mercredi 23 avril 2008

1858 - 2008 Les 150 ans de Boucheron



Boucheron, durant toute l'année 2008 fête ses 150 ans
.
Frédéric Boucheron avait fondé sa propre maison au Palais Royal en 1858, après avoir été apprenti dès l age de 14 ans chez Jules Chaise. Il avait 28 ans lorsqu'il ouvre cette boutique, rapidement les clients affluent, il devient suffisamment célèbre pour prendre le risque d'être le premier Joaillier à s'installer dans l'ancien hotel de la Castiglione au 26 place Vendôme, en 1893.


La comtesse (par mariage) de Castiglione fut la maitresse de Napoléon III pendant deux ans, ce qui lui ouvrit les portes de tous les salons privés d'Europe, ou elle put développer ses talents d'intrigante et d'entremetteuse, elle connut même Adolphe Thiers. Elle mourut, oubliée de tous de neurasthénie en 1888 et c'est donc en 1893 que s'installa Fréderic Boucheron dans l hotel ou elle avait été locataire de l'entre-sol
Il obtint de nombreux prix, à Philadelphie, à Paris, pour ses créations art nouveau. Son fils Louis Boucheron fut engagé par la cour de Téhéran pour estimer le fameux trésor de L'Iran.(quel travail)

J'aimais bien les grandes maisons de Joaillerie d'il y a quarante ans, je travaillais chez Candas rue Richelieu, des diadèmes sur lesquels il y avait 1000 heures de travail, des broches en platine tout en chatons faits mains, elles étaient gravées discrètement sous la pièce alors que maintenant c'est la signature qui est le plus gros élément visible du bijou et à l'époque il n'y avait que Cartier qui voulait développer une "marque". 
D'un point de vue Marketing , il avait raison, donc les autres s'y sont mis et Alain Boucheron s'est attaqué au domaine des montres, car cela permettait de bien identifier une marque. 
Une très belle bague (sauf le style Victoire de Castellane la , on sait d'ou elle vient) la marque ou du moins la signature à laquelle on tient, est à l'intérieur du corps de bague, et s'il y a 50 ans la femme en retirait une satisfaction personnelle, elle ne cherchait pas à "étaler"....
les choses ont changé, il fallait donc créer des objets, reconnaissables et identifiables à une marque au vu de objet, et Boucheron a parfaitement réussi son coup avec la B.B.


Je dis BB, pour désigner la "Boucheron Bonnet" Pas Brigitte Bardot, Mr Bonnet était directeur technique de l'atelier Boucheron, il inventa en 1944 (je crois) un fermoir invisible, petite merveille technique qu'il fit breveter et qui permettait aux dames de changer de bracelet d'un seul geste et facilement.


Ci-contre, montre rectangulaire sur laquelle fut installée en 1946 le système d'attache invisible de Mr Bonnet brevet N° 908247. A cette époque les montres des Joailliers étaient réalisées par des bijoutiers, ils fabriquaient des boites de montres qui n'étaient pas très étanche, et achetaient des mouvements a des horlogers.

Au départ la BB était plate, elle fut modifiée en 1988, elle était équipée d'un verre saphir, d'un remontoir cabochon et une signature invisible, ( Le Logo de la maison Boucheron est révélé par absorption sélective de vapeur d'eau, ceci pour mieux déceler les contrefaçons)


En 1991 Boucheron décide de galber son modèle (un peu comme la tank de Cartier), pour les cuirs interchangeables, un système de mise à la taille, rapide est mis en place dans chaque magasin dépositaire de la marque


A ce moment, on peut dire que le modèle est parfait, il peut plaire aux hommes comme aux femmes, il nous change de tous ces gros chronographes, dont les clients ne se servent jamais des cadrans.
Les Godrons (Moulure ornementale, de forme ovoïde, renflée ou creuse, disposée de manière symétrique) affirment le côté "bijouterie" de cette montre, elle est fine et élégante, en un mot c'est devenu un classique, pour longtemps.


Mais laissez-moi ajouter, que Boucheron, pour moi, c'est avant tout une grande maison de Joaillerie qui a fabriqué, à l'instar des Van Cleef, des Cartier, des Chaumet, des Mellerio (le plus ancien) des pièces merveilleuses, témoins de la qualité du travail des ouvriers Français de cette profession.

mardi 22 avril 2008

François Hugo, arrière petit fils de Victor, Orfevre....!

Contacté par un internaute qui pensait détenir un bijou créé par Jean Cocteau, offert par Aristide Briand à sa grand mère..(oui je sais ce n'est pas possible , je lui ai évidemment expliqué) je me suis empressé de rechercher de possibles fabricants , bien que ce bijou ne me semble pas une création originale de Cocteau. Au hasard de mes recherches, je trouvais une vente de la Maison Tajan avec l'expertise de Chantal Beauvois

140 JEAN COCTEAU
DEUX TÊTES PENDENTIF - SCULPTURE en or jaune.
Poinçon signature de l’artiste, numéroté 1494/2892.Exemplaire n° 10/50.
Poinçon du Maître Orfèvre : François Hugo.
DIAMÈTRE : 7 CM - POIDS : 47 G Dans son écrin en bois à la forme. Vente Tajan du 5- 8- 2003


Ou cet autre bijoux de Cocteau



Bijoux pendentif en or, poinçon-signature de l'artiste Cocteau, marque de l'orfèvre François Hugo, numéroté 18/50. . Poids : 19,7 grammes 8,6 x 5,5 cm.

C'est ainsi que je découvris le nom de François Hugo, je continuais mes recherches ,et trouvais qu'il était l'arrière petit fils de Victor Hugo.
J'avais,il y a quelques années, une petite maison à Villequier, sur le bord de la Seine , a coté de la très belle maison-musée de Charles Vacquerie, gendre de Victor et mari de Léopoldine, un lieu merveilleux et tout ce qui touche à Victor Hugo m'interpelle.Si vous en avez la possibilité, il faut visiter, vous retrouverez des meubles sur lequel le regard de Victor Hugo se penchait, des bow windows, et surprenant, les dessins que Hugo réalisait pour ses petits enfants.

Trois sites que je vous recommande
http://www.seinemaritime.net/musees_detail_departement_seine-maritime.php?idMusee=5
http://www.sequana-normandie.com/villequier.htm
http://www.univ-lehavre.fr/cybernat/pages/hugovill.htm

Victor Hugo eut, entre autres, un fils, Charles, qui épousa Alice Lehaene, il naquit de cette union un fils Georges , mari de Charlotte Dorian , ils eurent un fils qui s'appelait François Hugo, notre orfèvre né en 1899 et décédé en 1982.
HUGO François , Bijoutier Joaillier arts de la parure, 157 rue du faubourg saint honoré, Paris, Puis les cyprès, chemin de Galice a Aix en provence a partir de 1957
Arrière petit fils de Victor Hugo et frère du peintre Jean Hugo
Il est à la fois relieur, ébêniste, céramiste, dinandier orfèvre. Il crée ses propres bijoux, mais sa
principale activité d°orfevre consiste à exécuter pour les plus grands artistes 
grands artistes des pièces d'exception,
uniques ou en tirage très limite :
PICASSO de 1955 à 1961, puis pour DERAIN, ARP, Max ERNST et sa femme pendant un temps,Dorothéa TANNING, et ensuite  pour MATTA et Viseux 
Il réalise aussi des bijoux à tirage limite pour Jean Cocteau.




Dans les années 1920 François hugo, commença à transposer sous forme de bijoux des dessins de ,Ernst, Picasso, Harp, et plus tard Cocteau. Orfèvre, Joaillier, il était aussi Maitre verrier, il créa des bijoux pour le couturier Schiaparelli
 
Ci-dessous, bijoux de Picasso réalisés en or par François Hugo




Alors je profite de cet article pour vous mettre en garde contre les bijoux d'artiste.
Rappelez vous les lithos de Dali, etc!
Exemple, en ce qui concerne Jean Cocteau, pour lequel François Hugo a réellement fabriqué des bijoux, il circule d'autres bijoux, Il y a une "signature" au dos du bijou qui représente la copie du cachet de la succession, elle n'existait pas du vivant du poète.
Certains ont été réalisés pour une célèbre maison de la rue Royale à Paris, ils ont été réalisés après la mort de Jean Cocteau. Ils sont donc réalisés avec une autorisation (quand il y en a une ) du légataire du Poète, aujourd'hui décédé. Ce ne sont pas des oeuvres originales, mais des produits dérivés autorisés

Donc , attention, renseignez vous , exigez un certificat d'expert et une facture.

François Hugo assura la pérennité des Hugo et de son art, en transmettant à son fils Pierre, qui réalise de nombreuses expositions de par le monde :, l'amour de ce métier.

Poinçon de François Hugo


Sur les bijoux Hugo, figure souvent ce poinçon que je n'ai pas identifié.


Pierre Hugo

En 1975, son fils Pierre reprend son atelier et poursuit ses activités de reproduction
 Insculpation le 12 -12-1947  à Paris  son poinçon à Paris. Poinçon une croix ancrée, F. H. Source :Azur 1949, 1974.


HUGO Pierre
Né à Paris en 1947.
Fils de François, petit-fils de Georges, arrière petit-fils de Charles, arrière arrière petit-fils de Victor Hugo. Etudes primaires et secondaires en France. Diplômé du Sir John Cass College of Art, London.
Diplômé du Royal College of Art, London 1966.
Apprentissage avec son père François Hugo de 1968 à 1975 pour apprendre la bijouterie et l’orfèvrerie.
Maître Orfèvre en 1975.
Il reprend les  Ateliers François Hugo et assure la pérennité des éditions de bijoux d’artistes tels que Picasso, Ernst, Cocteau, Derain.

lundi 31 mars 2008

Exposition GOLD FINGERS

Philippe Tournaire Cliquer pour agrandir

C'était en 1997 , et ces derniers jours au fil d'un échange e-mail avec Serafino à Montréal, j'avais ressorti cette exposition de mes cartons, pour leur parler de la création de bijoux contemporains.
Finalement, ces photos (entre autres) de Beldicot, me paraissent toujours d actualité, alors je vous en offre quelques unes.
La premiere est une bague de Philippe Tournaire :
https://www.philippetournaire.com/fr/

Superbe le toutou avec la photo de la bague en collier de chien, qu'il ne m 'en veuille pas, elle me rappelle une montre de la marque Omega , dans les années 60 dont le bracelet était un pavage de pierres dures de formes différentes et entourées par un fil carré. Les idées de la mode sont un éternel recommencement, mais c'est tout ce que nous avons vu et assimilé qui ressort de notre cerveau pour créer

Cette bague ci-dessous a été crée par Didier Guillemain / Jeune Joaillier à qui j'avais demandé de rentrer a la commission création du CPDHBJO et qui fut l'instigateur de cette exposition rendez vous sur son site.





Merveilleuse Photo de Beldicot une bague en Turban et réalisation de cette bague par Didier Clauss



Bague de Laurent Axel Limoges


La grenouille qui se promène sur la broche Nénuphar en or jaune de Thérèse Sudre:



THÉRÈSE SUDRE : UN PARCOURS INHABITUEL - CRÉATRICE DE BIJOUX
Dessinatrice et créatrice de bijoux originaux et exclusifs, Thérèse Sudre a remporté plusieurs prix et participé à de nombreux salons qui l’ont amenée, en 1992, à se lancer dans l’exportation. Invitée au Japon par les magasins Seibu pour une exposition, elle fut remarquée pour ses créations aux matériaux innovants et put à cette occasion conclure une première commande de 350 pièces (l’équivalent de 600 000 à 700 000 francs). Cette première expérience lui fit croire que le marché japonais était facile d’accès, qu’il suffisait de s’y rendre pour que cela fonctionne, mais, l’année suivante, elle déchantait, n’ayant sans doute pas assez préparé sa mission.

A l’occasion d’une autre exposition de bijoux qui se tenait à New Delhi, elle put rencontrer des créateurs de différents pays et notamment des Japonais. Il s’agissait de la société Taj Entreprise (avec Kazuo Ogawa comme créateur ) avec laquelle elle tenta de faire affaire au Japon. Ils essayèrent de la présenter à de très grosses sociétés japonaises qui semblaient être intéressées par ses bijoux mais qui ont finalement abandonné car elles ont eu peur que ces créations soient trop vite copiées. Rien ne s’est donc concrétisé et elle prit alors conscience que ce marché était finalement beaucoup plus difficile que ce qu’elle avait pu imaginer. Une dizaine d’années plus tard (en 1996), elle retourna au Japon alors qu’elle était devenue fabricant officiel. Grâce à des amis créateurs qui exposaient depuis quelques années au Salon IJT (International Jewelry Tokyo : Salon professionnel de la bijouterie), elle put reprendre contact avec les Japonais qu’elle avait rencontrés auparavant. Séduits par l’évolution de sa collection, ils sont devenus son agent exclusif. Les affaires ont alors très bien marché pendant trois-quatre ans et puis ce fut le début de la crise. Toutefois, sur les encouragements de la Chambre de Commerce Lille, Thèrèse Sudre se décide à poursuivre l’aventure. Depuis, elle a conclu ses plus importantes commandes en retournant au salon IJT et y fit son meilleur chiffre d’affaires.


Ma Page, certaines de mes clientes n'avaient pas aimé, elles avaient fait le rapprochement avec "Langue de Vipère" Peut être que Beldicot, notre photographe y avait pensé, pour moi, c'est une bague que j'avais réalisé en 1962, pour ma mère, j'avais 20 ans, mon père l'avait baptisée "Bague EVE"



Cliquer pour agrandir

En haut une montre bague d'ou le cigare
Une superbe Tourmaline Rose , qui symbolisait le Coeur dans une radiographie
Une bague avec d'un coté une perle noire de Tahiti et de l autre une perle blanche, le tout sur fond de carburateur anglais car la bague faisait penser à une came de moteur.
La dernière j'en ai parlé dans l'article précédent.


samedi 29 mars 2008

La Paire, il y en avait bien une!!!!




Prenez un peu de recul pour regarder la photo après l avoir agrandie en cliquant dessus

En échangeant des e-mails avec mes collègues canadiens, il m'est revenu en mémoire une exposition que 10 artisans (dont votre serviteur) avaient réalisé à Paris au Forum des halles à Paris.
Entre autres j'avais créé cette bague en améthyste ,diamants, et or jaune. Un photographe Jean Claude Beldicot était partie prenante de cette expo, et nous avions laissé libre cours à son imagination.
La galerie Come and See, s'occupait de la vente et alors que j'exerçais à Rouen en Normandie, une habitante de Caen, vint à cette exposition et acheta cette bague.
Rentrée chez elle à Caen, elle me téléphona et me demanda s'il était possible d'avoir un agrandissement de la photographie qui était au catalogue de l'expo. la promesse fut réalisée, je lui adressais cette photographie, illico presto.

Elle ouvrit le paquet et eut un doute; elle m'appela au téléphone et génée me demanda:
"Mais Monsieur, la photo...... c'est..!!..en dessous....."

Je lui répondis du tac au tac "oui madame, c'est une paire de fesse" Le temps de se remettre , une discussion suivit.

Cette cliente que je n'ai jamais  revue, a-t-elle mis la photographie sur sa cheminée???

lundi 24 mars 2008

Termes de Bijouterie Joaillerie, Orfevrerie

Dans l'article "Pierre des métaux précieux", j'ecrivis le mot "FOURRE" mais connaissez vous ceux ci

ENTURE: c'est l'opération qui consiste à détacher d'un objet une empreinte de garantie(un poinçon par exemple) sur un petit ouvrage, pour la ressouder sur un ouvrage plus gros. Ceci pour tromper le client, ou ne pas payer de droits de garantie. Cela tombe sous le coup de l article 141 du code pénal et 526+1760 du CGI.

OSMIOR : Alliage d'or, de cuivre, de nickel, et de zinc (l'osmior imite le platine)

FRITTAGE : méthode permet d’obtenir un objet métallique à partir de poudres soit de métal pur, soit d’alliage, soit composées de plusieurs poudres de natures
différentes mélangées, qui sont comprimées dans un moule puis frittées, c’est à dire chauffées à unetempérature inférieure à leur point de fusion.

dimanche 23 mars 2008

In search of the précious stone by ALBERT RAMSAY

Pour rattraper la déclaration de John Lennon, celle de Albert Ramsay , Collectionneur et chercheur de Gemmes, en 1925


"Pour moi, une gemme ne représente pas qu'une babiole froide et inanimée, Elle symbolise les années de vie à l'obtenir. Elle est humide de la sueur du travail au milieu de périls inconnus et sous le soleil tropical, elle est chaude de l'âme de son découvreur, et alors que je la tiens au creux de ma main,je peux à nouveau sentir les frémissements qui ont envahi cet homme, quand pour la première fois il a exhibé le fruit de son labeur. Pouvez vous m'en vouloir d'être fasciné."


"IMAGINE" John Lennon




"Vous qui occupez les places les moins chères, tapez dans vos mains ; tous les autres, agitez simplement vos bijoux"

Féroce mais non sans humour, John Lennon, qui à 23 ans fit cette déclaration le 15 novembre 1963 au Royal Variety, à Londres


Samuel et René WORMS, Pierre VEVER, FRED, RAMBAUD, Histoires de perliers et MAURICE WORMS

           1934 Worms 7 Rue Royale Paris. L aventure a commencé bien avant 1900, avec Samuel Worms . En France la maison Worms est l'une...