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mercredi 3 mai 2023

Jules et Louis Wièse, Jules Venu d'Allemagne et Louis, son fils, né à Paris

 L' aventure  des "Wièse" commence à Berlin avec la naissance de Johan Georges Hossauer né le 5 octobre 1794, Berlin, Allemagne et décédé le 14 janvier 1874, Berlin, Allemagne


Johann George Hossauer

Après avoir fréquenté une école juive, Johann George Hossauer fait un apprentissage de plombier. En 1815, à Paris, il se familiarise avec un nouveau procédé de production d'objets en métal léger et trouve par la suite un emploi dans la manufacture de bronze Werner & Mietke à Berlin. De 1817 à 1819, Hossauer effectue un apprentissage chez l'orfèvre parisien Henri de Ruolz . Henri de Ruolz a inventé un procédé de dorure sans recours au mercure, procédé utilisé en joaillerie et pour les arts de la table. Le « ruolz » est utilisé pour la fabrication de couverts. 

Orfèvre important, Hossauer fournissait le Roi de Prusse est-ce lui qui a influencé Jules Wièse pour qu'il aille à Paris?. Jules Wièse est né a Berlin en 1818. et après sa formation chez Hossauer, il vient à Paris chez l'orfevre-bijoutier, Jean Valentin-Morel qui est à l'origine de la formation de  Mr Chaumet.

https://www.richardjeanjacques.com/2017/01/joaillerie-dite-chaumet-des-origines.html

D'après Isabelle Lucas Historienne BJO, Jules  serait devenu ouvrier chez Froment-Meurice a 21 ans 


Vers 1844, cette coupe est réalisée par Jules Wièse  antoine Vechte et louis Augustin Muller et d'apres un dessin de Geoffrey Dechaume pour Froment Meurice dont la signature est sur la base.


Sur la base du pied de cette coupe  tres nettement le poinçon de Maître de Jules Wiese soit J.W. et une étoile au dessus et une au dessous


Plusieurs coupes des vendanges ont été réalisées par Jules Wièse , celle ci est de lui et Adolphe Victor Geoffroy Dechaume Il est inscrit "A ma fille le 1er janvier 1855", elle avait été offerte par le Roi Jérome à sa fille, celle de la princesse Mathilde, elle, est plus riche en perles.


Bracelet des vendanges d'après la maison Tajan de Paris qui le date de 1845
Il est composé d'un ensemble de feuilles de vigne naturelles émaillées vert et brun, rehaussé de neuf grappes de raisin, constituées de petites perles fines de ton mauve. Au revers, il représente un sarment de vigne articulé. Monture en vermeil. Poinçon de maître de Jules WIESE Largeur du motif : 4,8 cm
Longueur du bracelet : 18 cm


1845 environ, un oiseau en or et argent, émail vert et perle grise. Les yeux sont en rubis, poinçon de Jules Wiese pour Froment-Meurice . est en vente en 2023 chez Fabian de Montjoye, son site avec des bijoux merveilleux: https://www.fabiandemontjoye.com/

Contremaitre chez Froment Meurice  avec lequel il tissera des liens étroits et lorsqu'il aura, en 1844 son propre atelier,a 26 ans, il travaille exclusivement  pour Froment Meurice, lequel va à l'exposition des produits de l'industrie de 1849, le citer comme coopérateur de sa maison, ainsi qu'en 1851 pour l'exposition universelle à Londres.

Sur les registres des fournisseurs que fait travailler Froment Meurice, on peut lire qu'en tant que collaborateur attitré, après la mort de François Désiré, il reçoit de la maison Froment Meurice  1000francs par semaine.

En 1849 la maison Wièse déménage  7 rue Jean Pain Mollet.

Il est bon je crois de rappeler ce que Vever pensait du Néo-Gothique de Froment Meurice, de Wiese, etc 

Mais déjà on commençait à se fatiguer des mauvais pastiches de l'Antiquité. D'autre part, l'Aigle blessé agonisait, David était proscrit. On ne voulut plus entendre parler du grec et du romain, et l'on se lança éperdûment dans une voie nouvelle. C'est du gothique qu'on s'éprit. Châteaubriand avait remué les âmes avec son Génie du Christianisme; il semblait qu'on venait de découvrir nos belles cathédrales, et, ainsi qu'il arrive lorsque la mode s'en mêle, l'art du Moyen-Age fit fureur. Mais là encore on tomba dans l'exagération, car ce style gothique, que l'on n'avait pas eu le temps d'étudier, fut mal compris, et ce bel élan, cet engouement trop brusque, n'aboutit en somme, sauf de rares exceptions, qu'à des pastiches d'un goût très discutable.


Une boîte Vesta française en argent doré, bijou et émail, Jules Wièse pour François-Désiré Froment-Meurice, Paris, vers 1848  debout, de forme rectangulaire à coins coupés, de chaque côté des médaillons ovales ciselés d'allusions incendiaires : le char d'Hypérion et une Vestale, sertis de gemmes roses de formes variées, sur fond d'émail noir, le couvercle à ressort surmonté d'un putto sur un globe avec les signes du zodiaque, s'ouvrant pour révéler quatre compartiments en vermeil, avec des poignées de volutes, sur quatre supports de dragon en vermeil,  marqués tout au long. 336 grammes hauteur 
12,5cm Revendue par la maison Sotheby's


Dès 1844, il crée son propre atelier avec vingt-cinq ouvriers sous ses ordres. Il produit alors d’abord exclusivement des pièces pour son ancien employeur, François-Désiré Froment-Meurice, et ce jusqu’en 1855. Cette année-là  il reçoit la médaille de “première classe” en orfèvrerie, bijouterie et joaillerie, à l’Exposition universelle de Paris, où il présentait pour la première fois des œuvres uniquement sous son nom. À la mort de Froment-Meurice, il reprend la tête de l' atelier pendant dix ans, jusqu’en 1865 où il le laisse au fils de celui-ci, Émile, devenu majeur. Jules Wiese connaît un immense succès à l’Exposition universelle de Londres en 1862 et est depuis lors reconnu comme un des ciseleurs les plus habiles de son temps. 
En 1844 Jules Wièse  est établi 63 rue de la Tixanderie.
1850 env 
La bague large bande représentant une scène de chasse.  Poinçons d'état  français et poinçons de maître
 or 18 carats

Henri Vever explique l’apparition du Neo-gothique  par un besoin de poésie, d’imagination, de pittoresque. On pourrait ajouter le goût de la nouveauté, conjugué à la nostalgie d’un passé moins lointain que l’Antiquité.
Les ornements néogothiques de la Restauration sont en or, moins souvent en argent,
et concernent les bagues, bracelets, broches, agrafes ou châtelaines2 de style troubadour3,
ornées de motifs d’ogives, d’arcs brisés, de tours crénelées et de représentations de dames
ou de chevaliers. Ce sont aussi des bijoux dits « à la Cathédrale », c’est-à-dire d’inspiration
religieuse, tels les boucles de ceinture représentant des scènes de pèlerinage, les croix
grecques ou latines, les croix de Malte ou de Jérusalem et les rosaires arborés en parures.
L’inspiration médiévale, en faveur dans toute l’Europe4, autorise toutes sortes d’extravagances,
mais inspire aussi de remarquables parures, comme celle que commande
l’architecte et dessinateur anglais A. W. Pugin (1812-1852), et dont le bandeau est une
copie de celui des anges du retable de Jan Van Eyck, dans la cathédrale de Gand5.
Assez peu soucieux de réalité historique, les bijoutiers trouvent souvent leur inspiration
dans les romans historiques populaires, notamment ceux de Walter Scott, traduits
en français dès 1819, romans qui décrivent un Moyen Âge de fantaisie, situé plutôt vers
le XVe siècle. Les écrivains romantiques français illustrent également la mode médiévale,
notamment Victor Hugo en 1826 avec ses Odes et ballades.
Ce sont les élites, en particulier la cour sous la Restauration, qui se saisissent du style
néogothique, jouant là leur rôle classique de faiseur d’opinion en matière de modes et de
consommations. L’intérêt pour ce qui va devenir le goût du jour pousse les femmes les
plus en vue – notamment la duchesse de Berry – à choisir des toilettes et des bijoux
moyenâgeux. Elles sont imitées par le Tout-Paris, et quelquefois précédées par les comédiennes
ou les demi-mondaines : 



C'est en tant que collaborateur de François désiré Froment Meurice qu'il participe à l''Exposition universelle de 1851 qui était la première exposition universelle organisée à Londres, au Royaume-Uni. Elle a été inaugurée le 1er mai 1851 par la reine Victoria et a duré six mois, jusqu'au 15 octobre 1851. L'exposition avait pour but de présenter les réalisations industrielles de tous les pays participants et de stimuler le commerce international.L'exposition était située dans le Crystal Palace, un bâtiment en verre et en acier construit spécialement pour l'occasion dans le parc Hyde à Londres. Le bâtiment mesurait 564 mètres de long et contenait plus de 13 000 exposants de 25 pays différents. Les exposants ont présenté des machines, des outils, des textiles, des produits alimentaires, des sculptures, des peintures, des bijoux et d'autres objets d'art et d'artisanat.
L'exposition universelle de 1851 a été un énorme succès, attirant environ 6 millions de visiteurs. Elle a été considérée comme un symbole de l'ère industrielle naissante et a suscité un grand intérêt pour les expositions universelles qui ont suivi. De nombreuses réalisations importantes ont été présentées pour la première fois lors de cette exposition, notamment la première machine à écrire et la première imprimante rotative.


Bracelet rigide articulé dont l’ouverture à cliquet se fait à la partie supérieure. Deux femmes allongées sur des peaux de bête et à demi dénudées sont ciselées de part et d’autre d’un petit coffret à parfum émaillé de bleu et garni de pierres de couleur, dont le couvercle s’ouvre sur une cassolette en argent doré (vinaigrette) encadrée de feuilles d’acanthe émaillées de vert ; il y reste un fragment durci de la petite éponge imbibée de vinaigre aromatique que l’on y plaçait. Sous le coffret le bracelet prend la forme d’une loutre (?), dont dépassent la tête, aux yeux incrustés de pierres rouges, et les pattes.
Il se présente sur une base d’écrin en velours noir, dont la partie supérieure a disparu. Au dos, étiquette ovale dorée portant l’inscription « Froment-Meurice orfèvre-joaillier de la Ville de Paris. Hôtel de Ville, rue de Lobau, 2 ». Ce bracelet est au musée de la Malmaison , le premier avait été réalisé par James Pradier  en argent et Vermeil, mais le modele fut répété plus tard par Jules Wièse avec des variantes.**

Il semble que la date de 1841 soit celle du modèle fourni par le sculpteur James Pradier, comme l’indique Michèle Heuzé dans son article. Pour la fabrication, quatre de ces exemplaires portant le poinçon de Jules Wiese déposé en 1844, ils ne peuvent donc être datés qu’après cette date, entre 1844 et 1866, même si le modèle a pu être repris par le fils de François-Désiré, Emile Froment-Meurice, comme nous l’indique l’exemplaire privé portant la signature Ed. Froment-Meurice et conservé dans son écrin d’origine portant l’adresse du « 48 rue d’Anjou », magasin ouvert par Emile en 1867. Quant à l’exemplaire mis en vente chez Christies, s’il ne porte aucune signature et poinçon de fabricant, il présente le même décor de feuilles de vigne émaillées que celui édité par Emile Froment-Meurice.Précisions de madame Evelyne Possemé


Voici l un de ceux fabriqués par Jules Wièse, revendu par la maison Christie's

Le bracelet représente deux femmes en argent, allongées sur des peaux de lions de part et d’autre d’un coffret émaillé, boîte de Pandore faisant office de vinaigrette. Ces cassolettes sont appelées vinaigrettes** car elles contiennent une grille ajourée qui permettait de retenir une petit éponge imbibée de vinaigre balsamique dont l’inhalation permettait aux femmes élégantes de lutter contre les évanouissements. Ce vinaigre, lors des bals et des soirées, pouvait être conservé à portée de la main dans des flacons, des bagues à anneau creux ou dans des flacons-bagues que la femme pouvait tenir dans le creux de sa main gantée.
** Voir mon article: https://www.richardjeanjacques.com/2007/03/quest-ce-quun-bijou-vinaigrette.html
A ce jour, cinq variantes de ce bracelet sont identifiées : trois se trouvent dans des collections publiques : musée des Arts décoratifs à Paris, musée national du château de Compiègne et Schmuckmuseum de Pforzheim en Allemagne ; deux dans des collections privées dont celui présenté récemment à la vente par la maison Christies. Deux sont signés et datés : celui du musée des Arts décoratifs, (Pradier/Statuaire/FD Froment-Meurice/Orfèvre/1841) et celui d’une collection privée,(Pradier/Statuaire/Ed. Froment-Meurice). La différence de signature et la mention à l’intérieur de l’écrin indique que ce dernier a sans doute été réédité par le fils de François-Désiré Froment-Meurice à partir de son installation en 1867. Ces deux bracelets ainsi que ceux de Compiègne et Pforzheim portent tous les quatre le poinçon de Jules Wiese insculpté en 1844 au moment où celui-ci installe son propre atelier, après avoir été le chef d’atelier de François-Désiré Froment-Meurice pour lequel il continuera néanmoins à travailler.


Wiese | Bracelet en vermeil et grenat vers 1851
Centrage sculpté de chérubins musiciens et joueurs de harpe, décoré de motifs feuillagés et de grenats cabochon, poids brut environ 51 tpl, longueur 6½ pouces, avec dosage français et poinçon de maître pour Jules Wièse ; vers 1850. 
Littérature: Illustré dans From Slave to Siren par Dora Jane Janson, page 21, figure 12, numéros de catalogue 36-37. revendu par Sotheby's

La maison Wièse déménage en 1853 48 rue de l'Arbre sec à Paris.



Vers 1855 Bracelet Or, Argent, Email. se trouve au Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris.  Hauteur : 18.7 cm  Largeur : 3.5 cm  Profondeur : 1.25 cm 
Poinçon de garantie - Poinçon de garantie, sur le fermoir, en haut : "[ tête d'aigle]"
Poinçon de fabricant, sur le fermoir, en bas : "[JW / deux étoiles]"
Bracelet articulé décoré de six personnages en haut relief inscrits dans des médaillons ovales à décor de fleurons, reliés par des torsades.
Pour ce bijou, il s'inspire manifestement de la série de bustes que Ghiberti cisela sur l'encadrement des portes du Baptistère de Florence entre 1400 et 1425.


C'est le poinçon de Jules Wièse


Alors que celui de son fils Louis, inscrit au milieu d un losange horizontal son nom en toutes lettres et une étoile au dessus et une en dessous.

La veuve de François désiré Froment-Meurice après sa mort brutale le 17/02/1855 à l age de 53 ans, juste quelques mois avant l'exposition universelle de 1855,décide de conserver la direction de l'entreprise, qui est présente à l'exposition.
Elle exposera le reliquaire du talisman de Charlemagne commandé par Napoleon III.


Les photos disponibles ne sont pas très nettes


Sur celle ci on distingue mieux la fenêtre rectangle en bas du reliquaire, ou se trouve la relique.

Le reliquaire sera éxécuté par Jules Wièze, celui-ci commande le 1er mai 1855, au sculpteur Geoffroy-Dechaume (pour le compte de Froment-Meurice, les symboles des Evangélistes et quatre anges portant les instruments de la Passion.
Jules Wiese, bien que luthérien et membre du Consistoire supérieur, réalise également des pièces pour l’Église catholique,


1855 Le talisman de Charlemagne est un reliquaire portatif ou encolpion** du IXe siècle. Il fait partie du trésor de la cathédrale de Reims conservé au Palais du Tau.
Reliquaire du Talisman de Charlemagne pour Napoléon III (1855), est en Argent : doré, émail
Marque d'auteur : Froment-Meurice (signature ?). Poinçon de maître : poinçon de l'orfèvre Jules Wiset**, actif à Paris entre 1844 et 1858. Date : 1855. Poinçon garantie et titre argent Paris depuis 1838 : tête de sanglier, poinçon de petite garantie pour l'argent, à partir de 1838 (répété deux fois). Armoiries : armoiries de l'Empire.
Reliquaire peut-être conçu par Froment-Meurice pour Napoléon III, et exécuté par Jules Wiset, en 1855, pour abriter cinq reliques : au sommet, le lange de N. S. Jésus Christ ; en dessous, à gauche, la robe de la sainte Vierge ; en dessous, au centre, le Talisman de Charlemagne ; en dessous, à droite, le suaire de saint Jean-Baptiste ; en bas, dans le soubassement, l'os du bras droit de Charlemagne. Toutes ces reliques sont encore en place, sauf le Talisman de Charlemagne, présenté à part au palais du Tau.

**Un encolpion (grec : ἐγκόλπιον, enkólpion : « sur la poitrine ») est une croix pectorale, mais c'est aussi le terme utilisé pour le médaillon, comportant une icône en son milieu, que portent les évêques orthodoxes ou uniates (grecs-catholiques et autres) sur la poitrine, attaché par une chaîne autour du cou.
** Il fut, "dit" Wiset au lieu de Wièze


Ces deux pièces sont aussi décrites comme étant marquée Wiset: le coffret en vermeil à couvercle amovible, ciselé de scènes pastorales, poinçonné ; une tabatière en cuivre vermeil avec couvercle à charnière, le couvercle ciselé d'une scène représentant trois femmes dans des volutes . revendu par Sotheby's.

Très difficile de nos jours de trouver des oeuvres de Froment-Meurice qui ont en réalité été executées par Jules Wiese et déja à l'époque, des journalistes contestèrent à Froment-Meurice le merite de ses oeuvres. 
F.de Lasteyrie y fait deja allusion clans son article necrologique, tout en le defendant (Le Siécle, Z7 mars I855). Quelques rnois plus tard, un article de Gustave Planche (Revue des Deux-Mondes, 15 novembre I855) relance la polémique et declenche une vive reaction de ses anciens collaborateurs, lesquels, àl'instigation de Paul Meurice, signent une petition pour souligner au contraire combien Froment-Meurice prenait soin de mettre leur part en valeur. Malgre la diversite de son oeuvre, on peut bien parler en effet d’un << style
Froment-Meurice ». Theophile Gautier le souligne : << Son idee, sinon sa main, a mis un
cachet sur toutes ses oeuvres. Comme un chef d'orchestre, il inspirait et conduisait tout un
monde cle sculpteurs, de dessinateurs, d’ornemanistes, de graveurs, d’emailleurs et de
joailliers. . . >> (La Presse, 4- avril I855).

J'ai retrouvé un article dans la revue des Arts décoratifs qui montre que la polémique continuait en 1882

« Monsieur,

« Je lis dans le numéro. du 15 novembre de la Revue des Deux Mondes un article intitulé l'Orfèvrerie à l'Exposition et signé Gustave Planche. Cet article contient sur FromentMeurice, mon frère, mort il y a quelques mois à peine, des. allégations de faits qui veulent un démenti. Je laisse entièrement de côté, dans les pages de M. Planche, les critiques qui pourraient toucher le talent de l'artiste chez mon frère; mais c'est mon devoir et par conséquent mon droit de relever les attaques qui voudraient atteindre le caractère de l'homme.
« M. Planche reproche à M. Froment-Meurice « d'avoir signé de son.nom des châte« laines, des agrafes, des salières élégantes, quand des gens du métier savent très bien que « ces pièces d'orfèvrerie n'ont été ni conçues ni exécutées par lui... » — Je vous adresse, monsieur le directeur, les extraits des rapports des jurys de 1844, 1849 et 1851 ; ils constateront suffisamment dans les pièces exposées par Froment-Meurice la part d'invention ou d'exécution qui lui revient, et je n'ai pas à insister sur ce point. Mais M. Planche ajoute : « Qu'un fabricant bien achalandé néglige de nommer les artistes qu'il emploie, « qui font la source de sa richesse, je ne l'approuverai pas ; mais qu'il se laisse donner pour « l'auteur dès oeuvres qui ne sont pas sorties de ses mains, c'est un fait plus grave encore, et « qui doit être plus sévèrement qualifié. J'aime à croire que le fils de M. Froment-Meurice « suivra une autre méthode pour établir sa réputation. »



Coupe nautile à monture d'argent, Jules Wiese, Paris, vers 1860 la base ornée d'une frise de feuilles de nénuphar, la tige en forme de triton sortant de l'eau et tenant un serpent, crachant de l'eau soutenant la coquille, cette dernière monture ornée de fleurs et de deux putti et surmontée d'un putto tenant un collier de perles, signé WIESE sur la bordure des pieds , le fût formé d'un triton sortant des eaux et tenant un serpent de la main droite, crachant un jet d'eau soutenant le coquillage, celui-ci orné de fleurs et de deux puttis, sommé d'un putto tenant un collier de perles, signé WIESE sur le bord du pied Haut. 25cm 

JULES WIÈSE BRACELET XIXème SIÈCLE articulé en dix pièces, délicatement ciselées sur fond guilloché de motifs de rinceaux et de pommes de pin, symboliques du style néo-gothique. Ce bracelet en or jaune 18K présente la signature « Wièse » sur le fermoir Travail français. Tour de poignet : 16.5 cm. Poids brut : 88.5 gr. 


Un bracelet Napoléon III en argent et or 18 carats. revendu par la maison Lempertz

Un bracelet Napoléon III en argent et or 18 carats. Conçu comme un bracelet articulé décoré de vignes et de putti, serti de 23 rubis. Le cartouche central de verre rouge sur une base en nacre avec un monogramme "RL" appliqué sous une couronne comitale. L env. 19 cm. Poids 88,9 g.
Jules Wièse (Berlin 1819 - Paris 1890), ca. 1860.



Rare service à thé et café de style ottoman en argent partiellement doré par Jules Wiset, et LouisManant pour Henri Duponchel, estampé Duponchel, Paris, vers 1860
Jules Wiset, c'est Jules Wièse et il a réalisé la Théière et le sucrier de ce service, à thé et café de style ottoman en argent partiellement doré par Jules Wiset, et Louis Manant pour Henri Duponchel, estampé Duponchel, Paris, vers 1860

Dimensions du coffre 72x63x28 cm , 10 100 g ; décoré d'arabesques comprenant: une bouillloire sur son réchaud avec sa lampe, une cafetière, une théière, un sucrier couvert, un pot à lait, un bol, et un plateau circulaire gravé aux armes Cambacérès, dans son coffre estampé sur la tranche intérieure: DUPONCHEL rue Nve St Augustin 47, Paris, le couvercle orné d'une plaque en cuivre portant les armoiries d'alliance Cambacérès/Davout d'Eckmülh et étiqueté: succession Albuféra/ service à thé style arabe / de la comtesse de Cambacérès / née née Davout d'Eckmülh, 

La maison Sotheby's qui a revendu cet ensemble nous indique la provenance:  Adèle Davout d'Auerstaedt d'Eckmühl (1807-1885), fille du maréchal Davout, prince d'Eckmühl qui épouse en 1827 le comte Etienne de Cambacérès, fils de Jean-Pierre-Hubert de Cambacérès, frère de Jean-Jacques, second consul et archichancelier de l'empire.
Par descendance à son fils Louis de Cambacérès (1832-1868), mari de la princesse Bathilde Bonaparte, puis à leur fille Zénaïde de Cambacérès (1857-1932) qui épouse Raoul Suchet 3e duc d'Albufera.
Puis à leur fils Louis Suchet, 4e duc d'Albufera (1877-1953) qui épouse Anna Masséna d'Essling et de Rivoli, arrière-petite-fille du maréchal Masséna.

La maison Chamarande a revendu cette COUPE NEO RENAISSANCE SIGNÉ JULES WIESE
Jules Wiese
Coupe ovale en agate sur une monture en vermeil ornée de motifs d'émail polychrome et de cabochons de turquoises, pierres de lune et grenats, circa 1860-70
Signée JW sur le socle 
Poinçon de titre français (sanglier) Ht 13 cm, L 16 x 7,8 cm

En 1860  Jules Wièse va réaliser  une épée d'honneur commandée par la ville d'Autun pour le Maréchal Mac-Mahon d'après le dessin du sculpteur Schoenewerk, je n'ai pu en trouver une illustration.



C'est une coupe couverte en argent, argent doré, cristal de roche, perles, grenats, chrysoprases de 21 cm de haut, statuette de chevalier sur le haut, style renaissance, signée Froment Meurice mais réalisée par Wièse à plusieurs exemplaires , et qui fut présenté à l exposition universelle de 1862 .

Il reste fidèle  aux idées de son Maitre Froment Meurice dans le style néo-gothique et néo-Renaissance en orfèvrerie et joaillerie. C'est avant tout un sculpteur et un ciseleur avec une technique d'orfèvre plus que de Joaillier.
Il applique souvent de l’oxyde de mercure sur ses bijoux en argent afin d’en accentuer l’aspect « vieilli ». mais aussi  il lui arrive d’ajouter du rouge de bijoutier sur les pièces en or afin de donner l’impression d’avoir été récemment déterrées. 
Ses gouts en matières d utilisation des pierres précieuses   sont influencés par  la collection du marquis Campana acquise par Napoleon III et conservée  au Louvre , ce qui lui inspire des bijoux dans l’esthétique de l’Antiquité. Ces derniers étaient la plupart du temps faits d’or fin et ornés de cabochons et de perles de camées  en pierres fines ou dures. Il les présentera à l'exposition universelle de Paris  en 1867, cette production lui apporte une médaille de bronze lors de l’Exposition universelle de Paris , ce qui sera pour lui une grande décéption.




IMPORTANTE BROCHE en or jaune et argent, stylisant un sujet naturaliste retenant trois oiseaux dans leur nid, et un serpent dans un décor de feuilles de vignes et de grenats de taille cabochon en serti clos. Dans son écrin de forme signé J. Wièse Poids brut: 40,6 g Hauteur: 7 cm Largeur: 5 cm A garnet, enemal, silver and yellow gold brooch by Jules Wiese La maison Osenat l'a revendu pour 1860-70, je pense que c'est avant cette date.

Un sceau à Main en Vermeil par Jules Wuièze vers 1870
Conçu comme un chasseur sonnant du cor, debout avec son cheval sous un arbre, son chien et un cerf mort couché sur le moulu à côté de lui, un cabochon rouge grenat surmontant la poignée, la matrice gravée d'un blason français
(98 mm.) haut
poids brut (176 gr.)
Les armes sont celles de Le Clerc empailing de Percin de Montgaillard de Lavalette, pour Charles-Léon-Ernest Le Clerc (1825-1886), marquis de Juigné, député de la Sarthe 1871-1876 et son épouse Charlotte-Bernadine -Auguste, née de Percin de Montgaillard de Lavalette, qu'il épousa en 1844.


Vendu par la maison Sotheby's. Etui en jaspe multicolore d'Inde monté en or et argent, attribué à Jules Wièse, Paris, vers 1870
• Haut. 13 cm ; 5.11 in. high
Le corps en jaspe de forme chantournée, reposant sur quatre dragons ailés en argent, la prise du couvercle représentant un putto en argent agenouillé tenant des fleurs, les anses en double console en or sur lesquelles sont perchés deux oiseaux de paradis, dans un étui rouge postérieur à la forme estampillé J. Kugel, 7 rue de la Paix, Paris



Revendu par la maison Couteau Bégarie, 
Un bracelet souple en or jaune, composé de motifs ronds ajourés de fines volutes symétriques, chacun est relié par deux anneaux en maille jaseron. Fermant par un cliquet intégré dans l'un des motifs avec une chaînette de sécurité. Dans son écrin, signé WIESE, 90 rue de Richelieu. Poids: 26,20 g.  Le 90, rue Richelieu, l'une des nombreuses adresses de la maison WIESE, fût occupé dès 1864, comme nous l'indique la marque de l'écrin d'origine. 


Broche revendue par Sotheby's, de Louis Wiese à la fin du 19ème siècle
De conception Néo-Renaissance, représentant une scène de chasse dans un entourage feuillagé ajouré de style Néo-Renaissance, signé WIESE,poinçon de dosage français, poinçon de maître pour Louis Wièse, étui estampillé WIESE.
Rappelons que Jules Wiese en 1880 cesse d'exercer et passe la main à son fils Louis qu'il aura formé ainsi que Emile Philippe  et Leopold Hubert


Revendu par Sotheby's :  Louis Wiese bracelet Composé de maillons floraux articulés, circonférence intérieure 180 mm, poinçon français de l'or 18 carats (750°/00), poinçon de maître Louis Wièse, poids brut environ 41,25 grammes.


Revendu par PIASA, Louis WIESE 
Années 1880-90: Broche ajourée d'inspiration néo-gothique en or jaune 18k (750‰) très richement ciselé et gravé de rinceaux et feuillages:Signée, poinçonnée et poinçon de Maître Orfèvre. Dimensions : 4,3 x 3,1 cm. Poids : 15,4 g
Louis Wièse va suivre l'enseignement de son père , avait certainement conservé des modèles de son père  mais en ellabora de nouveaux


Louis Wiese revendu par Sotheby's:  or, rubis, saphir Composé d'une série de quadrilobes incrustés de cabochons de rubis, de saphirs et de portraits, longueur environ 190 mm, signés Wièse, poinçons de maître.
1890 Louis Wiese revendu par Sotheby's 
La broche circulaire de style archéologique représentant le profil d'un guerrier, peut-être Minerve en relief, encadrée de cabochons de rubis et de perles, à une bordure en corde et perles en or, signée WIESE, poinçons français et poinçon de maître de Louis Wiese avec une étoile au-dessus et ci-dessous dans un losange horizontal.


Collier de Louis Wièze


Dans le Style néogothique  broche en or de Louis Wièse entre 1890 et 1900  


Bague néo gothique 1890 à 1900, en or:  https://www.fabiandemontjoye.com/


Epingle Néo gothique en or vers 1890-1900  Louis Wièze: https://www.fabiandemontjoye.com/


Chevaliere en or style Néo-renaissance  1890-1900 de Louis Wièze: 


Coté de la chevalière


Broche Ange en or style néo-renaissance de Louis Wiese vers 1890-1900 : https://www.fabiandemontjoye.com/


COLLIER INTAILLES ÉTRUSQUES CORNALINE, PAR WIESE
Formé d'une fine chaîne d'or retenant vingt-neuf scarabées étrusques en cornaline du IVème et IIIème siècle avant J.C. gravés en intaille dans le style "Globolo" représentant entre autres un griffon, une silhouette nue tenant un bâton et une épée, peut-être Heraclès, un cheval ailé, Pégase, un satyre jouant d'une double flûte, Heraclès remplissant une amphore, un centaure et une déesse ailée, peut-être Lasa, alternés de boules d'or , fin XIXè siècle, 47 cm, poids brut : 204.63 g, monture en or jaune 18K (750), poinçon français
Signé Wiese



L'une des marques de fabrique utilisée par Jules Wièse et son fils louis de sont les bijoux en forme de Quadrilobe**   BROCHE ANCIENNE EN ÉMAIL ET GEMMES, PAR WIESE revendue par Christie's
De forme quadrilobe centrée d'un feuillage émaillé vert avec détail de diamants taillés en rose, une perle bouton au centre, altérations. Signée Wiese
**: Le quadrilobe est un Ornement de la période  gothique formé de quatre lobes en arcs brisés.



WIESE louis  1895 chez Chassaing : https://bijouxsignes.fr/fr/homepage
Broche ajourée signée "WIESE". Entièrement ciselée, elle représente une chimère enserrant un serpent menaçant. Présence de deux poinçons "tête d'aigle" et du poinçon du joaillier Louis Wièse (1852-1923) 
Métal : or jaune 18k (750‰) Dimensions : hauteur : 1,7 cm - largueur : 2,7 cm - épaisseur : 1,1 cm Poids : 11,20 g


Poinçon de Maitre de Louis Wièse sur broche



Louis Wiese  bague en Or 750/1000° Lapis Lazuli,Diamant Fin du 19e siècle fabrication:  vers 1900


Revendu par la galerie Tadéma de Londres : https://www.tademagallery.com/



Crosse du Pape Leon XIII  réalisée par Wièse pour Froment Meurice


**: BIBLIOGRAPHIE
Philippe Burty, « F.D. Froment-Meurice, argentier de la ville, 1802-1855 », Paris, 1883
Henri Vever, La bijouterie française au XIXe siècle « , Paris, Floury, 1906, tome 1
Michèle Heuzé, « Pradier intime, bijoux et camées », L’Estampille/L’Objet d’art, n° 380, mai 2003, p. 70-78
Marie-Elise Dupuis, « Rediscovery of the Mermaids’pearl bracelet » , Silver Magazine, november-december 2016, p. 24-31
Trésors d'Argent: Collection Paris Musées.
Jacqueline Viruega

Une remarque, un complément? m'écrire à : richard.jeanjacques@gmail.com


vendredi 3 février 2023

Husson Joaillier ou Husson Orfèvre : That is the question.. j'ai repris ma casquette de sherlock Holmes

 


Cette très belle broche a été revendue par la Tadéma Gallery de Londres, merveilleuse Galerie  qui a vendu tant de beaux bijoux. Un livre a été d'ailleurs réalisé, très beau livre que je vous encourage à acheter. https://www.tademagallery.com/  Sonya de Tadéma a noté:

HENRI HUSSON (1852 - 1914) Broche classique Thargelia dans le style de l'antique or, platine, diamants, émeraudes et émail. H 4,00 cm (1,57 po) | L 3,20 cm (1,26 po)Origine française, c. 1880, Marques 'Husson'

Références :Beatriz Chadour-Sampson & Sonya Newell-Smith, Tadema Gallery London Jewellery from the 1860s to 1960s, Arnoldsche Art Publishers, Stuttgart 2021, p. 193 . Acquis par le Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.


Puis cette photo qui me rend perplexe: Revendue par la maison Sotheby's et tout a fait dans le style du bijou précédent, mais pas du tout dans le style de Henri Husson.

UNE BELLE ET RARE MONTRE BRACELET EN OR JAUNE, PLATINE ET DIAMANTS VERS 1900 or jaune émail et diamant diamètre 26 mm longueur totale 185 mm • mouvement joaillier à levier doré • cadran argenté, chiffres arabes • lunette en émail noir peinte de petites fleurs blanches, gravée de guirlandes florales, fond de boîtier à charnière, bracelet intégré ajouré avec motifs de couronne gravés, serti de petites plaques rectangulaires en émail représentant des putti dans des thèmes théâtraux • boîtier numéroté, bracelet signé Henri Sandoz, 24 Avenue de L'Opéra, Paris, estampillé Husson



Quelques années plus tard la maison Sotheby's revend cette montre tout à fait dans le style de la broche et de la montre précédente, mais qui n'est pas non plus dans le Style de Henri Husson

UNE FINE ET RARE MONTRE-BRACELET EN OR JAUNE, ÉMAIL, ÉMERAUDE ET DIAMANTS VERS 1910 or jaune, diamant et émail diamètre 27 mm, longueur totale 170 mm  mouvement à levier en nickel joaillier • cadran guilloché doré , chiffres arabes, aiguilles en acier bleui • lunette élaborée avec feuilles d'acanthe gravées alternant avec de l'émail vert translucide rehaussé de diamants, fond encliquetable • bracelet intégré à maillons articulés avec panneaux en émail de muses classiques fr grisaille reliées par des feuilles d'acanthe ornées d'émeraudes et de diamants • boîtier numéroté, boîtier et bracelet signés Husson, cadran signé Tiffany & Co

Littérature Healy, D. et Proddow, P., American Jewelry : Glamour and Tradition , New York, première édition, 1987, p. 29. Loring, J., Tiffany Timepieces , New York, première édition, 2004, p. 91. Price, J., Masterpieces of French Jewelry, Philadelphie, première édition, 2006, pp. 64.  

Et le catalogue remarque : Edouard Husson a été enregistré travaillant à Paris au début du 20ème siècle. Ses talents raffinés d'orfèvre incluaient également des travaux de ciselure, de gravure et d'émaillerie. Il a souvent agrémenté son travail d'extraordinaires plaques d'émail miniaturisées peintes de figures en grisailles. Son travail a été favorisé par Tiffany & Co. ainsi que Boucheron. Il est référencé à deux adresses parisiennes, 42 rue Sainte Anne et plus tard 29 rue du 4 Septembre. Pour plus d'informations sur Husson, voir Williams H., Enamels of the World, The Khalili Collection.

Or , pour nous Européens, rien sur EDOUARD dans les ouvrages comme le dictionnaire international ddu Bijou, rien dans le dictionnaire Paris Bijoux, mais une photo dans le site du ministere de la culture


Date d'insculpation 21/03/1905  Date de biffage 5 mai 1905  Profession Graveur Ciseleur Edouard Husson.
Rémi Verlet l indique dans son dictionnaire des Joailliers bijoutiers Orfèvres:
Edouard fait de la gravure, de la ciselure, de la fabrication à façon, installé 2 rue Mehul (44 rue des petits champs) puis rue sainte anne, et 29 rue du quatre septembre à Paris. Il avait repris l'atelier de Louis Roux , d'apres lui le poinçon est biffé en 1925 en 1911 il a fabriqué des briquets .

Hors ce poinçon est à rapprocher de celui qui a été observé par  Sonya de la galerie Tadéma de Londres


On retrouve bien le poinçon d'Edouard Husson ce qui explique ma perplexité par rapport aux bijoux de Henri Husson, ces bijoux n'ayant rien a voir avec ceux d'Edouard, mais l'erreur est explicable car il semblerait que Henri n'ait pas eu de poinçon de Maitre. Car ses pièces en métal précieux ont été signées par lui, mais c'est le poinçon de Maître de Adrien Hébrard son fondeur et mécène, qui figure sur ses bijoux.


Dans le poinçon losange les lettres A.H. et un vase étrusque(certians disent une amphore, à gauche figure la marque de Henri Husson, celle avec laquelle il a toujours signé ses pièces de dinanderie de fonderie ou de sculpture .


Henri  Husson gravait son nom à la main avec une pointe à tracer



N'arrivant pas à joindre le Musée du Petit Palais à Paris, j ai voulu consulter la Pythie de l'oracle de Delphes, mais je n'ai rien compris à ses borborygmes, j ai essayé le "Rosier de madame Husson" mais Guy de Maupassant n'était pas chez lui, Elisabeth Tessier m' a dit qu'elle communiquait en ce moment avec François Mitterrand, le Dictionnaire international du bijou  ne connait pas Edouard, quant à Watson, il ne comprend rien au bijou.

N'empêche, j en profite pour écrire sur Henri Husson, ce grand orfèvre art nouveau, dinandier et bijoutier.

Voici le style d' Henri! rien a voir avec le style louis XVI d' Edouard.

HENRI HUSSON Revendu par l 'étude Pierre Bergé
Collier en vermeil, sculpté d'un scarabée dans une course de liserons ciselés. Signé. Travail français du début du XXe siècle. Longueur: 45,5 cm environ. Poids: 89,5 g. :  Bibliographie: - Dominique Morel, in Dictionnaire international du bijou, Paris 1998, p. 285 - Alastair Duncan, The Paris salons 1895-1914, Jewellery, vol. I, p. 326.

Henri Husson était un grand artiste anachronique et pourtant l'art nouveau, réforme complète de l'architecture et de la décoration intérieure, invention d'un style nouveau adapté à la vie moderne, celle du citadin de l'ère industrielle,lui doit autant que les autres artistes de ce style.

Henri (Louis Georges Henry Husson) Husson, travaillait dans sa maison, au milieu des siens, sans le secours de la machine, avec l'aide de ses seuls outils dont on sait que les plus anciens sont les meilleurs.

Clef fabriquée par le jeune Henri Husson , serrurier à ses débuts

Il est né à Grand dans les Vosges en 1852, fils d’un serrurier, il décède à Vétheuil en 1914.
Il a commencé par apprendre le métier de son père, Il suit aussi les cours de dessin du soir, s'essaie à la fabrication de meubles dans le gout renaissance, Pendant plusieurs années, travaille comme ferronnier d’art et comme restaurateur pour des antiquaires. Il renonce à signer ses oeuvres pendant 27 ans.
Jusqu'au jour où son fondeur Mr Adrien Hebrard, l'encourage


Henri Husson dans son atelier, photographie que j ai emprunté au journal "L'Art et les Artistes" de 1913

Qui était Adrian Hébrard? Adrien Hébrard était un esthète et un homme d'affaires extrêmement avisé. Propriétaire du journal "Le temps",(jusqu'en 1929) d'une fonderie sise au 73 de l'avenue de Versailles et enfin d'une galerie au 8 de la rue Royale où il présentait les oeuvres de ses protégés. Ses ateliers  pratiquèrent surtout la fonte à la cire perdue mais aussi la fonte au sable. La maison Hébrard fermera ses portes en 1937 après la mort de son fondateur. Parmi les artistes édités par cette maison on citera entre autres  Carpeaux, Dalou (dont de nombreux bronzes numérotés furent édités à partir des originaux en terre cuite et en plâtre actuellement conservés au Petit Palais) Falguière, Jules Desbois, Bourdelle, Bugatti, Degas, Henri Husson, Pompon, Joseph Bernard. Rodin n'a semble t-il jamais travaillé avec cette maison au grand regret de Hébrard.


Photographie des établissements Hébrard


Un éléphant brut de fonte sorti de la fonderie Hebrard


Le métier devait être difficile physiquement, cette photo ainsi que les deux précédentes ont été prises par l'agence Rol et conservées aux archives nationales françaises.

Henri Husson vivait à la campagne aux environs de Mantes, dans une maison ancienne du pays, au milieu des champs. Henri croquait sur son carnet de dessins des chauves souris, des cigales, des libellulles, des algues, des poissons, du houx, des sauterelles....


Titre : Poignard de Style Gothique conservé au M.E.T de New York de  Henri Husson 
Date : env. 1880–90 .Support : acier, bois (noyer), cuivre, émail noir Dimensions : L (43,2 cm)
Mention de sources : Don de Jacques Reubell, 1923



Haut du pommeau du poignard ci-dessus

Henri Husson est à la fois orfèvre ferronnier et bijoutier.
Pour des objets familiers et vulgaires (au sens noble) il utilise des moyens comme la niellure, la damasquinerie, la fonte des métaux,  et la ciselure.
Il se sert de cuivre rouge sur lequel il verse des coulées d'argent et pour une goutte de métal qui tombe à l'arrêt de la coulée, vite il l'a cisèle, puis il patine pour faire ressortir le charme d'un objet terni par le temps.


Vierge à l'Enfant avec un ange adorateur Retable en bronze doré et argente, signé du cachet de Husson a deux reprises sur le devant, et gravé de la signature au dos Hébrard fondeur 41 x 30 cm.

Grace au livre de Willaz Silverman sur Vever, on peut consulter toutes les notes de Henri Vever  de l' année 1898.
Et cela confirme la personnalité de Henri Husson.

"29 juin 1898. Encore une journée bien remplie par les courses qui précédent les départs. Il y a tant de choses à faire qu'il me semble que jamais ça ne sera fini. Et cependant je voudrais bien partir demain, je suis fatigué, la campagne me détendra, et puis le baromètre remonte, vive la bicyclette et la peinture ! Je vais travailler ferme, faire des dessins de plantes, de fleurs, d'herbes, et tacher d'en tirer quelque chose pour l'Exposition de 1900. 
Husson vient vers midi toujours aussi malheureux, aussi navré, aussi désoléJe le retiens à déjeuner presque de force, car il s'en défend, le pauvre, sans doute par excès de timidité et d'amour-propre. Nous
causons amicalement, cela parait lui faire du bien, c’est un tout petit rayon de réconfort dans sa si lamentable existence. Il est lamentablement triste, toujours malade avec des enfants nombreux et malades, gagnant a peine de quoi vivre au jour le jour, vétu de mes vieux vétements hors d'usage... il a acheté une chemise ce matin pour pouvoir venir me voir — Il me raconte pour la centieme fois ses infortunes rendues plus cruelles encore par l'inconduite de sa femme qui, de plus, se livre a la boisson. C'est atroce — Pour varier un peu la conversation nous parlons du Balzac de Rodin, il travaille chez Rodin et a assisté a la genése de l’oeuvre. D'abord, de nombreuses maquettes, des recherches tres laborieuses, des efforts qui semblaient d'un homme épuisé. Il parait que pendant ce temps Mme Rodin lisait a haute voix des oeuvres de Balzac pour inspirer son auguste époux (sans calembour) puis il fit d'après  nature une étude d'un modele italien nu, paysan de la campagne romaine superbe — cette étude, tres poussée, était demi-nature — Puis il habilla cette étude, lui ajouta un bras, pris sur une autre statue qui n'était pas a la méme échelle, lui coupa la téte et travailla tant et tant la-dessus qu'il finit sans doute par n'y plus voir clair. J'ai revu au Salon ces jours-ci son Balzac, il ne me plait décidérnent pas. Les artistes comme Rodin vivent dans une atmosphere factice, ils s’en rapportent à ce qu'écrivent sur leurs oeuvres les critiques comme Mirbeau, Arséne Alexandre et autres, ils se faussent le jugement, et sont isolés petit à petit du monde extérieur par leurs courtisans. Une fois qu'ils en arrivent là ils s'irnaginent étre dans la vérité et c’est pour eux une qualité primordiale d'étre quand même hors le sens commun."
C'est toujours de mise en 2023

HENRI HUSSON ?  je n'en suis pas sûr....anneau épiscopal en or (750‰), consacré à Marie, orné d'une importante aigue-marine coussin, en serti clos. La monture est finement ciselée de fleurs de lys. L’anneau gravé F.S.N.D.Travail français vers 1900-10. Poinçon de maître Poids de l’aigue marine : 20 cts env. Poids brut: 38.3 g. TDD: 65 Revendue par la maison d'enchères "Eve"


 Henri Husson
Lampe de table, vers 1900  Signée Henri Husson au revers et porte le cachet de l'artiste sur la base
argent.  Hauteur : 33,5 cm  Largeur : 21,5 cm  Profondeur : 21 cm . En forme de feuille sur une tige en cuivre avec projection d'argent à la grenaille ornée d'un scarabée et d'un insecte au naturel


Husson, Henri :Vers 1909  Pendentif en or,  conservé au Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris.
Léandre Vaillat en 1913 disait de lui:
Je me suis promené avec lui à Vétheuil, nous avons parcouru ensemble les allées de son jardin, suivi le cours d'un petit ruisseau qui alimentait autrefois le moulin dont il a fait sa maison, les sentiers d'un bois qui le domine, les chemins encaissés dans le vallon qui va se précipiter à la Seine, à l'endroit même où Vétheuil s'est bâti, les collines qui surplombent le fleuve, le plient à leur courbe majestueuse et le conduisent aux ruines des Andelys, le pays verdoyant, coupé, onduleux, qui en arrière s'en va joindre la Normandie et tâche déjà de lui ressembler.
Il fallait voir avec quelle sollicitude il se penchait vers une fleur, une herbe, une touffe, quel geste il les redressait, les aidait à vaincre l'obstacle qui gênait leur destinée, quelleflamme tendre dans l'oeil vif, quel accent, il disait, simplement : la collerette de la Vierge, ou bien, le coucou, l'oreille d'ours, le
galant d'hiver, la renoncule à tresse d'or, la manchette du bon Dieu, la vigne de Judée.



Ce collier a été reproduit en photographie dans la revue "L'Art et les Artistes" de 1913, il était désigné sous le nom de "Lierre Terrestre" en or et argent dans un  article de 4quatre grandes pages consacré à Henri Husson. On peut remarquer un fermoir clavier tel que Hermes a équipé son bracelet chaine d'ancre, brèveté en 1938, et je l'ai retrouvé dans les collections du Petit Palais à Paris qui (et c'est regrettable) a enlevé la petite vitrine qui se trouvait dans le musée.


Collier réalisé pour Sarah Bernhardt 
Le musée du petit palais le situe Vers 1900. 
Collier Argent et or , Pierre précieuse et pierre fine Largeur : 8.5 cm Longueur : 25 cm Poids : 113 g
composé de 15 médaillons, un insecte une cornaline en pendeloque, un fermoir. Signature - Au revers d'une feuille : "h. Husson"  Nom du donateur, testateur, vendeur: ** Zoubaloff, Jacques-Michel  Date d’acquisition:  11–07–1916  Il se trouve au Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris. Voir en fin d'article qui était J.M. Zoubaloff  (1876-1941), peintre et compositeur, connu pour sa gigantesque collection d'art dont une grande partie a fait l'objet d'un legs à différents musées de France.

D’origine russe, le collectionneur Zoubaloff a fait don en 1916 et en 1922 de quarante-deux oeuvres de Husson au Petit Palais. Zoubaloff admirait particulièrement Henri Husson qu’il comparait aux plus grands orfèvres de la Renaissance. Grâce à cette donation, le musée du Petit Palais possède la plus importante collection publique d’oeuvres de Husson.


Robert Zehil dont la galerie se trouve à Monaco, est toujours une référence de vérité artistique et de bon gout. http://robertzehilgallery.com/


Boite à crayons vers 1905, Cuivre martelé, forgé et gravé, incrustations d'or et d'argent ; décor en relief d'un insecte appliqué sur fond gravé de feuilles  Signé  " h husson", 21,5 x 4,5 x 3,5 cm. et on voit très clairement le cachet de Henri Husson.

Cachet que Husson appliqua sur ses oeuvres


Il signait aussi avec une pointe à tracer



Vers 1909. Henri Husson, Epingle de cravate avec "Feuillage habité d'un coléoptère" Argent, Or
Hauteur : 6.5 cm Largeur : 1.7 cm Poids : 8 g Monogramme = chiffre - Au revers : "h. h."
 conservé au  Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris




Revendu par l'étude de Pierre Bergé: Comme quoi il reste du "Husson" à sortir des boites à bijoux.
 Collier en vermeil, sculpté d'un scarabée dans une course de liserons ciselés. Signé. Travail français du début du XXe siècle. Longueur: 45,5 cm environ. Poids: 89,5 g. Henri Husson (1852-1914) Bibliographie: - Dominique Morel, in Dictionnaire international du bijou, Paris 1998, p. 285 - Alastair Duncan, The Paris salons 1895-1914, Jewellery, vol. I, p. 326.


C'est l un  des motifs de cette très belle coupe de Henri Husson: Coupesur pied en forme de ciboire gothique en vermeil et argent, la partie supérieure décorée d'une inscription gothique en applique «Cinquantenaire d'Alfred Werlé - 1906», d'un décor d'entrelacs de pampres de vigne et de grappes de raisins sur fond amati, le pied polylobé appliqué de trois médailles représentant la Veuve Cliquot Ponsardin, Edouard Werle (ancien Directeur de Champagne Veuve Clicquot) et Alfred Werle ainsi que de l'inscription «Tout vient du ciel» . Revendu par la maison L' Huillier. https://www.lhuillierparis.com/



Elle a aussi été revendue par la maison Kapandji-Morhange
Henri HUSSON (1852-1914) et Adrien Hébrard (1865-1937). Coupe en vermeil et argent (950/1000e) sur piédouche polylobé, décorée d'inscriptions en lettres gothiques appliquées « Cinquantenaire d'Alfred Werlé MDCCCCVI (1906) » et « Tout vient du ciel », la base à décor de médailles représentant la Veuve Clicquot Ponsardin, Édouard Werle (ancien Directeur) et Alfred Werle ont dominé d'une frise à la vigne. Poinçon du Maître-Orfèvre Adrien HÉBRARD **, cachet en toutes lettres « A. HEBRARD PARIS » ainsi que du cachet Henri HUSSON. Les médailles en applique par Paul PALIN. Hauteur : 13 cm. Diam. : 13cm. Poids : 440,1 g.

** Adrien Hébrad n'était pas maître orfèvre, mais un fondeur.


Mais aussi revendue par Sotheby's: qui indique de même: 
De la Maison Veuve Clicquot.
Coupe en forme de calice en argent vermeil, Henri Husson, Paris, 1905
reposant sur un pied déployé à six lobes appliqué de l' inscription TOUT/VIENT/DU CIEL alternant avec des médaillons, les deux premiers représentant Edouard et Alfred Werlé, le troisième la veuve Clicquot Ponsardin, avec des dates, la coupe reposant sur une frise de pampres et grappes de raisin sur fond mat, le corps appliqué "Cinquantenaire d'Alfred Werlé mdcccc.m" , le pied portant la signature du fondeur A. HEBRARD PARIS et le poinçon de maître d'Henri Husson??? Dommage que Sotheby's ne l ait pas photographié..........




Auteur(s): Husson, Henri (Grand, en 1852 - Vétheuil, en 1914), bijoutier - Joaillier
Hébrard, Adrien Aurélien (Paris, en 1866 - en 1937), editeur (objets d'art et mobilier)
Argent Longueur : 40 cm Largeur : 2 cm : Poids : 44 g  Poinçon garantie et titre argent après 1838 - Sur le maillon terminal : "[Tête de sanglier]" 6 motifs reliés par des croisillons et des entrelacs de feuilles. Nom du donateur, testateur, vendeur:  Zoubaloff, Jacques-Michel
Date d’acquisition: 11–07–1916  par le Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris



Les bijoux de Husson ont tous la particularité d'avoir été fondus alors que ceux d'Edourd Husson sont faits à la main

Husson, Henri (Grand, en 1852 - Vétheuil, en 1914), bijoutier - Joaillier
Hébrard, Adrien Aurélien (Paris, en 1866 - en 1937), editeur (objets d'art et mobilier)
Après 1909. Pendentif en or  • Longueur : 21  • Largeur : 5.5  • Poids (type dimension) : 56 g
Signature - Au revers du corps de la mouche : "h. Husson"




Broche Hippocampe en argent fondue et ciselée de Henri, conservée au Petit Palais


Coupe Pipistrello de Henri Husson fondue par Hebrard apres 1909


L'oeuvre de Henri Husson en dinanderie ou en orfèvrerie est beaucoup plus importante que ses bijoux et je ne peux m'empecher (même si ce n'est pas de la bijouterie-Joaillerie ) de citer deux ou trois de ces oeuvres. Ce tres beau vase a été revendu par la maison Aguttes : https://www.aguttes.com/lot/17447/3393799



Partie centrale
 Rare et exceptionnel vase à panse ovoïde, talon circulaire et col évasé en argent martelé repoussé et ciselé à décor en d'une frise de cigales et de motifs floraux. Signé au dos «H.Husson», frappé deux fois du cachet initiales de l'artiste «hH». Vers 1910. H: 20,5 cm . Dans le vase présenté on ressent l'intérêt que portait Husson pour cette nature qu'il tentait de reproduire le plus fidèlement possible avec des insectes grimpants qui semblent vivants et pris sur le vif. 


Henri Husson après 1909 Pendentif Or, Email   Longueur : 25 Largeur : 4.5 cm Poids : 37 g
Pendentif en or et sa chaîne Signature - Au revers : "h. Husson" Scarabée en émail brun-vert sur un feuillage déchiqueté


Vers 1909 Bracelet  Feuillage habité de deux coléoptères en Argent, Or Longueur : 7 cm De forme ovale  Marques, inscriptions, poinçons:  Signature - A l'intérieur du bracelet : "h. Husson" Cachet de fondeur - A l'intérieur du bracelet : "AH et [amphore]" Poinçon garantie et titre argent après 1838 - Poinçons (x2) : "[Tête d'aigle]" conservé au Petit Palais.


Bracelet Lierre Terrestre en or 






Vers 1909 Collier Argent  Longueur : 42 cm Largeur : 2 cm Poids : 63 g  Signature - Au revers : "h. Husson"  Anneaux de feuillage , Feuille - Feuillage, Trèfle conservé au Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris


Vers 1909 Boucle de ceinture en argent de Henri Husson


Après 1909 bracelet argent de Henri Husson , Lierre et coléoptères fonte de Hebrard


Vers 1909 Vide-poches en Cuivre, Argent, Or Hauteur : 5.3 cm Longueur : 32.3 cm Largeur : 16 cm
Signature - Au dessous : "h. husson"  Inscription - Gravée au revers sur le bord : "A.Hébrard Paris"
Marque - De fabricant sur la face : "h.H" Thèmes :Représentation végétale, Insecte, Coléoptère, Cigale, Feuille - Feuillage .Anse en forme de branchage décoré d'insectes.
Nom du donateur Zoubaloff, Jacques-Michel Date d’acquisition:  11–07–1916 conservé au Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris


Sur l anse du vide poches


Broche en argent de 4 cm sur 7 sur 2.5 d'épaisseur d'un poids de 43 grs signé h Husson, c'est un décor de lierre et cigale


Dossier : Henri husson, coupe en forme de coquillage à tête féminine,  en argent: Musée du petit Palais




Entre autres objets, Henri Husson  fabriqua du mobilier

La salle à manger que M. Henri Flusson vient d'exposer à la galerie Hébrard témoigne, dans son ensemble, d'un sentiment juste de la tradition et d'une observation spirituelle de la nature. Elle se compose de plusieurs pièces, des portes et des lambris, une desserte, une table, des chaises, un lustre, deux candélabres et différents objets d'argenterie. L'harmonie générale est fournie par l'accord des tonalités blondes du noyer ciré, du cuir jaune et du cuivre rouge. L'unité est assurée par des rappels de motifs dans l'ornementation et surtout par les proportions des différents meubles. 
Léandre Vaillat dans "Lart et les artistes"


Malheureusement alors que cet article paru en 1910 dans la Chronique des arts et de la curiosité, je n ai pas trouvé son dossier dans la base Leonore sur la "Légion d'Honneur" ,du ministère de la Culture 


Après 1909
Pendentif, Or, Email (technique métal), Pierre précieuse et pierre fine, Longueur : 5.4 cm
Poids 21 g  Signature - Au revers : "h. Husson" marque de fondeur (Adrien Hébrard)- Au revers : "AH [amphore] " Une mouche verte est posée sur des feuilles de lierre au-dessus d'une agate. Nom du donateur, testateur, vendeur:  Zoubaloff, Jacques-Michel Date d’acquisition:  11–07–1916 conservé au
Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris



1910 catalogue du salon des artistes


Le musée du Petit palais indique que ce bijou serait gravé "h.Husson" a part les coléoptères ce n'est pas son style de bijou !!Pourtant  dans l Art et les artistes de 1913, je lis: 
S'il choisit l'émail, c'est que les ailes des insectes paraissent pétries de cet émail; s'il dispose sur un collier de onze carrés d'or suspendus en losange onze carrés d'émail vert, on pense aux cétoines qui se blotissent aux coeur des roses; et s'il met enfin sur le champ vert de l'émail un insecte rouge, c'est une mouche familière aux prés.
Ce bijou est donc bien de Henri Husson.


Les six  bijoux suivant proviennent de la revue "L Art et les Artistes" de 1913, conservée à la BNF, j'ai retouché un peu ces photos de l époque pour  enlever les défauts de l'Age de cette revue 




"Ainsi, le maître Henri Husson, suivant la coutume du xvme siècle qui sertissait des porcelaines de Chine dans des montures de Gouthière. compose et exécute pour les pâtes de verre de Daum, une merveilleuse monture en argent forgé et ciselé. Le même Husson. dont l'invention se montre de jour en jour plus jeune, plus ingénieuse, se révèle un bijoutier exquis, dans un collier or et argent forgé et repoussé, et montre qu'il est capable de tout, d'une ferronnerie comme d'un bijou d'orfèvre, d'une crédence comme d'un champlevé. On me dirait que Henri Husson, un de ces jours, va se métamorphoser en céramiste, en brodeur, en dentellier que je n'en serais pas autrement surpris."
1912 dans l Art et les Artistes.

30 août 1852 : Naissance - Grande Rue - Grand, 88212, Vosges, Lorraine, France
Témoin : Valère HUSSON son père
Sources: Archives Vosges:
acte de naissance Grand 1852 n´51 vues 3 et 4 - 4 E215 9 36048 -
entre 1874 et 1874 : Domicile - Rue Blanche n´81 - Paris-IXème, 75109, Paris, Île-de-France, France
9 mai 1874 : Mariage (avec Marie Louise (BURLET) VOGIN) - Paris-XVIIème, 75117, Paris, Île-de-France, France
Témoin : Valère HUSSON 
Mentionnée : Anne Nellie DAUMONT 1832-1855
Témoin : Jean Nicolas VOGIN †1874/
Témoin : Ermence Nathalie BURLET 1835-1874/
Sources: Archives Paris: - acte de mariage Paris XVIIè 1874 n´363 vue 26/31 - V4E 4752
entre 1875 et 1875 : Domicile - Rue Blanche n´94 - Paris-IXème, 75109, Paris, Île-de-France, France
entre 1876 et 1876 : Domicile - Rue Le Maistre n´68 - Paris-XVIIIème, 75118, Paris, Île-de-France, France
entre 1880 et 1880 : Domicile - Rue Capron n´25 - Paris-XVIIème, 75117, Paris, Île-de-France, France
entre 1891 et 1891 : Domicile - Rue du Rocher - Vétheuil, 95651, Val d'Oise, Île-de-France, France
Sources: Archives Val d'Oise: - recensement de la population Vétheuil 1891 vue 22 -
entre 1896 et 1896 : Domicile - Rue du Moulin Neuf - Vétheuil, 95651, Val d'Oise, Île-de-France, France
Sources: Archives Val d'Oise: - recensement de la population Vétheuil 1896 vue 14 -
entre 1901 et 1901 : Domicile - Rue du Moulin Neuf - Vétheuil, 95651, Val d'Oise, Île-de-France, France
Sources: Archives Val d'Oise: - recensement de la population Vétheuil 1901 vue 12 -
entre 1906 et 1906 : Domicile - Rue du Moutier - Vétheuil, 95651, Val d'Oise, Île-de-France, France
Sources: Archives Val d'Oise: - recensement de la population Vétheuil 1906 vue 15 -
entre 1911 et 1911 : Domicile - Rue des Moutiers - Vétheuil, 95651, Val d'Oise, Île-de-France, France
Sources: Archives Val d'Oise: - recensement de la population Vétheuil 1911 vue 16 -
1914 : Décès - Vétheuil, 95651, Val d'Oise, Île-de-France, France








1913


1916 Husson est décédé, cet article est paru dans "la chronique des arts et de la curiosité"


1933  Revue "Mantes et son arrondissement" le Musée de l'armée possèderait une Jeanne d'Arc en acier repoussé


Ainsi donc: Les oeuvres qui suivent, attribuées à Henri Husson sont de Edouard Husson (, sous reserve d'une preuve contraire)


Broche située plus haut  fabriquée par Edouard Husson


Étui à cigarettes en or 18 carats, platine, émail, saphir et diamants, Husson, France,revendu par Sotheby's
Le boîtier rectangulaire appliqué d'émail vert en alternance de motifs tissés et pointillés, les bordures feuillagées décorées d'émail blanc, le devant appliqué d'un monogramme serti de diamants et d'un portrait de forme hexagonale d'une jeune fille agitant une ceinture, serti de diamants taille rose et des saphirs de formes diverses, poids brut d'environ 40 tpl, mesurant environ 3¼ sur 1¾ sur 1¼ pouces, numérotés 30301, avec poinçons français et poinçons d'atelier ; vers 1908.
Littérature Chefs-d'œuvre de la joaillerie française par Judith Price, page 62 
Certainement fabriqué par Edouard Husson


Très bonne expertise fin 2022 du crédit municipal de Paris pour cette  Broche-pendentif VEVER et HUSSON en or jaune et or gris 750 mil de forme rectangulaire ornée d’une plaque émaillée en grisaille à décor de personnages à l’Antique dans un encadrement serti de diamants taillés en rose, entourage ciselé et guilloché à motifs de feuilles d’acanthes et frises de grecques rehaussés d’émail bleu clair, de saphirs calibrés et diamants taillés en rose. Signée VEVER Paris, numérotée 2787. Poinçon de l’atelier d’Edouard HUSSON sur la broche et l’épingle. Travail du début du XXe siècle. (Dimensions : 3,3x1,7cm). (Incomplète, petits éclats à l’émail, déformations). 7,2 g. brut

Edouard HUSSON (actif entre 1905 et 1925) travailla pour plusieurs Maisons renommées au début du XXe siècle (Boucheron, Sandoz, Tiffany et Vever…). Il était réputé pour son travail de graveur, ciseleur, et d’émailleur. La Broche de la Maison Vever présentée dans cette vente est un exemple caractéristique de son savoir-faire et de son style. Je crois, comme le montrent d autres bijoux que c'est une fabrication d'Edouard Husson pour être revendue par Vever,mais non la preuve du style de Vever.

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Cet étui à cigarettes en or et diamants est revendu par la Maison Ouaiss, à Paris 
https://www.ouaissantiquites.com/


J ai eu personnellement Madame Ouaiss  antiquaire en joaillerie installée au 8 rue de Miromesnil à Paris, elle m'avait promis de regarder a nouveau le poinçon de maitre  sur cette ravissante boite à cigarettes, et après vérification c'est bien le poinçon en losange avec HUSSON écrit en lettres qui est insculpé.


C'est donc bien le poinçon de Edouard Husson et non de Henri Husson


J 'espère recevoir des précisions du musée du Petit Palais, du musée des armées, de la ville de Vétheuil, je complèterais dès reception.


Si vous avez des photos, des documents, me les adresser à richard.jeanjacques@gmail.com je les publierais


** Le fonds Jacques Zoubaloff réunit les archives de Jacques Zoubaloff et des membres de sa famille ayant émigré en France à la suite des révolutions russes de 1917. Il fit don aussi à la France 

Les papiers de Jacques Zoubaloff contiennent des documents relatifs à ses affaires et à sa collection d'œuvres d'art. On trouve ainsi de nombreux catalogues, coupures de presse et photographies concernant les dons faits aux musées et les ventes aux enchères. Une partie des documents concerne également la production artistique de Jacques Zoubaloff et son rapport à l'art. Ainsi, à côté des croquis de Jacques Zoubaloff, on trouve ses publications relatives à l'art.

Les papiers de Marie Zoubaloff, de son époux et de leurs filles regroupent des documents administratifs, de la correspondance, des photographies familiales et des portraits d'artistes célèbres de l'entre-deux-guerres. On y trouve également des documents plus intimes, comme le carnet de croquis de Tatiana.

Les archives d'Alessandro Zoubaloff constituent l'ensemble le moins volumineux. On ne dispose que de peu d'informations sur ce personnage dont sont conservés des documents (photographies et catalogues de vente) relatifs à ses biens.

Les archives de Léon Zoubaloff, de son épouse et de la famille de cette dernière se scindent en trois ensembles. Les papiers de Léon Zoubaloff sont essentiellement constitués de documents administratifs, de correspondance et de photographies. Une partie importante concerne toutefois sa production littéraire et réunit les manuscrits proposés à différentes maisons d'édition. Les archives de la famille Egoroff se composent en grande majorité de documents administratifs, de correspondance et de photographies. Un dernier ensemble regroupe une collection de cartes postales constituée à partir de correspondance reçue et de cartes vierges. "Archives nationales"



Samuel et René WORMS, Pierre VEVER, FRED, RAMBAUD, Histoires de perliers et MAURICE WORMS

           1934 Worms 7 Rue Royale Paris. L aventure a commencé bien avant 1900, avec Samuel Worms . En France la maison Worms est l'une...