samedi 29 novembre 2008

150 ans de BOUCHERON; One more time

Boucheron poursuit sur sa lancée pour fêter ses 150 ans et le rythme des événements ne faiblit pas à l'approche de cette fin d'année.
La maison de la place Vendôme, a remarqué un Joaillier Anglais, Shaun Leane,qui fourmille d'idées, qui innove en respectant une certaine tradition.
C'est un vrai joaillier, je veux dire un professionnel du marteau , de la lime et de la pince,ayant appris le métier en atelier. Il a commencé à 16 ans comme apprenti à Hatton Garden quartier de Londres, il a passé 13 ans dans un atelier.
Il a fondé sa propre marque en lui donnant son nom en 1999 et six ans plus tard il lance sa première collection. Pour BOUCHERON il crée ce collier merveilleux.

Cliquez sur la photo pour l'agrandirQuel travail, quelle légèreté, et quelle chance d'avoir une commande pareille! Souvent dans son histoire Boucheron à sorti cette ligne de base, une sorte de point d'interrogation, une ligne sobre que la main de nombreux joailliers a transmis au crayon qui coure sur une feuille de papier. Partir de la base du cou, et d'un trait après être passé derrière ce cou , redescendre vers la poitrine.
Encore faut il habiller ce trait, et Shaun Leane s'est inspiré d'une tige remplie de fleurs qui au cours de la journée peuvent s'ouvrir .
La corolle de pétales s'ouvre, nous laisse entrevoir les étamines et les pistils, ces derniers laissent échapper une fragrance de celle qui ne laisse pas indifférent certainement du "B" de Boucheron, et cela Shaun à l'instar de la vraie fleur l'a réalisé,car en effet, ses onze bourgeons s'entrouvrent.

Cliquez sur la photo pour l'agrandirAlors, en bon professionnel, un réflexe si vous avez le collier en main, vous le retournez pour aller voir comment il a fait "voyons...il les a mis ou ses ressorts" etc car un pro, retourne toujours un bijou pour voir la finition, les mises à jours (il faudra un jour que j'en parle) les assemblages etc.


Les fleurs sont en or noirci et pavées de diamants et de saphirs blancs et bruns alors que les coeurs sont pavés de rubis. Sous leurs épines acérées se cache un saphir lilas, taillé en poire de 15 carats, il est détachable et peut être porté séparément en sautoir.
Quelle complexité, Boucheron parle de 3200 heures de travail.

Détail d'une branche cliquez pour l'agrandir
Les fleurs s'ouvrent à la main , mais chacune d'entre elles est équipée d'un bouton permettant de les refermer, ce bouton est dissimulé sous les pétales.
Boucheron dit à son propos "qu'il transforme une femme effacée en femme fatale, sensuelle et irrésistible" Je ne doute pas qu'elle soit fatale pour se faire offrir un pareil bijou.

Mais ce collier me réjouit, car le métier ne s'éteint pas, les idées fusent, les couleurs sont hardies (les budjets aussi) mais la Joaillerie Européenne reste de grande qualité.

Cliquez sur le titre "150 ans de Boucheron, one more time", pour voir d'autre bijoux de Shaun Leane
Les photographies sont de Guy Lucas de Peslouan

lundi 24 novembre 2008

Des Soutiens Gorge en or et pierres précieuses



Fin 2007, début 2008, on fêtait les 100 ans du soutien gorge. L'ennui c'est que personne n'est d'accord sur la date de l'invention, sauf que dans les années 30 ce sont les grands couturiers et surtout Paul Poiret qui l'imposeront à leurs clientes.

Les Chinois ont créé en 2007 ce soutien gorge en or de 630 grs,  ajouré sinon quel en aurait été le poids!  2000 heures de travail ont été nécessaires pour le fabriquer en sertissant des pierres précieuses et un diamant de 7 carats 50



Celui-ci dénommé "Black Diamond Miracle Bra", est incrusté de 3775 diamants noirs, 177 diamants de 1 carat chacun, 34 rubis, 2 diamants noirs de 100 carats chacun.
Le joaillier qui l'a fabriqué est Martin Katz pour le compte de Victoria Secret.
Prix 5 millions de dollars
Si d'autres veulent faire plus cher, il faudra prendre des diamants Blancs et Jonquilles, et que le mannequin ait un tour de poitrine plus important!!!!!

Sources: jetsetmagazine.net et beijing information

Sont ils les premiers à avoir pensé à faire des soutiens gorge en or et pierres précieuses ?


Pendant longtemps, il a été le premier soutien gorge fabriqué en or. Il a été créé par Sven Bolstenstern à Vienne en 1970 le commanditaire l'avait fait fabriquer avec une intention publicitaire.
La pointe du sommet est ornée de quelques diamants. Cela ne parait pas, mais l'objet a été difficile à terminer car il fallait trouver la bonne tension pour les fils.
D'après Grahm Hugues, l'objet plus, bijou qu'utilitaire avait été acquis par Spritzer et Furhmann, de Curaçao.
Désormais, chaque année il apparait un soutien gorge encore plus cher , donc:

Mais aussi; 

Toujours Victoria Secret , un amas de pierres précieuses


2004 - The Heavenly "70" Fantasy Bra
Un examen approfondi de ce soutien-gorge montre un travail de conception thématique détaillé. Peut-être que cette création de 100 millions de dollars a été la naissance des Angels secrets de Victoria.



Adriana "Lima" pour Victoria secret: 2 millions de dollars



Adriana "Lima" pour Mouawad


Charme d'asie


"Victoria secret" 10 millions d'euros



C'est tout en diamants "Louise Boutin"


Soutien Gorge "Mercedes pour un prince Saoudien

vendredi 21 novembre 2008

BOUCHERON,150 ans: De la Bague au Parfum




Une bague inspire un parfum, elle existait avant même qu'on ne l'appelle Diablotine, en 1988, Boucheron modifie légèrement sa bague et la façonne comme le modèle ci dessus (dessin aimablement fourni par la maison Boucheron).
Parrallelement, Boucheron crée son premier Parfum Bijou et le baptise , BOUCHERON.
C'est le groupe: Yves Saint Laurent Beauté qui le fabrique. Ce parfum évoque;

Il est préférable que je vous laisse lire la définition, car pour moi , c'est olfactif, je trouve que tel parfum me plait et d'autres pas.
Mais c'est aussi un peu comme le Beaujolais nouveau, certains vous parleront de Banane, de framboises, de cassis....?
Pour les 150 ans Boucheron vient de lancer un nouveau Parfum.
Comme "Boucheron" est né de la bague Diablotine,
"Boucheron pour hommes " de la montre "Reflets",
"B" a pris corps au coeur des ateliers de Joaillerie, a partir de la collection "Exquises Confidences" qui incarne la volupté.
Le secret de "B" La taille Pompom, brèveté par Boucheron qui ne dévoile la préciosité de la pierre facettée qu'a celle qui la porte.





-Le Godron d'or, cher à Boucheron, (pensez aux montres)
-Ce flacon n'offre ses secrets qu'a celle à qui il appartient: Il faut l'avoir en main pour decouvrir le Poinçon du Joaillier
- Sa lumière, omniprésente se reflète à la fois dans le prisme de verre, la pierre du capot et le métal gravé Boucheron Paris.
- Après le règne du Saphir, avec Diablotine, voici venu celui de l'émeraude La plus féminine et la plus fragile des pierres précieuses.








Avant que Diablotine ne soit associée au premier parfum
Boucheron, elle existait déjà sous une forme très proche,
c'est un de mes amis "André Conte"qui en avait fait la maquette.
A cette époque,pour garder une trace en volume, nous faisions un moulage: il fallait presser fortement l'objet (après l'avoir bien savonné) à mouler dans de la plastiline, (pate à modeler) puis le retirer délicatement pour ne pas déformer. Après avoir fait un bord en zinc autour de la plastiline, il ne restait plus qu'a couler du platre a modeler. Nous pliions un petit fil de fer , en lui donnant la forme d'un U et le placions dans le platre au bord supérieur.
Une fois démoulé, l'objet apparaissait en relief.
Après il ne restait plus qu'a le placer au mur de l'atelier à coté de ses prédécesseurs. Comme archive c'était plus parlant qu'une photo de l'époque.

lundi 17 novembre 2008

Rocher, Dérocher.



ROCHER: C'est recouvrir de Borax en poudre lié à de l'eau ou de collobore les parties que l'on veut souder.
DEROCHER: C'est le décapage d'une surface métallique par un bain d'acide sulfurique (ou de nouveaux produits équivalents)
Vous prenez 9 parties d'eau pour une partie d'acide sulfurique que vous mélangez dans une bouilloire en plomb, et vous mettez les parties de métal précieux que vous aviez soudées entre elles
dans ce bain qui chauffe doucement, chaleur entretenue par une petite veilleuse au gaz.
Collobore: mélange d'eau et de borax, utilisé lors de la soudure afin de favoriser la fonte des paillons de soudure qui en sont imprégnés.
Paillons: minuscules parties de plaques de soudures laminées, decoupées à la pince pour être placés à la jonction des deux parties à souder.
Borax. Mineral réduit en poudre, utilisé en bijouterie pour isoler le point de soudure de l'oxygene sur les métaux précieux

Voir site de Michel Zimmerman au Québec:
http://www.zimmermann-quebec.com/methode_show.php?unikid=20070913154502

dimanche 16 novembre 2008

Qu'est ce qu'un Rifloir ? qu'est ce que la Sausse?

Je pourrais vous répondre:un outil pour limer dans les coins!

En réalité les rifloirs sont des sortes de limes qui ne sont taillées que par les deux bouts. Ces deux extremités sont fines ou grosses, en proportion du calibre du rifloir. Elles sont aussi recourbées afin de pouvoir s'insinuer dans tous les coudes ou leur usage est nécessaire. Ils servent en Bijouterie Joaillerie et orfèvrerie, mais aussi en modelage ou en sculpture.



La SAUSSE:
Ce sont des liqueurs chaudes, composée de sels et de vert de gris (CH3 CO2)² CU, CU(OH)² H2O) pour donner de la couleur à l'or: même là, il faut touiller!!

Depuis l'antiquité, on le fabriquait en immergeant des morceaux de cuivre dans des tonneaux de vinaigre brulant ou des tonneaux de marc de raisins aussi riche en acide acétique que le vinaigre.

Un Ringard! en bijouterie



Un "Ringard" en Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie, c'est une barre de fer , souvent crochue à l'une de ses extremités avec laquelle on remuait les métaux en fusion.
De nos jours c'est un agitateur mélangeur en céramique ou en graphite.


jeudi 13 novembre 2008

Joyau Sacré : La Couronne de Liège


Cliquez pour agrandir la photo



Cette très belle photo de Pierre Emmanuel Malissin, sur son site :
http://www.photos-galeries.com/category/musee-du-louvre/objets-dart/

nous permet de découvrir une pièce d'orfèvrerie du moyen age.
Juste un rappel, à l'époque les Orfèvres travaillaient les métaux précieux et fabriquaient aussi bien des bijoux que des objets sacrés ou des hanaps et le tout sous des règlementations sévères qu'il valait mieux ne pas enfreindre. Ci dessous un extrait de "Histoire anecdotique des métiers " paru en 1892
Cette Couronne, se compose de huit plaques de Vermeil (couche d'or sur argent) surmontées de fleur de Lys et reliées entre elles par huit anges. Pierreries et feuilles de chêne estampées, perles... au centre de chaque plaque se trouve une cavité qui renferme des reliques: ossements d'apôtres, de confesseurs, de martyrs, des reliques de la passion du Christ (Sainte Lance, Bois de la Croix, couronne d'épines).C'est grace aux inscriptions sur des petits parchemins que nous savons ce qu'elle contient.
Cette couronne est donc un témoin de la fabrication d'Orfevrerie du XIII eme   siècle





Saint louis l'offrit au Couvent des Dominicains de Liège. En effet des Liégois (Jacques de Vitry à la cinquième), avaient participé aux croisades aux cotés de Saint Louis.

Le reliquaire est sacré, car il est intimement mêlé au dialogue des hommes avec Dieu, l'homme peut voir, toucher surtout, le reliqaire pour implorer le Saint de lui accorder des Graces. Louis IX (Saint Louis)en 1235 avait acheté à Constantinople des fragments de reliques, il avait acquis d'abord la couronne d'épines à des marchands Vénitiens pour 135000 livres C'est dans les années qui suivent qu'il acheta (selon l'inventaire de 1740) 22 autres reliques . Elles furent regroupées dans une chasse, de plus de trois mêtres de haut en attendant que Saint Louis construisit la Sainte Chapelle dans l'Ile de la Cité pour abriter ces reliques. Certes Saint Louis était très pieux, mais il fut le premier qui se dota gràce à ces reliques, d'une légitimité tenue directement de Dieu. 
Ses successeurs d'ailleurs en firent un des moyens de la monarchie de droit divin. De plus il fit de nombreux "cadeaux" de ces parties de reliques a sa famille mais aussi aux communanutés religieuses, assurant ainsi son image

Raymond YARD: Un des quatre grands fabricants américains

 Il est né le 19 avril 1885 à Montclair, New Jersey, USA,  dans la famille modeste  d'un  conducteur de chemin de fer et il  a atteint l...