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vendredi 12 avril 2013

Le Bracelet Chaine d'Ancre d'Hermes a 75 ans


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Après avoir traité, l'alliance trois anneaux de Cartier, la Minaudière de Van Cleef & Arpels, et autres, c'est certainement l'un des bijoux (avec le bracelet Mors) le plus connu de la Maison Hermès

75 ans qu'il se décline surtout en argent, mais aussi en or, en plusieurs tailles, lisse ou tressé.
D'ou vient la pérennité de ce bijou?

Un petit retour sur l histoire de la maison fondée par Thierry Hermes, maison toujours tenue par la famille ...bien que..LVMH soit entré par une petite porte qui pourrait...!!



Thierry Hermès est né en 1801 à Krefeld  en Allemagne. Cette ville, sur la rive gauche du Rhin alors annexée à la France, était réputée pour son artisanat de tissus imprimés.



Annuaire du commerce des soies de 1868,
l'entreprises existait a cette date, cliquez
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Son père était commerçant et fabricant dans la soie a Crefeld en Prusse, Thierry ne désirait pas rester à Crefeld et de plus d'après Jean Diwo, il ne voulait pas répondre à l appel du service militaire en Prusse
 Vers l'âge de vingt ans, Thierry Hermès se rend à  Paris où, en 1837 il ouvre une  manufacture, rue basse du rempart (elle n’existe plus) près de l'église de la Madeleine et ,pourtant une rue ou habitaient le grand orfevre Odiot, L'éminent Joaillier Bapst, et aussi Maurice Meyer Joaillier de l Empereur . Il s’installe comme  artisan harnacheur sellier, et  conçoit, fabrique et vend des harnais et des équipements pour les chevaux. 
Dans les années 1830, Thierry Hermès vivait  à Pont-Audemer, dans l'Eure ou une forte communauté juive a développé dès le XII eme siècle une activité importante de tannerie, il reviendra y vivre  après la défaite de 1870. Il s'éteint à Neuilly en 1878.
Puis avec Charles Emile Hermès (1830-1916), fils de Thierry, l'entreprise, implantée désormais rue du faubourg Saint Honoré depuis 1880, diversifie sa production vers la fabrication d'articles d'équitation, de couvertures de cheval, de casaques de courses en soie .

Foire de Milan en 1911 Stand Hermes

Emile Hermes, Photo de Roger Schall

Les descendants de Thierry Hermès, Adolphe (1866-1933) et Emile Maurice Hermès (1871-1951) vont parier sur l'essor de l'industrie du bagage par le développement de l'automobile. Mais Emile va racheter la part d'Adolphe et dirigera seul la maison.A partir de la culture sellière transmise par son père notamment la couture au « point sellier » Il crée un style. Dans les années 1920, la maison Hermès étend la signature Hermès au vêtement féminin et masculin, à l'horlogerie, à la bijouterie, aux accessoires de sports ou de ville, à la décoration intérieure.


1924 ci-dessus, dans "l'Expansion commerciale de la France" que de noms célèbres, Roger Sandoz,Emile Hermès, Cartier Joaillier, Mr André Bouilhet, Durand Ruel, Le Bottin, Lalique et Vuitton.

Revue "Femmes Seules " de 1928

En 1929, la styliste Lola Prusac crée les premiers carrés de soie et développe une ligne de vêtements dédiés aux sports émergents de l'époque : plage, ski…

Toile de Mondrian

En 1933, Lola Prusac crée une ligne de sacs et bagages inspirés des œuvres du peintre néerlandais Mondrian véritable révolution dans la maison.


Journal "Fémina" de 1931




Le "Bulletin des Musées de France" lancait un appel entre autres à Emile Hermes pour des acquisitions de généreux donateurs aux Musée. En attendant le Bulletin les remerciait pour leurs prêts d'oeuvres.





En 1935, depuis plusieurs années déjà, Emile Hermes faisait passer des annonces de recherches de Tableaux ou objets d art ayant trait au cheval dans la revue "Annuaire de la Curiosité et des beaux arts"

Couverture de " Paris Alger Magazine"
l'explication est ci-dessous en 07/1935


"Femina " de 1938



Deux des gendres d'Émile Hermès vont développer cette diversification vers de nouveaux produits : Jean-René Guerrand et Robert Dumas (1898-1978), puis son petit-fils Jean-Louis Dumas-Hermès (1938-2010) vont faire de leur entreprise une griffe internationale.




C'est le 3 mars 1938 que Robert Dumas et Jean Guerrand Hermes, vont déposer ce modèle du bracelet chaine d'Ancre par le dépot 1678 à la société du droit d'auteur aux artistes rue Taitbout à Paris



Ci-dessus, publicité de 1939 dans le journal "La Renaissance" cliquez pour agrandir l image

En 1940, Emile Hermes se retire à Cannes,officiellement les enfants, petits enfants puis Mr Dumas le rejoignent  à Cannes , mais  les affaires continuent.


Le figaro du 16/10/1940

Figaro du 16/10/1941

C'est en 1941 que Madame Menetrel (la femme du médeçin très influent du Maréchal Pétain), explique que son mari a reçu une très belle serviette en cuir de la maison Hermes (Note du Colonel Bonhomme) Vuitton avait dû à l' époque,  enrager, après tous les efforts qu'il avait fait pour être le meilleur collabo.( d'après madame Bonvicini)


16/10/1941
La couture se dévellope

Chaussure à talon compensé

Pourquoi avoir choisi cette couleur orange pour tous ses emballages, non par génie du marketing mais parce que sous l'occupation, le colorant et le carton se faisant rare, la marque a pris ce qu'elle trouvait chez ses fournisseurs : un gros stock de cartons orange. C'est resté!




2/1/1942 dans le Figaro

Hermès achète beaucoup d'espaces publicitaires y compris dans " Je suis partout", le principal journal collaborationniste et antisémite français sous l'occupation Allemande. Le dernier numéro paraît en août 1944 et ses rédacteurs seront ensuite jugés et condamnés.
Il y fait publier des messages comme "Hermes se tient à votre disposition pour vous suggérer les Cadeaux utiles et agréables qui charmeront vos amis"


Foulard "A la gloire de la cuisine française 1942

Foulard "Retour à la Terre" 1941/1942  selon les termes
du Maréchal Pétain.

Hermes est omni-présent dans le journal "l'illustration" qui est contrôlé par le bureau de propagande du Maréchal Pétain.


Emile Hermès avait racheté des terrains en restanques sur les hauts de Cannes et y fit construire cette vaste maison.

Photo de Ghost Angel

Revenons à ce bracelet Chaine d'Ancre.

Entre 1931 et 1938, Mr Dumas ne se sépare pas d'un petit cahier de croquis sur lequel il note ses idées, c'est en 1937 se promenant au bord de la mer, sur un qui du port de Saint Aubin sur mer,  qu'il aurait consigné sur son cahier,  le dessin d'une chaine d'ancre,

ces chaines de bateaux qui existent dans le monde entier, et qui sont fabriquées par les chinois maintenant.


Fermoir Clavier que Mr Emile Hermès a du bien connaitre dans sa jeunesse

Quelques temps après il consigne dans son cahier de croquis une idée de fermoir ressemblant entre autres à, un Brandebourg, ou un fermoir de Kabig breton, ou plus loin dans l histoire, à ces attaches de vêtements chinois sous la dynastie Han.






J'ai trouvé aux Etats unis cette planche de dessin  qui date de 1864, il semble vraiment que ce fermoir était très utilisé, en collier ou en bracelet.

Ce n'est qu'en 1938 que Monsieur Dumas va combiner ces deux éléments.
Mais c'est la Société Hermès qui dépose ce modèle en 1938, le 3 mars, auprès de la "société du droit d'Auteurs aux Artistes"
Ce modèle fut fabriqué par de nombreuses maisons pour le compte de la Maison Hermès, mais je crois pouvoir affirmer que le premier modèle a été créé par Gaetan de Perçin , j'ai connu Mr Gaétan de Perçin, mais beaucoup plus son fils Olivier de Perçin qui lui succéda, voir:

http://www.depercin.com/histoire-patrimoine.php


D'après Olivier De Perçin, Emile Hermès avait demandé à Gaetan de Perçin une maquette. Aucun fabricant ne voulait faire un modèle en argent (à cette époque) car ils travaillaient tous sur l'or ou le platine. Mais Gaetan De Perçin venait de créer sa société, sa famille allait s'agrandir avec la venue au monde d'Olivier, il fallait qu'il travaille. Il réalisa tous les premiers modèles à la main, et ne fit un outillage que lorsque Mr Emile Hermes lui demanda l'exclusivité sur ce bracelet.


Vendu par "Cresus"

L'idée fut déclinée en bague, en boutons de manchette etc


Vendu par Sotheby's

Le dépôt, protège le dessin ou modèle , à compter de la date de création pendant une durée qui se termine 70 ans après la mort de l’auteur.


La maison De Percin (qui depuis a été reprise) fabriqua un nombre considérable de bijoux pour la maison Hermes.
Elle diffusait des modèles semblables (avec une toute petite variante pour ceux qui étaient déposés) pour d'autres bijoutiers, j'ai d'ailleurs vendu nombre de ces modèles en or et en argent, car leur classicisme plaisait beaucoup. Cela allait du bracelet au collier, en passant par les boutons de manchettes, les portes clefs, les pinces billets.
Un autre bracelet d'Hermes eut beaucoup de succès, ci dessous le bracelet Mors.

Il y eut aussi les Montres Hermes, par exemple cette belle publicité de 1936


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Encore quelques belles publicités de Hermès

1924


1924




1928



Figaro 1942



Figaro 1942


dimanche 12 septembre 2021

Paul Follot: Quand un architecte décorateur dessine des bijoux.

 

Paul Follot en 1927

Peut être aurais je dû associer mon article sur Paul Follot a celui écrit sur Maurice Dufrêne

https://www.richardjeanjacques.com/2021/06/maurice-dufrene-lhomme-aux-talents.html

Ils n'ont qu 'un an de différence et une carrière proche,  en particulier lorsque tous deux ont travaillé pour la maison moderne de  Julius Meier-Graefe aux côtés d’Henry Van de Velde, Maurice Biais ou Maurice Dufrêne. 

Paul Follot, travaille pour La Maison moderne, une galerie fondée en 1899 par le critique d’art, d’origine allemande, Julius Meier-Graefe. Cette boutique dans le vent devait faire concurrence à la mythique Maison de l’art nouveau, ouverte à Paris en décembre 1895 par son compatriote Samuel Bing, qui avait défendu les créations de Tiffany ou encore celles de Georges de Feure. Dans sa galerie, Meier-Graefe montrait une autre voie possible pour cette expression nouvelle basée sur des formes organiques, différente de celle de Guimard ou de l’école de Nancy.



Je suis surpris  que certains dont,  Archive.org  datent la publication de ces documents en  1895, Paul Follot aurait eu 18 ans ? Etant donné qu' il était né en 1877. je crois que c'est plutôt entre 1901 et 1903 qu il a réalisé cet ouvrage.



Il avait baigné dans un milieu artistique , car il était le fils de Félix Follot, et Paul  fut l'élève d'Eugene Grasset:  https://www.richardjeanjacques.com/2015/12/eugene-grasset-graveur-decorateur.html

Félix Follot  Né le 16 décembre 1837 • Décédé le 6 octobre 1909 , à l'âge de 71 ans
Fabricant de papiers veloutés. Président d'Honneur de la Société d'Encouragement des Arts et de l'Industrie. Co-Rédacteur avec H. Clouzot, une "Histoire du Papier Peint en France".
La soeur de Paul Follot: Marthe épousa Roger Sandoz. 
Vincent Bolloré le papetier,  est un descendant du frère de Paul  Frédéric: Leon Charles Follot.


Dès 1901,Paul  se détourne du naturalisme de l’art nouveau ,
il va travailler pour la galerie La Maison Moderne (de Julius Meier-Graefe), pour laquelle il réalise des dessins de bijoux et de tapisseries. 



La Maison Moderne fut fondée en 1898 par Julius Meier-Graefe, écrivain allemand important et critique d'art, qui fonda également la revue Pan, un journal d'arts décoratifs basé à Munich. Elle était située prés de la place Vendôme, à l'angle de la rue de la Paix et de la rue des Petits Champs. Son affiche évocatrice était composée d'une silhouette de femme stricte sur fond d'objets de style moderne, parée de bijoux très avant-garde , son auteur, Manuel Orazzi lui avait donné la qualité obsédante d'un Klimt. Les autres artistes principaux ayant travaillé pour la Maison Moderne sont Maurice Dufrène, Clément Mere, Paul Follot, Henri Van de Velde et Lucien Gaillard. Lorsque Samuel Bing se mit à coordonner ses dessins pour s'adapter au goût français et à donner une uniformité à tous ses objets, il recommanda beaucoup des artistes étrangers qu'il avait fait travailler auparavant à la Maison Moderne. Hélas, les deux maisons subirent le méme sort. Le désastre financier contraignit Meier-Graefe à fermer ses portes en 1903.

Après avoir cofondé le groupe d’artistes "L’art dans Tout" en 1903, sa carrière de décorateur prend de l’ampleur lorsqu’il se met à son compte en 1904.


Rien de très précis pour les pièces d Orfèvrerie de Bijouterie, d'horlogerie sauf cette pendule, car elle est publiée dans la revue "L'Art Appliqué" en 1903.
En revanche dans le livre: Documents sur l'Art Industriel"




Nous sommes sûr de la date des bijoux car le livre date de 1901, voici des photos du livre ci-dessous.












Ce bijou est attribué à Paul Follot en 1902-1903


Je publie ses planches d'orfèvrerie et de bijouterie joaillerie, je n ai trouvé que peu de bijoux exécutés qui soient parvenus jusqu'à nous, certains pourtant existent, Paul Follot ne fabriquait pas lui même, donc il n'y a pas de poinçon Paul Follot et peut être est ce pour cela que peu de bijoux lui sont attribués?


Pour l argenterie c'est la maison Christofle qui en réalisa beaucoup, y avait il une signature "Follot" une "Marque"?  Sur cette planche, dans l ordre des chiffres, une saucière, 1 moutardier,1 bouchon, 1 coupe à sorbets, 1 carafon à liqueur, 1 verre à liqueur.

Entre 1901 et 1903, il a réalisé des objets en argent Art Nouveau , des textiles, des bronzes et des bijoux pour la salle d'exposition parisienne de Julius Meier-Graefe, La Maison Moderne . Maurice Dufrêne a également travaillé pour Meier-Graefe, et a fortement influencé Follot. 


Ce service dessiné par Paul Follot a été fabriqué en Allemagne




A PAUL FOLLOT (1877-1941) SERVICE A THE ART NOUVEAU ARGENTEE CIRCA 1902, SIGNÉ P FOLLOT, MARQUE DE FABRICANT POUR FW QUIST METALLWAARENFABRIK ESSLINGEN Comprenant : une théière, un sucrier et son couvercle et un pot à lait Théière ; 7½ po (19 cm) de haut; 12 po (30,5 cm) de large



Service a Thé semblable qui a été revendu par la maison Christie's 
produit par FW Quist , métal argenté, comprenant une théière, deux cruches, un sucrier couvert et un plateau . chacun signé P. Follot , avec des marques de marqueur estampées en dessous
Exemple similaire illustré :
Y. Brunhammer (dir.), Art Nouveau Belgium France , émission, cat., Houston, 1976, p. 206, non. 306 ;
Brohan-Museum, (éd.), Modern Art of Metalwork , exh. expo., Berlin, 1990, p. 262, non. 242 ;
V. Arwas, Art nouveau : l'esthétique française , Londres, 2002, p. 393.




Ce service  semblable au précédent a été fabriqué par Christofle vers 1905 , mais dans les années  1930,  Henri  Lappara orfèvre produisit aussi des services dessinés par  Paul Follot



Un univers disparu, avec ces 4 coins à buvard, 1 porte monnaie, 1 porte cartes, des boutons, des breloques,1' aumônière, des dés à coudre, et deux montres.



1 Cafetière, 1 cuillère, 1 sucrier, 1 tasse et 1 soucoupe.



Sur cette planche, 2 brochettes, 1 seau à biscuits, 3 coquetiers et 2 ronds de serviettes


1 Service pour fumeurs


Pendule en céramique datée en 1904 , il créa plusieurs modèles en céramique

Horloge céramique  porcelaine
Une horloge autrichienne Art Nouveau en porcelaine et argent de Paul Follot. Cette horloge présente fortement la ligne d'arabesques du mouvement Art Nouveau, à la fois dans la forme et dans la décoration en relief. Des boutons de fleurs bleus abstraits décorent l'horloge dans des panneaux en haut et derrière le cadran de l'horloge. Le cadran et le pendule argentés sont également décorés du motif du coup de fouet cervical, ce qui fait de cette horloge une œuvre complète et totale de l'Art Nouveau. , Londres : Andreas Papadakis, 2002, p. 333 ; une horloge similaire est également représentée dans le Louis Majo de 1904



2 Petites vases, 2 cachets, 1 coupe papier et 1' encrier, nous verrons ci-après que des encriers ont été fabriqués, donc je le réaffirme, des pièces de Paul Follot existent, mais n ont pas été authentifiées comme telles.


UN ENCRIER FLORIFORME EN MÉTAL ARGENTÉ ART NOUVEAU FRANÇAIS À PARTIR
D'UN MODÈLE DE PAUL FOLLOT, CIRCA 1903 Fonte de style, avec des lames de feuilles de gui sur trois couvercles à charnière et un support, le corps avec deux cartouches en forme au-dessus de petites baies de gui, signé 'FOLLOT'  13 ½ in (34,3 cm) de long revendu par Christie's




UN ENCRIER FLORIFORME EN MÉTAL ARGENTÉ ART NOUVEAU FRANÇAIS À PARTIR
D'UN MODÈLE DE PAUL FOLLOT, CIRCA 1900 Fonte de style avec des lames de feuilles de gui sur trois couvercles à charnière et un support, le corps avec deux cartouches en forme au-dessus de petites baies de gui, signé 'FOLLOT'
13 ½ in (34,3 cm) de long



Vase avec quatre grandes poignées végétales, Vase avec quatre grandes poignées végétales Bronze doré PAUL FOLLOT Vers 1904-1905 Bronze doré

 


2 béquilles de canne, coupe cristal et monture  argent,  et deux manches d'ombrelles.



1 cuillère, 1 fourchette, 2 petites cuillères, 2 timbales et une louche



Une intéressante brosse à dents, 2 tire-boutons, 1 miroir à main, 1 petite brosse à habits, 1 boite à poudre et son couvercle.


PAUL FOLLOT (1877-1941) POUR LA MAISON FRANÇAISE
FACE À MAIN, 1901 En bronze doré 28 x 21 cm. (11 x 8¼ in.)




PAUL FOLLOT (1877-1941) POUR LA MAISON FRANÇAISE
FACE À MAIN,1901 . En bronze argenté 28 x 21 cm. (11 x 8¼ in.)



Robert Zehil, important antiquaire de Monaco a revendu ce miroir de Paul Follot et le date de 1902
MIROIR A MAIN,1901 Cuivre doré et ciselé avec cabochon turquoise Signé 28 cm. longue Bibliographie Der Modern Stil, Julius Hoffmann junior, A Guérinet, Librairie d'Art Décoratif, tome 4, ill. PL. 76, n.4 Documents sur l'Art Industriel au XXème siècle, édition de La Maison Moderne, Paris, Objets en métal, ill.p. 21, réf. 1072-1 Léopold Diego Sanchez, Paul Follot : un artiste décorateur parisien, AAM Editions, 2020, ill. p. 32.




Et la maison d'enchère De Baecque  a revendu une semblable glace à main en cuivre ciselé et doré. Manque la turquoise, miroir usé. L. : 28 cm. Bibliographie : Modèle répertorié page 21 dans La maison moderne circa1901 .  https://www.debaecque.fr/



2 boites à poudre avec couvercle, 1 brosse à poudre, 1 brosse à tête, 1 brosse à chapeau



Chandeliers



2 bourses, 2 pommeau de cannes, 1 pomme de parapluie et garniture, 2 boutons, 2 canifs, 1 liseuse, 2 motifs à raccorder pour ronds de serviettes



2 boutons de manchettes,  des trousses, 1 fume cigare,  des coins pour buvards ou portefeuille



Très belle planche,  avec des boutons or, rubis et opale, 1 diadème or, émaux translucides, perles et saphirs clairs. épingle à chapeau, or et perle baroque, 1 boucle en or patiné, émail cloisonné et améthystes boucle or et émaux cloisonnés, épingles or rubis, émail translucide et saphirs, bagues or et émeraude, boutons or et brillants, 1 collier de ville, or, topazes roses et opales.



1904-1905



Paul Follot (attr.) Bague Art Nouveau en or 18 carats et turquoise sertie de deux diamants taille rose, poinçonnée, vers 1902-1904




BAGUE en or jaune (750 millièmes) serti d'une opale Boulder, épaulé de deux lignes d'émeraudes calibrées et de lignes émaillées bleu Signée PFOLLOT. Travail français, vers 1900-1910.Poids brut: 3,1
Photo et expertise d'Annabelle Cukierman avec mes remerciements

L' Opale Boulder, aussi appelée galet d'Opale, est originaire de la région du Queensland en Australie. On en trouve plus précisément dans les régions du sud-ouest du Queensland : Quilpie, Yowah, Eromanga. ... L' Opale Boulder se présente sous forme de veines d'Opales emprisonnées dans du minerai de fer.



3 boutons de manchettes, or et émeraudes rubis et perles, peigne en ivoire sculpté et patiné, peigne corne brune, or, émaux translucides et brillants. Peigne en écaille blonde, ivoire ajouré.


Service à poissons, 1 fourchette,  cuillère, truelle,  fourchettes à huitres,  1 couteau.



2 épingles, or, rubis clair et perles, au centre 1 plaque de cou en or, émaux translucides, améthystes taillées, et brillants en pavage. 2 coulants de cravate,  or émeraudes et perles, bague en or patiné et jade taillé, bague or émail translucide et opale, épingle or et brillants, le N°9 est un pendentif or et émaux cloisonnés brillants et rubis clairs 1 pendentif or et émaux translucides, topazes brulées et brillants. 2 boutons or et saphir, 1 bague or et saphirs.




Des boutons en or et émail et pierres , boucle de ceinture or et émail champlevé, plaques de perles et topazes brulées,  épingle or et brillants pendentif or et émail cloisonné,  topazes et perles, pendentif or et émaux cloisonné topaze, pendentif or et plaques de perle jade sculpté aigues marines pendantes et perle baroque. Broche or émeraude et brillants. Broche or et émail champlevé, brillants.

On pourrait penser que ce catalogue de dessins de bijoux et d'orfévrerie  n'étaient que des propositions, un sorte de thèse. Et pourtant   revoyez ci-dessus le N° 7


Le médaillon floriforme allongé et mince percé de formes de feuilles délicates qui se chevauchent finement au-dessus d'une opale en forme de poire, à un cadre ovale ajouré et suspend une goutte de perle d'eau douce (non testée pour le naturel), accentué par des collets de pâte verte, reliés à une simple chaîne à maillons , monté en argent, revendu par la maison d'enchères Dupuis, qui note que le bijou est signé (dommage que la maison de ventes ne nous ait pas signalé le poinçon du fabricant.)



Voici la signature de Paul Follot



PAUL FOLLOT (1877 - 1941)  Revendu par la maison Tadema
Pendentif Art Nouveau pour La Maison Moderne, H  9,00 cm (3,54 pouces) |  L  3,50 cm (1,38 pouces)
Origine Français, 1901   Pendentif algue fucus Art Nouveau en or, turquoise & perle
Littérature: cf. Le Studio Special Number 1902, 'Modern Design in Jewellery & Fans' pendentif similaire illustré, section française, planche 28, figure D.
The Paris Salons 1895-1914, The Designers AK, page 245 pour un pendentif similaire


Le bijou est bien de 1901, puisqu il figure sur les documents de la Maison Moderne 



Peigne corne blonde sculptée, olivine. Peigne  écaille blonde, or, émaux translucides et aigues marines. Epingle or. Bague or et émeraude. Bracelet or et améthystes. Epingle or. Broche or patiné et rubis clairs. Broche or patiné et topazes roses. Epingle or et émail translucide. Boutons de manchettes or et béryls. Boutons de manchette or et topaze rose. Pendentifs or ivoire sculpté et patiné, perle.

Puisque certains  bijoux ou pièces d'Orfèvrerie ont existé, qui les fabriqua ?  J ai posé la question à l excellent galeriste de Monaco, Robert Zehil qui m a répondu , "Il s'agit d'Emile Saint-Yves qui fabriquait toutes les pièces orfévrées vendues par La Maison Moderne d'après Orazi, Follot et Colonna."
Henri Vever cite son nom :


Poinçon de Saint-Yves


en 1897 Saint Yves était professeur de la ville de Paris en modelage



Saint Yves est cité dans le livre de la Maison Moderne : Documents sur l art industriel au vingtième siècle.


Broche or et topazes roses. Broche or et email champlevé. Peigne corne blonde sculptée et patinée, or et émail,  ailes en jade. Peigne ivoire sculpté, et patiné, émaux cloisonnés d'or et topazes. Peigne, ivoire sculpté et patiné, or patiné et saphirs, ailes en émaux translucides. Bague or et rubis clairs. Chaines or. Chaine or et onyx, émaux translucides et saphirs. Bracelet or ciselé,  ajouré et patiné, rubis.



Collier de ville, or patiné et rubis clair. Epingles à chapeau , or et onyx,. Agrafe de manteau or patiné et améthystes, . Plaque de ceinture or émail, topazes et grenats clairs. Plaque de ceinture, or patiné topazes roses et onyx. Boutons de manchettes or et pierres. Epingle, or et rubis clairs.


Epingles à chapeau, or , turquoises et saphirs. Peigne en corne sculptée et ajourée, or et opales. Boucle  or émail champlevé et turquoises. Boutons de manchettes or et saphirs. Boucle, or et émail, topazes brulées.  Superbe plaque de cou en or, émail translucide, émeraudes et saphirs.

Je n'ai pas retrouvé  les peignes dessinés dans ses planches, mais d'autres ci-dessous



Peigne Libelulle de Paul Follot: corne sculptée et patinée, corps de la libellule en argent doré et patiné, yeux en saphirs tailles cabochon



Ce peigne est au Musée d'Orsay



Peigne aux ancolies


Musée d'Orsay



Théière, Cuillères à sel. Moutardier. Salière. pince à sucre, sucrier, pot à crème



Paul Follot  est membre fondateur de la Société des Artistes Décorateurs et participe régulièrement à leur exposition annuelle, le Salon d'Automne. Il a également été membre fondateur de L'Art dans Tout, un groupe qui soutenait l'artisanat de luxe français


Détail du collier Lierre vers 1908, conservé au musée des Arts décoratifs de Paris et publié dans le livre "Flore" de Evelyne Possémé et patrick Mauriès



Ce qui permet à Evelyne Possémé d'écrire que Paul Follot persiste a utiliser un thème cher à l'art nouveau.
Monture constituée d'un double rail rigide sur lequel sont fixées les feuilles  et les pierres. Seules quelques feuilles retombent très droites.



1909 à l exposition française d'art décoratif  Pleyel présente ce  piano exécuté d'après un dessin de Paul Follot, il exécutera d'ailleurs de nombreux dessins de Pianos qui ont été réalisés



1909 une pendule réalisée par Paul Follot


1910 cette bague de Paul Follot revendue par la galerie Didier Guedj au marché Dauphine. 


1910 dans le journal Gil Blas



1910 dans le livre Flore d'Evelyne Possémé,, ce bijou de 1912 environ.  Ce bijou  pendentif représente une corne d'abondance dont s'échappe un bouquet multicolore.
Ce bijou  est en or, argent, nacre émail sur or. Marcassites, améthystes, rubis, saphirs, turquoises, topazes, et perle.


Maison de Paul Follot

C’est en 1911 que Paul Follot se porte acquéreur d’une parcelle dans le quartier Montparnasse afin d’y édifier un hôtel particulier, véritable manifeste du nouveau style tant du point de vue architecturale que du point de vue de la décoration intérieure.

Entièrement dessiné et conçu par l’artiste, le 5 rue Victor Schoelcher, inauguré en juin 1914, est à la fois le lieu d’habitation de la famille Follot, l’espace de travail de l’artiste, mais encore un véritable « show-room » où Paul Follot expose ses créations et accueille sa clientèle.

Cet immeuble depuis été divisé en appartements.
La façade extérieure se fait remarquer par la belle décoration de mosaïques du rez-de-chaussée évoquant les tableaux de Klimt et les réalisations des architectes viennois de l’époque, ainsi que les ferronneries attribuées à Edgar Brandt.
5 rue Schoelcher, Métro Denfert-Rochereau
Un site publie un grand nombre de photos de cette maison :  https://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=75114_9

La maison que Paul Follot a dessinée à sa propre intention, avec le concours de l’architecte Pierre Selmersheim, témoigne tout à la fois du succès et des aspirations de son créateur. Nous sommes en 1914 ; au 5 de la rue Schoelcher, dans le quatorzième arrondissement de Paris, s’achève une maison atelier, qui tranche délibérément par rapport à ses voisines. Avec son toit galbé et son faux pignon en chapeau de gendarme souligné par le renflement d’une bow-window surmontée d’un balcon, elle affiche un petit air «jugendstil» renforcé par des détails décoratifs, notamment les mosaïques du rez-de-chaussée, qu’un Josef Hoffmann n’aurait pas reniés. C’est que Paul Follot n’est pas le premier venu. Exclu, pour lui, de se conformer au goût bourgeois dominant ou d’embrasser les circonvolutions de l’art nouveau français, déjà passé de mode !  



 En 1911 Paul Follot
est nommé Secrétaire de la Section Française des Arts Décoratifs (Groupe XIII) à l'Exposition Internationale de Turin. En 1911 il dessine des céramiques pour la manufacture anglaise de Poterie, Porcelaine et Faience "Wedgood" 


Dans le Larousse de 1922 une page sur les style d 'ameublement, Paul Follot et Maurice Dufrêne.


LA RAMPE 1923 
Le Salon des Artistes Français
En visitant cette fort belle exposition si bien présentée, on commence à se persuader que le style moderne est lié, très personnel, encore un peu sauvage, à force, peut-être, de trop long progrès, mais enfin admissible.
Les meubles ont une ligne neuve, quelquefois heureuse; les bibelots sont charmeurs; les étoffes, les papiers peints, les luminaires presque acceptables.
Voici Paul Follot « Pomone », du Bon Marché, qui expose un cabinet de travail sobre, bien agencé, au bureau trop' lourd, un salon de style imprécis, une salle à manger banale,, et une chambre de bonne... un peu favorisée par le patron.


Ébéniste et décorateur français, Paul Follot est un créateur dont les œuvres de style 1925 restent marquées par l'Art nouveau. Élève de Grasset, il garde de l'enseignement de son maître un goût pour les motifs et les sculptures dans le bois. Ces motifs stylisés, corbeilles de fleurs ou de fruits, exécutés généralement par Laurent Malclès, sont sculptés dans le bois massif. Pourtant, les formes de ses meubles se distinguent de celles de la période précédente : ses sièges, par exemple, s'apparentant plutôt à ceux des styles Louis XVI ou Empire (dossier médaillon, pieds sabres). Comme beaucoup de ses contemporains, il affectionne les matériaux rares, les incrustations de filets contrastés, l'utilisation de frises de bronze doré, toutes choses en opposition avec l'idéal de l'Art nouveau. Follot n'est pas uniquement un fabricant de meubles, mais aussi un théoricien (il fut professeur du cours supérieur d'art décoratif à la Ville de Paris) : il donne des dessins d'ensembles complets et fait exécuter par différents techniciens les tissus, les tapis, les céramiques. Son goût pour les œuvres luxueuses ne l'empêche pas de se tourner aussi vers le mobilier de série en prenant, à partir de 1923, la direction de l'atelier d'art du Bon Marché, Pomone.

Au pavillon du bon marché, l’atelier Pomone présente les travaux réalisés par Paul Follot depuis qu’il en a pris la direction artistique en 1922. Né en 1877, l’artiste a déjà une belle carrière derrière lui : cofondateur de la Société des Artistes décorateurs, en 1901, il est internationalement reconnu lorsque, en 1912-1914, il fait construire son hôtel particulier au 5, rue Schoelcher, face au cimetière Montparnasse. Secondé par l’architecte Pierre Selmersheim, il en conçoit lui-même les plans et l’ensemble de la décoration : le rez-de-chaussée servait de magasin d’exposition et l’entresol était occupé par des salles d’apparat ; suivaient deux étages d’appartement pour la famille de l’artiste et, au dernier niveau, son propre atelier ainsi que l’atelier de peinture de son épouse, Elfriede. D’origine allemande, cette dernière a probablement inspiré la forme du couronnement de l’immeuble, avec sa croupe hémicirculaire et sa grande baie ovale. Les souvenirs des Sécessions viennoise ou munichoise ne sont pas loin, mais les ornements sculptés des baies, les sobres ferronneries signées Edgar Brandt, tout comme la décoration intérieure témoignent d’une transition vers d’autres formes et participent ainsi déjà de l’Art déco. Le traitement du soubassement, lui, est l’un des éléments les plus remarquables, Follot choisissant de laisser le béton apparent et de lui conférer un caractère décoratif, tout en l’associant à un parement de mosaïque de terre cuite, composition géométrique à base de carreaux noirs, blancs et or. ( Archistrom)





1925 Coiffeuse en vente chez Antic Store
Paul Follot  était un grand designer de meubles, d'objets, et d'intérieurs dont la carrière s'est étendue sur plusieurs périodes stylistiques, de l'Art Nouveau à l'Art Déco, et de nombreux supports, dont des meubles, de l'argenterie, des horloges, des luminaires, des bijoux, tapis, textiles et papiers peints.
Et les bijoux ne sont pas l 'essentiel de son oeuvre, mais je ne traite que de ceux ci, de l horlogerie et de l orfèvrerie.
Pour l’Exposition internationale de 1925, il réalise plusieurs pavillons dont celui de Pomone. À partir de 1928, Paul Follot fait partie du comité directeur de la compagnie anglaise Waring & Gillow, où il travaille avec Serge Chermayeff pour le design d’ameublement et les intérieurs du département de l’art moderne. Voir le site : https://www.proantic.com/magazine/paul-follot/



Jury de la catégorie Textiles de l' exposition de 1925


1925  L’art collectif montre désormais sa force, se félicite Paul Géraldy, écrivain et ami de Paul Follot, dans L’Illustration : « L’époque est maintenant passée des recherches divergentes et indisciplinées. Un groupe d’artistes, rafraîchi par ce bain de nature, s’est mis d’accord avec lui-même, fait effort à présent dans une même direction, retrouve le sens de la vie, progresse vers sa perfection et atteint à une rigueur, à une unité, à un style digne de nos plus grandes époques. Demain, nous posséderons un art qui nous exprimera tout entiers ».




Création: Paul Frédéric Follot , dessinateur,
Maurice Daurat , orfèvre, Pomone (atelier) , éditeur, Paris, 1925

Présentée dans la salle à manger du Pavillon Pomone à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925 Matières et techniques:  alliage à base d'argent, ébène



1925 dans "le petit parisien"
Ce n'est pas sans regret que l'on voit  de jour en jour disparaitre cette étonnante cité où l'invention, la fantaisie et le goût retenaient à chaque pas l'attention du visiteur; grâce à elle, on reconnaît maintenant que l'art appliqué moderne est arrivé à des réalisations parfaitement heureuses: à cet égard, l'ensemble, à la fois le plus important et le plus convaincant était présenté dans le pavillon de Pomone œuvre très remarquée de l'architecte Boileau, par l'Atelier d'art du "Bon Marché dirigé par Paul Follot, l'artiste au talent bien connu."
Pomone qui vient d'être classé hors concours à l'Exposition des arts décoratifs, continue son oeuvre et ses administrateurs trouveront ses dernières productions allant des tapis et des meubles de grande luxe aux mobiliers et aux objets les plus modestes, au deuxième étage des Nouveaux Magasins du Bon Marché, galerie Pomone




"Ginkgo Biloba"
Pendentif en argent et sa chaine d'origine à mailles figaro, à décor ajouré et finement ciselé de feuilles de ginkgo, orné à la base d'une perle baroque. L : 28 cm, l : 5 cm  Bibliographie : "The Paris Salons - Jewelery, tome 1, de Alastair DUNCAN, modèle variant reproduit page 245.



Une pendule de cheminée en bois doré sculpté, vers 1925.  7 po (7,8 cm) de haut, 18½ po (47 cm) de large, 3¾ po (9,5 cm) de profondeur. PAUL FOLLOT (1887-1941)  Provenance Galerie Macklowe, New York. https://www.macklowegallery.com/



UNE HORLOGE DE CHEMINÉE ART DECO FRANÇAISE EN BOIS DORÉ ET ÉBONISÉ COLIS,
ATTRIBUÉE À PAUL FOLLOT, VERS 1925 revendue par Christie's
12po. (30,5 cm) de haut, 17½ ​​po. (44,5 cm) de large, 8¼in. (21cm.) de profondeur



1925 Pavillon intérieur de l exposition internationale composé par Paul Follot


1925 à l'exposition le Pavillon "Primavera" dessiné par Paul Follot

Un bon texte d'Angele Bijoux: 
Au delà d'un certain renouveau des matières employées, l'art nouveau est caractérisé par la représentation de la nature, avec des formes organiques, des animaux, des fleurs ou des plantes. La femme qui est représentée avec ses courbes est un sujet largement représenté surtout pour les broches.
Ce qui importe dans l'art nouveau c'est le dessin artistique qui prime plutôt que la noblesse des matériaux. L'art nouveau est influencé par l'orientalisme très en vogue à cette époque. le graphisme japonais emprunt de représentations végétales est très apprécié des créateurs.
Les créateurs phares de cette période, dont se sont inspirés par la suite les créateurs art déco, sont Renée Lalique, Georges Fouquet, le danois Georg Jensen, les sociétés américaines Kerr & Co., Unger Bros., Liberty Murrle, Bennet & Co, les Falize, les Fouquet, les Vever et Lucien Gaillard, Edmond Henri Becker, Charles Boutet de Monvel, Paul Follot.



1925 Pour les instruments de musique Follot est hors concours dans le jury

1925 Primavera
Les ateliers d’art des grands magasins
Afin de développer les arts décoratifs modernes et de favoriser leur diffusion, René Guilleré, fondateur de la Société des artistes décorateurs, convainc dès 1912 les grands magasins du Printemps de faire produire des ensembles de meubles et d’objets d’art par des ateliers artisanaux. Conçue sous la direction d’artistes en vogue comme Charlotte Chauchet, l’épouse de Guilleré, leur production est baptisée « Primavera », nom qui, par son étymologie latine, renvoie habilement à celui du magasin. Après la Première Guerre mondiale, le grand magasin est imité par ses confères. Maurice Dufrêne est ainsi appelé à la tête des ateliers de la « Maîtrise » par les Galeries Lafayette en 1922, et Paul Follot par le Bon Marché pour diriger « Pomone » l’année suivante. Les magasins du Louvre se tournent quant à eux vers Kohlmann pour leur « Studium ». En 1925, l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, coorganisée par le ministère du Commerce, fait de ces quatre ateliers des attractions majeures de la manifestation en leur attribuant à chacun un des angles de l’esplanade des Invalides, au cœur de la section française. Chaque enseigne rivalise d’audace, confiant l’édification de son pavillon à un architecte de renom. Henri Sauvage, associé à Georges Wybo, architecte en chef du magasin, est ainsi choisi par le Printemps.



1926 dans le journal "La Parole Libre"  Madame Follot

«Nous savons que le “nécessaire” seul ne suffit pas à l’homme et que le superflu lui est indispensable, sinon supprimons aussi la musique, les fleurs, les parfums… et les sourires des dames ! » disait Paul Follot.




1927 dans le journal le Gaulois



1929 dans le journal "Vogue"


En 1930, Paul Follot est appelé en Thaïlande pour aménager et décorer les quatre palais du roi de Siam, Prajadhipok Rama VII. Hélas, l’abdication du monarque l’empêche de mener à bien son vaste projet, mais il en reste des plans et des dessins qui nous donnent une idée de la beauté des réalisations prévues.

En 1931-1932 il se remet à son compte et, en 1935, il est chargé d’une commande d’une suite pour le paquebot Normandie qui sera présentée à l’Exposition de Bruxelles. Le design de la suite est somptueux et en opposition avec l’austérité du modernisme de l’Art déco.




1932 dans la revue Comoedia
M. Paul Follot, restant fidèle à ses tendances, défend le volume courbe et combat l'uniformité de l'élément passe-partout qui domine la production contemporaine. Son coin de boudoir en laque cellulosique et métal chromé est des plus agréables.
La salle a manger de Lalique est, comme toujours, très fastueuse, avec ses tablés en Lap et verre gravé.
Signalons encore dans les ensembles le très beau stand de tissu de Rodier; le groupe du papier peint aménagé par M. Fressinet et comprenant, entre autres, des modèles de MM. Follot, Gruin, Dumas, Leroy, etc.; une salle à manger à laquelle M. André Domin s'est efforcé d'adapter les prix aux circonstances présentes; un boudoir de Haentgès; un cabinet de travail de Baucher-Féron; un living-room très féminin par Champetier de Ribes; une terrasse aménagée par Mmes Eyre de Lanux et Ev. Wyld; un petit appartement par Couaillier; une chambre par  Lafaille et Fraysse; des meubles de bureaux pour dames par Maurice Dufrène; un stand de Mme Albin-Guillot; une salle à manger de M. Boucher et un boudoir de M. Rollin.
A l'heure où j'écris ces lignes, il est bien difficile de dire autre chose du Salon des artistes décorateurs. Je  veux cependant signaler les luminaires de M. Perzel; les orfèvreries créées par M. Paul Follot pour Laparra; les céramiques de MM. Mayodon, Cazaux, Jacques Lenoble; les émaux de Mme Lise Eran; les ivoires délicats de Mlle Foc Le Bourgeois; les beaux objets de Dunan; les pièces d'étain de Dauratc les reliure d'une technique nouvelle et d'un art précieux par Melle Anita  Conti; 1011 riches dinanderies de Linossier; les émaux de Sarlandie ; les Verreries de Sala ; les cuirs tissés do. Mme Guautalla et les ferronneries de Szabo.
Yvanhoé RAMBOSSON.




Dans le Bulletin de l'art ancien  en 1932 Paul Follot et Lapparra sont cités


1932 dans le journal  "l' action régionale"
 Le soin de parler des « Tendances de l’art décoratif moderne » avait été confié à M. Paul Follot, vice-président de la Société des artistes décorateurs. Avec l’autorité qui s’attache à ses fonctions et le charme particulier à son éloquence, il résuma les grandes lignes de l’évolution esthétique contemporaine. Mettant sous les yeux de l’assistance les réalisations les plus audacieuses de notre époque, M. Paul Follot en fit la critique, indiquant les réussites et les échecs, montrant comment, sous les apparences d’un rationalisme intolérant et absolu, se cachait souvent un « romantisme de la logique » méprisant le bon sens et l’expérience, qui prennent d’ailleurs, sans tarder, de sévères revanches. Il conclut en affirmant que notre siècle, passionnant et heureusement novateur à tant d’égards, saura dégager de toutes ces tendances un art personnel, à qui la renaissance de l’esprit régional conférera la saveur des produits du terroir et l’attrait des diversités humaines


1933 dans "La Géographie"
Présidence de M. Paul PELLIOT, Membre de la Commission Centrale de la Société.
Le Président présente M. Paul Follot, chargé du cours supérieur d'art appliqué de la ville de Paris, qui vient ce soir parler d'Angkor et de l'architecture Khmer.
M. Paul Follot qui a séjourné assez longtemps au Cambodge et au Siam, a étudié l'art indigène. Il a montré toutes les particularités et les influences de civilisation. De très belles vues illustraient cette intéressante conférence et étaient les vivants témoignages des observations faites par M. Paul Follot, dans le magnifique trésor archéologique que nous possédons au Cambodge.


Paul Follot décède en 1941 à Sainte-Maxime


1993 dans la Revue Les Cols bleus
Des artistes de renon tels René Prou, Maurice Dufrêne ou Paul Follot participent à la décoration du France en 1912, du Paris en 1921. Messieurs Süe et Mare créent le tapis de l'Ile de France en 1927, que l'on a pu admirer lors de l'exposition "Paquebots de légende" qui eut lieu au Musée de la Marine en 1991-1992.

Samuel et René WORMS, Pierre VEVER, FRED, RAMBAUD, Histoires de perliers et MAURICE WORMS

           1934 Worms 7 Rue Royale Paris. L aventure a commencé bien avant 1900, avec Samuel Worms . En France la maison Worms est l'une...