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lundi 7 décembre 2020

Autres Bijoutiers-Joailliers peu connus de l art deco 1895-1914, mais qui eurent leur importance .



D'autres dessinateurs, ou professionnels du bijou ont eu de belles idées dans l'époque Art Nouveau, mais il n ont pas été reconnus dans le temps.



Par exemple ce joaillier des années 1900, Georges de Ribeaucourt dont peu de bijoux sont revenus sur le marché, a part cette bague or et tourmaline




Par exemple la revue de la Bijouterie Joaillerie en 1903 citait: 
Très intéressante l'exposition de Georges de Ribeaucourt. Je ne saurais oublier qu'il fut l'un, des lauréats particulièrement remarqués des concours de la Chambre syndicale de la Bijouterie, et il y a plaisir à constater que, chaque année, il accuse un nouveau progrès dans l'art gracieux auquel il s'est voué; on verra avec plaisir les reproductions de quelques-unes de ses oeuvres nouvelles.




je trouve très beau ce coffret à bijoux de Georges de Ribeaucourt, créé en 1904, parmi certains excès de l'Art nouveau, ses lignes sont une réussite.
De Ribeaucourt , élève de l'école des arts décoratifs, s'était d abord orienté vers le dessin industriel.
Il travailla avec le dessinateur Camille Sturbelle aux environs de 1902 et ils créèrent ensemble des bijoux en pierres précieuses ainsi que des bijoux d'Art.




En 1902 il gagna le premier prix d un concours organise par la Revue de la bijouterie Joaillerie Orfèvrerie,


Une explication du, "comment porter ce bijou ce tête "



1903 belle pendule de De Ribeaucourt, observez le balancier.
En 1902 il expose une collection d objets d'art et des dessins de bagues prêtées par Sarah Bernhardt (Evelyne Possémé) Il aurait également travaillé avec la maison Arthus Bertrand.

 Le défaut de tous les autres projets récompensés, ceux de MM. Ribeaucourt, Gilbert de Péjac, Louis Bouché et Léothaud, c'est que les plats ne sont point du tout assez creux pour contenir en sécurité viandes, légumes et garnitures, et pour pouvoir être portés et passés à la main sans danger de répandre les sauces.
M. Ribeaucourt y a paré en quelque mesure par un artifice original : il a coupé diamétralement le marli de ses plats d'un ovale ou d'une ellipse qui déterminent sur tout le pourtour, entre le rebord extérieur et le creux du plat, un plan légèrement incliné et une arête de surcroît, et qui feraient ainsi écouler vers l'intérieur ce qui déborderait sur le marli. Si, d'ailleurs, son légumier est un peu lourd, et si sa saucière mince et coupante manque de base, la Forme de ses plats est pure, et leur décor de Feuilles persillées et de Fleurettes en ombelle est bien massé et jeté avec une décision élégante. (Art et Décoration en 1906)


Bague de Georges de Ribeaucourt




1906 dans la revue de l Art Décoratif



Ernest Guyot, dessinateur, illustrateur, graveur (lithographe), peintre et photographe. - A travaillé comme décorateur céramiste à la faïencerie de Gien, Loiret (1878-1883). - Collaborateur de "L'Illustration" (1883-1938), du "Petit parisien", de "L'Écho de Paris". - Père du photographe Jean Clair-Guyot, il a aussi dessiné des bijoux.



En 1895 en tant que jeunes élèves de l'école Bernard Palissy, Guyot et Goujon ont eu le prix d'atelier




En 1897 , au concours de la société d'encouragement  à l'Art et l'Industrie, le 1 er prix pour un monogramme pour la société est attribué à Goujon.



Voici son monogramme



En 1905 une planche de bijoux intéressants  dessinés par Ernest Guyot, 



C'est homme, Ernest Guyot qui collabora de 1883 à 1938 à l 'Illustration était donc un artiste complet , que sont devenus ses bijoux?



T.H. Goujon   était installé comme ciseleur en 1859-60  et cette page date de 1905




Jules Nègre en 1905-1906




1906 Jules Nègre obtient le premier prix du concours organisé par Linzeler
Non seulement le premier prix qu il décrocha était de 1000Frs (Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 1 000,00 Francs en 1906 est donc le même que celui de 397 244,03 Euros en 2019.) mais de plus l'édition de ses modèles par Linzeler. Ce qui a certainement été réalisé, mais ou sont passés ces bijoux ???,





Dans la Revue Art et décoration de 1906
Le programme comportait les principales pièces de la vaisselle d'argenterie usuelle d'une table bourgeoise : plat rond, plat ovale, légumier, couvert, saucière et salière. Leur forme devait être obtenue tout entière par le travail du marteau et des bigornes ; leur décor pouvait se composer au besoin d'éléments fondus, soudés et ciselés. Les concurrents avaient à fournir, avec des coupes et des rendus, des modelés de toutes ces pièces.
Le programme avait clairement défini toutes les conditions de forme auxquelles ces pièces devaient satisfaire pour être d'usage. On s'étonne que M. Jules Nègre, classé premier avec distinction, les ait seul observées; et une fois de plus, comme il arrive en cette sorte de concours, on remarque que ce qui a le plus manqué aux artistes n'est point l'invention, l'ingéniosité, la fantaisie, mais la réflexion, le bon sens et le sens pratique, ou simplement une lecture attentive du programme proposé.
M. Nègre est un technicien excellent et il a le goût sobre et juste. 11 a formé ses pièces de courbes à la fois simples, pures, amples et originales. Ses plats larges et profonds sont propres à contenir les aliments et les sauces ; ils sont commodes à manier, et avec la discrétion de leur décor, avec leurs beaux passages de courbes qui remplacent gorges et moulures, ils sont aussi faciles à nettoyer. Le décor offre de légères branches de capucines, feuilles et fleurs, repoussées sur les bords et sur les marlis; la naissance de ces branches aux deux bouts de l'ovale, ou en deux points opposés de la circonférence des pièces, mai que ingénieusement en saillie un petit ressaut ou le marlï déborde un peu et qui est ainsi très commode pour la prise en mains. M. Nègre avait ajouté à ses pièces modelées un fragment d'exécution, en argent blanc, d'un métier délicat et sûr : on s'assurait ainsi que les formes et le décor de ce service s adaptaient parfaitement à la souplesse du repoussé d'argent et que l'artiste, en modelant son décor à fleur de surface, avait prévu comment l'oxydation colorera bientôt ce très bas relief de l'ornement.
M. Jules Nègre aura donné ce qu'on attendait de ce concours, un bon modèle d'édition; sa saucière et sa salière, il est vrai, n étaient pas assez étudiées; mais, du reste, avec un peu plus d invention, et, avec un peu plus de caractère décoratif, son projet "'eût rien laissé à désirer"



Ce très beau plat de Jules Nègre date de 1906  était publié dans "l'Art décoratifs aux salons de 1906"

Revue de l art ancien et moderne 1906 Jules Negre
Concours d Orfèvrerie
Le n° 2, enfin, avait su présenter des objets des plus intéressants, de bonne tenue générale, très joliment et très adroitement décorés d'un arrangement de capucines en relief délicat. Les plats, de contour agréable et de coupe pratique, le légumier facile à exécuter, à entretenir et à utiliser, accompagnaient la saucière, malheureusement trop circulaire, presque un Loi.
Au scrutin, le jury a classé ces quatre concurrents de la façon suivante : 1er prix, 1.000 francs, M. Jules Nègre (n° 2) : 2e prix, 500 francs, M. G. de Ribeaucourt (n° 11) : 3° prix, 300 francs, M. Gilbert Péjac (n° 12) ; 4e prix, 200 francs, MM. Louis Bouché et Louis Leautain (n° 13).
En résumé, ainsi que nous l'avons constaté plus haut, peu de concurrents connaissaient bien la technique de l'orfèvrerie, et surtout de l'orfèvrerie d'argent. La souplesse de ce métal, la facilité avec laquelle il se travaille et se soude, sa couleur et le degré d'oxydation qu'il peut prendre et qui doit compter dans l'étude du décor à y adapter, sont ignorés de la plupart. De même, parce que l'argent se fond, on semble penser que beaucoup de pièces peuvent être fondues, alors que ce procédé doit être réservé à l'accessoire seul du décor, les formes pouvant toutes se réaliser au marteau, et le décor se repousser dans le métal même.
C'est le grand mérite de M. Jules Nègre d'avoir utilisé ces conditions essentielles, sans préjudice des qualités d'art et de pratique qui lui sont communes avec nombre de ses concurrents

Ou sont passées ses pièces, bijoux ou orfèvrerie?

Paul Hesbert en 1906



Presque rien sur ce dessinateur  pour ces peignes réalisés en 1905 , peignes en corne sculptée, motif libellulle ou fleurs de cerisier.

En 1900 nous apprenons qu' il fait partie de l amicale des anciens élèves du Lycée Janson de Sailly et qu' il est décédé en 1932 a Provins, mais enterré au cimetière des Batignolles.

En 1903 la revue de la BJO le citait ainsi: "Une bonne note à M. Paul Hesbert pour sa boucle de ceinture argent, ses peignes écaille, platanes et algues"

Eugène Lelièvre



Un beau fermoir de manteau fleuri en argent et vermeil par l'artiste et orfèvre français Eugène-Alfred Lelievre. Son atelier était au 14 bis rue des Minimes, Paris. Lelievre a exposé à La Société des Artistes Décorateurs, La Société des Artistes Français et La Société Nationale des Beaux-Art.

En 1892 il avait exposé " La vague;" statuette, marbre. LELIÈVRE (Eugène-Alfred), né à Paris, élève de MM. Mittenholf et Philippe May. — Boulevard . Richard-Lenoir,Paris né en 1856, à Montmartre, à la fin de sa vie en 1945  il demeurait 16 rue du grand prieuré Paris 16 eme.



En 1902 au salon des arts décoratifs  Eugene Lelièvre en collaboration avec son frère Octave Lelièvre obtient la médaille de 3 eme classe .




Bague avec feuilles et boules de Gui , opale d 'or vers 1904  poinçonnée Hibou dans un ovale


EXPOSITION DES ARTISTES DECORATEURS  dans la revue Le Panthéon de l industrie de 1906 

M. EUGÈNE LELIÈVRE Sculpteur
Entre autres qualités, l'art décoratif a celle de permettre de douer de beauté les objets les plus ordinaires et les matières les plus variées.
Nous venons de nous en rendre compte encore une fois en examinant au Pavillon de Marsan une grande vitrine de.. deux mètres .sur un mètre, dans laquelle M. Eugène Lelièvre, sculpteur, 12, rue Debelleyme, à Paris, nous présente différents objets d'art.
Nous voyons là un ensemble de toutes les matières traitées par l'artiste, et ces matières comprennent le bois, le grès, le fer, le bronze, l'argent, l'or, et les pierres.
Parmi les différents objets exposés, nous citerons : un coffret ombellifères, en néphrite et bronze doré ;Un coquillage en argent avec ornementation de flore et de faune marines, qui a valu à son créateur le premier prix de ciselure ;Un calice « Lys », en argent patiné, appartenant au Musée des Arts décoratifs ;
Un vase « Maïs », acquis par le Musée Humanitaire de Milan ;
Un vase « la Soif », en bronze patiné, fondu à la cire perdue' et exécuté pour être dédié à l'Association des Filles-Mères. On voit sur ce vase une mère allaitant son enfant. et, dans le bas, une source vivifiant fleurs et fruits de ses eaux pures. L'ensemble de cette décoration exprime admirablement la vie et sa fécondité.
Citons encore un drageoir « Iris », en bronze doré et argent, pièce unique, exécutée pour la Manufacture de Sèvres.
Par ces différentes œuvres, M. Eugène Lelièvre se prouve un de nos meilleurs décorateurs et nul ne sait, mieux que lui, exprimer une idée, toujours noble et grande, avec les seuls moyens de son art.

Du reste, M. Eugène Lelièvre a été médaillé au Salon ; il est, de plus, membre du Comité de la Société des Artistes Décorateurs, organisateur de la loge d'artistes que l'on a pu admirer au Petit Palais en 1904, et il a obtenu une médaille d'or à l'Exposition de 19.0.0. A Saint-Louis, nous le trouvons hors concours et nous devons encore mentionner qu'il est officier d'Académie et qu'il a obtenu un prix du ministre à l'Exposition d'Horticulture de France.
M. Eugène Lelièvre est ainsi au premier rang de ceux qui ont compris la nécessité d'un effort énergique pour résister aux assauts des industries d'art de l'étranger et qui auront doté notre pays d'un style nouveau et bien à lui.






Au salon de 1906 Eugene Alfred Lelièvre
Orfèvrerie et bijoux avec en haut, au centre un pendentif miroir ouvrant grâce a la charnière du haut, "qu'est ce que j ai pu en fondre des pendentifs glace que les clients me confiaient pour un travail à façon!!!!!"NDLR





La maison Christie's a revendu cette boucle  d'EUGÈNE ALFRED LELIEVRE; BOUCLE en
vermeil  à décor d'un visage de nymphe,  estampillé,  marques 3 1 / 8po. (8cm. De haut)




En 1909 les deux frères  sont associés  et installés au 52 rue de Turbigo:Octave le plus jeune est né en 1869 et décédé en 1948.


Un généalogiste , membre de sa famille, Jean Armager, a bien voulu me confier deux photographies de Eugene  Lelièvre, sur celle ci en 1911 Eugene a 55 ans 



A gauche 1 calice argent, patiné or , en 1912 des frères Lelièvre.




Revendu par la maison Millon, Boucle de ceinture symboliste en argent ouvragé et plaque d'ivoire. Décor finement ciselé figurant un visage féminin dans un environnement bucolique. Signé "E. Lelievre", monogrammé "E" dans le décor et poinçons d'orfèvre sur la boucle et sur la plaque au dos 6,8 x 6 cm.

Il vendit  beaucoup de travaux en bronze, vase, vide-poches etc , en collaboration avec la fonderie Colin.


Sur cette photographie Eugène a 81 ans , en 1938



Ribe Roy





Ribe Roy fut tres critiqué   il fournissait la maison du marchand d'Art Bing, Siegfried Bing dit improprement Samuel Bing, (Hambourg, 26 février 1838 - Vaucresson, 6 septembre 1953), est un marchand d'art, collectionneur, critique d'art et mécène français d'origine allemande.



L'Entrée de la galerie Bing 




Ribe Roy exposa dans le salons parisiens en 1906 voici sa page de boucles de ceintures en métaux patinés, Je n ai pu trouver d'autres réalisations de lui en bijouterie.

Gaston Lafitte




Voici sa participation aux salons de 1906 c'est a dire:
L'ART DÉCORATIF
aux Salons de 1906
SOCIÉTÉ DES ARTISTES FRANÇAIS
SOCIETE NATIONALE DES BEAUX-ARTS

J ai écris longuement sur Gaston Lafitte dans mon article:


Cela vaut la peine de le lire, je crois.


Peghoux Brunet:


En 1904 la revue de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie 




En 1906 il est cité dans les "salons de Paris" pour ce grand pendentif : Des femmes, des fleurs, émaux et diamants, aussi pour ce pendentif Chimère rubis et un autre Chimere émeraude et diamants  une bague Rèverie et une bague Damnés le tout étant édité par madame G.Brunet



En 1908 il est indiqué au boulevard Picpus  comme "ciselure de bijoux en tous genres"

E. Quentin


Cet homme Eugene Quentin est joaillier, toutes ces épingles de cravates ou de chasse sont de sa fabrication et il est membre du comité des conseillers du commerce extérieur de la France en 1910 une distinction importante et pourtant, peu de choses restent de lui, 



Le poinçon de Eugène Quentin.



1906 Eugene Gustave Quentin est au 51 rue Etienne Marcel à Paris




1908 Quentin est présent à l'Exposition Franco Britannique de Londres et obtient une médaille d 'Or.


C'est aussi en 1908 qu'il est nommé Officier de l instruction publique


Tiffany: 



Au salon de 1906 " Tiffany , installé aussi en France présenta des  bijoux et émaux, puis ci-dessous, dessinés par "François" un pendentif combat de coq et un beau motif pour collier.



J ai déjà traité de Tiffany et Louis Comfort et vous invite a consulter le chapitre:


Louis Aucoc

Louis Aucoc exposa aussi en 1906,  c'est  en 1907 qu'il va se retirer de son affaire et laisser sa maison dans les mains de Georges qui la dirigera  jusque dans les années 1926-27
J ai traité longuement la maison Aucoc sur "Bijoux et pierres précieuses"

Si vous possédez des compléments d information, vous pouvez commenter ci après cet article  ou m'écrire à richard.jeanjacques@gmail.com



dimanche 7 septembre 2025

Edouard De Martilly, Dessinateur, Bijoutier , Bronzier, Peintre sur émail, scénographe, touche à tout de grand talent



Sotheby's a revendu cette boucle de cape d' Edouard de Martilly, Une des pièces de jade porte la signature manuscrite Martilly. Une pièce Art Nouveau  admirable de ce dessinateur français, Vivienne Becker cite son nom sans autres précisions qu'une date 1903.  Mais qui était-il?

Un indice au Musée D'Orsay:

Edouard de Martilly : , Edouard Henri Marie Joseph de  (état civil)  Naissance Beauvais, Oise (60), 
Activités entre 1902 et 1913 Nationalité présumée France, Genre, Homme Commentaire Dessinateur de bijoux . 

De longues recherches, car le musée indique son état civil, qui ne correspond à rien, reste le lieu de naissance: Beauvais.  Une fiche des électeurs de Paris en 1936   m'aide beaucoup. Serait ce le bon?                                                                                  


Nom : JUHELLE dit de MARTILLY : Prénom : Edouard  Profession : Artiste Sculpteur : Date de naissance : 20/03/1877

Lieu de naissance : Beauvais, Oise, France Lieu de résidence : Paris, Paris, France Adresse : 26 Avenue de Breteuil

Année d'inscription sur les listes : 1936.



J'ai pu retrouver son acte de Naissance : L' an 1877 le 21-03 Jules Armand Narcisse Juhellé, agé de 38 ans, vérificateur d'enregistrement des domaines, mari de Maria Elisabeth Terry a présenté un enfant qu'il prénomme Edouard Henri Marie Joseph Juhellé.

Il se nomme donc Juhellé .

Il eut une petite soeur  "Isabelle" qui naquit en 1881 mais qui décéda le 13 mars 1882. Il est intéressant de voir que le domicile de ses parents  se trouvait Rue de Seine à Paris. 
Le père d Isabelle et Edouard était  Premier commis à l'enregistrement des domaines.
Son grand père était Vérificateur puis directeur de l'enregistrement des domaines
Son arrière grand père Receveur des domaines et conservateur des Hypothèques .


Je n'ai rien trouvé sur sa formation, la première indication date le 30/04/1899 un document dans le "Midi Mondain" Edouard a 22 ans, son père est cité aussi , à l occasion du décès  d'un membre proche de sa famille.


Ce Bronze est daté de 1900 sur le site 1Stdibs "Femme Fleur"


Sa signature,  la date est elle la bonne?


Ce bronze est un porte bougie , laquelle se place dans le bouton de fleur 


Le 24 juillet 1902, il fait insculper son poinçon, et voici son adresse en 1902 


Donc en 1902 il habite un lieu unique et charmant. Le hameau Boileau est, comme la villa Montmorency, une villa du 16e arrondissement de Paris.
L'entrée de ce quartier fermé et privé se situe au 38, rue Boileau. Il est composé de cinq voies : l'avenue Molière, l'avenue Despréaux, l'impasse Racine, l'impasse Corneille et l'impasse Voltaire, et compte 60 numéros.
Il porte ce nom en raison de sa proximité avec la rue éponyme, du nom de l'écrivain Nicolas Boileau, qui y posséda une maison, où il reçut notamment Molière et Racine.
Créé en 1838 dans ce qui était à l'époque une banlieue de Paris, le hameau Boileau était à sa création la propriété de l'imprimeur Rose-Joseph Lemercier et a été dessiné par l'architecte Théodore Charpentier
Le hameau Boileau est classé comme site par décret du 3 juillet 1970, alors qu'il faisait face à des menaces de démolition de la part de promoteurs immobiliers.
D'aspect bucolique, loti de maisons rappelant l'ancien village d'Auteuil, il tranche avec les rues généralement bordées d'immeubles de la capitale.


Ont habité dans le hameau Boileau : Wikipedia a  oublié Edouard de Martilly.
le prince Pierre-Napoléon Bonaparte, le sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux ,le sculpteur Georges Muguet l'explorateur Gabriel Bonvalot, Monsieur et madame Griffon, propriétaires du restaurant Griffon ; no 14 bis : l'artiste peintre Amédée Julien Marcel-Clément y est né le 15 septembre 1873 ; no 21 : le sculpteur Paul Moreau-Vauthier ; no 24 , un manoir néogothique-normand avec tourelle et colombages réalisé par l'architecte Jean-Charles Danjoy. C'est le lieu de tournage du film Hibernatus avec Louis de Funès en 1969.
Pensionnat israélite Kahn, dont l'épouse de Paul Gavarni fut sous-directrice. La comédienne Sarah Bernhardt  y aurait étudié; Bâtiment de l'ambassade d'Algérie. Il s'agit de l'École internationale algérienne Malek-Bennabi, dont l'entrée se trouve 40 rue Boileau.


1902 dans la Revue du Bien



On retrouve ce bijou à droite, dans la photographie précédente.  Cette boucle de cape mesure  7.8 cm sur 3 cm. Chaque partie de forme auriculaire à décor de troncs d'arbres, les feuilles émaillées en vert, sur un fond de nacre irisée, avec deux pendants en jade en forme de pommes de pin
Cette boucle est illustrée dans le livre d'Alastair Duncan, Salons de Paris, p. 178.

Ces photographies de bijoux  sur la  page plus haut sont  tirées du livre  ci-dessous


Merci Mike Fieggen, mon ami australien.


Une agrafe  en 1902 par  De Martilly



1903 dans la revue l'Art Appliqué, la deuxième bague en partant de la gauche est celle qui se trouve ci-dessous. Donc ces bijoux ont été fabriqués et mis en vente, à mes lecteurs de faire en sorte qu'ils soient retrouvés et attribués.

En vente actuellement sur le site 1Stdibs: https://www.1stdibs.com/fr/
Cette bague en saphir et émail est montée en or 18 carats. L'anneau allongé de forme bombée est centré sur une ligne de saphirs ronds, ovales et en forme de coussin, flanqués de fleurs de lotus ciselées se chevauchant sur de longues tiges, soulignées par un émail bleu champlevé.  De  Edouard De Martilly Dimensions : 1,25" de largeur Taille : 6 : 11 saphirs ronds (poids total approximatif de 1,40 carats) ; or 18K Signé :poinçon français.




sur cette planche, des bijoux de lui tout à fait comparables aux plus grands de l'Art Nouveau.



A gauche, ce pommeau d ombrelle représentant un paon,  déclencha un procès pour contrefaçon suite à la loi de 1902 et de 1793

Le Tribunal de la Seine avait condamné M. Baudin pour avoir contrefait un manche d’ombrelle dessiné et sculpté par Juhellé de Martilly, un exemplaire contrefait ayant été saisi antérieurement à la mise en vigueur de la loi du 11 mars 1902. Sur l’appel de M. Baudin, ce jugement a été confirmé par la Cour, qui a reconnu à l’objet le caractère artistique propre à lui assurer la protection de la loi de 1793, malgré l’utilisation pratique de l’objet et bien que le sujet ait reçu des applications antérieures.
LA COUR :
Considérant qu’il n’y a lieu de s’arrêter à cette circonstance que Juhellé de Martilly ait reconnu la cession par lui faite à la maison Collin du modèle de manche d’ombrelle dont il est l’auteur et dont il poursuit la contrefaçon ; qu’il appert des documents de la cause que la maison Collin s’est seulement réservée, au regard de Juhellé de Martilly, la vente de ce modèle, dont la propriété même et le droit de reproduction doivent être réputés appartenir à Juhellé de Martilly ;
Considérant que le modèle est constitué par un oiseau les ailes éployées, abaissant ses plumes, posant ses griffes et allongeant le cou sur le manche de l’ombrelle, qu’il a été exposé au musée Galliera avec d’autres œuvres du même artiste ; que cet objet présente manifestement un caractère artistique, tant par la forme qu’il revêt, que par l’exécution même du travail ; qu’il n’importe que le motif dont il s’inspire ait reçu des applications antérieures, alors qu’il présente, dans l’agencement des détails, une certaine originalité ; que de même l’utilisation pratique du modèle n’empêche qu’il puisse être considéré comme un objet d’art et ne suffit pas à lui donner le caractère industriel ;
Considérant dans ces circonstances qu’on ne saurait assimiler la création de Juhellé de Martilly à un modèle de fabrique, que rien n’autorise non plus à considérer l’auteur comme un fabricant ; que, par suite, il n’y a lieu de subordonner la régularité de la poursuite en contrefaçon du dépôt préalable de l’invention aux archives des conseils de prud’hommes aux termes de la loi du 18 mars 1806 (art. 57), que Juhellé de Martilly invoque à bon droit la protection de la loi du 19 juillet 1793 et n’a pas besoin de se prévaloir de la loi…


C'est dans ce journal que fut publié ce jugement, il confirme que

1):Juhellé de Martilly était encore actif et présent à Paris au moment de l’audience le 7 juillet 1903, puisque la Cour parle de lui comme auteur et acteur dans une affaire en cours.
2):La décision apporte une justification artistique au manche d’ombrelle — spécifiquement, une sculpture en forme d’oiseau — et le reconnaît comme œuvre d’art protégé sous la loi de 1793, non comme simple modèle industriel.
3):Même s’il avait cédé la vente du modèle à la maison Collin, la propriété intellectuelle et le droit de reproduction lui sont restés reconnus, ce qui légitime pleinement la poursuite en contrefaçon.
4): Qu'au regard de la justice son nom officiel est "Juhellé de Martilly"



Dans la revue "l'Art Appliqué" de 1903 bijoux de De Martilly  (voir points rouges)

"M. de Martilly est, si je ne me trompe, un nouveau venu au Salon. Son exposition est des plus remarquables et nous fait beaucoup espérer pour l'avenir. Sa libellule en or avec pierres et émail, formant plaque de cou, est fort jolie; l'oeuvre est légère dans son ensemble, d'un caractère bien moderne, qui n'est pas pour nous déplaire, au contraire. De plus, elle est aimablement décorative. Une poignée d'ombrelle, du même artiste," représentant un paon, ne manquera pas d'attirer les désirs de quelque élégante. La. série de ses bagues est particulièrement intéressante et réussie."
1903 revue de la BJO.



1904 De Martilly, Mangeant, Boutet de Monvel exposent pour la quatrième fois leurs bijoux à "L'art Moderne"
Carton d'invitation sur papier canson gris, 1904, 21 X 14 cm. Carte signée Charles Boutet de Monvel ( 1856-1940 ). Il crée son atelier d'orfèvrerie en 1900. Cousin de Bernard Boutet de Monvel il est propriétaire de "L'Art Moderne" magasin de bijoux artistiques qui présente outre des pièces d'orfévrerie , une galerie de tableaux de Maitres Impressionnistes. Il réalise des bijoux en or ou en argent, très influencés par l'art japonais, avec un répertoire naturaliste très étonnant, voire même extravagant - Hibou, cygne, caméléon, serpent, hippocampe, pieuvre, coquillage, algues, insectes, toile d'araignée, auquel s'ajoute un traitement très rude de la matière et bien éloigné des harmonies émaillées des autres bijoutiers de l'Art Nouveau. 


1904 dans la Revue Septentrionale, Edouard De Martilly  reçoit la médaille d'or à l'exposition d'Arras


1904 dans le New York Hérald Tribune , Edouard de Martilly est cité pour des bijoux en or, argent, platine, rubis, jade et ivoire.


Dans l annuaire "Paris Hachette" de 1904  Edouard de Martilly habite au 9 bis Hameau Boileau

Né au début des années 1890 comme un cri de protestation contre les dérives aveugles de l'industrialisation mais aussi contre les reproductions stériles du style Grand Siècle, le mouvement Art nouveau a eu l'éclat puissant mais éphémère d'une étoile filante. Vingt ans à peine après son apparition, il était balayé par l'Art déco auquel la postérité a fait meilleur accueil. Pourtant, cet art total et mondial, qui avait l'ambition de mettre en place un univers favorable à l'épanouissement de l'individu, a séduit les meilleurs artistes de son temps. On pense bien sûr à Louis Comfort Tiffany, à René Lalique, à Henri Vever. Ces trois personnalités dominaient de leur gloire une myriade de joailliers, pour la plupart injustement oubliés, dont le talent est attesté par des bijoux qui reviennent parfois sur le devant de la scène à la faveur d'une vente aux enchères : Marcel Bing, Édouard Colonna ? qui a d'ailleurs travaillé pour Tiffany ?, Georges de Ribeaucourt, Édouard de Martilly, Georges Le Turcq, Aimé Arnould, la liste est longue. Ce cri de protestation, il faut le signaler, était la somme revendiquée d'un travail collectif où se conjuguaient l'énergie des joailliers, des dessinateurs et des artisans. Ainsi, Georges Fouquet associait volontiers son ouvre à celle de Charles Desrosiers et d'Alphonse Mucha, tandis que les frères Vever mettaient publiquement en avant la virtuosité de leurs dessinateurs mais aussi celle de leur émailleur, M. Tourette. (1903 revue de la BJO)


M. de Martilly, un jeune artiste dont les œuvres sont actuellement exposées au Grand Palais, notamment dans le « Palais de la Femme ». Bien qu’il ne travaille sérieusement que depuis cinq ans, il a rapidement su se distinguer par son talent. Dans sa jeunesse, sa santé fragile l’empêchait de terminer ses études et il était davantage attiré par les sciences exactes que par l’art classique. Ce sont surtout les spectacles de la nature — couchers de soleil, paysages marins ou montagneux, harmonies de formes et de couleurs — qui ont éveillé en lui un sens esthétique précoce. À dix-huit ans, isolé sur la Méditerranée pour se rétablir, il commence à peindre et à modeler, trouvant dans la glaise des marais environnants une matière pour ses premières créations.

À Paris, il suit brièvement des cours d’académie, mais abandonne vite l’enseignement formel, préférant travailler seul. Ses débuts l’amènent à s’essayer à l’art industriel et particulièrement à la joaillerie, discipline exigeante où l’exécution implique de nombreux artisans. Il y développe patience et rigueur, apprenant à harmoniser matériaux et couleurs dans un espace réduit, tout en préservant le caractère de parure de ses bijoux.

Après son succès en joaillerie, M. de Martilly s’intéresse aux innovations dans l’éclairage électrique et à la sculpture, en particulier l’étude des visages humains, qu’il considère comme le reflet des émotions et de l’âme. Il admire également l’art japonais pour sa vivacité et son lien avec la nature.Son appartement de la rue Fabert reflète son univers artistique unique, alliant anciens éléments décoratifs et objets créés par lui-même, témoignant de sa personnalité et de sa vision de l’art.



1905 La Gazette de la Capitale "Il n’est, pas un visiteur de la dernière exposition du « Palais de la Femme » qui n’ait admiré les vitrines de M. de Martilly. Ce jeune artiste triomphe dans la joaillerie. Tout en conservant au bijou son caractère essentiel do parure, il sait fondre les tons un peu crus des métaux précieux et des pierreries dans une gamme d'harmonie où l’émail joue son rôle, soit en assourdissant certains tons, soit en soulignant l’éclat des gemmes. L’aigle au grand vol, pectoral d’or ciselé avec pierreries, l’agrafe aux paons argent ciselé doré et patiné, turquoises et opales, un pendentif composé d’or, de platine et de pierres ancrées sur ivoire sont des pièces maîtresses, où la variété des matériaux employés forme cependant un ensemble simple d’un détail exquis et d’une tonalité harmonieuse. Actuellement, dans son atelier de la rue Fabert, dans cette antique demeure Louis XIII encombrée de bahuts, de statuettes et de tapisseries, M. de Martilly s’occupe de plus en plus de la décoration qu’on peut apporter à l’éclairage électrique. Ce nouveau mode de lumière, par son absence de chaleur se prête à des combinaisons infinies. On peut l’emprisonner dans l’écaille, dans la nacre, dans la corne sculptée, la faire surgir du bois, du grès, du verre. C’est une joie de dissimuler son foyer et d’en tamiser les ondes pour que les objets environnants soient baignés de douce lumière. Et c'est ainsi que M. de Martilly prépare de nouvelles vitrines où l’on admire des vases élancés, des gerbes de branchages dont les fleurs de cristal éclosent en lumière sous des feuillages ingénieusement imaginés, qui seront les clous de Noël et du 1 jour de l’An et que toute femme vraiment élégante tiendra à posséder pour orner son home."

Cet article confirme son activité d'étalagiste pour joailliers


Mais dans l 'Almanach du commerce et de l industrie de 1907, il habite  au 48 rue Fabert, cette adresse n'existe plus, remplacée par un grand immeuble.


1910 au salon d'automne  Edouard de Martilly présente une oeuvre "Le Nègre Bleu" Concernant la nature de l'œuvre, il n'existe pas de documentation précise indiquant si « Le Nègre bleu » était une peinture ou une sculpture. Cependant, étant donné que De Martilly était principalement peintre, il est probable que cette œuvre ait été une toile. (Avis Personnel)

En 1917, attiré par le nouvel art cinématographique, Martilly collabore en tant que scénographe à la comédie dramatique « Par La Vérité ». Un critique de cinéma contemporain l’a décrit comme un « maître » de l’art.

Bases cinéma / archives — plusieurs fiches et bases répertorient le film Par la vérité (1917) et listent Edouard de Martilly comme artiste/décorateur / direction artistique , et la Ciné-ressources  La Cinémathèque semblent posséder des fiches relatives au film et à Martilly (entrée « Décorateur : années 1910 »)

J ai écrit à  la Cinémathèque française / Ciné-Ressources et à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé.          J espère une réponse sur ce film et mettrais a jour.


1925 au mois d'Avril une strophe dédiée a Edouard de Martilly.


1943 Décès de Edouard de Martilly à 66 ans


26 avenue de Breteuil à Paris 15 ème, le dernier domicile de  Edouard Juhellé dit De Martilly


Edouard Juhellé dit De Martilly, est décédé au 33 rue Olivier de Serres paris 15eme ou se trouvait à l'époque l'Hôpital Saint Michel.

Armorial general des registres de la noblesse de France

Ce document intrigue à propos de son nom  "Juhellé de Martilly" 
j ai effectué des recherches. Cette famille  a existé, Edouard en descendait-il? 


J ai trouvé ces armoiries dont le nom a été rectifié à la main sur l'un des livres : Cabinet des titres : recherches de noblesse, armoriaux, preuves, histoires généalogiques. Armorial général de France, dressé, en vertu de l'édit de 1696, par Charles D'HOZIER. (1697-1709). XX Normandie, Caen.
Thomas Juhellé, sieur de Martilly figure bien dans l’Armorial (édit de 1696, généralité de Caen, p. 226), avec armes enregistrées.

Au pays virois (1933) cite la seigneurie de Martilly, Julien Juhellé (achat 1749) et renvoie explicitement à l’Armorial (généralité de Caen). Cela confirme la continuité locale des titres et la référence d’époque. 

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Georgette Agutte(s), une grande artiste qui dessina des bijoux

Dans la profession, qui ne connait Philippine Dupré La Tour, de la société de ventes aux enchères Aguttes 164 B avenue Charles de Gaulle à N...