dimanche 29 mars 2015

Georges LE TURCQ Dessinateur et Fabricant, époque Art Nouveau

Les vicissitudes de la vie auraient pu nous priver de Georges Le Turcq, ce Joaillier qui triompha dans les années 1900.



Le 21 prairial an IV (9 juin 1796) Marie Le Turcq eut un petit garçon François Le turcq , un enfant naturel.
 Marie Le turcq (née de père inconnu) était la fille de Françoise Le Turcq.

A la naissance, donc, pas de père!
Pourtant Madame Jacqueline Batiat, généalogiste, nous aide a comprendre la suite.
La grand mère de Georges le Turcq (Françoise Le Turcq) avait une soeur qui avait épousé un riche propriétaire, ancien Echevin de la fabrique de Damvillers, le sieur Jean Fiquemont qui eut une première femme née Marguerite Garnier. C'est en deuxième noces en 1786 qu'il épouse Marguerite Turc fille majeure de Pierre Turc et Lucie Copin. 
Marie a donc eu un enfant naturel avec son oncle (Fiquemont ) par alliance époux de sa tante maternelle.




Ce petit garçon, François, dut attendre ses 6 ans en l 'an 11 (1802-1803) de la république pour que son père naturel Jean Fiquemont à l âge de 70 ans, accompagné de son épouse Marguerite Le Turcq reconnaisse à la Mairie de Damvillers, François Le Turcq comme étant son fils légitime, Il le fallait bien car Marie Le Turcq avait, dans sa déclaration de grossesse chez le notaire Maitre Saint Rémy de Damvillers, affirmé cette filiation.
Que serait devenu François Fiquemont, sa mère aurait elle pu assumer seule son éducation?
Que s'est il passé plus tard ? la filiation Ficquemont n' est plus mentionnée dans les actes et François conserve le matronyme LE TURCQ

François était Menuisier, il eut un fils Victor qui fut ajusteur sur métaux sa femme Pauline Hachin, était peintre sur éventail, tous deux eurent un fils Georges Le Turcq qui va naitre en 1859 et qui deviendra Joaillier. 





En 1884 constitution de la société  Julien Duval et  Georges Le turq, 




la porte rouge c'est le 113 boulevard Sebastopol




C'est le poinçon de Duval et Le Turcq, les lettres "D" et "L" avec une étoile




En 1889  , Duval et Le Turcq participent à l exposition Universelle de Paris, déjà le Trocadéro et la tour.





D'après Vever: Dès 1891, Duval et Le Turcq, tous deux élèves de l'École des Arts décoratifs où ils s'étaient liés, et qui s'étaient, établis bijoutiers en 1885, firent une médaille qu'ils intitulèrent « la Vierge des Catacombes ». Cette médaille, très épaisse, contrastait absolument avec celles très minces que fabriquaient alors les spécialistes des médailles religieuses ; elle obtint un succès complet, et fut vendue en quantité énorme en France et à l'étranger.
Duval et Le Turcq, bons dessinateurs, et ayant du goût, s'étaient donné pour programme de créer du nouveau. Ils le réalisèrent en fabricant un nombre considérable de bijoux d'une exécution très soignée.




Cette médaille "Vierge des catacombes" est reprise actuellement par la maison Arthus Bertrand, je regrette que cette maison n'ait pas répondu a mon courrier,  sur le fait qu'il ne soit pas inscrit au catalogue que la médaille est de Julien Duval et de Georges Le Turcq

Heureusement , une maison parisienne qui vends des bijoux d occasion confirme que la médaille est de Duval et Le Turcq alors je la   cite: 




Vierge des Catacombes de Le Turcq et Duval, montée sur un bracelet


Photographies fournies par Bethune Antique qui réside en Australie







Vever cite ce bracelet ainsi:
"Sans les rappeler en détail, nous citerons seulement, comme se rattachant au genre médaille dont nous parlons, un bracelet " Gaulois ", obtenu par l'estampage, qu'ils firent en 1890." 
On y retrouve des thèmes du Gui, du coq Gaulois .
Citation aussi de l'époque: Sans les rappeler en détail, nous citerons seulement, comme se rattachant au genre médaille dont nous parlons, un bracelet « Gaulois », obtenu par l'estampage, qu'ils firent en 1 890, et dont nous donnons la reproduction. Des orchidées et des papillons, avec des émaux mats et des émaux sur paillons, eurent beaucoup de succès vers 1889. Citation de Vever



Georges Le Turcq et Julien Duval  vers 1889 Broche Papillon, or, émaux mats et translucides sur paillon, diamants  taille rose montés sur argent Hauteur 2.5 cm largeur 3 cm , c'est un don au musée des arts décoratifs de Henri Vever.




Ils ont exposé leurs bijoux à l‘Exposition Universelle de Paris 1889, en même temps que Tiffany and Co a dévoilé 25 bijoux d'orchidées similaires, émaillées avec grand succès. Il y eut a cette époque, l' introduction de  la culture des Orchidées et l'Hybridation, connu sous le nom 'Orchidmania' et a provoqué un engouement pour ces bijoux à la fin du 19e siècle.


Photo de cette orchidée magnifique de Georges le Turcq que m a adressé : Gilles Zalulyan du 
"Palais Royal Hong Kong ."



1893 nous applaudissions le Tsar, et lui faisions des cadeaux au travers de l'escadre Russe: 




Duval et Le Turcq ont continué à avoir un succès similaire avec une série de
bijoux 'médailles' qui est devenue très populaire et bien vendue en France et a
l'étranger.  Ils se sont séparés en 1894 (D'apres Hancocks de Londres son site vaut une visite de votre part)

http://www.hancocks-london.com/default.html





Vers 1894 Lalique, veut prouver que les Bijoux ne sont pas seulement des montures destinées a porter des pierres, mais que les bijoux peuvent être créés comme a l époque de la Renaissance à partir d'éléments figuratifs, qui seront sculptés dans de l or, émaillés pour amener de la couleur, sur lesquels on sertira des pierres précieuses
C'est le règne des chardons, des épis de blé, du lierre, du papyrus, anémones, chrysanthèmes et des ailes d insectes qui vont encadrer, enfermer des perles baroques et des pierres fines comme les opales, topazes, agates, et choisies plus pour leur qualité décorative que pour leur valeur marchande,
En France, Lalique eut de nombreux disciples : Eugène Feuillatre, qui excellait dans
les chatons exotiques en forme d’orchidée avec de minuscules goutte de rosée en diamants sur les pétales, Lucien Gaillard dont les fleurs asymétriques étaient
inspirées par l’art japonais, Henri Vever, Alphonse Auger avec ses insectes montés , Georges Fouquet et Georges Leturcq.



Papillon créé et fabriqué par Julien Duval et Georges Le Turcq aux environs de 1890



BROCHURE PAPILLON DUVAL & LE TURCQ
Broche papillon,

Or, émail en deux couleurs de bleu, diamants taille rose et un diamant à l'ancienne.
Poinçon  Duval & Le Turcq; Paris, vers 1889.
Dans l'écrin d'origine de la Maison Botherau, Nantes.



En vente chez Dekker: http://www.dekkerantiquairs.nl/


Coupe papier argent et émail de Georges Le Turcq en vente à la Galerie Tadema




En 1894 Julien Duval et Georges Le Turcq se séparent, et en 1895  Georges Le Turcq fabrique ce bracelet , appelé "Bracelet Faust", il a été fabriqué à l'occasion de la 1000°  représentation du "Faust" de Gounod à l'Opéra de Paris.
Madame Evelyne Possémé nous indique qu'il est composé de cinq médailles sculptées par Vernier, représentant en buste les figures de Marguerite, Faust jeune et vieux, Mephistophélès et Valentin.

"Les deux associés se séparèrent en 1894 et continuèrent chacun à produire de jolies choses. A l'occasion de la millième représentation du Faust de Gounod, à l'Opéra, en 1895, Le Turcq eut l'idée de faire, avec la collaboration de Vernier, un bracelet « Faust a, obtenu par la frappe et qui reproduit les figures de Marguerite, de Faust, de Méphistophélès et de Valentin".  Henri Vever

en 2014 La maison Tajan le remettait en vente, sur le catalogue le bracelet n'a pas été bien photographié, il en manque un morceau (et Tajan notait :Rare bracelet Faust)





Il représente une suite de motifs ronds illustrant les personnages de l'opéra de Charles GOUNOD. Les profils ciselés représentent Faust en vieillard, Valentin, Marguerite, Faust en gentilhomme et Méphistophélès, entrecoupés des représentations du pacte, de la guerre, de la cassette de bijoux, de la colombe de l'Amour et de l'Enfer. Travail français en or jaune 18K. Poids brut : 48,3 gr.
Dimensions : 16,7 x 2 cm
Ce bracelet fut créé à l'occasion de la millième réprésentation du célèbre opéra Faust en 1894. Cette œuvre fut créée à l'Opéra de Paris le 19 Mars 1859. Des exemplaires en or et en argent furent produits et présentés par les grands joailliers parmi lesquels on trouve CARTIER. Estimé 6 à 8000€ il n'y a pas eu d'adjudication




Hans Nadelhoffer a écrit un livre sur Cartier que je trouve d'une très grande honnêteté, c'est un ouvrage méticuleux, précis , complet, fruit d'un travail de plusieurs années , pas d'à peu près, de Storytelling qui consiste donc à utiliser une histoire inventée par des publicistes,plutôt qu’à mettre classiquement en avant des arguments marque ou produit. Hans Nadelhoffer nous apprend que Louis Cartier s'était tenu a distance du mouvement Art Nouveau, mais Hans Nadelhoffer cite Georges Le Turcq et son bracelet qu'il annonce en Vermeil, il y eut donc plusieurs versions, en argent en Vermeil et en Or-750/1000° Hans Nadelhoffer ajoute dans ses notes: Le Faust de Goethe, traduit par Gérard de Nerval, illustré par Delacroix en 1827. Dans la bijouterie française au XIX ème siècle, , Henri Vever  situe en 1895 le bracelet Faust de Le Turcq alors que les registres de Cartier le situe en 1894.

Ce qui me permet de vous livrer une réflexion, Hans Nadelhoffer nous donne une précision que nos vendeurs actuels n'offrent pas, au sens ou tout le monde situe les oeuvres de Le Turcq en 1900, se calquant ainsi sur le livre de Vever.
Ce devait être étalé dans le temps. C'est pourquoi je n ai pas reproduit les dates indiquées par certains , nous sommes en présence de bijoux d'un grand professionnel, c'est ce qui compte.

De plus Hans Nadelhoffer écrit que G. le Turcq avait fabriqué une Azalée Japonaise et un Volubilis rouge , que je regrette de ne pas avoir trouvés.




René Georges Le Turcq prend parti pour le Colonel Picquart jeté en prison alors qu'on lui doit la révision du procès de Dreyfus, car il avait trouvé la preuve de l innocence de  DREYFUS
Georges Picquart décida de communiquer à l'homme politique Auguste Scherer Kestner les preuves dont il disposait. Il est alors chassé de l'armée en 1898 et emprisonné pendant près d'un an. Les dreyfusards en font un héros, à l'instar d'Octave Mirbeau qui écrit dans la préface d'Hommage des artistes à Picquart (février 1899) : « Comme on avait condamné Dreyfus, coupable d’être innocent, il savait qu’on condamnerait Picquart, doublement coupable d’une double innocence : celle de Dreyfus et la sienne. »Vu les dates c'est certainement René, Georges le Turcq Joaillier et non son fils René qui était sculpteur



Georges Le Turcq (1859) exécuta aussi, vers 1900, de belle joaillerie et des bijoux avec émaux très intéressants. De son côté, Julien Duval (1856), s'étant adressé à son camarade Vernon (de son vrai nom Frédéric de Vèrnon, 1858), qu'il avait connu à l'école des Arts décoratifs, lui demanda une série de médailles admirables dont  nous rappellerons les principales : la « Sainte Cécile », en 1896 ; la « Gallia », en 1897 ; « l'Amour », la « Vierge », en 1898; le « Jour », la « Nuit », « l'Aurore », le « Crépus- cule », en 1899 et en 1900, "Vever"

Willa Z Silverman a pu consulter les cahiers de Vever conservés aux Etats unis , elle en a fait un livre,  une année de ses cahiers



Vous pouvez agrandir en cliquant sur toutes les photos



C'est très intéressant de voir ce témoignage de Vever  comprendre un peu plus comment nos joailliers travaillaient






Savoir que ces amis prenaient leurs repas chez Drouant










En 1898  Georges le Turcq va faire travailler un provincial monté a Paris, Jules Chadel, Fils d’un ébéniste de Clermont-Ferrand, formé comme sculpteur, Chadel étudie à l’École Nationale des Arts Décoratifs à Paris. Vers 1898, il commence à créer des modèles pour le joaillier Le Turcq. 
En 1905 il est embauché par le joaillier Henri Vever, dont la boutique rue de la Paix est alors au faîte de sa gloire. Pendant vingt ans, Chadel lui reste fidèle et produit plus de 20 000 modèles de joaillerie et d’objets décoratifs. Il devient aussi le relieur attitré du joaillier Vever, par ailleurs grand bibliophile.



Dans Circular of Jewelers

la photo est petite alors la traduction est  ci-dessous 

Le travail d’Art en Joaillerie de Georges Le Turcq – Mode en bijouterie sur la Riviera.
Travail d’Art en Bijouterie – Paris – France – Mars 1886

   Georges Le Turcq, artiste façonnier en or, a exposé dans une autre capitale du continent un nombre de bijoux élégants qui représentent une production remarquable apparue récemment dans cette branche artistique. La pièce maîtresse de cette collection est sans doute une tête féminine avec violettes « La Modestie » représentée avec une plastique élégante dans l‘émail le plus délicat, le visage ressortant timidement d’une fleur émaillée en mauve de la même façon. La chevelure brun-doré abondante (émaillée elle aussi) encadre la tête et la fleur et se termine en jolies boucles qui apportent une belle finition à l’ensemble. L’expression du visage, la blancheur d’ivoire de la peau, la couleur des fleurs et du feuillage possèdent un effet d’une esthétique que l’on pourrait qualifier de sublime.
     Une broche et une amulette sont aussi en or 20 carats avec des peintures émaillées et des pierreries. Elles sont composées de reliefs colorés et délicats représentant le Printemps et l’Automne et un cartouche de vrilles de vignes, de feuilles et de raisin.
     Dans la première, les perles figurent le blanc et dans les suivantes, des rubis les grappes rouges. A côté d’un traitement hautement artistique des ornements et des reliefs, la façon du coloriage par un émail délicat est positivement merveilleuse et le coloriage se fond avec adresse à l’or teinté en vert.
    Parmi les autres pièces, nous voudrions mettre en évidence deux agrafes qui sont de véritables œuvres d’art. Elles sont en argent et illustrent la méthode la plus utilisée,  une légère dorure à l’ancienne sur des objets en argent terni.
    Une autre attache « Femme » représente une femme moderne qui elle-même porte une attache de ceinture consistant en une opale, la coloration de quelques petits boutons en harmonie avec cette pierre étant particulièrement remarquable.
     L’autre agrafe « Chrysoprase » montre une calcédoine verte en un ornement fait d’une arabesque pleine de fantaisie.
   Les amulettes pendant de chaînes délicates et portant l’inscription « In hoc felecitas » méritent d’être appréciées comme un travail hautement artistique.
    Dans toutes les pièces exposées, nous accueillons particulièrement celles qui expriment une pensée clairement affirmée, éloignée de tout stéréotype.

Mode de Printemps sur la Riviera

   On raconte de Monte-Carlo où les modes de Printemps et d’Eté se développent plus tôt qu’à Paris que l’on voit un luxe extrême en joaillerie. Déjà pendant le jour on porte de grosses et brillantes chaînes et des rangées de perles en guise de chaine de montre ou de manchon, pour retenir des bourses en or ou suspendre des lunettes. Le soir, on peut remarquer des « colliers de chien » en diamants et de nombreux rangs de perles qui couvrent tout le décolleté et descendent jusqu’à la ceinture .

Article d un journal anglais que m'a adressé Erik Schoonhoven Traduit pour moi par Michelle et Sara Le Turcq



Duval et Le Turcq avaient exposé a Pforzheim et avaient ramené un rapport sur cette exposition pour leur chambre syndicale. 



Rapport de Julien Duval et Georges Le Turcq


Bagues de Georges Le Turcq, dans le livre de Vever


Bague de Le Turcq, publiée par Vever




Cette bague est complètement asymétrique à décor de boutons de fleurs sertis de diamants, Le Turcq l aurait réalisée au début su 20 ème siècle, c'est  une bague caractéristique de l'Art nouveau





Bague platine et or en vente chez : http://www.berganza.com/index.html
C'est étonnant de ressemblance , est ce une autre version de Georges Le turcq, bague plus longue, possible! en tous les cas façonnage et sertis semblables.


Cette bague est citée dans le livre de Vever en 1908 dont j ai reproduit la photo ci dessous, au centre.
la maison Christie's l'a a nouveau revendue et cite ceci:
Bague Art Nouveau avec une perle , diamants émail PAR GEORGES LE TURCQ
Conçue comme une fleur avec une perle en forme de goutte allongée avec émail vert, vers 1900, signée Georges Le Turcq
Avec certificat 39832 en date du 29 Août 2002 de la FFCA Institut Suisse de Gemmologie indiquant que la perle est une perle d'eau de mer naturelle




Bagues de Le Turcq dans le livre de Vever


Or émail plique à jour, diamants et perles baroque vers 1900 Pforzheim, Le Turcq se spécialisa tout particulièrement dans la joaillerie. La bague illustrée ici est un excellent exemple du talent avec lequel il réalisa d'élégants modèles. L’anneau, serti de diamants en pavé, se relève en s’incurvant et se sépare au-dessus de la perle, cachant la monture sous les deux pointes terminales. Les feuilles sont en émail translucide vert.




Bague en or,  perle,  diamants et émail - Georges Le Turcq pour A. Beaudouin, Paris, ca. 1900-1901. © Schmuckmuseum Pforzheim/Foto: Rüdiger Flöter


Antony Pierre Auguste, Beaudouin, s'est surtout illustré pendant la période Art Déco.
D'après Evelyne Possémé, conservatrice en chef du département Art Nouveau et Art Déco,il est surtout connu pour avoir été l un des fournisseurs de la comédienne Sarah Bernhardt qui le baptisa dans ses mémoires "le plus grand orfèvre du siècle" Mémoire ou elle ne cite , ni Lalique, ni Fouquet, ni Mucha qui pourtant travaillèrent pour elle , rappelez vous le célèbre bracelet-bague Serpent de Fouquet et Mucha.




Cette bague est en photo dans l extrait du livre de Vever , ci-plus haut



C'est une boucle de ceinture de Georges Le turcq



Bague Art Nouveau Or, plique-à-jour émail, diamants et perle. Longueur: 2.9cm. Largeur: 1.9cm.


Épingle à chapeau en or jaune, perles et émail. Georges Le Turcq pour Antony Beaudouin, Paris, 1900
Sur ses carte de visites, le fameux Beaudouin Antony , ou il apparaît domicilié au 253 rue Saint Honoré ,  se qualifie lui-même de "Joaillier d'Art moderne"




C'est un pendentif en or jaune perles et émail qui a été exécuté par Georges Le Turcq aux environs de 1900 pour Antony Pierre Auguste Beaudouin.




Bague Art Nouveau 'Primavera' Or Ruby diamant H: 3,1 cm  L: 1,8 cm
5 diamants taillés en  rose  0,70 cts environ.
3 diamants taille ancienne 0,15 cts et rubis 0,50 cts Vous pouvez l'acheter à Londres à la Galerie Tadéma:http://www.tademagallery.com/




C'est encore la galerie Tadema de Londres qui nous propose cette bague de Georges le Turcq, Art Nouveau or et 3 diamants de 0.06 carats chaque



Bague de doigt en or, diamants, perles et d'émail - Georges Le Turcq pour Antony Beaudouin, Paris, ca. 1900-1901. © Jewellery Museum Pforzheim / photo Rüdiger Flöter


Bague qu'on retrouve dans le livre de Vever et sous plusieurs couleurs d'émaux



Bague en or avec une fantastique opale bleue-noire


1900 environ. Opale et diamant, broche de Georges Le Turcq citée dans son livre "Art Nouveau Jewelry" par Vivienne Becker


Femmes nues de Georges Le Turcq  or jaune



Cette bague indiquée de G Le Turcq en vente a la Galerie Tadéma ne me parait pas être de Le Turcq, j aurais aimé une publication des poinçons



En revanche celle ci est attribuée a Georges le Turcq a juste raison et revendue par la galerie Tadéma de Londres




En  1901 dans le journal Art et Décoration
MM. Bréant et Coulbaux ont édité quatre modèles de cannes tout à fait intéressants pour la variété d'imagination et les sérieuses recherches d'adaptation qu'ils manifestent. On y observe ce souci des formes repliées sur elles-mêmes, que nous avons recommandées. Le pommeau de canne formé de trois flamants entourant un cabochon de pierre est à cet égard assez significatif : les ailes et les cous des oiseaux s'enlacent et se nouent, de manière à former en vérité une couronne ininterrompue, aux flexions souples. Même dans cette gueule de serpent, férocement ouverte, qui surmonte une autre canne, les crocs restent émoussés et poursuivent sans aspérité le modelé général






Ces cannes furent fabriquées par Georges Le Turcq








Cette boucle de ceinture dans la presse de l époque en 1901 et la voici, ci-dessous revendue par Christie's



Cette boucle de ceinture  est de forme ovale sur laquelle sont sertis quatre cabochons de chrysobéryl vert . Elle pèse 89 grs. Bien que revêtue d un poinçon d'orfèvre AG, elle est de Le Turcq





1900 vase Oeillets

"Parmi les pièces patinées de son exposition, il en est une que nous reproduisons et dont l'exécution est due à M. Le Turcq ; elle est d'une composition charmante et d'un moderne sobre et élégant. Le vase en argent patiné noir, violacé et dégradé jusqu'au blanc, présente une opposition d'un très heureux effet entre le col et la panse. Les oeillets dorés de deux tons d'or se marient agréablement avec les tiges et les feuilles d'or vert vieilli: Vever"





1902 pendentif Georges Le Turcq or diamants et perles



Composée de deux cornes d'abondance en or ciselé, émail vert , les fruits et les fleurs sont en or de diverses couleurs dessinés par Chardon (qui travailla aussi pour R. Templier) , executée par Georges le Turcq en 1903 pour Boucheron (visible dans le livre de "Neret" sur Boucheron)



En 1905, le journal "Le Matin" nous informe sur l'oeuvre de Le Turcq commandée par le ministre de la Guerre et attribué au Canot de marque "Mercédes" pour les courses en rade d'Alger



Et toujours les fameux vases de Sèvres



Le Turcq chez 1stdibs 





Bague or jaune et diamants de Georges le Turcq




1912 Annuaire des Beaux Arts




Dans les archives du ministère de la Culture selon l inventaire général, qui nous indique le 12-août 1912 comme date d insculpation c'est a dire: 
  1. Action d'insculper: 
  2. La planche destinée à recevoir l’insculpation des poinçons lors de leur entrée et de leur sortie de service  (Manuel de la garantie, 1822,)
Chaque nouveau poinçon est frappé sur des plaques de cuivre et le nom et la date de départ de ce poinçon est conservé par la garantie. Or il se sépare d'avec Julien Duval en 1894 et continuant à produire, il devait avoir un autre poinçon entre les deux dates. En tous cas ce sigle du "Bonnet d'âne"  a bien fait rire  la veuve de Jacques le Turcq, le petit fils de  Georges, à qui je fais découvrir en ce moment des informations sur le grand père de son mari.


Deux bagues qui sont au musée de Pforzhiem
© Schmuckmuseum Pforzheim, Germany


Très belle broche de Georges le Turcq , vendue a Londres il y a quelques années, photographies fournies par un membre de la famille que je remercie à nouveau.




Cette même broche vue de dos, voir la qualité des mises à jour



Bijou très intéressant de Julien Duval, l ancien associé de Georges Le Turcq

En 1920 Le Figaro publie un article:
A la Société des Beaux arts
Prime de 300 francs Louis-Georges Capon, (vases en acier et en cuivre, montes au marteau).Prime supplémentaire de 100 francs Albert Henri Collinet (bahut, chêne sculpté). Mention René Le Turcq (collier, bracelet, cachet, bagues). Jean de Paris.
M. le Secrétaire analyse ensuite un rapport présenté à la Chambre syndicale de la Bijouterie par MM. Falize fils, Duval et Le Turcq, au nom du Conseil de perfectionnement de l'enseignement professionnel dans cette industrie et celles qui s'y rattachent. Ce rapport, qui est du plus grand intérêt, par lui-même et par les exposés qui l'accompagnent, paraîtra in extenso dans notre bulletin.
II tend à la création d'une école professionnelle.





Georges Le Turcq, d'après sa famille, aimait beaucoup le Théatre




Journal Le Matin le 9/10/1926 Mort de madame Georges le Turcq


Journal le Temps: Mort de madame Georges Le Turcq


La fin,... Georges le Turcq meurt le 19 mars 1940

Ill existe peu d'archives sur Georges le Turcq, si vous en avez, je me ferai un plaisir de les publier si vous me les adressez à richard.jeanjacques@gmail.com



Mars 2022 , je reçois ce document de la part de Raphael Vendôme, expert judiciaire à Paris
Ce bijou a été attribué a Georges Le Turcq, il se trouve dans un écrin de Le Turcq découpé à la forme du bijou. C'est un pendentif broche or 750 dessinant une glycine stylisée, fleurs en opales cabochons, feuillage émaillé plique à jour, Collier en or  ponctué d'opale cabochons



Revendu actuellement par Gilles Zalulyan Palais Royal Hong Kong .qui m'a transmis si gentiment les photos



1 commentaire:

  1. Cher Monsieur,

    Merci pour cet article fort intéressant, qui permet de rendre un bel hommage à cet artiste et à cette époque. Je m'interroge cependant sur la question du poinçon que vous abordez dans votre article: si je comprends bien, nous avons connaissance du poinçon de Duval et Le Turcq, utilisé jusqu'à leur séparation en 1904, puis du poinçon de le Turcq à partir de 1912. Faut il comprendre qu'il n'existe aucun poinçon connu entre ces deux dates ? Ou encore que les oeuvres de G. Le Turcq n'étaient pas poinçonnées entre ces deux dates ? Est ce pour cela que la plupart des photos référençant des oeuvres de G. Le Turcq indiquent une simple "attribution à G. Le Turcq" ?

    Encore merci pour vos éclairages précieux,

    Bien à vous,
    Pierre

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