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lundi 7 décembre 2020

Autres Bijoutiers-Joailliers peu connus de l art deco 1895-1914, mais qui eurent leur importance .



D'autres dessinateurs, ou professionnels du bijou ont eu de belles idées dans l'époque Art Nouveau, mais il n ont pas été reconnus dans le temps.



Par exemple ce joaillier des années 1900, Georges de Ribeaucourt dont peu de bijoux sont revenus sur le marché, a part cette bague or et tourmaline




Par exemple la revue de la Bijouterie Joaillerie en 1903 citait: 
Très intéressante l'exposition de Georges de Ribeaucourt. Je ne saurais oublier qu'il fut l'un, des lauréats particulièrement remarqués des concours de la Chambre syndicale de la Bijouterie, et il y a plaisir à constater que, chaque année, il accuse un nouveau progrès dans l'art gracieux auquel il s'est voué; on verra avec plaisir les reproductions de quelques-unes de ses oeuvres nouvelles.




je trouve très beau ce coffret à bijoux de Georges de Ribeaucourt, créé en 1904, parmi certains excès de l'Art nouveau, ses lignes sont une réussite.
De Ribeaucourt , élève de l'école des arts décoratifs, s'était d abord orienté vers le dessin industriel.
Il travailla avec le dessinateur Camille Sturbelle aux environs de 1902 et ils créèrent ensemble des bijoux en pierres précieuses ainsi que des bijoux d'Art.




En  1902 il gagna le premier prix d un concours organise par la Revue de la bijouterie Joaillerie Orfèvrerie, 



Une explication du, "comment porter ce bijou ce tête "



1903 belle pendule de De Ribeaucourt, observez le balancier.
En 1902 il expose une collection d objets d'art et des dessins de bagues prêtées par Sarah Bernhardt (Evelyne Possémé) Il aurait également travaillé avec la maison Arthus Bertrand.

 Le défaut de tous les autres projets récompensés, ceux de MM. Ribeaucourt, Gilbert de Péjac, Louis Bouché et Léothaud, c'est que les plats ne sont point du tout assez creux pour contenir en sécurité viandes, légumes et garnitures, et pour pouvoir être portés et passés à la main sans danger de répandre les sauces.
M. Ribeaucourt y a paré en quelque mesure par un artifice original : il a coupé diamétralement le marli de ses plats d'un ovale ou d'une ellipse qui déterminent sur tout le pourtour, entre le rebord extérieur et le creux du plat, un plan légèrement incliné et une arête de surcroît, et qui feraient ainsi écouler vers l'intérieur ce qui déborderait sur le marli. Si, d'ailleurs, son légumier est un peu lourd, et si sa saucière mince et coupante manque de base, la Forme de ses plats est pure, et leur décor de Feuilles persillées et de Fleurettes en ombelle est bien massé et jeté avec une décision élégante. (Art et Décoration en 1906)


Bague de Georges de Ribeaucourt




1906 dans la revue de l Art Décoratif




Ernest Guyot, dessinateur, illustrateur, graveur (lithographe), peintre et photographe. - A travaillé comme décorateur céramiste à la faïencerie de Gien, Loiret (1878-1883). - Collaborateur de "L'Illustration" (1883-1938), du "Petit parisien", de "L'Écho de Paris". - Père du photographe Jean Clair-Guyot, il a aussi dessiné des bijoux.




En 1895 en tant que jeunes élèves de l'école Bernard Palissy, Guyot et Goujon ont eu le prix d'atelier




En 1897 , au concours de la société d'encouragement  à l'Art et l'Industrie, le 1 er prix pour un monogramme pour la société est attribué à Goujon.



Voici son monogramme



En 1905 une planche de bijoux intéressants  dessinés par Ernest Guyot, 



C'est homme, Ernest Guyot qui collabora de 1883 à 1938 à l 'Illustration était donc un artiste complet , que sont devenus ses bijoux?



T.H. Goujon   était installé comme ciseleur en 1859-60  et cette page date de 1905




Jules Nègre en 1905-1906



1906 Jules Nègre  obtient le premier prix du concours organisé par Linzeler
Non seulement le premier prix qu il décrocha était de 1000Frs (Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 1 000,00 Francs en 1906 est donc le même que celui de 397 244,03 Euros en 2019.) mais de plus l'édition de ses modèles par Linzeler. Ce qui a certainement été réalisé, mais ou sont passés ces bijoux ???,





Dans la Revue Art et décoration de 1906
Le programme comportait les principales pièces de la vaisselle d'argenterie usuelle d'une table bourgeoise : plat rond, plat ovale, légumier, couvert, saucière et salière. Leur forme devait être obtenue tout entière par le travail du marteau et des bigornes ; leur décor pouvait se composer au besoin d'éléments fondus, soudés et ciselés. Les concurrents avaient à fournir, avec des coupes et des rendus, des modelés de toutes ces pièces.
Le programme avait clairement défini toutes les conditions de forme auxquelles ces pièces devaient satisfaire pour être d'usage. On s'étonne que M. Jules Nègre, classé premier avec distinction, les ait seul observées; et une fois de plus, comme il arrive en cette sorte de concours, on remarque que ce qui a le plus manqué aux artistes n'est point l'invention, l'ingéniosité, la fantaisie, mais la réflexion, le bon sens et le sens pratique, ou simplement une lecture attentive du programme proposé.
M. Nègre est un technicien excellent et il a le goût sobre et juste. 11 a formé ses pièces de courbes à la fois simples, pures, amples et originales. Ses plats larges et profonds sont propres à contenir les aliments et les sauces ; ils sont commodes à manier, et avec la discrétion de leur décor, avec leurs beaux passages de courbes qui remplacent gorges et moulures, ils sont aussi faciles à nettoyer. Le décor offre de légères branches de capucines, feuilles et fleurs, repoussées sur les bords et sur les marlis; la naissance de ces branches aux deux bouts de l'ovale, ou en deux points opposés de la circonférence des pièces, mai que ingénieusement en saillie un petit ressaut ou le marlï déborde un peu et qui est ainsi très commode pour la prise en mains. M. Nègre avait ajouté à ses pièces modelées un fragment d'exécution, en argent blanc, d'un métier délicat et sûr : on s'assurait ainsi que les formes et le décor de ce service s adaptaient parfaitement à la souplesse du repoussé d'argent et que l'artiste, en modelant son décor à fleur de surface, avait prévu comment l'oxydation colorera bientôt ce très bas relief de l'ornement.
M. Jules Nègre aura donné ce qu'on attendait de ce concours, un bon modèle d'édition; sa saucière et sa salière, il est vrai, n étaient pas assez étudiées; mais, du reste, avec un peu plus d invention, et, avec un peu plus de caractère décoratif, son projet "'eût rien laissé à désirer"



Ce très beau plat de Jules Nègre date de 1906  était publié dans "l'Art décoratifs aux salons de 1906"

Revue de l art ancien et moderne 1906 Jules Negre
Concours d Orfèvrerie
Le n° 2, enfin, avait su présenter des objets des plus intéressants, de bonne tenue générale, très joliment et très adroitement décorés d'un arrangement de capucines en relief délicat. Les plats, de contour agréable et de coupe pratique, le légumier facile à exécuter, à entretenir et à utiliser, accompagnaient la saucière, malheureusement trop circulaire, presque un Loi.
Au scrutin, le jury a classé ces quatre concurrents de la façon suivante : 1er prix, 1.000 francs, M. Jules Nègre (n° 2) : 2e prix, 500 francs, M. G. de Ribeaucourt (n° 11) : 3° prix, 300 francs, M. Gilbert Péjac (n° 12) ; 4e prix, 200 francs, MM. Louis Bouché et Louis Leautain (n° 13).
En résumé, ainsi que nous l'avons constaté plus haut, peu de concurrents connaissaient bien la technique de l'orfèvrerie, et surtout de l'orfèvrerie d'argent. La souplesse de ce métal, la facilité avec laquelle il se travaille et se soude, sa couleur et le degré d'oxydation qu'il peut prendre et qui doit compter dans l'étude du décor à y adapter, sont ignorés de la plupart. De même, parce que l'argent se fond, on semble penser que beaucoup de pièces peuvent être fondues, alors que ce procédé doit être réservé à l'accessoire seul du décor, les formes pouvant toutes se réaliser au marteau, et le décor se repousser dans le métal même.
C'est le grand mérite de M. Jules Nègre d'avoir utilisé ces conditions essentielles, sans préjudice des qualités d'art et de pratique qui lui sont communes avec nombre de ses concurrents

Ou sont passées ses pièces, bijoux ou orfèvrerie?

Paul Hesbert en 1906



Presque rien sur ce dessinateur  pour ces peignes réalisés en 1905 , peignes en corne sculptée, motif libellulle ou fleurs de cerisier.

En 1900 nous apprenons qu' il fait partie de l amicale des anciens élèves du Lycée Janson de Sailly et qu' il est décédé en 1932 a Provins, mais enterré au cimetière des Batignolles.

En 1903 la revue de la BJO le citait ainsi: "Une bonne note à M. Paul Hesbert pour sa boucle de ceinture argent, ses peignes écaille, platanes et algues"

Eugène Lelièvre



Un beau fermoir de manteau fleuri en argent et vermeil par l'artiste et orfèvre français Eugène-Alfred Lelievre. Son atelier était au 14 bis rue des Minimes, Paris. Lelievre a exposé à La Société des Artistes Décorateurs, La Société des Artistes Français et La Société Nationale des Beaux-Art.

En 1892 il avait exposé " La vague;" statuette, marbre. LELIÈVRE (Eugène-Alfred), né à Paris, élève de MM. Mittenholf et Philippe May. — Boulevard . Richard-Lenoir,Paris né en 1856, à Montmartre, à la fin de sa vie en 1945  il demeurait 16 rue du grand prieuré Paris 16 eme.



En 1902 au salon des arts décoratifs  Eugene Lelièvre en collaboration avec son frère Octave Lelièvre obtient la médaille de 3 eme classe .




Bague avec feuilles et boules de Gui , opale d 'or vers 1904  poinçonnée Hibou dans un ovale


EXPOSITION DES ARTISTES DECORATEURS  dans la revue Le Panthéon de l industrie de 1906 

M. EUGÈNE LELIÈVRE Sculpteur
Entre autres qualités, l'art décoratif a celle de permettre de douer de beauté les objets les plus ordinaires et les matières les plus variées.
Nous venons de nous en rendre compte encore une fois en examinant au Pavillon de Marsan une grande vitrine de.. deux mètres .sur un mètre, dans laquelle M. Eugène Lelièvre, sculpteur, 12, rue Debelleyme, à Paris, nous présente différents objets d'art.
Nous voyons là un ensemble de toutes les matières traitées par l'artiste, et ces matières comprennent le bois, le grès, le fer, le bronze, l'argent, l'or, et les pierres.
Parmi les différents objets exposés, nous citerons : un coffret ombellifères, en néphrite et bronze doré ;Un coquillage en argent avec ornementation de flore et de faune marines, qui a valu à son créateur le premier prix de ciselure ;Un calice « Lys », en argent patiné, appartenant au Musée des Arts décoratifs ;
Un vase « Maïs », acquis par le Musée Humanitaire de Milan ;
Un vase « la Soif », en bronze patiné, fondu à la cire perdue' et exécuté pour être dédié à l'Association des Filles-Mères. On voit sur ce vase une mère allaitant son enfant. et, dans le bas, une source vivifiant fleurs et fruits de ses eaux pures. L'ensemble de cette décoration exprime admirablement la vie et sa fécondité.
Citons encore un drageoir « Iris », en bronze doré et argent, pièce unique, exécutée pour la Manufacture de Sèvres.
Par ces différentes œuvres, M. Eugène Lelièvre se prouve un de nos meilleurs décorateurs et nul ne sait, mieux que lui, exprimer une idée, toujours noble et grande, avec les seuls moyens de son art.

Du reste, M. Eugène Lelièvre a été médaillé au Salon ; il est, de plus, membre du Comité de la Société des Artistes Décorateurs, organisateur de la loge d'artistes que l'on a pu admirer au Petit Palais en 1904, et il a obtenu une médaille d'or à l'Exposition de 19.0.0. A Saint-Louis, nous le trouvons hors concours et nous devons encore mentionner qu'il est officier d'Académie et qu'il a obtenu un prix du ministre à l'Exposition d'Horticulture de France.
M. Eugène Lelièvre est ainsi au premier rang de ceux qui ont compris la nécessité d'un effort énergique pour résister aux assauts des industries d'art de l'étranger et qui auront doté notre pays d'un style nouveau et bien à lui.






Au salon de 1906 Eugene Alfred Lelièvre
Orfèvrerie et bijoux avec en haut, au centre un pendentif miroir ouvrant grâce a la charnière du haut, "qu'est ce que j ai pu en fondre des pendentifs glace que les clients me confiaient pour un travail à façon!!!!!"NDLR





La maison Christie's a revendu cette boucle  d'EUGÈNE ALFRED LELIEVRE; BOUCLE en
vermeil  à décor d'un visage de nymphe,  estampillé,  marques 3 1 / 8po. (8cm. De haut)




En 1909 les deux frères  sont associés  et installés au 52 rue de Turbigo:Octave le plus jeune est né en 1869 et décédé en 1948.


Un généalogiste , membre de sa famille, Jean Armager, a bien voulu me confier deux photographies de Eugene  Lelièvre, sur celle ci en 1911 Eugene a 55 ans 



A gauche 1 calice argent, patiné or , en 1912 des frères Lelièvre.




Revendu par la maison Millon, Boucle de ceinture symboliste en argent ouvragé et plaque d'ivoire. Décor finement ciselé figurant un visage féminin dans un environnement bucolique. Signé "E. Lelievre", monogrammé "E" dans le décor et poinçons d'orfèvre sur la boucle et sur la plaque au dos 6,8 x 6 cm.

Il vendit  beaucoup de travaux en bronze, vase, vide-poches etc , en collaboration avec la fonderie Colin.


Sur cette photographie Eugène a 81 ans , en 1938



Ribe Roy





Ribe Roy fut tres critiqué   il fournissait la maison du marchand d'Art Bing, Siegfried Bing dit improprement Samuel Bing, (Hambourg, 26 février 1838 - Vaucresson, 6 septembre 1953), est un marchand d'art, collectionneur, critique d'art et mécène français d'origine allemande.



L'Entrée de la galerie Bing 




Ribe Roy exposa dans le salons parisiens en 1906 voici sa page de boucles de ceintures en métaux patinés, Je n ai pu trouver d'autres réalisations de lui en bijouterie.

Gaston Lafitte




Voici sa participation aux salons de 1906 c'est a dire:
L'ART DÉCORATIF
aux Salons de 1906
SOCIÉTÉ DES ARTISTES FRANÇAIS
SOCIETE NATIONALE DES BEAUX-ARTS

J ai écris longuement sur Gaston Lafitte dans mon article:


Cela vaut la peine de le lire, je crois.


Peghoux Brunet:


En 1904 la revue de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie 




En 1906 il est cité dans les "salons de Paris" pour ce grand pendentif : Des femmes, des fleurs, émaux et diamants, aussi pour ce pendentif Chimère rubis et un autre Chimere émeraude et diamants  une bague Rèverie et une bague Damnés le tout étant édité par madame G.Brunet



En 1908 il est indiqué au boulevard Picpus  comme "ciselure de bijoux en tous genres"

E. Quentin


Cet homme Eugene Quentin est joaillier, toutes ces épingles de cravates ou de chasse sont de sa fabrication et il est membre du comité des conseillers du commerce extérieur de la France en 1910 une distinction importante et pourtant, peu de choses restent de lui, 



Le poinçon de Eugène Quentin.



1906 Eugene Gustave Quentin est au 51 rue Etienne Marcel à Paris




1908 Quentin est présent à l'Exposition Franco Britannique de Londres et obtient une médaille d 'Or.


C'est aussi en 1908 qu'il est nommé Officier de l instruction publique


Tiffany: 



Au salon de 1906 " Tiffany , installé aussi en France présenta des  bijoux et émaux, puis ci-dessous, dessinés par "François" un pendentif combat de coq et un beau motif pour collier.



J ai déjà traité de Tiffany et Louis Comfort et vous invite a consulter le chapitre:


Louis Aucoc

Louis Aucoc exposa aussi en 1906,  c'est  en 1907 qu'il va se retirer de son affaire et laisser sa maison dans les mains de Georges qui la dirigera  jusque dans les années 1926-27
J ai traité longuement la maison Aucoc sur "Bijoux et pierres précieuses"

Si vous possédez des compléments d information, vous pouvez commenter ci après cet article  ou m'écrire à richard.jeanjacques@gmail.com



mercredi 9 octobre 2019

Gaston-Eugene-Omer- LAFITTE joaillier Art Nouveau


Le Joaillier qui a dessiné et réalisé cette merveille qui apparaît dans la presse en 1904, est Français. 
Et pourtant nous ne savons presque rien sur lui. Il est né en 1866, et aurait été l'élève de Victor Heng qui fut un grand dessinateur. Ainsi dans l'une des rares revues de joaillerie d'avant 1870 on peut lire cette critique





En 1867 : Vever le cite dans son histoire de la joaillerie

Un élève de Joseph Legrand, Victor Heng, mérite aussi d'être cité comme un dessinateur remarquable, qui gravait et dessinait également très bien. Vers 1855, Heng entra chez Marret et Jarry ; mais, sur les sollicitations pressantes des principaux joailliers, il abandonna complètement la gravure pour se consacrer exclusivement au dessin de bijouterie. Sa clientèle ne cessant d'augmenter, il ouvrit un atelier où se groupèrent de nombreux élèves, qui l'aidaient dans ses travaux. Baugrand, Bourdier, beaucoup d'autres bijoutiers encore, eurent souvent recours à son talent. Du reste, en 1867, Heng fut récompensé comme collaborateur.


Conçue comme une figure féminine ailée, les ailes appliquées avec de l’émail plique-à-jour orange à vert, rehaussé de diamants taille rose, le pendentif serti d’un vieux diamant taille européenne et d’une perle mesurant environ 8,6 x 6,6 mm., marques de dosage françaises. Revendue par Sotheby's

Mais revenons à l'élève de Mr Heng, Gaston Laffitte.  Mr Heng eut une certaine célébrité avant 1870, en particulier de 1863 à 1869 mais Gaston Laffitte doit avoir été son élève vers 1885-86.
Madame Evelyne Possémé  nous indique l'existence de Gaston Laffitte de 1900 à 1905 et Vivienne Becker elle, écrit que Gaston Laffitte exerce à partir de 1900 et s'arrête en 1904. En 1900 il aurait eu 34 ans, qu'a t'il fait avant ? Ouvrier ou chef d'atelier dans une autre maison ?
En 1904 il va présenter au salon de Paris des bijoux en collaboration avec Léopold Lacloche.

Une amie allemande d'internet, lectrice de mes blogs, Antonia Kolb, aidée par une autre amie a trouvé et m'a adressé l'acte de mariage de Gaston Laffitte avec, Albertine Camille MASLE née le 13 décembre 1871 à Jouy le Moutier (Seine-et-Oise) 
Ils se sont mariés le 13 avril 1896. 



Evidemment cela me permet de trouver l'acte de naissance de Gaston le trente avril 1866, il n'avait pas comme second prénom Omar (que j'ai trouvé dans tous les livres, dictionnaire international du bijou, art nouveau de V Becker) mais Omer prénom d'origine du Nord, 




 Ce qui fait que pour le peu de bijoux de Gaston Laffitte qui soient passés en vente publique, les commissaires-priseurs donnent ses bijoux comme ayant été fabriqués vers 1900

Pourtant Gaston Laffitte prend poinçon en 1896, il avait donc 30 ans


orfèvre
auteur
Laffitte, Gaston
patronyme(s)
prénom (état civil)
Gaston
profession
Fabricant bijoutier
initiales
symboles
une palette traversée par un crayon
n° de garantie
B953
n° de préfecture
11384
date d'insculpation
11 août 1896
date de biffage
28 juin 1932
lieu(x) d'activité
75

Paris
adresse de l'atelier
34 rue de la Grande-Truanderie




Son poinçon une palette de peintre traversée par un pinceau, initiales G.L.



Sa marque : initiales G.L. entrelacées

La date de biffage "1932", la date où son poinçon est "supprimé" par les services de garantie dans l'inventaire des bijoutiers français en exercice, il avait 66 ans ? Age tout a fait logique pour arrêter d'exercer.


Ce bijou " Aigle a été revendu par Antique Jewelry Company.com à Londres qui note : Une broche d'aigle en or 18 carats rare et finement réalisée par le célèbre fabricant Gaston-Eugene-Omar-Laffitte et réalisée vers 1880-1900. Lafitte est également connu pour ses techniques d’émail plique-à-jour. Les figures féminines ailées étaient une spécialité. Il expose régulièrement aux Salons de Paris. Cette broche a un ajustement de broche amovible car elle peut également être portée en pendentif. L'aigle tient dans ses griffes un diamant taille ancienne. C'est dans un serti en platine que les Français ont commencé à utiliser le platine environ vingt ans plus tôt que les bijoutiers anglais.  

Cette broche "Aigle " n'était certainement pas rare vu le nombre que j'ai connu, Antique Jewelry indique 1880-1900, ce ne peut être avant 1896 pour la fabrication de Gaston Laffitte, bien que "La Mode et Le bijou" signale en 1900 :
En Amérique les lourdes broches « Chimère », les bagues, boutons et épingles à la mode l'an passé, restent encore en faveur, mais on leur préfère cependant, les bijoux légers, médailles et breloques, créés par le génie de Roty, Chéret, Vernier et autres artistes de goût. Au-dessus de tous, le bijou genre ou style « Jeunesse » obtient les faveurs des élégantes et s'est fait une place, très rapidement, dans cette partie essentielle de la Mode. Les sujets ou motifs, presque tous empruntés au royaume végétal, artistement enchâssés en argent ou en or, sont d'une grâce et d'une fraîcheur remarquables. Les couleurs variées des fleurs, feuilles et boutons, donnent aux bijoux une originalité charmante, et nous sortent entièrement des styles Renaissance, Louis XV, Louis XVI, auxquels nous étions si accoutumés. Ces nouveautés artistiques prennent aux fleurs, aux oiseaux et aux insectes même, leurs formes les plus variées et les plus gracieuses : papillon d'acier noirci avec perles ou diamants, vautour aux ailes déployées en perles et turquoises, peignes d'écaille enrichis de perles, etc. Outre les bijoux, le « style Jeunesse » nous offre encore des spécimens de vases, objets de bureau ou d'étagère, du goût le plus fin et le plus charmant.
Ce qu'on appelle « Style Jeunesse » en Amérique, est notre « Style Moderne ». Si les journaux techniques américains rappellent le goût des élégantes, c'est pour encourager leurs artistes et leurs fabricants à imiter les nôtres ; nous pensons que ce doit être pour la fabrication française un avertissement qu'elle ne doit pas négliger.
Cet avertissement doit nous paraître d'une importance d'autant plus grande que l'importation de la Bijouterie en Amérique, a baissé d'une façon considérable ainsi qu'on peut le voir par le petit tableau suivant, emprunté littéralement au leveller's Circular :





Boucle de ceinture de Gaston Laffite or et émail





Bague Art Nouveau française en or 18 carats avec émail vert de mer, diamants et perles de Gaston Lafitte. La bague, qui présente un motif croisé délicat composé de deux feuilles d’émail doré et vert, est couronnée de trois perles de graduation d’un côté et de trois diamants taille ancienne de taille européenne de l’autre. Les diamants ont un poids total approximatif de 0,20 carat. Le style de cette bague est typique de l'élégance raffinée du travail de Lafitte. Macklowe Gallery New York


Email plique à jour, or, perles et diamants taille ancienne




En 1901 dans l'almanach du commerce et de l'industrie Gaston Eugène Omar Laffitte est joaillier rue de la grande truanderie et il a le téléphone...

La première explication de ce nom de rue défendue par Sauval et Cenalis qui pensent que le nom de « truanderie » viendrait du mot truand qui signifie en vieux langage et en terme populaire « fainéant, vaurien, mendiant, gueux… ». 
La seconde, défendue par Jaillot qui pense que le nom viendrait de « truage », qui signifie impôts. En effet, il y avait, rue de la Grande-Truanderie, un bureau ou l'on percevait les droits d'entrée des marchandises entrant dans Paris, de toutes façons…les deux se valent, truanderie privée ou d'état ???
Quant au téléphone ? Le téléphone a été exploité commercialement aux États-Unis dès 1877 et, en France dès 1879. En 1912, on compte 12 millions de postes téléphoniques dans le monde dont 8 millions aux États-Unis. Il y avait en cette même année un abonné pour 12 habitants aux États-Unis, 1 pour 71 en Grande-Bretagne et dans l'Empire allemand et 1 pour 183 en France.




1901 : Ainsi que je le dis souvent, en l'absence de factures, il nous reste la presse de l'époque, ainsi ce bracelet dont le dessin est de Wasley et la fabrication et la vente de Gaston Lafitte, la photo a été publiée en 1901.


1901, que se produisait-il en France ? 

Le bracelet et les pendants d'oreilles, feuilles et grappes de raisin, de M. Lionel Le Couteux, manquent eux aussi de nouveauté. Ils gagneraient, croyons-nous, à être exécutés avec un peu plus de finesse.
M. Quénard a des bagues d'or, des épingles de cravate, des pendentifs à sujets : Amour vainqueur, Le Repos du modèle, Lutinerie, etc. ; des boucles de ceinture argent : Le Chêne et le Roseau, Crécerelle et serpent, etc. Tout cela est plein de bonnes intentions, mais c'est d'une exécution petite et maigre. Dans le même genre, M. Archambaut a fait des femmes libellules et des anges respirant des fleurs ; M. Sturbelle, qui procède plutôt de l'art du médailleur que de celui du bijoutier, puisqu'il présente des plaques estampées et découpées dont il reste à parachever la monture, monture, aussi toute une série de broches, pendants, boucles, intitulés Charmeuse, Rêverie, L'Aube, Floréal, Salammbô, etc. M. Haas a une vitrine pleine de montres et de breloquets ciselés et émaillés qui dénotent une certaine recherche de composition. M. Gaston Laffitte, en collaboration avec M. A. Fourié, a exposé un pendentif représentant deux femmes nues avec des liserons, d'une forme générale assez banale et d'une exécution lourde. Le centre du bijou, qui est occupé par les chevelures des nymphes, manque d'intérêt. Je lui préfère de beaucoup la grande boucle d'argent à décor de chardons, très habilement traitée par M. Wasley, un autre collaborateur de M. Laffitte, qui a également modelé la boucle d'orchidées, trop allongée et trop grande à mon avis, mais très intéressante, qui l'avoisine.
M. Henri Dubret a envoyé, de Dijon, des bijoux découpés dans du métal très mince et très plat, qui semblent, pour ainsi dire, des préparations pour de la joaillerie, sans accent comme sans caractère. Malgré l'intention louable de nous intéresser avec le collier aux petits fruits de corail, nous y restons indifférents. M. Dubret doit être plutôt sculpteur que bijoutier, car l'esquisse de collier avec une sirène accompagnée d'algues, d'anémones de mer, de perles et de pierreries, nous plaît davantage — mais il faut en attendre l'exécution.
Le peigne aux violettes de M. J. Cherrier est assez gracieux ; la bague Astarté qu'il a exécutée pour Mme Héglon est élégante. Les bijoux de Mme Jeanne-P. Selmersheim sont intéressants, et Mme J. Guffroy a composé un joli ornement de cou, une sorte de plaque rectangulaire en argent, dont les lignes et la patine sont très distinguées. Le décor, fort bien agencé, est composé de fleurs dites « boules-de-neige » que quelques petites opales viennent égayer avec leurs couleurs irisées. M. Lelièvre, à côté de belles pièces d'orfèvrerie dont il est parlé dans un autre article, a exposé, entre autres bijoux, un délicieux petit coupe-papier à lame de jade dont la ciselure d'or fin est une merveille de composition et d'exécution.
Je laisse l'auteur libre de ses critiques !!!!!




Vers 1902, il fabriqua de petits bijoux, en argent destinés à être suspendus à des colliers tels que des petites boites d'allumettes et des miroirs tous travaillés selon la technique du repoussé et finement gravés Là c'est une médaille en émaux cloisonnés et or, des petits livres en or a l'intérieur desquels il pouvait être gravés des messages affectueux
Christie's a noter: Deux pendentifs Art Nouveau de Gaston Laffitte, un pendentif en émail et deux breloques.
L'un est conçu comme un fer à cheval avec une figure centrale et treize sertis de diamants taille rose gravés de myosotis gravés en bas, l'inverse signé G. Laffitte ; l’autre de forme circulaire avec centre en émail plique à jour bleu et motif graine de sycomore dans la légende je Porte Bonheur, (j’apporte le bonheur) ; un pendentif circulaire en émail plique modelé comme un vitrail; et deux breloques en or, chacune modelée comme un livre avec des couvertures de fleurs émaillées et de diamants taille rose, suspendue à une chaîne de cou 



1902 cette broche reproduite dans un livre de Roberta Wadell "Art et décoration"



1902 Superbe motif de collier "Les trois Muses" apparemment un péridot, or et émaux avec des diamants. 
 Walter Crane, l’un des acteurs principaux du mouvement Arts & Crafts, soulignait l’importance de la ligne mélodieuse : « La ligne est tout ce qui compte. Laissons donc le dessinateur penché sur la ligne déterminante, la ligne emphatique, la ligne délicate, la ligne expressive, la ligne qui contrôle et qui fait l’unité ».



1903


1900 env Broche Trembleuse "Libellule avec une opale, 1 émeraude diamants taille ancienne or 750/1000° Revendue par Aguttes



Revue : "L'Art appliqué" de 1903



Cette page de "l'art appliqué" prouve que Gaston Laffitte des 1902 fabriquait aussi bien de petits bijoux, (médaillons, épingles à chapeau) emboutis ou repoussés, que des bijoux émaillés et précieux



Au moins cette broche pendentif et collier peut être datée avec sureté de 1903.
Gaston Lafitte s'est entouré de bons dessinateurs "Fourié et Wasley"




1903 Gaston Laffitte



1903 Tadéma Gallery


Broche de Laffitte or et perles feuilles émaillée 1904
Le 8 aout 1904, la revue de la bijouterie joaillerie orfèvrerie écrivait :

Voilà un fervent disciple de l'art nouveau qui va toujours consciencieusement chercher ses inspirations dans la Nature et certes, cette grande inspiratrice est bienveillante pour M. Gaston Laffitte qui nous montre vraiment de très jolis bijoux. J'ai remarqué déjà ses oeuvres aux Salons précédents et je les ai signalées avec un grand intérêt. Sa plaque de cou violettes émail, au feuillage émail translucide, de même que la plaque bleuets or ciselé et émail translucide, sont deux ornements dont toute femme élégante aimera se parer. Il me plaît aussi beaucoup, son pendentif femme-papillon et émaux translucides qui est réellement des plus séduisants et des plus gracieux.
M. Gaston Laffitte, en outre, a groupé dans un cadre un certain nombre de dessins de bijoux. Ces ingénieuses compositions font partie d'un album Documents du bijou art moderne, qu'il vient de publier ; j'imagine que cet ouvrage de l'habile artiste sera intéressant à consulter.
Je vous assure qu'en parcourant cette galerie extérieure où règne en maîtresse la section des Arts décoratifs, je me suis demandé plus d'une fois, comment il se faisait qu'un tas de bibelots plus ou moins bizarres et n'ayant d'artistique que le qualificatif qu'on leur en donne, viennent détourner l'attention que méritent tant d'oeuvres sérieuses, laborieusement étudiées, dues en réalité à de véritables artistes. J'ai éprouvé cette impression, que je note en passant, avant de m'arrêter à la vitrine de M. Péghoux où je contemple des bijoux en matière diverses, dont la main d'oeuvre me paraît remarquable et soignée.



Le meilleur moyen de dater un bijou si on a la chance qu'il soit passé dans la presse de l'époque. Et Cette broche qui fait aussi collier a été publiée dans la revue de la bijouterie Joaillerie en 1904




UNE BROCHE DORÉE ET ÉMAIL ART NOUVEAU, DE GASTON LAFITTE c'est ce qu'a noté la maison Christie's
Conçue comme des ailes de papillon « en plique-à-jour » avec détail en diamant sur la figure féminine drapée au centre tenant un diamant en forme de navette dans sa main gauche, vers 1904, largeur 8,1 cm, avec Marque française de dosage d'or, signé GL pour Gaston Lafitte






Cette plaque de cou est notée aussi bien par Vever, dans son livre que dans "la revue de la bijouterie joaillerie "en 1904


Toujours dans cet esprit de femmes lascives ou dénudées, la galerie Macklowes
http://www.macklowegallery.com/   qui vaut le détour au moins mensuel pour leurs trouvailles, m'a adressé des photos de bijoux de G Laffitte qu'ils avaient déjà vendues. Cette Galerie se trouve 445 park Avenue à New York





Ils ne se sont pas aperçus qu'ils avaient laissé dans le mail qu'ils m'ont adressé, une phrase : On Mon, Oct 7, 2019 at 10:12 AM Benjamin Macklowe <ben@macklowegallery.com> wrote:
This guy is a Joey historian. Provide him with any photos we have had current and past. Je vous laisse traduire, c'est plutôt flatteur pour l'amateur que je suis.


Macklowes Gallery




C'est en 1904 que Gaston Laffitte édite un recueil de dessins de bijoux, intitulé "Documents du bijou art moderne" il est toujours installé au 34 rue de la grande truanderie














La revue de la Bijouterie Joaillerie de 1904 nous permet de situer ce "Document du Bijou Art Moderne" de Gaston Laffitte dont j'ai publié quelques pages, ci-dessus.


1904 dans la revue de la Bijouterie Joaillerie


D'après le site de vente "Arnet" : date 1905 


1905 Gaston Laffitte


1905



1905 Le Rappel

En 1905 Gaston Laffitte exposa aussi au Salon du Mobilier, salon important.


1 er aout 1905 journal la liberté "LE SALON DU MOBILIER"
Cet après-midi, à deux heures et demie, a eu lieu, au Grand-Palais, sous la présidence de M. Bérard, sous-secrétaire d'état aux postes et télégraphes, l'inauguration du deuxième Salon du Mobilier.
Les ministres de la guerre, de l'instruction publique, et le sous-secrétaire d'état aux beaux-arts étaient représentés à cette cérémonie, à laquelle assistaient en outre : MM. F. Pérol, président de la Chambre syndicale de l'ameublement ; L. Aucoc, président de la Chambre syndicale de la Bijouterie ; L'Harand, président d'honneur de la Chambre de la Céramique ; P. Louchet, président de la Réunion des fabricants de bronze ; R. Maupas, secrétaire. Général, etc.
M. Bérard et les personnes présentes ont défilé devant les différents stands dont la plupart contiennent des œuvres véritablement remarquables.

Après une courte visite au Palais des Illusions, réduction de celui que nous avons vu à l'Exposition de 1900, un lunch a été offert à M. Bérard et plusieurs allocutions ont été prononcées.

Le lunch, terme venant de l'anglais "luncheon", est un repas froid présenté sous forme de buffet et composé de plats salés et sucrés, la plupart du temps servi à la fin d'une célébration ou pour une réception.



1905 Tadéma Gallery Londres

Or, saphir et perle :  2,70 cm de long : Marque du fabricant 'GL' & palette. Tête d'aigle. Numéroté '2378' État très bien Poids 4,40 grammes



1905 Opale, or jaune 750/1000° perle, rose diamant, émail plique à jour


Puis à partir de 1905, plus rien, ni publicités, expositions, presse ?
Il n'a pas suivi le mouvement, n'a donc apparemment rien produit pour l'exposition de 1925




J'ai déjà expliqué la difficulté pour dater un objet : cet ensemble, est daté par Christie's et Dupont & associés "vers 1900"


Or l'adresse sur l'écrin ne peut dater de 1900. Bien qu'en général un écrin ne soit une certitude, cet écrin a été réalisé pour cet ensemble





 Ensemble présenté dans son écrin d'origine marqué G. Laffitte joaillier 28, rue Louis Le Grand Paris, complété de la mention manuscrite "il se trouve sous la plaque de velours 2 fermoirs indépendants en tout il y en a 3".


es fermoirs décrits dans l'écrin, permettaient d'assembler différents morceaux du bijou pour passer d'un bracelet à un ras de cou ou à un collier
 Revendu par Dupont et associés : https://www.morlaix-encheres.com/26 bis, allée Saint François. Saint Martin des Champs - Morlaix




1911 : Laffitte est 28 rue louis le grand à Paris peut-être y était-il avant ? je n'ai pas trouvé et à partir de cette date, on s'aperçoit qu'il a totalement changé de style




1912



Antique Art Nouveau a revendu ce pendentif de Laffitte




Dans ces années 1910 Gaston Laffitte va vendre une quantité de ces médailles souvenir, signes du zodiaque, talismans, médaille d'amour…on peut noter qu'il se présente désormais comme "éditeur" en vente chez tous les bijoutiers.


Il y a quatre fleurs en émail plique-à-jour, chacune avec une perle naturelle et au centre, deux inséparables perchés sur une branche, ainsi que la phrase française « Le plus doux des bonheurs » qui se traduit par « Les plus doux plaisirs » et « Etre Aime Quand on Aime » qui se traduit par « Sois aimé quand tu aimes».Fabriqué en or jaune 18 carats, le pendentif mesure de gauche à droite un diamètre de 34,5 mm et une largeur de 40,6 mm du bas au sommet de la bélière.
Revendu par https://www.kalmarantiques.com.au




Ces deux publicités datent de 1912




En 1912 il se confirme que Gaston Laffitte est bien au 28 rue louis Legrand



1912 dans "l Écho de Paris"


Dans "Le Journal"


1913 dans l'Écho de Paris"


1914 dans "La mode du temps"


1914 "La mode du temps"


1914 dans le journal "Le Matin" pour un grand concours sur "les sept merveilles du monde "



1914 dans le journal "Le Matin"


1915  Dans "Le Figaro"


1922


1927 dans  L'intransigeant

En 1928 la maison Laffitte a dû déménager, car l'ensemble immobilier où se trouvait l'atelier de Gaston a été détruit. Était il encore aux commandes de son entreprise ? Qui était Mr Boyer ?



L'entrée de la Rue Louis le Grand est au centre de cette carte postale a l'endroit du kiosque, on voit aussi le pavillon de Hanovre au riche passé. En 1929 ce quartier fut détruit mais le Palais de Hanovre fut démonté pierre par pierre.
Le Pavillon de Hanovre tient son nom du commandement que prit le maréchal Richelieu lors de la campagne dans le Hanovre (1756/1757), pendant la Guerre de Sept Ans. Selon Marcel Pollitzer « les adversaires de Richelieu prétendirent avoir un motif [...] de le dénigrer, en considérant la conduite qu'il tint pendant son séjour dans les territoires occupés par son armée ; on dit qu'il rançonna et razzia le Hanovre et les pays voisins, autorisa le pillage et pilla pour son propre compte. » " Lorsqu'au retour de campagne, le maréchal eut la fantaisie de faire construire cette petite « folie », la rumeur se répandit qu'elle était payée avec les contributions levées pendant la guerre et les Parisiens lui donnèrent par dérision le nom de « Pavillon de Hanovre "



Il a été édifié de 1758 à 1760 par l'architecte français Jean-Michel Chevotet (1698-1772) dans les jardins de l'hôtel d'Antin, rue Neuve-Saint-Augustin (actuellement boulevard des Italiens).




Rue Louis Le Grand, Gaston Laffitte se situait sur le côté droit, au milieu de cette rue. Christofle est à gauche.

En 1841, l’orfèvre Christofle s’y installe. Le pavillon Hanovre est démonté en 1932 pour permettre la construction d'un immeuble de bureaux, le palais Berlitz, et remonté dans le parc de Sceaux.
Ma grande tante, chez qui je logeais à Paris de 1960 à 1964, m'a souvent amené au parc de Sceaux

Après, qu'est devenu Gaston Laffitte, ou s'est-il installé après la destruction de l'immeuble ? a t-il eu un successeur ? Question que nous pose son dossier à la garantie qui nous indique que son poinçon a été biffé en 1932. 

En conclusion, dans l'annuaire spécialisé pour les métiers de la BJO, l'"AZUR" en 1933, dans toutes les rubriques, plus rien au sujet de Gaston Laffitte, même à l'adresse de la rue Louis Le Grand.


Des documents, un commentaire, des photos : richard.jeanjacques@gmail.com

Samuel et René WORMS, Pierre VEVER, FRED, RAMBAUD, Histoires de perliers et MAURICE WORMS

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