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lundi 23 juin 2008

Niellage ou Nielle

Nielle, ou Niellage
Je préfère le Niellage ,car il y a la technique, anciennement utilisée en Bijouterie et la fleur (toxique) la Nielle des champs.



La technique est apparue aux environs de 45O après JC. Les égyptiens l'auraient inventé et elle nous aurait été transmise par les Romains.
On grave le métal, souvent l'argent, un peu à la manière de la marqueterie sur les meubles et on introduit dans la gravure un sulfure métallique de couleur noire dans lequel se retrouve du cuivre , de l'argent, du plomb, ou du borax, ou du souffre et du chlorure d'amonium.
Il suffit, une fois la pièce refroidie, de la polir pour éliminer le trop plein de matières. Elle eut son heure de gloire en Italie, au moment de la Renaissance.Cette technique tomba dans l'oubli et un 
renouveau se produisit au XIX ° siecle avec le damasquineur ( c'est encore une autre technique, mais proche) André Colomb (1786/1838)



Dyptique en Argent Nièllé du XVI° siecles De la Nativité et de L'adoration


Coupe à décor nielle dessinant des mauresques.

Il y a 3 techniques de Niellage, le simple, le dentelé, le gravé.
J'ai souvent eu entre les mains des bijoux Niellés, qu'il fallait estimer ou réparer, mais j'en ai un sous les yeux en permanence; la montre de mon grand père maternel, (Georges Doussot) que plusieurs générations ayant fréquenté le Lycée hors classe "Corneille" à Rouen, ont bien connu. 

Cliquez sur l image pour agrandir 

A une époque il était Surveillant Général et l'un des professeurs (agrégé de lettres) était Paul Guth. 46 ans plus tard en 1981, j'ai eu le plaisir de rencontrer Paul Guth et sa femme, en chair et en os, avec 17 de ses anciens élèves dans sa classe inchangée, sinon repeinte, de ce si beau Lycée ou Pierre Corneille fut élève.(et moi aussi)
Qu'elle ne fut pas son émotion de lire dans les mémoires de mon grand père, des lignes qui le concernaient en bien, et qui avaient été écrites en 1946, avant qu'il ne publie "le Naif aux quarante enfants"


Recette de niellage dans le roret  du bijoutier Joaillier Page  238


Suivez ce lien:


http://books.google.fr/books?id=0wkwAAAAYAAJ&pg=PA161&dq=manuel+roret+du+bijoutier+orfevre&hl=fr&ei=hscUTe2ABMWUsways-3mDA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CDEQ6AEwAA#v=snippet&q=nielle&f=false

jeudi 7 janvier 2021

Le Toenia ou la Taénia en Bijouterie et tant d autres termes à découvrir

  Un message de Nathalie Rei... Mi...

Cher Jean-Jacques, suis toujours émerveillée par la qualité de vos écrits. Mais qu' est-ce qu un toenia ? Ce terme utilisé par Falize lors de sa conférence que vous retranscrivez, me laisse perplexe (et ce n est pas le seul) et internet ne m'est d aucune aide... merci encore une fois pour ce partage de votre travail et de votre immense culture.

Je comprends la perplexité de Nathalie face à la phrase et au texte de Falize reproduit:

La tête a la couronne, le bandeau, le diadème, le toenia, le casque, les épingles à cheveux, le stylet .......

J ' avais vérifié ce terme "Toenia" et j aurais du complèter mon article .:https://www.richardjeanjacques.com/search?q=Debut+et+coulon




Dans la Grèce Antique, un taenia, tænia ou ténia (grec ancien : ταινία / tainía ; pl : ταινίαι / tainíai ou latin : taenia ; au pluriel : taeniae) était un bandeau, un ruban, ou un filet porté autour du front.
Victor Champier dans son article sur Falize en 1885 a écrit "Toenia" ou a t il trouvé cet orthographe???
Je me suis souvenu de mes quatre années de grec, l une des rares choses qui me soient resté de mes modestes études, j ai gardé mon vieux dictionnaire et: 



Ainsi que vous pouvez le voir c'est d'abord un Ruban, un Bandeau, le terme peut s'étendre à Diadème  et ceinture pour soutenir le sein, avant de nommer le Ténia ou ver solitaire qui a une forme de ruban


Juliette Récamier n'avait pas 20 ans au début du Directoire et représentait la mode à cette époque. L' une des grandes adeptes de cette mode du Tainia sous les seins fut :  Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais.




Des Grecques aux Romaines il n y avait qu'un pas, ou plutôt une mer, la mer Ioniène, et cette statue de la déesse de la  santé  voit elle aussi ce Taenia ou Tainia lui serrer sa tunique sous la poitrine.

D'ou vient mon texte publié?, d'une conférence de Lucien Falize le 22 juillet 1886 et aussi,




D'un article publie par Victor Champier   (1851-1929). Éditeur scientifique, dans la Revue des Arts décoratifs de Juillet 1886 d'ailleurs Victor Champier avait avec ce texte de Falize, réalisé la préface du livre "Les Bijoux anciens et modernes"  de Eugene Fontenay . en 1887




Texte repris dans la Revue des arts décoratifs  en mars 1905  pour un article sur René Lalique, mais je préfère l original, de 1886, du moins une partie car la conférence une fois imprimée fait  57 pages de plus, il est écrit dans ce compte rendu "Taenia "et  non "Toenia"

Tout est bijou donc, il n'est pas une partie du corps qui n'ait les siens, bijoux indispensables ou parures superflues.

La tête a la couronne, le bandeau, le diadème, le toenia, le casque, les épingles à cheveux, le stylet ou la flèche, l'aigrette, les affiquets, les fleurs, la ferronnière, le frontier, les plaques ou fers des Hollandaises, le cache-malice d'Auvergne, le peigne, la résille, les fourches des Japonaises, les épingles et les chaînes de bonnet, pour ne nommer que les ornements de femmes; mais les hommes ont aussi leurs couronnes, insignes de puissance; — leurs casques d'or et d'argent, insignes militaires; — la tiare et la mitre, insignes religieux, et jusqu'à l'enseigne, ce gracieux bijou dont nous parlerions avec complaisance, si nous en étions à décrire les merveilles des XVe et XVIe siècles.

Pour accompagner l'air du visage, presque toutes les femmes et quelques hommes portent aux oreilles des boutons, des boucles ou des pendants, et, si la mode vous en paraît étrange et barbare à vous, mesdames, notez que ce ne sont pas seulement les sauvages qui se percent la cloison nasale pour y suspendre des anneaux, les Indiennes, les jolies nautch-giyls, les bayadères ont, outre cet ornement, des boutons d'or ou de pierreries qu'elles attachent sur le nez même, et cela ne les empêche pas de séduire par leur grâce les Européens qui les voient.

Au cou : le collier, la chaîne, le carcan, le hausse-col, la médaille, le reliquaire, la croix, le peut-à-col, les perles, les amulettes et la bulle, ce joli bijou perdu.

Au col encore ou sur la poitrine, non plus sur la peau nue, mais bien sur le vêtement : la broche, l'épingle, le fermillet, la fibule, les plaques de corsages, les fermoirs et les mors de chapes, la patère, le poitrail, les plaques de seins, les boutons, les ferrets, le reliquaire, le médaillon, la chaîne d'ordre et toutes les croix et les ordres qui constituent les insignes ou décorations, et sont depuis la plus haute antiquité jusqu'à nous le plus envié des bijoux.

A la taille : la ceinture, l'agrafe, la boucle, la chaîne, les patenostres, l'escarcelle, la montre, la châtelaine, les claviers, les plaques de fermoir, les netzkès, le flacon.

Aux bras : les anneaux et les armilles, les bracelets, spinthers, péricarpes ou dextrales, les torques gauloises ou romaines, les chaînes et les manicles.

Aux jambes : les anneaux ou périscélis et ces jolis ornements qui sonnent en cadence quand la danseuse indienne se meut et les agite.

Aux mains : l'anneau, la jolie bague, dont la description, dont l'histoire, dont les dessins représentatifs nécessiteraient tout un livre, depuis l'anneau des fiançailles et l'alliance des époux jusqu'à l'anneau d'investiture que les princes recevaient du pape, depuis l'anneau de Saint-Pierre jusqu'à l'anneau du doge, qu'il jetait à l'Adriatique, depuis la bague à tirer de l'arc jusqu'à l'anneau gravé qui servait à sceller toute chose avant l'invention des clefs et des serrures. — C'est l'histoire entière des sceaux et des pierres gravées, c'est la série des légendes, depuis celle de Gygès et de Candaule jusqu'à celle de la grande Catherine et de son favori Potemkin. Je ne vous raconterai pas la première, parce que vous la connaissez et je ne vous dirai pas la dernière, parce qu'elle est un peu trop libre.

Les pieds ont aussi leurs parures; si Laïs y mettait des bagues, Mme Tallien ne craignit pas de ressusciter la mode antique; certains souliers mignons qu'on porte au sérail sont constellés de pierres serties dans l'or. Le musée d'artillerie contient des éperons qui sont d'un admirable travail et, si Annibal avait envoyé à Carthage un boisseau d'anneaux d'or, pris aux chevaliers romains et ramassés dans la plaine de Cannes, les Flamands à Courtray prirent aux chevaliers français tués dans la bataille 4 000 éperons d'or.

Vous voyez, par cette énumération, de combien de bijoux se peut parer le corps de l'homme ou de la femme; il y en a pour tous les âges, pour toutes les conditions; pour l'enfant, pour la jeune fille, pour la femme, pour la mère; il y en a pour l'homme, bourgeois ou soldat, pour l'esclave comme pour l'homme libre; il y en a pour le sauvage comme pour l'homme au dernier degré de la civilisation; il y en a pour le roi, pour le prince, pour le capitaine, pour le page, l'évêque, le prêtre et le clerc; il y en a pour l'idole, il y en a pour le mort, et cette masse énorme de bijoux civils ou religieux, royaux ou guerriers, sacrés ou funéraires, va se subdivisant selon les temps, selon les âges, selon les styles, selon les modes, selon la richesse, selon le caprice, jusqu'à l'infinie variété, en sorte qu'ils formeraient le plus grand et le plus étonnant musée si on avait pu les conserver; mais, par une conséquence directe de leur prix, de leur valeur, ils ont de tout temps éveillé la cupidité et l'envie; on travaillait pour les obtenir, on se battait pour se les ravir; l'or et l'argent dont ils étaient faits subissaient de continuelles façons, allant du trésor au creuset, du creuset à l'atelier de l'artisan, de ses mains à celles du riche et du puissant, passant de celles-ci au cou de la femme, puis arrachés par le vainqueur, retombant au creuset et recommençant de nouvelles transformations.

 

EXPLICATIONS DE CERTAINS MOTS



La tête à la Couronne
Je crois que cela vient de l'impèratrice Faustine rendue célèbre par cette coiffure  qui couronnait sa tête avec ses cheveux.


Bandeau
Ornement de tête, le bandeau revient périodiquement à la mode, généralement en matières précieuses ici la Duchesse d'Uzes, dans la revue "Vogue" en 1921.

Diadème 
Le diadème est de par son étymologie le "Bandeau Royal" , depuis le XIX eme siècle  ce fut une des pièces préférées des Joailliers, le fond de commerce de la maison Chaumet .

Casque Vogue 1925

le Casque : 
La mode en 1925 adapta le Casque et nombre de joailliers créèrent des clips ou des broches pour agrémenter ces "Casques



Aigrette:  

Voici "Telle aigrette est comme un  léger feu d'artifice sur la peau" dont rend compte le FIGARO telle qu "elle fut exposée au grand palais avec la collection de son altesse l'émir du Qatar : Hamad bin Khalifa bin Hamad bin Abdullah bin Jassim bin Mohammed Al Thani 



Une Aigrette est un ornement de coiffure mais quelquefois de Corsage: inspirée des plumes de l oiseau du même nom . Dans l histoire ces bijoux reviennent régulièrement, 1930 fut la période la plus riche. Cette aigrette fut revendue par la maison Sotheby's.


Fermail - Fermillet


Le Fermillet et le Fermail
FERMAIL. Agrafe. aussi,  Ferrnailles, Fermaus, Fermoirs et Fermillières, pour des termes différents se rapportant au même sens. L'expression de fermillet, n'étant qu'un duminitif de fermail, se trouve confondu dans les citations suivantes. Le fermail et le mors de chape se ressemblaient fort, puisqu'on voit Charles VI transformer un fermail en mors de chape. C'étaient, l'un et l'autre, une agrafe destinée à réunir les deux parties du vêtement, soit sur l'épaule, soit sur le col, soit sur la poitrine, mais aussi un simple ornement qui s'agrafait sur une chape ou sur une tunique sans ouverture, c'est-à-dire qui était sans emploi et servait de parure. Les sculptures de nos cathédrales et les miniatures en fournissent d'abondants témoignages. J'ignore ce que peut être un fermail à couvercle, à moins de supposer une cavité ménagée au milieu pour renfermer des reliques, et se fermant, avec un verre, comme un médaillon.

Affiler
Mettre le lingot d or ou d'argent dans la filiere (Dictionnaire de la langue française de Pierre Richelet, collection personnelle)

Louis XI

Affiquet
Masculin, du vieux français Affiche, agrafe
Petit bijou qui s'agrafait à un vêtement, au chapeau. Muriel Rousseau explique  que ce terme s applique à tout bijou "Affiché" mis en évidence sur la poitrine, au chapeau ou à la coiffure, tel que broche, insigne , médaillon, enseigne , épingle à tête mais aussi aux éléments de ceinture, au moyen âge ou à la renaissance.
Mais ce terme subsiste au XVIII eme et XIX eme siècle
Alors nous pouvons dire que Louis XI portait un "Casque" et des "Affiquets"

La Ferronnière:



Une "Ferronniere" "Célébrée par Léonard de Vinci" 
C'est une chainette ou un bandeau, qui à l'époque de la Renaissance, faisait le tour de la tête et permettait de faire tenir en son centre un bijou pendentif.
Ce Portrait d'une dame de la cour de Milan, de Léonard de Vinci (au Louvre) a reçu le nom de "Belle Ferronnière" en raison de la ferronnière que la jeune femme porte au front.
La mode a été reprise au XIX ème siècle en pleine période Néo-renaissance, sous Charles X, plus tard Cartier reprendra le thème du Bandeau ou ferronnière, porté au milieu du front , c'est la forme de coiffure la plus intemporelle, d'ailleurs les premières couronnes dans l antiquité étaient des bandeaux.
Cartier, dans les années 1920 à 1930 en fabriqua beaucoup, De Barbara Hutton, a la Vicomtesse d'Astor, en passant par Colette, car la ferronnière était très seyante avec les coupes de cheveux à la garçonne.
Entre le Bandana et la Ferronnière mon choix est fait........




Les Fleurs:
Les fleurs émaillées  avaient été de mode pendant la seconde moitiè du XVI eme siècle, On en composait des guirlandes pour les  entourages de camées , la mode s'étendait aux bagues avec par exemple la bague Jasmin ou la bague "Marguerite" si populaire fin XIX eme et début XX eme .

Le Frontier
C'est l ornement du front à rapprocher du Frontal ornement de front médiéval porté par les femme , sorte de diadème , à la mode du XIV au XVI ème retour en vogue au XIX ème.

Les Plaques ou fers des Hollandaises:
Dans la vie parisienne de 1882 (article intéressant)
Va-t-on en Suisse? Ne pas oublier d'acheter ce fil d'or si ingénieusement passé dans des petites boules qui font coulisses, s'élargissant au passage de la main et se refermant sur le poignet le plus fin, avec sa breloque authentique, l'ours de Berne, qui porte bonheur. Est-ce en Belgique? cherchez dans Bruges ce cœur diamants et roses, surmonté du carquois et des flèches ; un vieux bijou rare, mais charmant. En Angleterre? vous trouverez un petit canon la gueule bourrée d'une perle. En Ecosse ? cette broche ronde en mosaïque de marbre aux couleurs d'un clan, ou une couronne d'argent, un rubis au milieu. En Suède? prenez ce collier de chien tout en or ciselé, qui s'attache par un bâton glissant dans une coulisse. Et des plaques des Hollandaises, faites une agrafe de manteau, au lieu de les porter sur les tempes. 

J ai posé la question à Leonore Van Der Vals, grande spécialiste du bijou ancien et hollandais  :  https://inezstodel.com/

Toujours aussi charmante, elle m a adressé cette série de document  sur ce qu' elle appelle : 

L' orijzer 



L' orijzer fait partie du costume traditionnel des femmes, en particulier dans les provinces du nord des Pays - Bas et de Zélande . Il faisait à l'origine partie du costume civil, qui a été adopté dans les costumes régionaux.

Au départ, le fer d'oreille était un support métallique pour maintenir les chapeaux en place. Il était porté sur un sous-bonnet et un haut-de-forme luxueux y était attaché. Au fil du temps, le orijzer est devenu une pièce maîtresse. Plaques ou boucles d'or décorées dépassant de l'avant des fers d'oreille. Des épingles à chapeau ont été utilisées pour attacher la capuche au fer d'oreille.

Le terme «fer principal» est utilisé dans le costume traditionnel de Scheveningen . Dans ce cas, les décorations sont au-dessus du front.


Cache Malice
Un cache malice est un éventail


Dame à la résille de perles (peut-être Béatrice d'Este), entre 1485 et 1500,

Une Résille
− Filet qui sert à envelopper les cheveux.  Cette dame a une résille de Perles, mais au début 20 eme certaines ont été réalisée avec des diamants

Littérature: Stenio examina et posséda Claudia tout entière, depuis sa riche chevelure enfermée dans une résille de perles, jusqu'à son petit pied serré dans le satin (Georges Sand,Lélia,1833, p. 258).Sur la chevelure de la princesse, et s'abaissant jusqu'à ses sourcils, puis reprise plus bas à la hauteur de sa gorge, s'étendait une résille faite de ces coquillages blancs qu'on pêche dans certaines mers australes et qui étaient mêlés à des perles (Proust,Guermantes 1,1920, p. 41



Bague résille : qui rappelle les filets qui retiennent les chignons



BRACELET souple légèrement extensible en ou gris formé d'une résille de cent cinq diamants taillés en brillant. 
Le principe de la résille fut étendu a tous les bijoux au début du 20 eme 


ANNÉES 1910 BROCHE PLAQUE ReSILLE DIAMANTS diamond, platinum and gold brooch, circa 1910. revendu par Tajan




Merveilleux pendentif de Lacloche en résille de platine et diamants





Les Fourches des Japonaises
Les chignons des geishas japonaises sont ornés de peignes  mais aussi d'épingles à cheveux appelées kanzashi.


Voici des Fourches japonaises en métal, qui parait-il pouvait servir aux japonaises comme instrument d'auto défense



L art nouveau  produisit de grandes quantités de peignes  a plusieurs branches pour les chignons, celui ci de Lucien Gaillard est proche des Fourches Japonaises .

Chaines de bonnet
Chaines  qui retenaient le bonnet ou le chapeau, ce qui permettait aussi de le laisser négligemment dans le dos




Les Nautch Girls et leurs bijoux.

Les bijoux que portaient ces femmes étaient, nous dit-on, d'une valeur considérable; leur cou était orné de plaques d'or et d'un collier de perles et or curieusement ciselé. D'énormes boucles d'oreilles encadraient leurs joues, et sur leur front nous remarquâmes des sortes de cloches d'or fin, ornées de chaque côté d'oiseaux de même métal.

« Bien que ces nautch girls soient fort méprisées, le rajah et les Européens des Grandes Indes ne donnent jamais une grande fête sans en engager quelques-unes pour l'amusement de leur société. J'ajouterai, dit le voyageur auquel nous empruntons ce récit, que ces danseuses, appelées devant une compagnie choisie, se gardent avec soin de blesser les convenances. Leurs danses, quoi qu'on en ait dit, sont bien plus décentes que celles que l'on applaudit sur les theâtres de l'Europe.


Les Bayadères


Ceci est un collier "Bayadère, mais je n'ai pas trouvé a quoi correspondait l attribution de ce nom!
Bijou parait il inspiré des danseuses de l inde. Muriel Rousseau, indique que ce sont des colliers faits de motifs floraux, de grains de pâte parfumée de forme originale  , Bayadère serait aussi d' après elle, mentionné comme ceinture de corail!!!

Le premier sens du mot bayadère, provenant du portugais « bailadeira », est synonyme de Devadasi. Le mot français d'origine arabe d'almée illustre aussi la devadasi. Tres intéressant texte sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Devad%C3%A2s%C3%AE


1920

Ce sont des danseuses sacrées indoues opéra comportant des bayadères, mettant à la mode ces bijoux indiens.


Merciers. (en joyaux)

L ancêtre de nos bijoutiers détaillants. au XVII ème siècle.

Les marchands merciers sont un des six grands corps de marchands de Paris (puis sept), celui dont on disait : « vendeurs de tout, faiseurs de rien », car contrairement aux autres corps qui fabriquaient une catégorie bien délimitée de produits qu'ils vendaient ensuite, les merciers étaient de purs commerçants qui achetaient, pour les revendre, les produits des autres communautés que celles des Grands corps de marchands.



Periscélis

Mot latin mais dérivé du grec ancien περισκελίς, periskelís. 
Le périscélis est un bracelet porté par les femmes de l'antiquité au-dessus de la cheville du pied.
Pierre Louys écrivit dans "Aphrodite"
Une double guirlande d'iris autour de ses jambes arrondies ondulait sous l'étoffe légère et s'attachait sur les chevilles à deux periscelis d'argent.


J' ai déjà écrit plusieurs articles sur l origine et le sens des mots en matière de bijouterie, par exemple "Une Vinaigrette" sans huile et vinaigre mais!!!!

Une Chatelaine

Les Poissardes

La Perruque

Le Clou (pas celui de Cartier quoique vous pouvez le mettre au clou) 

L enture, l'Osmior, le frittage?

Bander et tirer

Nielle ou Niellage

Rocher et Dérocher

Un Ringard

Un Rifloir? et de la Sausse

Le Noir d'Ivoire

Le Rouge.

Un, Je ne baise plus.




lundi 25 février 2013

La Bague: Histoire et Symboles des origines au XVI eme siècle:The Ring, History and Symbols


La bague est un anneau que l’on porte au doigt, elle peut être en argent, en or, ou toutes autres matières.
La bague peut être ornée de pierres, d'os, d’émaux, de matières diverses, et même de dents!(j'en ai monté beaucoup)

Ci-après, court essai sur "la Bague", c'est un sujet tellement vaste

 
Musée du Louvre Or Lapis lazuli, cornaline. 

Cette bague est elle la plus ancienne?, non! mais l'une des plus anciennes, 2500 ans avant Jésus Christ.
Les Summériens ont été les premiers à découvrir le potentiel de l or .(l'ecriture aussi)
J'ai essayé de trouver l'origine du mot "Bague", il y aurait plusieurs origines étymologiques. Au 16 eme Siècle, différents dictionnaires se référaient à Charles Du Fresne sieur Du Cange 1610-1688. D'après lui "Bague" avait dans l' antiquité latine, la signification de Coffre.

 


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Je suis sur que vous le savez tous, mais pour celui qui ne le sait pas, ci dessus, un "Ballais" est un rubis clair, virant au rose . leur couleur plus claire les faisait considérer comme l habitacle dans lequel naissait l'Escarboucle sorte de grenat, Marco Polo les mentionnait comme venant du Badakchan, région proche de l Afganistan.



Notez l' orthographe "BAGHE"

 

Cliquez pour agrandir 


Le mot Bague recouvrait donc plusieurs objets, en bijouterie, en droit, en architecture, en art dentaire, en électricité, en horticulture, a propos de jeux, en marine, langage militaire, musique, en ornithologie, industrie du tabac, en technologie :
ce serait vers le milieu du XV eme siècle que "bague" commença à signifier Joyaux, puis anneau.
Ainsi dans Jean Le Maire des Belges, il est écrit :
"Tant de chaines d'or, tant de carquans (collier),tant de brasseletz, tant de bagues aux doigts"

On peut lire dans l'inventaire de Gabrielle d'Estrées (1599) "Bagues à mettre aux doigts, autres bagues de plusieurs façons"

Revenons à l ancienneté de la bague, l'Antiquité est pleine de légendes, telle la bague en fer de Prométhée, mais Pline met ces histoires au rang des fables.
Cependant à l'age de pierre, les armes étaient en Silex, mais nos ancêtres portaient des bagues formées de coquillages qu'ils avaient percé ou usé, le Docteur"Marchand" de Dijon, en 1866 avait trouvé dans la vallée de la Saone des gisements ou se trouvait des bagues en os et en cornes de cerf qui d'après lui provenaient de populations lacustres.

Recemment Francesco d'Errico et Marian Vanhaeren préhistoriens au CNRS ont analysé avec des chercheurs sud africains, 41 petits coquillages percés datés de 75 000 ans, découverts dans la grotte de Blombos en Afrique du Sud. Leur étude, publiée dans la revue Science du 16 avril, révèle qu'ils ont été utilisés comme objets de parure. L'invention des bijoux, traditionnellement attribuée aux premiers hommes modernes arrivant en Europe il y a 35 000 ans, doit ainsi être reculée de 40 000 ans.


Photo CNRS

Dans les sociétés humaines les objets de parure remplissent des nombreuses fonctions, toutes à caractère symbolique. Les différents groupes humains du paléolithique exprimaient déjà par ces objets leur appartenance à un sexe, à une classe d'âge, leur rôle social et leur groupe ethnique, autant de mécanismes d'identification individuelle et collective.
La production d'objets de parure à Blombos semble donc indiquer que les hommes modernes d'Afrique australe possédaient il y a 75 000 ans une pensée symbolique. Des milliers de fragments d'ocre portant des traces d'utilisation proviennent également des couches archéologiques qui ont livré ces bijoux. Plusieurs fragments portent des motifs géométriques gravés.
Il fallut attendre l'age de bronze pour pouvoir fabriquer des bagues qui n'empruntaient plus les substances primitives.

Lors de fouilles en 1933 une petite bague fut dècouverte dans le tumulus de Frayssinel en Lozère. Une bague Plate, ouverte qui s'elargit à chaque extrèmité près de l ouverture pour former comme un chaton. et vu le diamètre du doigt , elle devait appartenir a une femme aux environs de 1500 à 1800 avant JC
Certianes bagues sont éternelles comme cette bague Serpent de la Grèce Antique, elle se fabrique toujours.


'Il semblerait donc que ce soit pendant la longue période du Bronze que l' on porta pour la première fois des bagues en Or, celles d'Argent n'ayant fait leur apparition qu'a l'age du fer.
Mais vu la matière Fer, le bronze continua à être employé à l age du fer.

Vint l'Egypte, les bagues étaient regardées comme un signe d'autorité et servaient également de signature. Ils portèrent cet art sygillaire au plus haut niveau, et se servaient de ces bagues "Cachet" pour sceller des messages, mais aussi des emballages de marchandises.

Cependant en Grèce:

 
British Muséum 

A Minoenne, environ 1850-1550 avant JC De Égine, Mer Egée.

Le trésor Aigina comprend cinq anneaux d'or. Quatre d'entre eux, incrusté de lapis-lazuli, sont parmi les éléments les plus habiles techniquement dans le trésor Égine. Le Lapis-lazuli est une pierre rare et précieuse qui est venue en Crète par l'intermédiaire d'une route commerciale au long de l'Afghanistan.
L'histoire du trésor d'"Egine" est stupéfiante de contrebandes, de fouilles clandestine, de fraudes des Antiquaires, et il fut longtemps difficile d'en reconstituer l histoire, le trésor resta 60 ans dans les réserves du British Muséum avant d'être identifié.
De nombreux exemples de bagues Egyptiennes emplissent les musées

Celle de Nefertiti:


La bague de Nefertiti est en or XVIIIe dynastie, règne d’Akhénaton, vers 1350 av. J.-C.
Paris, Musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes photo : Christian Descamps .

Mais la bague du général Eyptien Hooremheb, devenu roi d'égypte en 1340 avant JC est l'un des meilleurs exemples de bague sceau.

 
Bague exposée au Musée du Louvre 

"D'un format qui exclut la possibilité d'être portée, cette bague devait plus probablement servir de sceau pour imprimer des cachets officiels. La gravure très profonde des motifs va d'ailleurs dans le sens de cette hypothèse. Ce type de bague-sceau, apparu au Moyen Empire, était très répandu au Nouvel Empire".
Hooremheb aura comme successeur Ramses 1er



La bague aux chevaux est un bijou commandé par Ramsès II. Or 1250 av JC. Elle est actuellement conservée au musée du Louvre. Elle fut commandée suite à la bataille de Qadesh.
Selon l'histoire officielle de l'époque, Ramsès II, abandonné par les soldats qui l'avaient accompagné, entièrement cerné par les troupes ennemies et s'opposant désespérément aux assaillants qui l'attaquaient de toutes parts, résista jusqu'à l'arrivée de ses deux juments qui le sauvèrent.
Après la bataille, il promit à ses juments comme témoignage de reconnaissance, de leur « fournir lui-même chaque jour de ses mains leur provende». Il fit commander cette bague en reconnaissance à ses juments. cela me rappelle : "My kingdom for a horse! "


Bague de Iâhhetep (Paris, musée du Louvre) : Le hiéroglyphe de la lune est dans le bon sens. La bague est donc postérieure à l'an 18 ou 22 du règne D'Âhmosis.



Bague aux canards, au nom de Ramsès IV - -1153 à -1146-Antiquité égyptienne du Musée du Louvre.
Nombre de bagues comportait des Scarabées de toutes natures





Tiré de "Ors et Trésors" de Gianni Guadalupi
Bagues Etrusques du VI eme siècle avant JC
bague en or, avec boîte ronde mobile, lunette ornée , vers 500 avant J.-C. Probablement vers Corfou.
Bien que les villes comme Athènes aient été riches au Ve siècle avant J.-C., les bijoux grecs en or de cette époque sont rares:
Il y a tellement peu de bijoux de cette époque que le sauvetage de ces bagues est important.


A cette même époque les celtes fabriquaient déja des décors moulés et faisaient ainsi de la série puisqu'on a retrouvé une autre même bague en Argent , les deux dans l'équivalent de la Suisse actuelle.



Bijou grec,découvert en Italie, datant de 350-330 avant JC: British Muséum De Tarente, Une bague qui appartenait probablement à une prêtresse d'Héra.
Cet anneau léger mais complexe est fait de feuille d'or et de fil d'or. Le cadre est constitué d'un tube recouvert d'or avec feuille alignés câbles torsadés. La scène, en bas-relief sur une lunette ovale, est entouré par une variété de fils décoratifs et montre la silhouette d'une femme assise portant un chiton (tunique) et un manteau. Sa main droite est à côté d'elle, peut-être tient elle objet, sa main gauche est en avant et légèrement surélevée, tenant un sceptre surmonté d'un fruit enfermé dans les feuilles.


au III eme et II eme siecle avant JC, les Celtes fabriquaient des bagues en or et argent, certaines ont des dessins qui sont toujours repris de nos jours.
 
British Muséum 

Merveilleuse bague Etrusque, ou d'Etrurie entre le IIIeme et le IV eme siecle avant JC,
Certainement or fin, au vu du travail, bague presque actuelle dirais-je au vu de sa forme, lourde monture en or, cadre perlé pour entourer la pierre, decorée de granulations ou les Etrusques atteignirent un haut degré de perfection, sur les deux cotés en repoussé deux étranges visages de satyres.
Au centre une sardoine gravée d'un guerrier.
Je préfère le mot ancien de Sardonyx, car c'est celui qui se rapproche le plus de son nom Antique.
Origine latine: Sardonychis: formé sur :Sardius, Sardoine, et onychis, onyx.
Elle était appréciée des romains pour la réalisation de sceaux, tout comme la Cornaline.


Tiré de Ors et Trésors de Gianni Guadalupi

Les Hellenes 300 ans avant jésus Christ firent cette bague gravée en sceau et représentant Ulysse et son chien Argos.

Heureusement que nous avons les bijoux et leur datation, car si nous devions nous en tenir pour ces périodes lointaines à l'histoire, nous serions biens embarrassés, car les écrits sont souvent mythologiques et Homère, Tite Live, Denys d'Halicarnasse et autres transmettent de belles histoires mais comment savoir a partir de quelle époque les bagues existèrent?
Au moins ils nous signalent l existence de Bagues comme dans Tite Live par exemple qui nous explique qu'au temps de Romulus:

"On ajoute que les Sabins, qui portaient au bras gauche des bracelets d'or d'un poids considérable et des anneaux enrichis de pierres précieuses, étaient convenus de donner, pour prix de la trahison, les objets qu'ils avaient à la main gauche. De là, ces boucliers qui, au lieu d'anneaux d'or, payèrent la jeune fille, et qui l'ensevelirent sous leur masse.Selon d'autres, en demandant aux Sabins les ornements de leurs mains gauches, Tarpéia entendait effectivement parler de leurs armes; mais les Sabins, soupçonnant un piège, l'écrasèrent sous le prix même de sa trahison."

Sous la république Romaine de l'an -509 av JC a l'an 44 av JC, l'usage des bagues n'était pas général, il n'y avait que les sénateurs et les chevaliers qui en portaient, et souvent en Fer, cependant Hannibal en l' an -217 après la bataille de Trasimène en faisait des butins de guerre


Ce fut sous les empereurs que la bague devint plus riche et variée.

Elles étaient massives et lourdes et se portaient à l annulaire de la main gauche. Quelques unes cependant étaient si grosses, qu'elles étaient portées au Pouce.




Exemple , la bague ci-dessus en cristal de Roche qui d'après Borioni, représente l'impératrice PLOTINA, femme de Trajan.
Petit a petit les Romains d'après Pline,à l exemple des grecs de la décadence mirent une bague à chaque doigt.

Les bagues étaient la plupart du temps ornées de pierres gravées mais quelquefois on pouvait trouver deux camées sur une seule bague , on appelait alors "Bigemmis"


Annulus bigemmis. Anneau dans lequel étaient enchâssées deux pierres précieuses (Valerian. in Epist. ap. Trebell. Claud. 14). La gravure représente un original pris dans la Dactyliothèque de Gorlaeus (part. I, n° 68) ; deux pierres précieuses y sont enchâssées : l'une, qui est un large cachet, porte la figure de Mars; l'autre est un cachet plus petit et porte une colombe avec une branche de myrte.


Cette lourde bague Serpent daterait du 1 er siècle avant JC et serait Romaine, les yeux en pâte de verre ont disparu , j attire votre attention sur les incisions.
Tiré de Ors et Trésors de Gianni Guadalupi




Ces deux bagues proviennent des fouilles de Pompéï, à gauche une bague représentant un athlète avec une lance et une patère , la deuxième bague représente un Aurige qui va faire boire les chevaux.


En haut une cornaline sur une bague à deux faces, à droite en haut , un jaspe sanguin représentant deux épis de blé et une capsule de pavot et au milieu un grenat, représentant une tête de femme d'inspiration Héllène

La Cornaline qui est une Calcédoine, au XVI eme était censée arrêter les hémorragies et conserver les enfantements: Boece de Boot 1609.
Elle préservait du venin des araignées et des scorpions, sacrée en Inde elle protège du mauvais oeil en Orient.
Attention, je signale ces croyances de l'histoire mais ne cautionne en rien la multitude de sites internet qui attribue aux pierres des pouvoirs de guérisons, mais ces croyances antiques existaient.


1er siècle avant JC, cette photo de sarcophage qui se trouve au musée du Louvre pour signaler qu'a ces époques on portait des bagues à presque tous les doigts y compris sur les premières jointures des doigts , ces sociétés tenaient plus compte de l apparence que de la commodité.
Tiré de l'excellent livre "LA BAGUE de l'Antiquité à nos jours", à la bibliotheque des arts.

Certains n'en portaient qu'au doigt du milieu, ainsi plus tard la bague de Childéric.


Anneau d'or trouvé dans son tombeau et qu'il portait au doigt du milieu.

Revenons au 2 eme siecle avant JC avec une bague que vous pouvez acquérir aujourd'hui.


Charmante bague en or fin (20 – 22 K). L’anneau large est constitué d’une épaisse feuille d’or convexe. Il est surmonté d’un chaton en bâte sertissant une intaille ovale en cornaline d’une très jolie teinte rougeâtre. Elle représente une scène de l’Olympe où Jupiter trônant, l’aigle à ses pieds, reçoit une couronne de laurier de la déesse Victoire ailée. Une inscription en caractères grecs est gravée sur la champ.
La pierre est très finement gravée.
Très bon état, avec un léger éclat en bordure, derrière la déesse Victoire.
Art romain, seconde moitié du 2e siècle de notre ère.
Fabian de Montjoye au 177 de la rue Saint Honoré à Paris
http://www.fabiandemontjoye.com/a-propos.html


Le chaton ovale est orné d'une intaille romaine gravée sur une cornaline rouge, de surface plane, représentant le dieu des Arts : Apollon. Le dieu est représenté de profil à gauche. Sa chevelure est couronnée de laurier et une lyre, son instrument attribut, est figuré à ses côtés…
Très bon état, belle gravure nette, très jolie matière bien colorée.
Sujet très recherché et rare.
Monture en or moderne de style néo-classique.
Intaille d'époque romaine, probablement du 1er siècle de notre ère.


Fabian de Montjoye a tiré le "positif" de cette intaille, il est intéressant , de part son relief.
Sur le site "Joconde" portail des collections des musées de France, vous pourrez trouver d'intéressantes documentations et descriptions de ces intailles .
http://www.culture.gouv.fr/documentation/joconde/fr/decouvrir/expositions/peronne-intaille/peronne-intaille-repr.htm


II ou III eme Siecle
Corps de bague en fil tressé avec un fil perlé le long du milieu; Sertissure ovale avec un jaspe rouge taille-douce Contenu inscription : ΘЄΟС ΘЄОΥ ΥΙΟС ΤΗЄΙ : Theos theou UIOS TÉREI Traduction: Dieu, fils de Dieu, garde-moi


Bague or 4 ème siecle, sur la bague du centre en haut, observez les trois motifs de chaque coté du chaton central , le British Muséum précise que le motif gravé est un Coq marchant vers la gauche.

 
British Muséum 

4 eme siecle
Bague en or avec un Chrisme qui indique que la bague appartenait à un chrétien.Les dessins sont gravés à l'envers, comme une intaille utilisée pour marquer les cachets de cire. Un oiseau se repose dans un arbre fruitier. Ce fut un motif assez fréquent dans l'art chrétien qui était aussi associé au dieu romain du vin, Bacchus.


Cette bague très intéressante en fils perlés, or, avec un serti clos encadrant un Nicolo qui représente Bellérophon à Cheval sur Pégase et enfonçant une lance dans la bouche du lion de la chimère.

Rappel: Un Nicolo est une préparation pour intailles ou pierres gravées avec des couches successives d'onyx noires et blanches ou bleues et blanches etc, évoquant un oeil, ce nom Onyx vient de Cupidon qui a l'aide d'une flèche, avait coupé les ongles (Onux) de Vénus endormie.
Il laissa tomber sur le sable ces chutes d'ongles que les Parques métamorphosèrent en pierre: car ce qui provient d'un corps céléste ne doit pas périr.....


La présence d'un monogramme et la morphologie de l'anneau en or permettent de dater cet exemplaire du VIe siècle. Extrait : "Bagues mérovingiennes Gaule du Nord par R.Hadjadj" Type 3a, bague en profil en V et tête fine. Monogramme linéaire gravé, entouré d'un cadre en pointillés partiellement effacés. L'inscription était comprise par Deloche (1900) comme une invocation religieuse en abrégé. Selon le catalogue, cité par cet auteur, la bague aurait été acquise chez un orfèvre à Toulouse et "le chaton est soutenu par quatre dragons presque effacés". Ces éléments ne sont plus visibles. Dans sa publication de 1929, Deloche attribuait cette bague - sous réserve d'authenticité - à Hughes évêque de Toulouse de 925 à 978. Les monogrammes compacts à l'époque mérovingienne deviennent cruciformes puis adoptent une forme linéaire

Bague en Or mérovingienne France, VI ou VII eme siècle , elle eut des incrustations en Nielle, figure de femme et de guerrieravec Tete ou masque d'oiseau sur les bords est inscrit DROMACI -USBETTA
British Muséum


Etonnante bague à chaton, en bronze, gravée; lunette octogonale représentant d'après le British Muséum un pélican dans la piété


Une bague en or avec des volutes et d'arabesques D'un côté, un crâne émaillé blanc, de l'autre côté est une marque de commerce et monogramme. Autour de la plaque pivotante, il est inscrit sur la lunette: MORS + BONIS * GRATA Traduction de l'inscription: La Mort est agréable pour le bien.


Fin V eme, début 6 eme siecle Anneaux or qui ont été généralement porté par des hommes et des femmes de haut rang. La plupart étaient purement décoratives, parfois, comme dans ce cas,elles utilisaient des symboles chrétiens. Cet anneau, avec son élégant motif de filigrane et de granulation sur la bande et son utilisation remarquable de grenat et de la mère de perle sur la lunette, est exceptionnel à la fois dans la décoration et matériel et témoigne de la sophistication de la métallurgie du franc à partir d'une date de début.


Début du 9 eme siècle après JC, ces deux bagues royales dans l'Angleterre anglo-saxonne sont au British muséum, elles appartenaient au Roi Ethelwulf et sa fille Ethelswith.
Fabian de Montjoye à Paris en ce moment vend une bague de cette même époque.

 
Fabian de Montjoye Rue Saint Honoré Paris 

Rarissime bague en or du haut moyen-âge saxon. Le chaton circulaire est en forme de disque plat gravé d’un motif zoomorphique gravé en champlevé, rempli de nielle (sulfure de fer d’aspect noir brillant), représentant un animal fantastique, le museau effilé, les machoires légèrement recourbées aux extrêmités, le corps sinueux figuré de profil et ne montrant que deux pattes fourchues, la tête tournée vers l’arrière et se mordant le bout de la queue. L’anneau est formé, à la manière des anneaux saxons archaïques, d’un fil torsadé de section carrée qui se rattache au chaton par des épaules gravées d’un chevron évoquant un motif floral très stylisé.
Excellent état, grâce à une restauration soignée du nielle d’origine, protégé par un vernis spécial.
Angleterre, Northumbrie ( ?), période saxonne, probablement fin du 9e siècle.
 

Vendu par la maison Christie's 
Rare bague Anglo saxonne an 850 ap JC environ Chacun des pans est décorés avec une créature stylisée, qui d’en haut parait être un livre ou un lapin, un oiseau de proie, un cygne et un chien. Au centre il y a une fleur a huit pétales. Presque tout le nielle qui était au fond de la bague n’existe plus. Entre deux croix est inscrit : CYNEFRID.


Cet anneau qui se trouve au British Muséum est probablement d’origine Vénitienne et représente un éperon molette, la bague est en argent, la molette a douze branches tourne librement sur une barre. D’autres anneaux semblables furent découverts et datés du 14 eme siècle, cette molette est elle purement décorative ou a-t-elle une signification chevaleresque ?

Bague étonnante que la bague de Jean sans Peur 1371/1419: Duc de Bourgogne, Comte de Flandre d'Artois et de Charolais, Comte Palatin de Bourgogne, Seigneur de Macon et Chalon


Or, émail, émeraude, pierres fines elle est au Musée du Louvre

 

Vendue par Sotheby's 
La bague ci-dessus date de l'époque de la Guerre des Deux-Roses. Pour cette période, il est rare de voir l'utilisation d'un cristal de diamant non coupé, au 14 eme Siècle.(Metropolitan).


Bague Médiévale du début du XV eme elle provient du trésor de Chalcis.

Chalcis était une colonie Vénitienne sur l'ile grecque d'Eubée, ceux qui l ont connue la comparait en 1395 à la cour du Roi Arthur. C'est là que fut découvert en 1840 un ensemble de bagues toutes plus fantastiques les unes que les autres, avec des décors niellés, observez cet amusant anneau tournant avec quatre perles.


Bague cachet du XV eme siecle gravée d'un écureuil et d'un T, l'initiale du propriétaire.


Autre bague du trésor de Chalcis, elle est en or, avec un chaton très haut, une intaille antique en Améthyste représentant l'abondance tenant sa corne. Sur le corps de bague , une formule: "VERBUM CAR FACTUM EST" "le Monde s'est fait chair"


"PAUL II SOUVERAIN PONTIFE" 

C'est la bague de Pietro Barbo, qui fut pape sous le nom de Paul II, prélat Vénitien aristocratique dont Laurent De Medicis racheta la plus grande partie de sa collection de 800 camées et intailles.
C'est une Sardoine(ou Sardonyx) et le graveur se servit des couches plus claires par rapport à la partie centrale sombre de la pierre.
Cette gravure était à l intérieur de la bague.


La partie supérieure représente Pierre et Paul qui se font face, et sont séparés par une croix processionnelle,c'est certainement la bague cachet du Pape.


En revanche au début XVI° siecle la bague de Isabelle de Hongrie, dont j'ai déjà rendu compte
http://richardjeanjacques.blogspot.fr/2008/06/la-belle-bague-disabelle.html
Monture émaillée, gravée, de volutes, le Chaton est serti d'un diamant taillé en pointe entouré de quatre diamants taillés en triangle, observez l'anneau orné de baguettes diamants, nous n'avons rien inventé !!!!!!



Comment étaient habillées les femmes de cette époque? Voici un portrait de femme en 1525 par Lucas Cranach, nombreuses bagues aux doigts


D'après Fabian de Montjoye, cette bague est en argent fin XV eme début XVI eme, avec un chaton rectangulaire est gravée du monogramme HIS (“JESUS HOMINUM SALVATOR” = Jésus, Sauveur des Hommes), surmontée d’une croix latine et de deux étoiles. Les épaules sont sculptées en forme de chérubins.
Le monogramme IHS, à vertu apotropaïque,( conjure le mauvais sort, vise à détourner les influences maléfiques. )fut en vogue entre le 15e et le 17e siècle. Ces bagues de dévotion n’étaient pas réservées aux ecclésiatiques, ells étaient également portées par des laïcs.


Fin XV eme, début XVI eme les bagues jumelées et entrecroisées étaient utilisées lors des mariages , je crois même que chaque moitié était donnée lors des fiançailles et qu'on les réunissaient lors du mariage. On cachait a l intérieur des messages, sur celle ci un message pour celui ou celle qui la porte a se rappeler son passé et a penser au futur.
 

Au XV eme siecle, sur ces bagues de marchands, le cachet en cire sur la marchandise ou les courriers permettait d'identifier la provenance de l envoi.


Bague de Marchand au "4 de chiffre"

La Patekorolex du moyen age


Sur cette bague 1570 environ, sous le couvercle monté sur charnières, une boussole et un cadran solaire, le GPS et la montre du 15 ème siècle mais en bague!!! Au dessus un sceau avec les armes de la famille Von Steiger, et comme il existe une empreinte de ce sceau sur un document daté de 1571, cela permet de la dater.

Cette bague en or a une lunette ovale qui s'ouvre pour former un médaillon caché, contenant un portrait émaillé de Charles Ier (qui régna de 1625 à 1649). Le couvercle à charnière est sertie d'un diamant sur un terrain émaillé.Ce type de bague commémorative représentant la royauté a été généralement produites après la mort du monarque, mais était parfois disponibles au cours de leur vie, pour être porté comme une démonstration de loyauté. ce genre de bijoux commémoratifs, sous la forme de bagues, médaillons ou pinces pour cheveux, a été produit en grand nombre après l'exécution de Charles le 30 Janvier 1649. De nombreux exemples ont des couvercles à charnières: les partisans de la cause royaliste, souhaitant garder secrète leur allégeance


C'est la chevalière de Marie Stuart, 1542/1587, elle se trouve au British Muséum, elle est en or, émail, et cristal de roche gravé. Les métaux et émaux disposés à l'arrière de la pierre transparaissent au travers du cristal.
Sur le revers du chaton, un monogramme dans un cercle sous une couronne, se compose des propres initiales de la Reine Marie et de son premier mari, l'enfant roi de France François II a qui elle fut mariée et qui mourut deux ans plus tard


A cette époque apparut la mode des bagues FEDE, en réalité elle remonte à l'époque Romaine. Son Nom vient de l 'Italien "Mani in fede" (mains en confiance) Sous les romains , cela représentait un contrat de mariage, puis elle fut utilisée par les premiers Chrétiens.


Les mains sont jointes ou imbriquées, « de même qu'il était courant d'échanger des bagues pour sceller un accord lors de la signature d'un contrat d'affaires, une bague l'annulus pronubus, était offerte comme promesse de fidélité lors d'un mariage. Elle ne signifiait pas que l'union fût un lien permanent. » (Diana Scarisbrick – Bagues, bijoux de pouvoir, d'amour et de loyauté, ed. Thames & Hudson, 2008).

Bague de deuil Anglaise après l'an 1679

Ces bijoux de deuil, bagues et médaillons principalement, étaient portés à la mémoire d'une personne décédée au cours de la période définie du deuil. Cette pratique de léguer un anneau pour le souvenir était connu depuis le Moyen Age, et par le XVIIe siècle, on avait pris l'habitude de graver des anneaux avec le nom et les dates du défunt,et aussi le motif décoratif sur une base d'émail noir. Les gens laissaient des instructions dans leurs dernières volonté pour que certaines sommes d'argent soient utilisées par les exécuteurs testamentaires pour acheter des anneaux ou bagues, et les bénéficiaires étaient désignés. En raison de la grande peste de Londres dans les années 1660, des anneaux de deuil ont dû être effectuées en quantités énormes.
Les dessins ont été généralement étudiés sur la page de titre de lettres de mortalité publiés par la Société des greffiers de paroisse de Londres, ou sur les billets d'enterrement. Ils représentent habituellement un squelette avec un sablier, symbole de la brièveté de la vie, une pioche et une pelle, utilisée pour creuser la tombe, et un linceul, dans lequel le corps a été enveloppé. Ci-dessus, un crâne et des os croisés apparaissent avec "MEMENTO MORI" la légende («En souvenir de la mort»).
A l'intérieur de cet anneau est gravé «Dans mem.IWArch.Roch.obt 11 Juin 79 '(' À la mémoire de IW archidiacre de Rochester, est décédé le 11 Juin 1679). John Lee Warner était l'archidiacre de Rochester de 1660 à 1679.

Bientot au XVII eme Siecle, la mode des grotesques va etre supplantée par celle des fleurs au réalisme délicat.
Le christianisme aimait à rappeler que tous devraient mourir un jour et qu'il fallait se repentir avant. Pour le chrétien, la perspective de la mort sert à souligner la vanité et la fugacité des plaisirs, du luxe, et des réalisations terrestres, et devient ainsi une invitation à concentrer ses pensées sur la perspective de la vie après la mort Certaines bague représentaient en chaton des cercueils avec un squelette a l intérieur.


Celle-ci assoscie les symboles des bagues FEDE et des bagues MEMENTO MORI.
Elle associe la tête de mort, le serpent de la corruption, les crapauds de la sagesse, sur le corps de bague, Adam et Eve mangeant la pomme. En bas de l anneau les mains jointes de la FEDE, et inscrit sous le couvercle, un passage de la Bible.


Quelques dessins de bagues de Gilles L'Egaré, l'un des plus grands orfèvres du siècle de Louis XIV, dont les créations sont aujourd'hui dans les plus grands musées du monde.
Il créa le «noeud à l'Egaré» ou «Sévigné»: car madame De Sévigné l’adopta, il s'agissait d'une broche en forme de nœud de ruban à plusieurs boucles, constitué d'or ou d'argent, de diamants, ou divers gemmes qui se portait au milieu du corsage .

Bientot une autre série sur les bagues, vous pouvez vous abonner à ce blog , ou devenir membre en vous rendant dans la colonne de droite, vous serez avisé a chaque nouvel article

Alfred Bernard MEYER : l'émail au service de la joaillerie, mais aussi de la peinture impressioniste

 De tous temps, les émailleurs on été associés aux Joailliers Alfred-Bernard Meyer est né à Paris le 22 juillet 1832 dans le 8 eme arrondiss...