait la notoriété du joaillier et permet à l'émailleur de remporter un premier prix à l'Exposition de l'Union Centrale des Arts Décoratifs en 1869.
Article : La Gazette Drouot, n°4 du 26 janvier 2018,

Tout comme son père, Lucien s'intéressait surtout à l'émail japonais appliqué sur des plaques ovales ou rectangulaires. Plus tard, il rejoint Bapst de 1880 à 1892. Il suivra le style Art Nouveau avec beaucoup de succès. Plus tard encore, il s'inspirera des motifs de la Renaissance. 


Un encrier datant de 1871 en cristal doré et argenté du milieu du XIXe siècle de Falize, la base rectangulaire à palmettes percées, flanquée à l'avant d'un cheval et d'un taureau ailés, centré de chaque côté par un médaillon de portrait flanqué de palmettes défilantes, surmonté de deux encriers carrés avec des rubans et des plumes à plumes, avec charnières, couvercles et hauts de couvercle avec motifs aigle, avec ecrin en cuir vert d'origine dorée à l'intérieur FALIZE / Orfèvre-Joaillier / 6, Rue d'Antin / PARIS , 25cm de large, 15.5cm de profondeur , 15cm de haut



1891 Bouchon de l encrier



Rare pendule  en argent représentant Atlas soutenant la voûte céleste gravée de constellations et signes du Zodiaque avec étoiles dorées. Chiffres romains, mouvement mécanique d’échappement à cercle tournant avec sonnerie à chaque heure et demi-heure. Base en marbre rouge sculpté en forme de rocher. Paris vers 1860 Hauteur : 41 cm.                                                                                              Porte le poinçon de Alexis Falize (initiales AF, un crochet de fusée de montre) en usage du 4 juin 1841 (date d'insculpation) jusqu'au 8 juillet 1863 (date de son biffage)







Cette merveille est actuellement en vente chez DARIO GHIO 25, Bd. Princesse Charlotte 98000 Monaco Monte-carlo  www.darioghio.com   info@darioghio.com




Merci à Mr Alberto Paolucci qui a la gentillesse de m'autoriser à publier ces photos



C'est un dessin de Alexis Falize il daterait de 1875 environ Il a été acquis par le Cooper Hewit en 1950 c'est un dessin au crayon sur papier Vergé Chamois, gouaché au pinceau et vernis

Falize, Alexis (créateur) Tard, Antoine, né le 19 (créateur) émail cloisonné et or
Commentaire du V & A muséum de londres: Ce collier est un exemple d'un bijoutier parisien de premier plan travaillant dans le style japonais. L'art et le design japonais étaient à peine visibles en Europe entre 1624 et 1850. Par conséquent, la Cour japonaise à l'Exposition de Londres de 1862 et des expositions similaires à l'Exposition universelle de Paris en 1867 suscitent un immense intérêt parmi les artistes et les designers. Dans ce type d'émaillage ( cloisonné) les contours précis de la conception sont le résultat des minuscules «cloisons» ou cellules qui tiennent l'émail et qui doivent être individuellement formés à partir de fines bandes d'or. C'est une technique complexe, et ces émaux étaient coûteux. Les motifs de fleurs et d'oiseaux sont tirés des estampes japonaises, bien que les nuances vibrantes choisies montrent l'influence du travail chinois. Le collectionneur et critique d'art Philippe Burty a commenté à l'époque que «ces bijoux s'harmonisent parfaitement avec les couleurs vives que les femmes portent aujourd'hui».




C'est un bracelet réversible décoré d'émaux translucides par Lucien Falize revendu par Christie's





Coupe-cigare en or et émail cloisonné avec boite d'allumettes La maison Sotheby's l' ayant daté de 1870-1878 je le place en 1875



 Ce coupe cigare est attribué à Alexis Falize, le boîtier rectangulaire s'ouvre pour révéler plusieurs compartiments, appliqués avec de l'émail cloisonné représentant cinq scènes Japonaises différentes, 





Chandelier a deux lumières en vermeil amati par Alexis Falize, Paris, vers 1865 Vendu par Sotheby's
la base carrée reposant sur quatre pieds griffes, le fût sur une sphinge(figure de la mythologie grecque: NDLR), les deux bras de lumière accompagnés d'un bras coulissant présentant deux écrans en verre de couleur améthyste gravés de rinceaux, le chandelier serti de turquoises, le sommet du fût serti d'une perle, le médaillon central serti d'une agate beige ovale, dans son écrin d'origine en maroquin noir estampé du chiffre impérial N sommé de la couronne impériale.Haut. 44,5 cm, 1 752g 

Alexis Falize fut rejoint par son fils Lucien en 1851, puis nommé en 1865 président du syndicat des bijoutiers. Les nombreuses expositions dans les années 1865-1870 furent décisives pour la diffusion de ces modèles: en 1867 lors de l'exposition Universelle de Paris, Falize présenta en association avec Boucheron, uniquement des bijoux dont certains furent achetés par le Musée de South -Kensington, aujourd'hui  Victoria & Albert Museum de Londres. En 1869, Lucien exposa ses œuvres, en tant que  bijoux d'orfèvrerie, lors de l'exposition de l'Union Centrale des Beaux-Arts appliqués, ainsi qu'en 1870, à Limoges, où furent également représentés d'autres maisons célèbres telles que Christofle et Froment-Meurice.

C'est sûrement dans ces années-là que fut réalisé ce chandelier. Le modèle, d'influence antiquisante, est une exception dans le registre habituel de Falize et c'est précisément ce qui a pu séduire l'Empereur Napoléon III. 



Même si l'on ne connaît pas d'autres exemples de ce style, il semble qu'il ait suscité beaucoup d'émoi à l'époque, et un dessin fut publié en 1875 dans le journal allemand Die Gewerbehalle (The Workshop dans sa version américaine)




1876 V&A muséum

"Les bijoutiers parisiens de l’époque romantique et de la seconde moitié du XIX ème siècle redonnent vie aux émaux de Limoges, également nommés émaux en champlevé et en taille d’épargne. Les différentes couleurs d’émail sont disposées dans des compartiments obtenus en creusant (en épargnant) dans l’épaisseur du métal. Premier centre européen pour le champlevé au XIX eme siècle et pour la taille d’épargne au XV ème siècle, Limoges utilisait le cuivre et travaillait dans une gamme de mauve, gris et turquoise. C’est le bijoutier Alexis Falize (1811-1898), spécialiste des émaux, qui redécouvre – avec ses confrères Jules Chaize (1807-1870), Eugène Fontenay, Froment-Meurice, Frédéric Boucheron (1830-1902) – les émaux limousins. Tous ces bijoutiers en vue s’assurent le concours d’émailleurs de grand talent comme Lefournier, Dutreh, Mollard, Briet ou Riffault"
Jacqueline Viruega




1867  Alexis Falize




Or, décoré d'émail cloisonné et serti de diamants taille rose, l un de goût indien et l autre de goût Chinois : V&A muséum de Londres.




V&A Muséum

Falize a été grandement influencé par l'art de l'Asie de l'Est et en particulier par le travail de l'émail cloisonné. Falize utilisait l'or plutôt que le cuivre traditionnellement utilisé dans les cloisons pour créer des motifs d'une grande finesse et des couleurs vibrantes. Il a pris beaucoup de ses decors, généralement des fleurs et des oiseaux , à partir d'estampes japonaises, mais ici les fleurs sont dans le style indien. Les médaillons étaient des bijoux particulièrement populaires à cette époque.





Cette châtelaine en émail cloisonné de goût japonais fait partie des pièces offertes par Vever au Musée des Arts Décoratifs en 1924  (Photo L. Sully Jaulmes)

Poinçon de Alexis Falize  Les lettres A.F. et un crochet de fusée.


Poinçon en usage du 4 juin 1841 (date d'insculptation) jusqu'au 8 juillet 1863 date de son biffage




Dans le Journal "Le coffret Impérial"



Un rare bracelet en émail cloisonné antique par Falize
La large bande émaillée dans le goût japonais avec un coq, des poules et deux oiseaux exotiques, un faisan et un paon; la bande intérieure avec fleurs roses et blanches et feuillage vert sur fond jaune, monté en or, vers 1870, le travail de l' émail très probablement par Antoine Tard, non signé,écrin  de cuir brun  Archives Maison Sotheby's




Broche reversible en émail d'Alexis Falize 
Conçue comme un émail cloisonné réversible et une plaque circulaire en or, un côté représente une grue parmi les feuilles d'herbe sur un fond rouge; le deuxième côté représente un escargot reposant sur une branche d'arbre sur un fond bleu, vers 1870, titrage   pour l'or 750/1000°carats
Poinçonné A. Falize : Sotheby's





Paire de Boutons de chemise par Alexis Falize, en 1870
Chaque disque circulaire décoré d'émaux cloisonnés polychromes représentant une poule et un coq à l'avers, le revers décoré d'émail turquoise, revendus par la maison Sotheby's 
L'enthousiasme d'Alexis Falize pour le nouveau mouvement :Japonaiserie (Objet d'art ou de curiosité originaire du Japon) a été alimenté par sa découverte d'une série d'albums sur l'art japonais. La Magna de quinze volumes d'Hokusai, encyclopédie picturale de la vie japonaise, était fréquemment utilisée par Falize qui reproduisait les dessins à travers les émaux cloisonnés vifs d'Antoine Tard, des broches aux flacons de parfum, tous présentés dans des étuis de soie japonaise.




Ce bracelet est de Alexis Falize il date de 1870 environ, et il a été revendu par la maison Sotheby's, il est en émail cloisonné et or, à décor polychrome figurant un coq, une poule, des poussins et d’un couple de faisans sur fond bleu nuit rehaussé de motifs de feuilles et de fleurs, l’intérieur orné de chrysanthèmes roses et blancs, rehaussé de feuillages vert intense sur fond jaune, émaux réalisés probablement par Antoine Tard Circonférence interne: 16,3 cm environ (6 1/2 in.)
Le bracelet décrit ci-dessus constitue un remarquable exemple du travail en émail cloisonné par Antoine Tard et témoigne de l’influence de la culture chinoise et japonaise dans les créations à cette date.Les couleurs vives rappellent celles des porcelaines chinoises, et le jaune or qui orne l’intérieur de ce bracelet, symbolise la sagesse et le raffinement. Dans les mains des artistes, le chrysanthème, fleur impériale japonaise va connaître un destin inédit. Importées de l’Orient, il connaît une grande vogue à la fin du XIXè siècle. Aujourd'hui encore, il demeure l'une des fleurs préférées des Japonais qui la considèrent comme sacrée, la légende lui accordant plusieurs vertus, comme celle de prolonger la vie.






Mise en vente par la maison Sotheby's, ce beau bracelet en émail est de Alexis Falize. Il est composé de neuf plaques en émail cloisonné de forme hexagonale avec des motifs d'oiseaux et de fleurs multicolores d'inspiration japonaise, le revers de chaque panneau orné de personnages d'inspiration japonaise en émail cloisonné jaune sur fond d'émail bleu roi, Poinçon  du fabricant; entre 1869-1875.




V & A muséum Londres:  fabriqué entre 1867-1880 par Alexis Falize  et légué au Musée par Lady Lane. 




V & A muséum 1871




1874 Revue BJO émaux cloisonnés inspiration japonaise


1876 Châtelaine


1876: Ces photos comme toutes celles en noir et blanc sont tirée de mon exemplaire personnel de Vever



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Distribution a l union centrale des arts décoratifs en 1876 les ouvriers de Falize trustent les prix

1877 argent ciselé repoussé et émaux

Dans ces années là  Falize exécuta de nombreux portraits de personnages post Renaissance, ces portraits connurent un grand engouement à l époque.

1878 Pendule d'Uranie

L’une des plus somptueuses pièces d’orfèvrerie présentées à l’Exposition Universelle de 1878 est une création du grand orfèvre Lucien Falize, dédiée à Uranie, Muse de l’astronomie. Cette horloge de 54 cm comporte des personnages en ivoire, Uranie et deux anges, œuvres du sculpteur Carrier-Belleuse. Dans un globe en cristal de roche supporté par la Muse, évoluent les statues en or des dieux représentant les sept jours ; autour, un bandeau présente en alternance les signes du zodiaque et les dieux des mois. Sur le socle en lapis-lazuli de riches ornements rappellent les planètes et les grands astronomes de l’antiquité grecque. Deux cartouches dorés laissant apparaître les heures et les minutes. Lucien Falize a demandé à Henri Lioret de créer le mouvement complexe, qui valut à l'horloger un premier prix à l'exposition Universelle de 1878. L'Horloge d’ Uranie a été offerte par le Président du Pérou au roi Alphonse XIII en 1906 (gravure, l'exposition de 1889 du 12 Février 1890).





Henri Lioret participe en 1878 à la création d’une horloge de style néo-gothique conçue pour l’Exposition Universelle de Paris par Lucien Falize. Présentée sous la désignation petite horloge portative, l’œuvre de Lucien Falize, aussi nommée l'Angélus représente une tour de 17 cm, surmontée par une poignée formée de dragons enlacés. Elle est constituée d’une seule pièce d’ivoire et d’ornements en argent et or. Douze panneaux sculptés figurant les mois de l’année et les activités champêtres associées ornent les deux faces latérales. Sur la face avant, figurent le cadran octogonal aux chiffres gothiques, une scène de l’Annonciation et des citations en latin. Une plaque en laiton apposée sur le bâti porte l’inscription Hri. Lioret/ breveté SGDG /à Paris / 3, Rue de Turbigo. Pour cette pièce, l’horloger a créé un mouvement à sonnerie au quart, doté d'un remontoir spécial qu'il a conçu. 




Cet autre exemplaire de l'Angélus, en argent, a été vendu à Londres (Bonhams, vente du 17 Juin 2003, lot° 92).

"Jamais la Renaissance n'a conçu de bijoux semblables à ceux de Froment Meurice, qui s'en est inspiré; les serpents de Robin ne sont ni grecs ni romains, pas plus que les noeuds et les cuirs de Marchand ne sont Renaissance ou XVI°siècle. Les bracelets de Crouzet ne sont pas plus algériens que les compositions de Duron ne sont de style Louis XV.
Petiteau, Falize prenaient partout leurs charmantes inventions, sans copier aucun bijou d'aucune époque, et Dutreih, n'obéissant qu'à son inspiration naturelle, ne les prenait nulle part que dans son cerveau." 
Eugene Fontenay





1878 : Pendentif en or, argent, émail et diamant, de  Falize, vendu par Lemonnier, vers 1878.
La broche-pendentif et le boîtier orné d' émaux cloisonnés turquoise, rouge, vert, jaune et bleu à motif de feuillage, la broche dessinée avec une créature ailée stylisée se terminant par le visage d'un mâle barbu couronné, enroulée autour de deux fleurs de taille rose , le boîtier de la montre orné d'un chiffre en diamant taille rose, réversant, un cadran blanc mat avec chiffres arabes noirs et aiguilles en filigrane d'or, boîtier et mouvement non signés, cache - poussière gravé "Lemonnier, Ancien Joaillier de la Couronne". 

Pourquoi cette vogue de l'email? Jacqueline Viruega nous explique que ce sont des raisons économiques qui ont poussé nos Joailliers à innover .

"Dès 1860, toute la gamme des bijoux est présente sur le marché, du joyau princier au bijou de deuil (dont les matériaux et les couleurs sont codifiés et qui se portera jusqu’au début du XXe siècle) ; de la chaîne au camée. Il faut dire que la réputation de Paris est ancienne dans la pratique des arts du métal. Les bijoux parisiens ne cessent cependant d’évoluer dans leur style, depuis les bijoux « romantiques » de Froment-Meurice ou les émaux de Falize, aux bijoux pleins d’audace de Boucheron et jusqu’aux productions éphémères de l’art nouveau représenté entre autres par les chefs-d’oeuvre de Lalique.

Si les bijoux de luxe connaissent une demande qui ne fléchit pas pour la clientèle aisée traditionnelle, la production doit également suivre une autre tendance forte du marché : l’ouverture vers le bon marché pour répondre à la demande toujours croissante des cercles élargis de la bourgeoisie montante. Le doublé or, le plaqué or, les métaux non précieux (acier ou alliage de divers métaux) ou les fausses perles contribuent à la fois à étendre la production et à répondre à cette demande élargie. Ces produits de demi-luxe, en imitation des bijoux de prix, exigent cependant une facture soignée pour correspondre à l’image française.

En parallèle, les améliorations techniques visent à baisser les coûts de production par l’introduction de machines qui réduisent la part de main-d’oeuvre et le temps de réalisation. Cependant, la spécificité de la bijouterie française est sa grande qualité que tous les fabricants tiennent à préserver. La main de l’homme intervient donc toujours, ne serait-ce que dans la finition des produits et dans le contrôle final.

C’est cette qualité qui assure la prééminence de l’exportation de la bijouterie parisienne, malgré les prix inférieurs des productions des autres pays européens, même si un fléchissement se fait sentir à partir de 1913. Cette position apparaît clairement au travers des expositions universelles (1867, 1878, 1889, 1890, 1900) dans lesquelles les bijoutiers parisiens emportent tous les prix et médailles de leurs catégories."

Pour l'exposition de 1878, Lucien Falize participe sous son propre nom à cette  manifestation avec de grandes pièces d'orfèvrerie commandées par le Prince de Bearn: Laure Henri Gaston de Galard de Béarn, comte de Brassac, Lucien obtiendra un grand prix.



Bapst et Falize, la maison née suite à une scission familiale après le décès de Paul-Alfred Bapst en 1879 : Germain Bapst, fils de Paul-Alfred s'associe à Lucien Falize sous la raison sociale" Bapst et Falize".




Poinçon de Bapst et Falize


Germain Bapst, était le fils de Paul - Alfred Bapst, ainé d une famille de six enfants et descendant d'une famille de Joailliers

Paul-Alfred Bapst, fut le dernier joaillier de la Couronne sous le second empire. Germain Bapst fait ses études chez les jésuites, puis il va entrer dans la maison familiale que son père dirige avec ses cousins Paul et JUles Bapst . Lorsque son père meurt en 1879, Germain s’associe avec Lucien Falize. La maison Bapst et Falize est alors sise 6 rue d'Antin à Paris. Mais se rendant compte qu'il avait plus d'aptitudes pour les études historiques et artistiques que pour le commerce, Il quitte son associé Lucien Falize et lui abandonne la direction de l'entreprise.





De forme losangée, le cadre ajouré orné d'émaux champlevés noirs avec neuf perles grises, les intersections serties de losanges circulaires en losanges, le jeu de diamants, le bijou suspendu à une boucle de perle et de diamants, le tout suspendu perles.
Longueur: 8.4cm. Contenue dans son étui d'origine en cuir bleu, le couvercle satiné estampillé:
'Ancienne maison / BAPST / Joaillier de la Couronne / BAPST & FALIZE / Grand Prix / 1878/43, Avenue de l'Opéra, Paris'

Cela indique qu'elle a été fabriquée après la formation du partenariat entre Lucien Falize et Germain Bapst en 1880, mais avant le déménagement dans leurs nouveaux locaux de la rue d'Antin en 1882. Un compartiment coulissant dans la base de la boîte révèle une broche ajustée, permettant au bijou d'être porté comme une broche. En vente chez Wartski



En vente chez Wartski 

1880

1880 La maison Christie's a mis en vente cette extraordinaire broche feuilles de vigne en diamants
Composée d'une tige ligneuse ornée de cinq feuilles principales serties de diamants taille ancienne et petites vrilles, monture en or et argent, vers 1880, longueur 19.0 cm., dans un écrin de la maison Bapst et Falize chiffré des initiales M.A.,Cette broche pouvait être divisée en trois broches plus petites


Une broche en émail et diamant, Falize probablement vers 1880, vendue par Sotheby's
la broche en émail avec une inscription en écriture médiévale « Recuerdo » Souviens - toi, décorée de motifs végétaux et mis en valeur par les diamants taillé en roses



1880 diadème avec perles , plus ferronnière, dans le Vever


Une paire de lunettes d'opéra de Lucien Falize composée d'or richement décoré avec des émaux contrastés opaques et translucides de couleurs vives, en outre serties de rangées de diamants, deux cylindres bordés d'agates striées et reliés par des motifs floraux et foliacés dorés ajourés, la section centrale avec bouton de réglage pivotant décoré de façon similaire et fixé à une extrémité avec un diamant taille rose, l'autre avec un 'B' initial gravé.
Paris, vers 1880.
Cette merveilleuse paire de lunettes de Théatre a été en vente chez le célèbre antiquaire-joaillier Wartsky de Londres et cette maison nous indique que:


"La présence du «B» initial indique que cet objet d'art luxueux est destiné à l'épouse du prince de Béarn-Viana (1840-1893), l'un des plus éminents mécènes de Lucien Falize. Il épouse Cécile de Talleyrand-Périgord, Princesse de Chalais en 1873 et, à partir de cette date, commande à Lucien Falize de nombreux bijoux.
Les émaux sophistiqués ont été réalisés par l'un des deux émailleurs indépendants, Louis Houillon ou Etienne Tourrette, qui ont tous deux contribué au chef-d'œuvre exposé par Falize à l'Exposition Universelle de 1889, le triptyque «Les Trois Couronnements», et figuraient en partenariat au Annuaire commercial 'Azur' de 1880 à 1889 sous le nom 'Emailleurs en Bijoux'. Ils ont ensuite exposé sous leur propre nom au Salon de la Société des Artistes français et au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts.
Etienne Tourrette a reçu un Grand Prix à l'Exposition Universelle de 1900."




Collier à double face avec émaux sur Paillons  Lucien Falize en 1880 , Photo du livre de Vever




En 1881 Lucien Falize est toujours avenue de l Opera, au N° 43





Exceptionnelle broche en or de Lucien Falize (non signée), de style néo-Renaissance. Magnifique qualité d’exécution, émaux polychrome et deux saphirs de Ceylan naturels, taillés en triangle et en poire.
On retrouve ici la marque de fabrique de Falize qui était le seul à l’époque à réaliser des broches d’une telle qualité d’émaillage.
Le bijou est extrêmement lourd, indice de qualité.Travail français, vers 1880
Revendu par mon ami De Montjoye 177 rue Saint Honoré à Paris.


1882

1880

C'est un collier en or, au centre un pendentif, avec un portrait de femme, Sur le collier et le pendentif, 5 motifs ajourés avec les initiales  H et D en émail blanc, ces deux lettres sont la marque symbolique du Roi de France Henri II et de Diane de Poitiers qui était sa maîtresse .




Ce bracelet en or ajouré semble le pendant du collier précédent, même marques symboliques, et un portrait en émail sur le coté du bracelet  est inscrit "L. Falize à Paris" A l époque les deux pièces avaient été vendues par Boin Taburet 3 rue Pasquier.

Emile Taburet, bijoutier, expose en 1880 à l'exposition de l'UCAD, "le métal". Son poinçon est biffé en 1881. Il s'associe avec son gendre, Georges Boin antiquaire, sous la raison sociale "Boin-Taburet" vers 1880. Ensemble, ils exposent à l'Exposition universelle de Paris en 1889. En 1900, Georges Boin est associé à l'orfèvre Henry, sous la raison sociale "Boin et Henry orfèvres".
En 1906, à l'Exposition internationale de Milan, la maison apparaît sous la raison sociale "Henry Frères et Cie", 3 rue Pasquier à Paris. En 1936, la maison devient "Henry et Fils" Note du Musée des Arts Décoratifs Paris



Composée de neuf panneaux carrés à charnière, décorés sur un côté de cartouches de forme circulaire contenant des créatures émaillées translucides rouges alternant avec des cartouches en forme de losange avec des lettres stylisées portant le mot "SPES" en émaux opaques bleu pâle, la surface dorée en relief goût.
Le revers porte deux mots identifiés par les différentes couleurs utilisées pour épeler «FIDES» (Foi) en émail translucide rouge sur fond de lilas, et «AMOR» en émail bleu royal translucide sur fond jaune, la surface en or gravée de motifs trèfle.Déchiffrer les mots est transformé en un défi délibéré car les lettres qui les composent sont entremêlées et orientées dans des directions différentes.
Paris, c. 1880. Wartsky

SPES en latin veut dire "espérance" FIDES, "la Foi"  Amor  "Amour" (ndlr)



La palette vivante du bijou est produite non seulement par les émaux contrastés opaques et translucides, mais par le fait que ces derniers sont appliqués sur les paillons , l'or pour le rouge écarlate et l'argent pour le bleu royal. Chaque cartouche à l'avant est en outre décorée de tiges foliacées et de feuilles séchées naturelles et sinueuses, tandis que celles sur le revers sont appliquées avec une gamme d'ornements gothiques stylisés, y compris des palmettes et des trèfles.

Les bracelets étaient les préférés de Lucien Falize et de son père Alexis, leurs surfaces relativement longues et plates étant idéales pour porter des mots et des messages. Comme Lucien Falize a écrit:
'Tant de choses peuvent être gravées sur un cercle d'or ... Monogrammes, devises, symboles, emblèmes ... [...] Les bracelets sont des souvenirs intimes ... Ils ne seront plus brisés, mais seront transmis comme des objets de famille, aussi précieux qu'illuminés manuscritpts. '

'Exposition Universelle de 1889. Les Industries d'Art, Orfèvrerie d'art, bijoux, joyaux', Gazette des Beaux-Arts, 1889, pp.433-459.




1880 Revendu par Sotheby's voir dans le Vever



En 1882, après son association avec Bapst, Lucien quitte le 43 de l avenue de l'Opéra et va s'installer dans ce bel Hôtel tout neuf  à l'époque, au 6 rue d'Antin Paris.





Pour un riche amateur Londonien , Bapst et Falize, réalisèrent cette pendule en or et argent en 1882
Publication de l article en anglais dans la revue L'Art pour tous.



BRACELET MYTHOLOGIQUE ANTIQUE OR, ACIER ET DIAMANT, DE LUCIEN FALIZE
Conçu comme une bande articulée en or richement ciselée, la plaque centrale en acier sculpté, représentant Neptune ornée d'une couronne et d'un trident en or, son char de coquillages dessiné par des hippocampes, embelli par des volutes de diamants taillés en rose, aux panneaux coniques de conception similaire représentant un Triton et Néréide, au fermoir conçu comme la tête de Neptune,
monté en acier et en or 18 carats, vers 1880, 2¼ ins. diamètre, avec des marques de dosage françaises, dans un étui en velours violet

Avec le poinçon de FalizeLucien.


C'est dans le Dictionnaire de l'Industrie au xixe siècle que l'on trouve la plus belle et la plus complète des définitions de la ciselure sous la plume de LUCIEN FALIZE : « le ciseleur a le devoir de faire dire au métal ce que le sculpteur n'a pu lui donner; ce que ne livre ni la terre ni la cire ni le bois ni le marbre; cette fleur de l'épiderme, le chairé de la peau, la maille du tissu, les nervures des feuilles, le moiré des fleurs, tout cet infini délicat qui charme l'œil et donne la couleur et l'esprit à la matière ».




Ce collier et ce bracelet figurent dans le "Vever" qui les date de 1885



Lucien en 1885


Portrait de Madame Falize par Lucien Levy Dhurmer qui le dédicace "a mon vieil ami" pastel vendu par la maison Sotheby's le 24-06-1987




1885

Un bracelet en or et émail, par Bapst & Falize, vers 1885 Dans le goût de la Renaissance, le bracelet à charnière décoré d'émail cabochonné rouge translucide, recouvert d'un treillis d'or ciselé complexe représentant des enfants guerriers casqués chassant des oiseaux fantastiques parmi des feuillages déroulants, non signé, Bapst & Falize, 6 rue d'Antin , Paris

Revendu par Bonhams , excellente maison de vente. Bonhams est une maison de ventes aux enchères anglaise fondée à Londres en 1793. C'est la troisième plus grosse maison de ventes aux enchères après Sotheby's et Christie's Elle compte aujourd'hui plus de 800 employés et a réalisé en 2013 un chiffre d'affaires de 947 millions de dollars.




Lucien FALIZE (1839-1897), Broche en or jaune et émail multicolore composé de deux C auxquels sont adossées deux chimères, au centre une perle fine rehaussée d'un ensemble de diamants taillés en rose, une autre perle fine en pampille. Dans un écrin Bapst et Falize monogrammé J.P.R. - élement pour le porter en pendentif. H. 5,5 cm | Poids brut : 26,2 g (Manques à l'émail, traces de soudure)
Photo aimablement fournie par l'étude de Maitre Coureau




Maitre Coureau 136 quai des Chartrons 33000 Bordeaux
 caroline.thirion@encheres-chartrons.com

A rapprocher de celui ci Chimères et quelques petites différences

Daté de 1889


Encore une autre version de cette broche Chimere vendue par Fabian de Montjoye  
http://www.fabiandemontjoye.com/



Dans son écrin Bapst et Falize



Bijou à transformation pouvant se porter en broche et pendentif France 1880 - vers 1890 diamants émail perle naturelle 750/1000° taille 5,3cm x 4cm grande taille de perle naturelle × 0,8cm 0,7Cm 23,7G  auteur Lucien Falizehttp://www.fabiandemontjoye.com/




Bracelet or et émaux de 1885 environ




1886





Ce collier et ces pendants d oreilles sont en or, les émaux sont de Alfred Meyer, chaque personnage peint appartient à la famille de Foix, ces bijoux signés"L.Falize  1887"





1889



1889
Ce candélabre a été fabriqué pour le prince Demidoff




Exposition de 1889 dans la revue "Les Merveille de l'exposition"



1889

Cette pendule d'inspiration Renaissance a été présentée à l exposition de 1889



1889 à l exposition Universelle dans la revue des arts décoratifs



1889  Falize Frères dans le Vever


Autre très beau pendentif de Falize , dont le revers est en émail bleu



Vendu par Fabian de Montjoye


Poinçon de Falize Frères


Détail des émaux cloisonnés sur ce pendentif de Falize



Vente de Fabian de Montjoye




"Gallia" de Bapst et Falize dans la revue des Arts Décoratifs

Commentaire du Musée D'Orsay: Falize Orfèvre du buste de Gallia d' A. Moreau-Vauthier entré au musée du Luxembourg, 1892, déposé à l'ambassade de France à Berlin, 1931, non localisé depuis.



Autre pendentif de Falize pour lequel je vous invite a visiter son site
                                                      http://www.fabiandemontjoye.com/


Un autre merveilleux pendentif, et tous les détails sont sur le site de Fabian de Montjoye




Avec mes remerciements à Fabian pour ces magnifiques images qu il m autorise à publier



Un beau dessin de Falize chez Fabian de Montjoye ,n'oubliez pas son magasin parisien, j'adore ses bagues romaines avec de magnifiques intailles....117 rue Saint Honoré Paris


1889 Livre "les merveilles de l'exposition"



1889 Lucien Falize dans le Vever source BNF




Maison Wartski à Londres

1889 pendentif inspiré par la renaissance , émaux et diamants deux perles et deux créatures "monstres" au corps de femmes et têtes animales


 1889 dans la revue les merveilles de l'exposition la  pendule d'Uranie de Bapst et Falize présentée à l 'exposition de 1889 





Dans la revue des Arts Décoratifs de 1889 la photo parle d'elle même





1889 à l'exposition un très beau travail de Falize des motifs en or tiennent les émaux et le tout sur un vase d'inspiration Sassanide en cristal de roche: Les Sassanides règnent sur le Grand Iran de 224 jusqu'à l'invasion musulmane des Arabes en 651. Cette période constitue un âge d'or pour la région, tant sur le plan artistique que politique et religieux.




On peut dire qu'en tant qu'orfèvre-joaillier , Lucien Falize fut le précurseur de ce qu' on allait appeler l'Art Nouveau, car avant lui, personne ne s'était aventuré à sortir des tendances de cet art.
Lucien Falize avait à la fois une grande culture littéraire, une solide culture générale, et surtout une grande imagination poétique.



Présenté à l'Exposition universelle de Paris en 1889

Lucien Falize  et Germain Bapst  illustrent  parfaitement les liens qui unissent l'Art nouveau et le symbolisme. Dès l exposition de 1889, avec ce plat à Roti en argent réalisé en 1878 (il se trouve au musée des Arts décoratifs, Paris), intitulé "plat à Celeri" on peut trouver tous les ingrédients de l art nouveau: lignes courbes omniprésentes, végétaux traités en toute liberté, ajouté au style rocaille, lequel style rocaille, est totalement transfiguré ; Mais le public  se lassa très vite des formes de l'Art nouveau Au lendemain de la guerre de 1914-1918 il ne restait rien de l'univers culturel hérité du XIXe siècle et arriva le style Art-déco du moins Le style qui tira son nom tire son nom de l'exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes qui se tiendra à Paris en 1925

1890 



1890 Bracelet en electroplating



1890 ensemble de bracelets or ciselés



1890 pièce revendue par la maison Bonhams






Cette coupe d'argent "art nouveau" est signée par Lucien Falize aux alentours de 1890





Nécessaire de toilette de forme rectangulaire, reposant sur quatre pieds, le corps ciselé de côtes torses et appliqué d'un aigle, le couvercle ciselé à deux reprises du chiffre LL, probablement le chiffre de la princesse Laetitia Bonaparte fabriqué avant 1890 par Eugène Michaut pour BAPST & FALIZE PARIS sur la bordure interne du corps 30 cm, 1 630 g ;
le monogramme LL doit être , non pas celui de Laetitia la mère de Napoléon, celui de la princesse Laetitia Bonaparte (1866-1926) soeur de Victor, prince Napoléon. Elle épousa le 11 septembre 1888 à Turin, Amédée, duc d'Aoste (1845-1890) qui fut pendant deux ans roi d'Espagne (entre 1871 et 1873).


Bracelets "à devises" de Lucien Falize en 1890 cités par Vever







1890 dans le Vever : Georges terrassant le dragon.



1891 important! Dans le Figaro, on parle des Arts décoratifs et industriels et Falize y est cité





Portrait de Lucien Falize





Jacqueline Viruega, historienne de talent, dit à propos de Lucien Falize et de la profession.

L'importance du savoir technique explique la référence constante aux corporations
 dans les textes des bijoutiers du XIX eme siècle. Leur disparitionamoindrit, à leurs yeux, la formation et la transmission des savoirs professionnels qu'elles assuraient. Ce point de vue est partagé très tardivement, Lucien Falize écrivant en 1891: « La loi du 17 mars 1791 supprimant les corporations et abolissant les privilèges apporta le désordre et compromit l'art. Le droit au travail sans entrave, sans contrôle, sans hiérarchie, fut une liberté ruineuse pour l'orfèvre. » 
Cette vision idyllique des corporations parisiennes est contredite par les archives du 18 ème siècle montrant les nombreux conflits qui s'y déroulaient .
Mais les auteurs du 19 ème siècle n'en démordent pas, comme Eugène Fontenay :
« Nul ne pouvait, au temps des corporations, vendre des bijoux et de l'orfèvrerie qui ne connût son métier. La suppression de la maîtrise a facilité l'accès à la profession d'une catégorie de soi-disant orfèvres vendant, en cachant le nom du fabricant, ce qu' ils ne font pas. Le savoir fut absorbé par
le savoir-faire » Et Henri Vever d'enfoncer le clou encore en 1906 : « l'industrie des bijoux a mis cent ans à se remettre de l'abolition des maîtrises de 1791 car c'était une garantie de savoir-faire ».

En tant qu ancien président de Fédération nationale de nos métiers je pense qu' ils sont loin d avoir tort. Nous avons remplacé les corporations par des chambres syndicales, la plupart n'ayant pas assez de moyens et le syndicat du grand patronat trustant tout.
Les termes ne valent plus rien dire, et on en rajoute en ne vérifiant rien, un apprenti comptable peut devenir maintenant "entreprise du patrimoine vivant" sans avoir passé le moindre CAP . Et ce n'est qu'une petite partie du problème;  et du savoir faire, nous sommes passés au faire savoir, et tout est permis, grâce aux entreprises de "Story Telling" 
Un excellent artisan a du mal à survivre, alors ou est le progrès???  Les grandes maisons ont même rendu ridicules les services de garantie en obtenant de gouvernements peu regardants de faire poinçonner avec la tête d'Aigle , des montures fabriquées en Asie et de plus certaines arrivent serties..!!!!NDLR




1892 dans le Vever  travaux de Lucien Falize tout en diamants





Sculpture en argent et son globe en cristal de roche par Lucien Falize, Paris, vers 1892 revendu par la maison Sotheby's
Elle représente  deux sirènes jouant à la balle,de chaque côté des   armoiries émaillées surmontées d'un ruban en or gravé GRACE/DARLING et NORWAY 1892, le socle est gravé  FALIZE . ORF
Long. 15,5 cm, haut. 20 cm, 1.900 g sans le globe ;
Les armes émaillées sont très probablement un souvenir de la perte en mer du Zélateur en 1892. Ce navire fut construit la même année en Norvège.
Le nom de Grace Darling se réfère à une héroïne, encore vénérée de nos jours en Angleterre, fille d'un gardien de phare, qui participa au sauvetage des rescapés du Forfarshire en 1838 .




1895 Dans le Vever




Un oeuvre maîtresse de Falize: la coupe des vins de France



Cette œuvre symbolise l’idéal que s’était fixé l’Union centrale des arts décoratifs dès sa création, en 1864. Ses membres, qui avaient choisi pour devise Le beau dans l’utile, se consacraient à la promotion des arts décoratifs à travers une riche bibliothèque, des expositions temporaires sur les matériaux (tissu, papier, bois, pierre, verre, métal), lançant de nombreux concours ouverts aux élèves des écoles d’art et aux artisans. En 1895, le comité de l’Ucad demanda à l’un des orfèvres les plus admirés à l’Exposition universelle de 1889, à Paris, de réaliser un émail pour le Musée des Arts Décoratifs, tout en lui laissant une entière liberté quant à la forme et au thème. L’orfèvre décida de confectionner un gobelet d’or dans lequel le président de l’association pourrait boire les jours de fête, à l’exemple des maîtres des corporations d’autrefois, d’où les deux idées maîtresses du décor : la vigne et les métiers d’art.




Le haut du Hanap, photographie de Felippe Ribon

Aux deux tiers de la panse, une frise en émail, composée par le peintre Luc Olivier Merson, montre des artisans de la Renaissance travaillant la pierre, le bois, la terre, le métal, le verre, le tissu, le papier et le cuir. Sous la frise, des rameaux de vigne se détachent sur un fond en émail champlevé rouge. Sous la coupe sont représentés l’orfèvre et son graveur en costume de la Renaissance. Le décor du couvercle évoque l’Union centrale des arts décoratifs par son emblème, un rameau de chêne entouré d’une couronne de laurier, et des cartels résumant le programme de l’Union : art, science et métier. En véritable virtuose, Falize fait de son œuvre une démonstration des techniques les plus raffinées de l’émail : l’émail champlevé, l’émail cloisonné qu’il utilisait depuis 1869 et l’émail de basse-taille, délaissé depuis la fin du XV ème siècle et qu’il avait redécouvert. Pour exécuter ce projet étonnant, il passa plus de quarante fois sa pièce au four, réalisant une prouesse technique exceptionnelle. Imaginé comme un hommage à ses illustres prédécesseurs et aux collections rassemblées par le Musée des Arts Décoratifs, cet objet à caractère rétrospectif et historiciste s’inscrit à la fin de la carrière d’un orfèvre-bijoutier reconnu par certaines de ses œuvres comme un précurseur de l’Art nouveau. 





Paris ; musée des Arts décoratifs: Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
Statut juridique propriété de l'Etat ; achat ; musée des Arts décoratifs Date acquisition 1896 
Falize Lucien:  cette oeuvre a été exposée à  Exposition universelle/Paris : Pavillon de l'Union Centrale des Arts Décoratifs/1900.
Les Métiers de l'art. Formation Tradition Restauration Création/ Paris : musée des Arts décoratifs, 27 novembre 1980-27 mars 1981. (cat.p.109 repr.coul.)
Matières de Rêves. Stuff of Dreams from the Paris Musée des Arts décoratifs/Portland (Oregon) : Portland Art Museum, 2 février-28 avril 2002 ; Hartford (Connecticut), Wadsworth Atheneum Museum of Art, 1er juin-11 août 2002 ; Birmingham (Alabama), Birmingham Museum of Art, 22 septembre 2002-5 janvier 2003. (cat.p.96 et repr.p.96-97)
© Paris, musée des Arts décoratifs, © Direction des musées de France, 2006


En 1896 ,dans la  REVUE DES ARTS DÉCORATIFS, ce texte  qui nous explique à nouveau cette coupe des Vins de France

les fonds furent vite épuisés; il fallut en demander de nouveaux, qu'on dépensa encore, et quand, à la fin de l'exposition, M. Taigny rendit compte au Conseil de l'emploi de son budget, quand il soumit les choix qu'il avait faits avec ses collègues — il eut surtout à raconter ses regrets, ses espérances déçues, — il parla de tout ce qu'il avait vu, désiré et n'avait pu acquérir : du nombre étaient les émaux de M. Falize, ces magnifiques plaques d'émail translucide sur relief qu'on a vues alors, mais dont le prix était trop élevé pour les ressources de la Commission d'achat.

C'est alors que, sur la proposition de son président, l'Union centrale demanda à M. Falize de faire pour le musée un émail dont on lui laissa composer à son gré le modèle. M. Falize a mis plus de six ans à l'exécution de sa pièce, mais il nous apporte une oeuvre parfaite : la coupe d'or émaillée qui figure au Salon de cette année.

Nous lui avions demandé d'écrire lui-même pour la Revue la description de cette coupe. Il aurait été intéressant d'avoir, racontée par lui, l'histoire de ce travail d'atelier. M. Emile Gallé, dans une circonstance analogue, avait fait pour nous un charmant article que nos lecteurs se rappellent. Ne pouvant obtenir de M. Falize ce chapitre, nous l'avons demandé à son fils aîné, qui travaille avec lui et qui, mieux que tout autre, doit être au courant des intentions de son père et pouvoir expliquer les choses du métier. L'article qui suit est le début du jeune orfèvre dans cette Revue des Arts décoratifs, où le nom de Lucien Falize a paru depuis plus de seize ans, par une bonne fortune dont nous nous honorons, au bas de tant d'études brillantes et particulièrement goûtées de nos lecteurs. En souhaitant ici la bienvenue au fils très sympathique de ce collaborateur éminent, notre amitié pour lui ne trouve pas de meilleur voeu que de le voir marcher sur les traces paternelles et continuer la tradition commencée par son aïeul. M. André Bouilhet, M. André Falize, M. Lefébure fils (qui nous dira à son tour dans notre prochain numéro l'histoire et la fabrication du beau napperon de dentelle exécuté par son père pour la coupe d'or décrite ici), voilà trois fils de grands industriels, anciens collaborateurs de ce recueil, qui, sous nos auspices, font leurs débuts d'écrivains. Qu'on nous pardonne d'avouer que nous ne sommes pas sans ressentir une certaine fierté de cette sorte de consécration de la durée de notre oeuvre.



Sous la forme d'une chimère finement ciselée, la tête féline enserrant un diamant dans ses mâchoires, le corps musclé poussant méticuleusement des ailes plumeuses, son dos développant une queue de griffon hérissée entre les deux ailes et soutenant par la suite la créature, ses pattes fermement agrippées il forme le cadre inférieur du bijou. Paris vers 1895
Signée avec le poinçon Bapst et Falize enregistré après la fin du partenariat, Lucien Falize et Germain Bapst se sont  associés  entre 1880 et 1892.
Hauteur: 4cm  en vente chez Wartski de Londres http://www.wartski.com/






Un porte bonheur attribué à Falize en 1895  6 rue d'Antin Paris, et revendu par la maison Bonhams







Un superbe pendentif néo-renaissance, de Lucien Falize vendu par Christie's
Conçu dans le style Renaissance avec les figures de Joshua et Caleb, les deux messagers de Moïse revenant de la Terre Promise, portant entre eux une grappe de raisin formée de perles noires de différentes couleurs, debout sur un fond de saphir, de diamant et d'émail à la goutte de perle grise en forme de poire; le collier en or avec un saphir taille coussin et des intercalaires perle trois pierres, Henri Vever date le bijou 1896. 8,0 cm. haut, en étui en cuir noir avec couronne appliquée et monogramme. B et F signé en émail noir avec anneau de diamant et perle entre les deux.


Ce pendentif qui est cité avec photo, dans le Vever comme étant daté de 1896 (ci-dessous)






1896 Revue des Arts Décoratifs


1896 c'est aussi la pose de la première pierre du pont Alexandre III

Lucien Falize était très introduit auprès du Tsar et du président de la République, Sadi Carnot ou Casimir Perier et d autres personnalités


Pour la pose de la première pierre du Pont Alexandre III voici la truelle et le marteau  en or réalisés pour la pose de la première pierre .


A cette époque voici ce que le comité Franco Russe notait comme cadeaux de la France exécutés par Falize.


Dans le texte ci-dessus il est cité la Couronne que le Tsar Nicolas II avait offerte à la mémoire du président Sadi Carnot  assassiné, cette couronne était en or et émaux


"C'est certainement une des pièces d'orfèvrerie les plus remarquables qui aient été produites durant ces dernières années et elle fait le plus grand honneur à ceux qui l'ont conçue et exécutée. Dans le trésor d'une de nos cathédrales elle ne serait nullement déplacée et elle mérite de prendre rang auprès des oeuvres magistrales du maître orfèvre Lucien Falize; reconstitutions ou créations qui assurent la survivance à son nom : le Vase sassanide, le triptyque d'émaux de Sens, la pendule Uranie, le hanap du Musée des Arts décoratifs, le marteau et la truelle du Pont Alexandre III, pour n'en citer que quelques unes, parmi les plus connues.
L'art des frères Falize est, on le voit, un art de science et de sagesse, de mesure et de conscience. Partout, dans tout ce qu'ils signent, se reconnaît la connaissance la plus sûre de toutes les ressources d'un métier accompli en même temps que la plus haute ambition de goût. Le style, voilà le but de leurs recherches, l'espoir de leurs efforts; ils y atteignent souvent, en harmonisant avec les souvenirs du passé, avec l'écho des radieuses époques qui ont peuplé de chefs-d'oeuvre nos musées, un sentiment du modernisme vraiment exquis, une fantaisie qui, pour moins originale que celle de bien des artistes contemporains qu'elle puisse paraître aux esprits superficiels, ne cesse de créer de charmantes choses, empreintes du plus sincère amour de la nature et de l'art."
(citation du journal les modes)




 La couronne de l'empereur Nicolas.— En dix-huit jours, un sculpteur de talent, M. Marc Antocolsky, un orfèvre renommé M. Falize et leurs modestes collaborateurs ont, sur la demande de S. M. l'empereur Nicolas II, accompli ce tour de force de composer, dessiner. exécuter la superbe couronne que le baron de Mohrenheim ambassadeur de Russie, déposait mardi dernier sur le tombeau du regretté Président Carnot au Panthéon.
Ce tour de force artistique méritait d'être souligné.
Cette couronne est entièrement en argent doré et en émail.
Elle est formée de deux larges bandes concentriques autour desquelles courent en les reliant des rameaux d'olivier et des touffes de pensées. Engagée entre ces bandes et jetée en travers, une double branche de laurier dépasse des deux côtés les bords de la couronne, à travers ces feuilles passent des fleurs de myosotis en émail bleu. La partie centrale de la couronne est occupée par deux écussons que les branches de laurier relient entre eux. L'écusson de gauche est en forme de cœur, il porte sur deux lignes l'inscription en lettres émaillées : A Carnot, Nicolas II.
L'écusson de droite renferme les armoiries également en émail de la Russie.
C'est l'empereur Nicolas Il lui-même qui a indiqué à son ambassadeur le texte de l'inscription que porte la couronne.
Il avait demandé, de plus, que le projet lui fût envoyé à Darmstadt pour être approuvé directement par lui. Ainsi c'est bien sa couronne qui a été dé- posée sur le tombeau de Carnot.
D'après "le Monde Illustré"du 07-11-1896




1896: Vase de Gallé en cristal taillé avec une monture ciselée en or, offert à l impératrice de Russie




1897 Décès de Falize dans la revue des arts décoratifs


1897 dans l avenir artistique, c'est plutôt le passé de Lucien Falize




Mieux vaut tard que jamais c'est en 1898 que le Journal Le Gaulois nous informe (10 mois après)




En 1899 dans "l oeuvre d'art" une fameuse médaille de Lucien Falize sujette à de grandes discussions à l époque






1899 oeuvre de Falize Frères  pour l exposition de Saint Petersbourg
en argent ciselé. Dans le Journal, La France Illustrée










Ses fils, André, Jean et Pierre lui succèdent et changent le nom de Falize Frères en 1897.

Service à thé égoïste en vermeil comprenant une théière, un pot à lait et un sucrier couvert à fonds plats par Falize, Paris, vers 1900
Dans son coffret d'origine estampé Falize,Orfèvre Joaillier 6 Rue d'Antin, PARIS, la théière estampée Falize Orfèvre  Paris, les anses et prises en ivoire

Lucien Falize avait installé  son atelier en 1882  au 6 rue d'Antin, après avoir quitté le 43 avenue de l'Opéra. André Falize déplacera  l'atelier en 1911 pour aller au  17 rue du Faubourg Saint-Honoré.
Une cafetière en argent d'un décor assez proche appelé "demi-boules", datée de 1902 et aujourd'hui au musée des Arts décoratifs de Paris.


1900 une jolie boucle de ceinture



1900 Coupe de Falize Frères




1900 diverses coupes





1900 dans la revue B.J.O. 



1900 Falize Frères dans le Vever



1900 la Gallia




Un service à café trois pièces en vermeil.par Lucien Falize, dessous du pot également inscrit 'Falize Orf. Paris 'Paris, vers 1900  
C'est ainsi que la Maison Bonhams le décrit , mais si c'est 1900 ce n'est pas Lucien mais "Falize Frères?"
Comprenant: cafetière avec filtre amovible / section percolatrice, de forme circulaire effilée sur un corps circulaire, avec bec court, cruche et sucrier, les corps agrémentés d'un design de rivets en relief, le pot et couverts sucrier avec des faîteaux "œil de tigre", la cafetière avec poignée angulaire sculptée en ivoire, monté en deux parties, hauteur de la cafetière 20cm .

Mais j ai reçu le lendemain de la parution de cet article , une précision de mon ami Varujan Krysian car c'est lui qui a acheté pour son commerce parisien ce service a Café, il tient a me préciser les poinçons: Les poinçons du sucrier et du pot à lait sont  BF   (Bapst&Falize) Le cafetière signé -Falize Orf Paris -et avec le poinçon- BF-

Vous pouvez donc l acheter chez Gorky Antiquité, 18 rue Duphot, Paris 75001
 http://www.gorkyantiq.fr/




Statue en argent, vermeil et or représentant un coq par André Falize, Paris, vers 1900, vente de la maison Sotheby's, symbolisant la fable de Jean de La Fontaine, le Coq et la Perle, le coq juché sur une botte d'épis de blé, les yeux en cornaline, une perle de culture rapportée dans le bec, reposant sur
la terre, en onyx vert, le bord du socle sur lequel sont serties  dix pièces de monnaie en argent datant de 1620, les angles en forme de reliures de livres, signé Falize PARIS sur le socle  près de la patte gauche du volatile
Haut. 34 cm ;long. du socle 23 cm

- Présenté au Salon des Artistes Français de 1907, en compagnie de six autres fables de La Fontaine: le Renard et la Cigogne, les deux Chèvres, le Loup devenu Berger, le Rat et l'Huître, le Serpent et la Lime, les deux Pigeons.
- Exposition Internationale de l'Industrie et du Travail, Turin, 1911
Pour une fable de Jean de La Fontaine par Lucien Falize, 1891-1897, "Les grenouilles qui demandent un roi", voir Sotheby's Paris, 10 avril 2008, n° 151.
Dans le catalogue de l'Exposition Internationale de Turin en 1911, le Coq et la Perle figure en couverture. La perle n'est déjà pas visible.

André Falize, né à Montereau en 1872, fut diplômé d'HEC (Hautes Etudes Commerciales) à Paris puis fit son apprentissage d'orfèvre vers 1893 chez Bossard à Lucerne (Suisse). Il fut par ailleurs Président de la Société Protectrice des Animaux, investi contre la tauromachie et créateur de la Ligue de la Protection du Cheval, et comptait de nombreux amis parmi les hommes politiques de son temps. A sa messe de mariage en 1920 assistèrent les maréchaux Foch, Lyautey et Pétain ainsi que le général Weygand. C'est d'ailleurs son activité de Président de la société protectrice des animaux, qui va le ruiner!
Dans cette fable, La Fontaine établit un parallèle entre une perle et un manuscrit. Le Coq méprise la perle, comme l'ignorant un manuscrit dont il a hérité. Tous deux béotiens, le gallinacé porte la perle chez le lapidaire et l'ignorant le manuscrit chez le libraire. Le Coq espère en retirer un grain de mil et l'ignorant "un ducaton".
D'autres fables de La Fontaine furent réalisées par André Falize:
- le Loup devenu Berger
- le Rat et l'Huître
- le Renard et la Cigogne
- les Deux Chèvres (vente Tessier-Sarrou, Paris, 30 avril 2014, n° 201)
- le Serpent et la Lime



Voici les deux Chèvres

FALIZE FRERES (1897 - 1935) en collaboration avec Gustave HIERHOLTZ et Pierre FALIZE, sculpteurs
«Les deux chèvres» d'après une fable de Jean de la Fontaine. Argent, marbre et cristal. Sur un socle rectangulaire en argent repoussé et ciselé sur le pourtour de feuilles de sicas et de châtaigniers en alternance, le sculpteur a représenté dans un bloc de marbre deux chèvres s'affrontant sur une passerelle de bois jetée entre deux rochers. La violence du combat semble décuplée par le reflet du marbre sous le cristal figurant le torrent qui s'écoule sous leurs sabots. Une frise en argent rapportée représentant un roncier d'églantines au naturel parcourt la scène. Dim.: Haut. 39 cm - Long. 49 cm - Prof. 26,5 cm. Poinçons sur la terrasse: Falize Orf et poinçon de maître dans un losange, poinçon au sanglier. Cet ouvrage fait partie d'une série de sept dans laquelle la maison Falize, rendant hommage à Jean de la Fontaine, interpréta chaque fable comme autant d'oeuvre d'art: «Les deux pigeons», «Le loup devenu berger», «Le serpent et la lime», «Le coq et la perle»,«Le renard et la cigogne», «Le rat et l'huître» et «Les deux chèvres», qui firent l'objet de trois expositions: 1907 - Salon des artistes français au Grand Palais: Le 1er mai 1907 au Grand-Palais, dans le cadre du Salon, sous le numéro 4611, dans la rubrique art décoratif: «Quelques fables de la Fontaine - orfèvreries d'art; or, argent, ivoire et marbre (en collaboration avec MM. Gustave HIERHOLTZ et Pierre FALIZE, sculpteurs)». Oeuvre remarquée dont la presse se fit l'écho: «Les deux petites chèvres, ciselées dans le marbre, pourrait-on dire, nerveuses, entêtées, étroitement enchevêtrées des cornes et des pattes, et luttant sur un précipice, figuraient l'une des plus ravissantes pièces de la collection. Le marbre allongeait ses zones colorées, d'un brun à peine violacé, et laissait de-ci, de-là, paraître la touche claire d'une roche ou d'une chevrette, «dame ayant patte blanche», ainsi qu'écrivait l'auteur. La nappe fraîche du torrent était rendue par l'effet magique d'un cristal aux clairs frisselis, sous lequel les églantiers d'argent et les bas-reliefs d'ancolies venaient dérouler leur décor d'ornements». «Les Fables de la Fontaine, interprétées en une orfèvrerie gracieuse et compliquée par MM. Falize et Hierholtz» 1910 - Société Artistique de Roubaix-Tourcoing du 15 janvier au 1er mars. 1911 - Exposition Internationale de TURIN: La maison Falize fut choisie pour représenter «l'Art français» dans le cadre d'une rétrospective de leurs créations. Au décès brutal de leur père Lucien en 1897, la maison désormais dirigée par les trois frères: André, Pierre et Jean prend le nom de Falize Frères. En dignes héritiers de leur père et peut-être aussi pour lui rendre hommage, ils perpétuent dans l'exécution de ces sept fables ce goût pour le retour à la nature dans les arts décoratifs auquel Lucien Falize tenait tant. Oeuvres en rapport: Sotheby's Paris, vente du 10 avril 2008 sous le n°151. Lucien FALIZE (1839 - 1897): «Les grenouilles qui demandent un roi» en agate brune et monture en argent. Mathias - Baron Ribeyre et Ass, Farando Lemoine SVV, vente du 2 juillet 2008 sous le n°118b. FALIZE Frères: «Le coq et la perle» en argent, or et cornaline. Nous remercions Madame Katherine Purcell, auteur de «Falize, a dynasty of jewelers», édité par Thames and Hudson, qui nous a autorisés à reproduire la photo du salon de la maison FALIZE - sise 6 rue d'Antin à Paris - au centre de laquelle figurent «Les deux chèvres». Bibliographie: = Catalogue du Salon de 1907: page 450. = ESOPE: «Les Arts n°69» septembre 1907. = H. HAVARD: «Les Salons de 1907» - «La revue de l'art ancien et moderne», n°XXII, juillet 1907: p.62. = Documentation Musée d'Orsay. = Gabriel MOUREY: «Orfèvreries d'art à l'Exposition de Turin - FALIZE anciens joailliers de la couronne de France» (la gazette drouot)




Autre Fable de la Fontaine par Falize "Les deux Pigeons"



Le Loup devenu Berger: Lucien Falize



Le Rat et l Huitre : Lucien Falize



Le Renard et la Cigogne: Lucien Falize






Ce pendentif triangulaire est bordé de diamants, au centre un masque de théatre avec trois panneaux de feuilles en or sur fond d'émail vert. Cette pièce est issue de la collection du ciseleur Louchet et elle porte l inscription "Falize 1907"







Revendu par la maison Sotheby's   Mouvement mécanique à remontage manuel  par la lunette tournante   Cadran argenté, chiffres arabes  Boîtier sphérique, lunette sertie de diamants, émail vert translucide sur fond ondulé guilloché, orné de petites pinces diamantées, bande centrale dans la conception de une couronne rehaussée de pierres précieuses colorées et une rangée de perles   cadran signé   plus tard il sera ajouté une  broche en forme de couronne en argent et doré plus une  perle diamètre 22 mm




Tour de cou or, émail, onyx et perle naturelle
Les huit rangs de perles mesurent environ 4,41 à 3,83 mm, ancrés par une plaque émaillée représentant deux oiseaux soutenant un gland perlé naturel se terminant par des gouttes d'onyx sculpté, longueur 14 pouces, la maison Sotheby's nous explique que ce bijou est  non signé; vers 1900.




1900 Pendentif Daphné de Falize Frères




Bracelets Falize Frères dans la revue BJO




Drageoir en forme de lampe antique, dans la revue Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie de 1900 notée Falize Frères





1900 un surtout  en argent de Falize Freres pour le couronnement de Nicolas II de Russie


1900 une théière intitulée "Les Mures" 



1901 Falize Frères dans la revue BJO




Autre pendentif de Falize Frères dans la revue BJO



Portrait de Falize Lucien par "Paul Grandhomme

Paul Victor Grandhomme, né en 1851 à Paris et mort en 1944 à Saint-Briac-sur-Mer (Ille-et-Vilaine), est un peintre émailleur, orfèvre et médailleur français.





1901 Falize Frères dans la revue BJO


1901 revue BJO par Vever

Le second bijou, qui marque mieux encore les tendances nouvelles de MM. Falize, est la Figure voilée. C'est un tour de cou fait d'un régime de fleurettes d'or ciselé avec centres en perles, alternant avec des maillons formés de la lettre A enlacée avec un coeur, et supportant en avant un petit masque féminin recouvert d'un voile.
Une jolie intention rend ce bijou plus délicat encore, car la figure est un portrait... et le bijou continue dans le médaillon qui s'ouvre et montre, dérobé aux yeux étrangers , une délicieuse figure souriante.
Un oeillet d'émail blanc, enlacé dans un A d'or ciselé, est suspendu en pendeloque sous le masque.

Le troisième bijou a été et est encore du type que les Falize ont le plus étudié et goûté. Lucien Falize créa jadis une série de pendentifs inspirés de la Renaissance française, italienne et allemande, qui sont autant de  ravissants joyaux dignes de rivaliser avec ceux des musées et des collections ; ses fils semblent avoir hérité de cette tendance et de ce même culte pour les précieux travaux de cette belle époque.

Le pend-à-col dont il est ici question représente Bellérophon vainqueur de la Chimère. Le petit groupe formé par le coursier et le héros a été modelé par le regretté Jean Garnier, qui fut un ouvrier incomparable et un artiste fort érudit; il occupe le centre du bijou, sous un petit portique dont les pilastres sont sertis en brillants-table anciens et couronnés de perles.
  A la base, et sous le dragon d'émail, des rinceaux d'ornements et de feuillages terminent cette belle pièce où s'accrochent trois perles pendeloques.
Ces types très différents de bijoux montrent que les frères Falize restent les continuateurs de l'oeuvre de leur père, et, comme lui, les admirateurs des choses du passé, du style des belles époques. Ils ont aussi le souci de l'oeuvre renouvelée qui convient à la vision nouvelle et rajeunie du temps présent. Lucien Falize n'avait-il pas été d'ailleurs un des premiers promoteurs du retour à la nature, lui qui voulait organiser une exposition spéciale de la plante et de ses applications, et, tout en restant fidèle aux styles d'autrefois, n'avait-il pas prédit l'évolution qui s'est faite et qu'il n'a pas eu le temps de voir.

Ses fils suivent doucement le chemin prophétisé à tous, et leurs envois au Salon dernier montraient déjà le double côté de leur éducation dans le passé et de leur jeune essor dans l'avenir.M. André, Jean et Pierre Falize ont émigré, à l'instar de M. Lalique, dans les salles de peinture, sans qu'on en comprenne bien la nécessité. Leur exposition offre des pièces d'une exécution remarquable. Continuateurs peut-être trop respectueux des traditions de leur regretté père Lucien Falize, ils donnent à leurs bijoux le cachet et la tonalité des plus beaux spécimens du genre que nous ont légués le Moyen-Age et la Renaissance et qu'on peut admirer tous les jours à la Galerie d'Apollon. La collaboration habile et érudite de M. Grandhomme comme émailleur vient accentuer encore cette impression. Malheureusement, mon goût personnel pour tout ce qui est nouveau et mes préférences non dissimulées pour l'art moderne, malgré ses défauts trop fréquents, m'empêchent d'éprouver une complète satisfaction devant ces joyaux que je reconnais pleins de mérite, mais qui, je l'avoue, ne me procurent aucune sensation d'art nouvelle. Ils s'adressent à des amateurs spéciaux, et il est bien certain que saint Georges ou Persée sur un cheval d'émail blanc, le raisin de Chanaan et tant de sujets mythologiques ou autres si parfaitement exécutés, méritent  leur place dans les collections les plus exigeantes, sans avoir à redouter le voisinage de leurs ancêtres du XVe ou du XVIe siècle, mais ne pourraient en rien renseigner sur les tendances actuelles de l'art décoratif. Le gobelet des « Vins de
France »,
en or repoussé et émaillé, aurait été jadis un vrai morceau de maîtrise, et il est impossible de mieux faire. Il en est de même des bracelets à devises d'émail, que nous sommes, depuis longtemps, accoutumés à voir dans la maison Falize, et qui sont toujours d'un travail exquis. Bien que ce ne soient pas des bijoux proprement dits, mais plutôt des « objets d'art », nous devons signaler le beau poisson d'émail perçant une vague en cristal de roche, le vase avec ancolies d'or fait pour Mme Bartet, et Psyché abandonnée attendant l'Amour, dont M. Denys Puech a sculpté dans l'ivoire la délicate figurine et dont les serpents, si pleins de vie et de menace, sont dus au talent de M. Gardet. Le rochersur lequel Psyché est assise est un bloc de chrysoprase d'une couleur superbe.





1902 André est décoré par le gouvernement Russe




En effet, c'est en 1902, au mois de juin que le président Loubet se rend en Russie et un évènement va profondément toucher le Tsar et les Russes .
Le président va déposer une épée d or sur la tombe de Alexandre III. Cette épée est un symbole, celui de l alliance , enlacée par le rameau de la Paix, rappelant la coutume antique qui mêlait le myrte ou l'olivier à l'épée des héros pacifique.


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C'est la maison Bapst et Falize qui a fabriqué cette épée en or et ivoire. Elle se termine par deux quillons d'or stylisés, recourbés en bec d'Aigle sur la lame et sur cette lame est ecrit :
A l empereur Alexandre III,
 Emile Loubet président de la République Française.
 Mai 1902

Sur le ruban les orfèvres Falize ont tracé deux mots:
Foederis Memor
Je me souviens de mon alliance


Le tombeau d'Alexandre est à Gauche à droite, celui de sa femme , c'est donc sur le tombeau de Gauche que le président Loubet déposa l'épée d' or et d'ivoire.

Il y a neuf ans, j avais fait un article sur les tombeaux des Tsars et Tsarines: à lire!




Ce pont magnifique "Pont Alexandre III" à Paris il devait symboliser l amitié franco-russe suite à l alliance conclue entre l'Empereur Alexandre et le président Sadi Carnot, mais la première pierre fut posée par le Tsar Nicolas II et le président Félix Faure le 7 octobre 1896, et inauguré pendant l' exposition Universelle de 1900.

Déja en 1897 Le président Felix faure s'était rendu en visite en Russie apres la mort de Alexandre III et il avait déja offert un cadeau réalisé par Falize. Je laisse la presse de l'époque expliquer.

"Le Président visite la Cathédrale toute tendue de draperies et illuminée à profusion, il se dirige vers le tombeau d'Alexandre III devant lequel il s'incline profondément, puis il dépose sur le tombeau la palme funéraire due à Falize. C'est un simple rameau d'olivier en or délicatement travaillé sur lequel s'enroule une banderole portant ces mots : In pace concepta format tempus. (Le temps assure les actes entrepris pendant la paix.) Deux médailles, retenues par une chaîne d'or, portent d'un côté la tête de la République— l'oeuvre exquise de Roty — et les armes de Russie; de l'autre, des inscriptions commémoratives.
Le rameau d'olivier était contenu dans un superbe coffret d'ébène, portant sur une plaque d'or un A, chiffre de l'auguste défunt, entouré de la couronne impériale et des couronnes de chêne et de laurier gui, avec une feuille de palmier et une branche d'olivier, forment un motif très décoratif."




Peigne or émail et opales en 1902

L'art des frères Falize est, on le voit, un art de science et de sagesse, de mesure et de conscience. Partout, dans tout ce qu'ils signent, se reconnaît la connaissance la plus sûre de toutes les ressources d'un métier accompli en même temps que la plus haute ambition de goût. Le style, voilà le but de leurs recherches, l'espoir de leurs efforts; ils y atteignent souvent, en harmonisant avec les souvenirs du passé, avec l'écho des radieuses époques qui ont peuplé de chefs-d'oeuvre nos musées, un sentiment du modernisme vraiment exquis, une fantaisie qui, pour moins originale que celle de bien des artistes contemporains qu'elle puisse paraître aux esprits superficiels, ne cesse de créer de charmantes choses, empreintes du plus sincère amour de la nature et de l'art.
Ces recherches, ces efforts ont, ainsi que j'ai tenté de le faire sentir, un caractère assez spécial pour se distinguer parmi la tumultueuse production de l'art décoratif actuel
  dixit Vever




1902 Le "Graal" dans la revue des modes




1902 dans le journal "Les Modes" cette plaque de cou




1902 dans le Journal "Les Modes" cette belle bonbonnière en Jade




1902 dans la revue les modes, autre bonbonnière



1902 un article de Vever dans la revue de la B.J.O.



1902: Collier Carcan, navettes en opales de Hongrie, feuillage d'aconit en Olivines




1902 cette boucle de ceinture était exposé au salon des Arts décoratifs



1903 Falize Frères  cette plaque de cou



1903 Falize frères 


Juin 1904 Le journal les modes

Salon des artistes français, coupe en vermeil  par Falize

LES BIJOUX ET L'ORFÈVRERIE AUX SALONS DE 1904
MM. Falize frères n'ont point, comme M. Lalique, abandonné la rotonde qu'ils occupent depuis plusieurs années dans les galeries consacrées à la peinture ; leur vitrine se trouve dans son emplacement habituel et les objets d'art qu'elle contient rayonnent et éclairent, donnant une impression de beau dans un coin qui, sans elle, paraîtrait quelque peu délaissé. MM. Falize ont continué les traditions de leur père, qui a marqué dans l'art du bijou et de l'orfèvrerie une empreinte ineffaçable et dont le nom restera glorieux dans les fastes de notre grande corporation. Il est inutile de dire que l'exécution des pièces exposées par la maison Falize frères se montre absolument remarquable; ils savent conserver à leurs oeuvres cette impression de classique, si je puis me servir de ce mot, dont les valeurs et le cachet causent toujours une grande admiration. Certains peuvent éprouver des préférences pour ce qu'on appelle l'art nouveau, dont j'apprécie le charme ; néanmoins l'on comprend que certains de ses défauts invitent parfois à revenir chercher une satisfaction complète devant les objets d'art où se manifeste quelque chose de l'art ancien.
D'ailleurs, ne retrouve-t-on point, dans les coupes exposées cette année par MM. Falize, une tendance à associer le style nouveau aux traditions d'autrefois et, dans la circonstance, ne peut-on pas dire qu'ils ont admirablement réussi, car, le style moderne ainsi compris ne peut que retenir et imposer un sentiment de réel attrait.
La coupe à boire « Au temps de Louis VII le jeune », orfèvrerie, ivoire et pâte de verre, ne produit-elle pas vraiment l'impression que je viens de signaler; si le côté classique ou antique, comme on voudra, l'emporte sur certaines applications de l'art nouveau, en est-elle moins réjouissante à la vue et moins désirable ?
ANDRÉ BUCHER.

La coupe à boire « Côte d'azur», opales et pâte de verre, semble plus moderne; de tonalités céruléennes délicieuses, elle est un vrai régal pour un oeil raffiné.
La coupe " Bacchanale », orfèvrerie, ivoire et pâte de verre; « Dans la prairie », coupe de vermeil avec émaux, présente les mêmes qualités d'art et les mêmes perfections d'exécution et, en
vérité, il me semble difficile de dire lequel de ces objets peut mériter la préférence, car, à divers titres, le regard se trouve également charmé.






1904 Revue de la BJO Falize Freres

Apres l embellie des relations franco Russes, l entreprise après la mort de Lucien a acquis une réputation internationale.En 1904 le 21 septembre c'est le couronnement du Roi Pierre 1er de Serbie .
Les Falize n'eurent que trois mois pour réaliser des pieces pour ce couronnement.

J'emprunte le texte qui suit à la "Revue de la Bijouterie, Joaillerie , Orfevrerie"

Cet ensemble, d'ailleurs, commandé à Paris à l'orfèvre Falize, l'ancien joaillier de la couronnede France, fait honneur à l'art français dont S. M. Pierre Ier a bien voulu reconnaître le prestige.
Le roi Pierre Ier a donc été couronné avec une magnificence souveraine, selon les rites consacrés. Les Serbes, flattés dans leur juste orgueil national, s'en sont montrés reconnaissants en acclamant le Roi avec un grand enthousiasme et ils ont pris part, avec une satisfaction non déguisée, à la solennité vraiment imposante que fut le couronnement. C'est un honneur pour la bijouterie et l'orfèvrerie françaises d'avoir contribué, par l'art suprême qui a présidé à la création des attributs royaux, à consacrer le souvenir d'une cérémonie qui restera vivace dans le coeur du peuple.



L'agrafe de manteau ou mors de chape, est une des pièces les plus délicates et des plus ravissantes.
Les extrémités de l'agrafe sont inspirées des magnifiques mosaïques des couvents de Ravenne et de Sainte-Appoline, ainsi que du monastère serbe de Zitcha où a été sacré le roi Pierre Ier.
La partie centrale de l'agrafe est décorée de l'aigle national, blanc sur pourpre et portant l'écusson de Serbie : croix blanche sur fond de gueule, avec, dans les quartiers, les quatre briquets en forme de C qui font partie intégrante de l'armorial serbe. Ces quatre C commencent, en effet, les quatre
mots serbes : Samo Sloga Srbina Spasava (La concorde seule sauvera la Serbie).





La couronne royale, composée de huit arceaux reposant sur le bandeau de front, et surmontée d'une croix, enrichie de cabochons saphirs et rubis, formant avec des fleurettes blanches les couleurs
de la Serbie, est de style bysantino-serbe.
Les portants sont composés alternativement de fleurs ornemanisées, d'émail bleu turquoise et
d'aigles blancs dont le corps est orné de l'écusson national.





Le globe royal est recouvert à sa partie supérieure, d'une armille en émaux cloisonnés translucides
et surmonté, comme la couronne et comme le spectre, par une croix.




Décoré dans le même style, le sceptre est une  petite merveille d'orfèvrerie. La poignée est faite
d'une résille de fleurettes en émaux cloisonnés translucides, dont les tons symétriquement disposés
reproduisent aussi les couleurs du drapeau serbe.
Un émail champlevé sur paillons d'or et d'argent, et enrichi de motifs gravés et ciselés, décore la tige qui est surmontée d'une croix byzantine en émaux. Pour cette oeuvre  André et Jean Falize seront décorés de l'ordre de Saint Sava

Tous savent que c'est la publicité qui fait vivre la presse, alors pour soutenir la revue de la BJO, une page de pub de l'époque!



1905 J ai trouvé cette Canne merveilleuse dans une vente de Christie's

UNE CANNE EN BRONZE DORÉE FRANCHE ATTRIBUÉE À FALIZE, PARIS,
19ème / début 20ème siècle
La tige naturaliste avec des quenouilles et des insectes appliqués à l'intérieur des feuilles et de l'écorce gravées, tige d'ébène  (94 cm) de long




1906  du mois de décembre  dans la revue "Les modes" 




1906 cette belle photo du journal Les Modes, tous les bijoux sont de Falize




1906 Publicité dans le Journal "Les Modes"



Etonnant cet "eclectisme" des freres Falize, qui pouvaient réaliser des bijoux de style Art Nouveau mais beaucoup de bijoux "classiques" comme ce collier d inspiration Louis XVI






Un autre bonbonnière de Falize en décembre 1907 qualifiée par le Journal les modes "Bijoux d'aujourd'hui"



En revanche je trouve cette idée merveilleuse elle pourrait être reprise aujourd' hui, un bijou broche qui permettait de sortir de chez soi avec de vraies fleurs naturelles


En 1907 on reparle du fameux "Le Coq et la Perle




La revue Les modes de 1907 



1907 dans la revue Les Modes



1908 Falize Expert en Joaillerie




En 1909, André Falize à réalisé ce portrait de Bernadotte (Charles XIV ) pour le président de la république Française qui l offrit au Roi Gustave V . La dédicace gravée est signée André Falize.




1909 beau collier Eglantines et Dalhias en or ciselé




1909 ces vases ciselés sont de Falize et ont été offert par le président de la république à sa majesté la Reine de Suède



1910 "Angelus Domini" offert par les exposants de la classe 84 à leur président "Alfred Lescure" 



"L'essor"  oeuvre de Falize
Grand Prix du président de la république en 1910 offert par le président Armand Fallières
Ce président ne se représenta pas pour un second mandat expliquant sa décision par une phrase
« la place n'est pas mauvaise, mais il n'y a pas d'avancement »



Grace à la Bibliotheque nationale, j ai pu retrouver ce dessin de Falize, facile à dater car il a été publié dans le magazine "Les Modes" de 1910. Les enfileuses de perles devaient couter moins cher!!!



1912 a l exposition de Turin , "le Serpent et la Lime" c'est un bronze de Falize patiné à la japonaise qui reprend une fable de la Fontaine

LE SERPENT ET LA LIME
On conte qu'un Serpent voisin d'un Horloger
(C'était pour l'Horloger un mauvais voisinage),
Entra dans sa boutique, et cherchant à manger,
              N'y rencontra pour tout potage
Qu'une Lime d'acier qu'il se mit à ronger.
Cette Lime lui dit, sans se mettre en colère :
        Pauvre ignorant ! et que prétends-tu faire ?
              Tu te prends à plus dur que toi.
              Petit serpent à tête folle,
              Plutôt que d'emporter de moi
              Seulement le quart d'une obole,
              Tu te romprais toutes les dents :
              Je ne crains que celles du temps.
Ceci s'adresse à vous, esprits du dernier ordre,
Qui n'étant bons à rien cherchez sur tout à mordre.
            Vous vous tourmentez vainement.
Croyez-vous que vos dents impriment leurs outrages
                     Sur tant de beaux ouvrages ?
Ils sont pour vous d'airain, d'acier, de diamant .



1912 "la Rotonde " a l exposition de Turin avec des oeuvres d Orfèvrerie de Falize


1912

Louis XIV a l exposition de Turin, par Falize


1912 une oeuvre magistrale de Falize, qui l avait appelée "La renaissance protectrice des Arts"  cette oeuvre de commande est en Ivoire Acier et Or


Vever sur cette oeuvre nous offre un descriptif

Mais une autre oeuvre, également sortie des ateliers Falize. attirait et retenait l'attention : cette hautaine et puissante symbolisation de la Renaissance protectrice des Arts (époque maximilienne), d'une splendeur de travail incomparable. Sur un socle de bois peint d'armoiries à la manière d'autrefois, elle apparaît à mi-corps revêtue d'une armure d'acier, l'épaule gauche drapée d'un somptueux manteau d'or fin, la main gantée d'acier tenant une couronne de chêne pacifique, latête,d'ivoire, serrée dans les rigides parois du casque qui la coiffe; la Toison d'or s'étale sur sa poitrine puissante. Autour d'elle, parmi la chute d'uneguirlande de lauriers quatre figures symboliques sont disposées, toutes en or, évoquant les arts et les pensées dont elle fut la souveraine et la protectrice. On ne peut rien imaginer de plus magnifique et l'oeuvre fait autant d'honneur au grand statuaire Bartholomé qui en a composé le modèle qu'aux artistes qui l'ont exécutée, qui l'ont idéalisée avec la plus éclatante perfection. C'est un morceau de haute envolée, de noble caractère où la minutie du détail ne nuit jamais à l'ensemble ; l'union des différent es matières qui la composent, or, ivoire, acier, est absolue, chacune ayant, dans l'ensemble, sa mission nettement définie et la remplissant à merveille, avec une entière logique. On a, en effet, commis souvent, de notre temps, de graves erreurs dans le mélange des matériaux précieux en des oeuvres de ce genre et de ce caractère: l'orfèvrerie est un art qui, justement de ce fait qu'il a à sa disposition toutes les ressources d'enrichissement et de somptuosité, doit se tenir sur la plus stricie réserve, afin de ne pas tomber dans le papillotage et la surcharge. Ici, dans cette figure de la Renaissance protectrice des Arts, les orfèvres aux belles traditions que sont les Falize, ont observé une discrétion dont on ne saurait trop les féliciter; à côté des surfaces unies de la cuirasse, les surfaces richement ornementées du manteau produisent tout l'effet qu'elles doivent produire; de même, la cuirasse eût pu paraître un peu nue si le collier de la Toison d'or n'était venu, fort à propos, s'y poser; de même encore, il est bien que le casque ait la sobriété qu'on lui voit : ses lignes fermes et simples accentuent, en lui laissant toute sa valeur, le caractère de la figure, et la manière dont sont disposées les statuettes symboliques sur le socle, la manière aussi dont festonne la guirlande au bas de la statue centrale constitue une habile transition entre celle-ci et le socle lui-même; elle lui donne de l'élan et de l'ampleur. Cette oeuvre, unique croyons nous, dans l'histoire de l'orfèvrerie, appartient à M. Fritz Gans.




1913 dans l intransigeant , André et Pierre aimaient  les Animaux et cet article est important pour comprendre l avenir.
Pierre Falize quittera l association des trois frères , et André se passionnera pour la société protectrice des animaux, il en deviendra le président National et dépensera des sommes folle pour cette oeuvre et ses idées, au point de vendre l affaire des années plus tard, mais il était ruiné



1914 Septembre: Le Journal La Presse nous apprends le décès de Lucien Falize, il sera enterré avec son père à Moret sur Loing.


1914 : Telegramme de la nuit: La mère de Mr Lucien Falîze, est décédée subitement en son domicile, à Paris. Elle était la mère de M. André Falize, statuaire, président de la Société protectrice des animaux. Ses obsèques, dont la date n'est pas encore fixée, auront lieu à Moret.






1917 au mois d aout dans le Journal La Presse, qui sait? peut être qu un jour cette baionnette sera vendue par une maison d 'encheres????





Cet article explique tout, General Leman, et naissance d'Alexis Falize à Liège



En 1919 le journal Français  "Le Gaulois" relate l offre d une épée d'Or au Maréchal Foch 




Epée d'honneur avec poignée en forme de colonne antique surmontée d'une pomme de pin et entourée du collier de la Légion d'Honneur et de palmes. A la base, 3 protomes de lions. Sur une demi-coquille, Hercule terrasse l'Hydre de l'Herne. Sur l'autre, le coq wallon et sa devise. Sur le bouton du fourreau, le coq wallon et 7 étoiles. L'épée est conservée dans une boîte en bois recouverte de cuir vert avec l'inscription FF entourant une colonne avec 3 lions à la base. Elle est doublée de velours grenat comportant l'inscription: FALIZE ORFEVRE PARIS




Epée d'honneur offerte par la ville de Liège au Maréchal Foch, cette épée acquise par les Musées de France en 1981 se trouve au Musée National de l'Armée à l Hotel National des invalides à Paris




1919 Les Falizes réalisèrent un grand nombre d'épées, de militaires célèbres mais aussi d académicien, j en ai publié une liste exhaustive a la fin de cet article , pour l heure voici l'épée de Louis Barthou.


En avril 1919




De même que les épées de généraux, l apres guerre amena de nouvelles commandes pour Falize, L amirauté Britannique serait donc propriétaire du "Baiser des Vagues" de Falize"





Cette plaque est sur le mur de l'église de Moret sur Loing


Couronne de Napoleon par Falize


Historique: Une couronne en or massif destinée à commémorer le centenaire du Consulat fut commandée à la maison Falize (qui, à la mort de Lucien Falize, avait pris le nom de Falize frères) et réalisée en 1899 grâce à la souscription de très nombreux Corses dispersés dans le monde. Déposée à la maison Bonaparte, la couronne en or y demeura jusqu’en 1925. Elle fut ensuite confiée à la garde de la municipalité d’Ajaccio pour des raisons de sécurité. Exposée dans sa vitrine à l’hôtel de ville, elle fut dérobée.

Ultérieurement, le prince Victor (petit-fils de Jérôme et héritier direct de l’impératrice Eugénie) en commanda une réplique à la maison Falize. Cette couronne en vermeil (un peu plus petite que l’originale) fut réalisée en 1902. Elle seule subsiste. Conservée par sa famille après la mort du prince en 1921, avec bien d’autres souvenirs de Napoléon Ier et de Napoléon III, cette réplique fut offerte au musée national de la maison Bonaparte, à Ajaccio, en 1979 par le prince Louis Napoléon (1914-1997) et sa sœur Marie-Clotilde, comtesse de Witt (1912-1996), avec deux photographies de la couronne.
Don du prince Napoléon et de sa sœur la comtesse de Witt, entré au musée national de la maison Bonaparte à Ajaccio en 1979. Texte de la Réunion des Musée Nationaux


La couronne est exposée au musée d'Ajaccio.
Un poinçon de fabricant : lettres « BF » (Bapst et Falize) dans un losange vertical sur le ruban à gauche du rameau.
Cette couronne, n'est pas en or mais en Vermeil, analogue à celle que portait Napoléon pour son sacre en 1802, elle  est du modèle des couronnes ouvertes des empereurs romains. Son poids n’est que de 1 100 grammes alors que la couronne authentique, en or massif, pesait 2 000 grammes.
Entièrement ciselée, cette couronne est constituée de deux branches de laurier réunies à la base par un nœud d’orfèvrerie imitant un ruban flottant. Trente-deux feuilles de laurier et de petites boules figurant des baies de laurier y sont soudées. L’inscription Falize orf. est gravée au dos, à l’intérieur du ruban.


Ce qui dut permettre à André Falize en 1910 d'obtenir cette autre commande de couronne de Lauriers en or  fermée par un ruban portant l inscription:
O ELLENISMOS IS TON ARISTON PANELLINON ELEFTHERION VENIZELON
Ce qui veut dire "Au meilleur des grecs de la part des autres grecs, Elethérion, Venizelon"
Sotheby's qui revendit cette couronne précise que Vénizélon (1862-1936) devint premier ministre en 1910 .


Reine Marie de Roumanie

En 1922 Falize recut commande de plusieurs pièces importante  pour le couronnement  du Roi Ferdinand 1er le 15-10-1922.


En 1925, le gouvernement roumain fait pression sur le roi Ferdinand Ier et son fils Caroll II pour que ce dernier renonce à ses droits au trône en raison de sa vie dissolue, de ses dépenses extravagantes dans les casinos d'Europe et d'une liaison extra-conjugale avec Magda Lupescu qui fait scandale. À sa mort, en 1927, c'est donc son petit-fils mineur, six ans,Mihai, (Michel 1er), qui lui succède, le pouvoir royal passant à un conseil de régence présidé par le  l'Eglise orthodoxe de Roumanie.
Cette situation incite Carol, dont les finances commencent à baisser, à tenter à nouveau sa chance dans son pays natal. En juin 1930, Carol obtient du Parti paysan au pouvoir l'abrogation de l'acte d'abdication et son avènement au trône de Roumanie sous le nom de Carol II



En 1830 Falize réalisa une quenouille  pour le Roi Charles II de Roumanie



Quenouille , vieille expression pour un baton recouvert de tissus , cette quenouille fabriquée par Falise en or et tissus remplaçait le sceptre Royal Photo du Roi Caroll II en 1938.



Falize Orfèvre ART DECO
Base circulaire étagée surmontée de quatre pieds enroulés de perles et de clochettes, cuvette peu profonde élevée sur quatre supports de parchemin, côtés ciselés de scènes de chevaux de course
marqués sur la base et gravés. Falize Orfèvre Paris,argent  20,8cm de  diamètre 3595g vers 1930
Paris

C'est en 1930 que des problèmes financiers obligent André Falize à vendre ses locaux du 17 faubourg Saint Honoré, il va s installer assez modestement dans le quartier Saint Lazare.

André Falize, dont on a vu plus haut qu'il était président de la société protectrice des animaux a dépensé des sommes folles dans l entre deux guerres

1936 André Falize Meurt

Pierre Falize vecut plus longtemps, il participa à la création de nombreuses oeuvres dont des épées d'académiciens, il avait quitté ses frères pour se consacrer à la peinture, son oeuvre fut variée, de l affiche à  la peinture de paysages, j en publie quelques exemples ci dessous














Un mot a propos des épées diverses réalisées par les Falize


Les épées d’orfèvres et de joailliers Les expositions universelles de Paris de 1878 et 1889 confirment la suprématie française dans les arts décoratifs et l’exposition de 1900 consacre l’Art Nouveau ou Modern Style. Certains joailliers se révèlent alors particulièrement créatifs. Entre leurs mains, des épées, conçues pour l’Institut ou pour d’autres circonstances, deviennent des objets de luxe, uniques et composés de matériaux précieux. Après Falize et Cartier, plusieurs orfèvres, tel aujourd’hui Goudji, associent leur nom aux fastes académiques. Falize : en 1897, le joaillier Lucien Falize dessine une épée pour son ami Edouard Corroyer élu à l’Académie des beaux-arts, mais le décès de Corroyer empêche sa réalisation. Au total, la maison Falize a réalisé une centaine d’épées d’académiciens, dues notamment à André (1872-1936) et Pierre Falize (1875-1953). La première semble être celle de Frédéric Masson, réalisée en 1904. Puis viennent, entre autres, les épées de : Jean Richepin (Académie française, 1909), Marcel Prévost (Académie française, 1910 ; collection André Damien), Eleftherion Venizélos (premier ministre grec, élu en 1918 associé étranger de l’Académie des sciences morales et politiques ; épée commandée en 1921), Robert de Flers (Académie française, 1921), Jean Jusserand (ancien ambassadeur aux Etats-Unis, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, 1925), Albert Ier de Belgique (associé étranger de l’Académie des sciences morales et politiques, 1927), Fouad d’Egypte (associé étranger de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, 1928), Abel Hermant (Académie française, 1928 ; collection André Damien), Émile Mâle (Académie française, 1929). Enfin, Falize réalisa les épées de : Abel Bonnard (Académie française, 1933), Maurice de Broglie (Académie française, 1934), Robert Esnault-Pelterie (Académie des sciences, 1934). La dernière épée fut conçue pour Marcel Pagnol par Pierre Falize et son neveu Robert en 1946. wÉpée d’académicien de Frédéric Masson (1847-1923), historien, élu à l’Académie française en 1903. Signée « Falize orf. Paris » au dos de la coquille et « Coulaux et Cie Klingenthal » sur la lame. Vermeil, ivoire, acier. Bibliothèque Thiers. Pommeau en forme de globe terrestre surmonté d’une aigle impériale. Autour de la garde s’enroulent des violettes. Le fusée est taillée dans un bloc d’ivoire et ornée d’un rameau d’olivier : au recto « Paris, 18 juin 1903 - 28 janvier 1904 » ; au verso : « Asnières sur Oise 22 nov. 1874 – 31 janv. 1886 », dates de l’élection de Masson comme conseiller municipal, puis comme maire de sa commune. Le clavier porte les armoiries d’Asnières sur Oise encadrées de rameaux de laurier et des initiales « F.M. ». Inscription sur la lame : « Les habitants d’Asnières sur Oise à leur Maire Frédéric Masson élu membre de l’Académie française 1874-1903 ». Gabriel Hanotaux se souvient : « …Masson, ce grognard qui, le chapeau sur l’oreille, l’épée en quart de civadière, portait l’habit vert comme l’uniforme de la garde impériale…(Mon Temps, III, p. 170). # Lettres d’André Falize à Emile Mâle à propos de son épée d’académicien, juin 1927 à octobre 1928, et photographie de l’épée dédicacée par André Falize. Ms 7581, f.413-420 et Ms 7696, n°34. Fonds Emile Mâle. Cette épée est aujourd’hui conservée à l’Abbaye royale de Chaalis. Alors que Lucien Falize, lorsqu’il réalise l’épée de Frédéric Masson, ne s’éloigne guère du modèle d’uniforme traditionnel, André Falize pour celle d’Emile Mâle, vingt-cinq ans plus tard, se montre plus original. Il rend compte par lettre au grand historien de l’art religieux du Moyen Âge des recherches historiques qu’il a effectuées : « J’ai donc, Mon Cher Maître, dans la composition de votre épée, marié quelques uns des éléments qui vont de l’Ancien au Nouveau Testament, le souvenir de l’Orient, la plante décorative du terroir français, et l’inspiration des imagiers du XIIe siècle… Oui, Mon Cher Maître, je vous dois de belles heures ! Celles où je suis retourné à Chartres…

 Les ecclésiastiques , les militaires, les hommes politiques Les ecclésiastiques ne portent ni uniforme ni épée. Les militaires, qui possèdent parfois déjà plusieurs épées d’honneur ou de cérémonie, notamment après la Première guerre mondiale, reçoivent généralement aussi une épée d’académicien : la ville de Liège offre son épée au Maréchal Foch en 1918 et une souscription est ouverte pour l’épée d’académicien du Général Weygand, élu en 1931, ces deux objets étant réalisés par Falize. Certains, cependant, conservent leur sabre d’uniforme et quelques autres personnalités ne souhaitent pas non plus d’épée propre à leur fonction académique.

Maréchal Pétain, Note manuscrite indiquant qu’il ne possède pas d’épée d’académicien, Madrid, 6 mars 1940. Recueil de photographies d’épées. Au secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques qui demande aux membres de l’Académie de remettre au conservateur de la Bibliothèque de l’Institut la photographie de leur épée d’académicien, le Maréchal Pétain, membre de cette académie depuis 1919 et de l’Académie française depuis 1929, répond : « L’intéressé ne possède pas d’épée d’académicien ». Falize réalisa par ailleurs pour le Maréchal Pétain une épée de cérémonie actuellement conservée au Musée des Invalides.

Bibliothèque de l’Institut, 16 septembre – 16 décembre 2004 Présentation d’objets et de documents sur le thème : Épées d’académiciens : de l’uniforme à l’objet d’art 

La Saga Varangoz, Berquin Varangoz, Aristide Fourrier, Daniel Mousseaux: La ménagerie de CARTIER, mais aussi des travaux pour FALIZE, BOUCHERON ou FABERGÉ

  Charles Marcellin Varangoz , d'après son acte de déçès  avait 69 ans le 26-10-1899, il serait donc né en 1830 à Salins les bains  dans...