mardi 30 août 2011

Frédéric et Louis Boucheron: Des patrons altruistes

La sympathie est spontanée, l'empathie s'apprend. Frederic Boucheron l'avait appris, c'était un patron "social" c'est à dire un homme qui a compris que le social est une nécessité si l'on veut comprendre le monde dans lequel on évolue.



J'ai déjà fait d'autres articles sur Boucheron pour le 150 Eme anniversaire de la Maison, en publiant des portraits de Frédéric réalisés par des peintres, mais    j'ai retrouvé  une photo prise dans les dernières années de sa vie . 
La "Lavallière" à pois blancs qu'il porte rappellera des souvenirs de l année 1960 à ceux qui ont fréquenté l'école de la rue du Louvre et qui ont connu cet homme d'un immense talent, Monsieur René Papa: notre merveilleux  prof de dessin dont un buste  d'Eugène Piron qu'il avait réalisé  et ciselé a été vendu  récemment  ( photo ci-dessous)




Il a travaillé (entre autres) sur de grands panneaux à la construction du Musée des Colonies à la Porte Dorée.
 j'étais à l école en 1960 lorsque ma seconde soeur est née, il avait eu la délicatesse d'offrir à ma mère ce petit bronze monté sur marbre noir, pour  la naissance. Une chance de l avoir eu comme professeur.


Il faut savoir qu'a l'époque de Frédéric et même de Louis Boucheron, il n'y a pas de sécu, pas de retraites, pas de CMU, de RSA, etc. Mais Frédéric Boucheron avait une haute estime de ses "compagnons" de travail et s'était très rapidement préoccupé de leur avenir.

A une époque ou l'impression photo n'existait pas dans la presse
Dessin de Boucheron

Mr Frédéric Boucheron est né en 1830, il a commencé son apprentissage à quatorze ans. Après avoir été ouvrier jusqu'à l'âge de vingt-trois ans, il entra comme commis dans la maison Tixier-Deschamps, au Palais-Royal, et à 28 ans, en 1858, il s'installe galerie de Valois au Palais Royal. Après avoir successivement occupé deux, trois, quatre arcades au Palais-Royal, son magasin attira l'élite de la société. Sa renommée grandit sans arrêt et son premier succès s'affirma éclatant, lors de l'exposition universelle de 1867. Encouragé par ses premiers débuts, Boucheron étendit le cercle de ses affaires en prenant part, à l'étranger, à toutes les Expositions universelles, et à la suite de l'Exposition de Philadelphie, en 1876, il reçut la croix de chevalier de la Légion d'honneur.

Jardins du Palais Royal Paris

Le Palais Royal ou étaient installés les bijoutiers et les horlogers à cette époque.  Pour ceux qui ne connaîtraient pas cet endroit merveilleux de Paris, c'est une cour rectangle, bordée au rez de chaussée de galeries couvertes et Boucheron était installé dans l une d'elles.




Il quittait avec quelques regrets son somptueux magasin de la galerie de Valois,
C'était Mr Penon , le grand tapissier à la mode sous le second empire qui en avait assuré la décoration, Les lustres avaient été modelés sur ceux que Charles Rossigneux avait dessiné pour la villa Pompéienne du Prince Napoléon, mais il pressentait cette émigration des commerces et fabriques de luxe vers les nouveaux quartiers, Son départ fut un signal pour les autres, il avait déjà trente cinq ans de carrière.

Broche Chardon de Boucheron


Au début, il s'installa au rez de chaussée en dessous de l'entresol où La Castiglione (Virginia Elisabetta Luisa Carlotta Antonietta Teresa Maria Oldoïni, Contessa di Castiglione) qui avait été la maîtresse de Napoléon se terrait tellement elle avait peur de vieillir, elle qui fut la plus belle femme de son temps,
Je ne m'étendrais pas sur le sujet, Vincent Meylan lui a consacré un chapitre dans son livre « Archives secrètes de la Maison Boucheron »,En vente chez Télémaque


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Il comprit aussi qu'il fallait changer du tout au tout, ne plus rééditer les copies des anciens styles ou les modèles des Lemonnier ou des Massin. Il ne renonça pas pour autant à la grande joaillerie qui avait fait sa renommée, mais se lança dans la création de charmants accessoires féminins en utilisant toutes les matières, de l'ivoire au bois des Îles, en utilisant aussi toutes les techniques, de la ciselure à l'émail.

Ivoire de Caron, réalisation Boucheron Or et Ivoire

En 1865 il avait pris avec lui son neveu Georges Radius et avait engagé des ciseleurs comme Brateau, des sculpteurs comme Becker (qui fut aussi un grand médailleur indémodable) des ivoiriers comme Caron, des émailleurs comme Lucien Hirtz.
Ce n'est qu'en 1893 qu'il s'installera 26 place Vendôme. Il meurt en 1902, mais entre temps il est de toutes les oeuvres sociales mises en place dans nos métiers.


Au hasard de mes recherches j'ai découvert deux adresses de Madame Frédéric Boucheron en 1928 , mais il semblerait que les Boucheron avaient déjà ces deux adresses en 1900.









J'ai un peu écorné la Société Fraternelle (en bas à droite), mais il semble qu'un système social se mettait en place depuis de nombreuses années. Ayant lu qu'une grève avait eu lieu en 1833 j'ai cherché et découvert que:

Grève de 1833 «L' Association de secours mutuels entre les ouvriers bijoutiers, Joailliers, polisseurs et graveurs — Au mois d'octobre 1833, les ouvriers bijoutiers dont les journées de travail étaient alors de douze heures et demie demandèrent une réduction de cette durée, réunis en grand nombre à la barrière des Amandiers, ils décidèrent de former une association de secours mutuels, où ils se grouperaient en divisions de 90 membres, chacune choisirait un délégué, et les délégués réunis nommeraient une commission de 5 membres chargée de traiter avec les fabricants.
D'autres réunions de la corporation furent tenues, au cours du mois de novembre, à la barrière des Amandiers, a celle du Maine, à la salle du Prado (dans la Cité). Une grève même se produisit, mais elle n'affecta que deux ateliers et ne dura que peu de temps; le résultat n'en est pas connu.
Le 10 janvier 1834, 13 ouvriers bijoutiers furent jugés sous l'inculpation de coalition l'un d'eux Avait été condamné à un mois d'emprisonnement, un autre à huit jours, et les 3 autres acquittés. En appel (en février), la peine d'un mois d'emprisonnement qui avait été prononcée fut réduite à huit jours; les autres condamnations ne furent pas maintenues.
Alors certains patrons dont Frédéric Boucheron commencèrent à réagir afin d'entendre les plaintes qui montaient.



Boucheron 1900 Photo d'époque

Dès 1866, Boucheron avait fait partie de la Chambre syndicale, et, en 1873, il en était déjà le vice-président. Nommé président en 1887, il ne quitta ce poste qu'en 1890 et fut nommé à l'unanimité président honoraire.

Dès 1874, il aidait à la fondation de la Société d'encouragement de la Bijouterie, En 1875, il contribuait à l'organisation de la caisse des retraites de la Fraternelle.
Plus tard, en 1890, il fondait une bourse de 400 francs, destiné à être remis chaque année, comme bourse de voyage, à un jeune ouvrier désirant se perfectionner à l'étranger.




L'orphelinat de la Bijouterie était aussi l'objet de sa sollicitude et son
nom reste à jamais inscrit dans les annales de cette Société. Après avoir
pensé aux orphelins et aux ouvriers, Boucheron s'est associé d'une façon
grandiose à l'idée que plusieurs de nos confrères avaient émise, de fonder une maison de retraite.
Le 12 décembre 1899, il mettait à la disposition de l'œuvre projetée, une somme de 100.000 francs. A sa mort l'association n'avait pas encore acquis l'immeuble souhaité mais grâce à la "Fraternelle" , on hospitalisait provisoirement les vieillards qui avaient été recommandés à l association.


En 1900 parut cet article consacré à la Fraternelle
Cliquez pour agrandir toutes les photos de cet article
Le 3 avril 1902 la Chambre syndicale lui remit une plaquette d'honneur en hommage à sa carrière et a ses bienfaits, j'ai retrouvé la photographie en noir et blanc de cette plaquette.

Cliquez pour agrandir la photo

Il n'est pas facile de se rendre compte de la taille de cette plaquette qui mesure75 cm de large sur 45 cm de haut.
Elle a été composée par Mr Tourte Sculpteur, ciselée par Mr Arvisenet et réalisée par Mr Labat Orfèvre.
J'ai demandé à madame Claudine Sablier Archiviste conservatrice de la Maison Boucheron si cette plaquette était chez Boucheron, elle me répondit très aimablement comme à son habitude (ce n'est pas le cas partout sur la place Vendôme)  que non, mais que la Maison possédait celle ci-dessous, probablement une réplique parmi plusieurs qui a l'époque avaient dues être offerte à d'autres membres de la Maison Boucheron



En 1902 quelques temps avant sa mort, il voulut démissionner

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Après sa mort, je ne sais qui a pris sa suite pour l oeuvre de la maison de retraite, il semblerait que ce soit Monsieur Vever qui en était le vice président.
Mais les manifestations pour financer les oeuvres sociales continuent,


La vie continuait et quelques temps après la mort de Mr Fredéric!!!


Le nouveau bureau de la Chambre en 1904 était composé de



Toujours est il qu'on retrouve quelques années plus tard , le fils de Frédéric, Louis Boucheron



Encore de grands noms, des souvenirs!!!
Au passage le papa du bijoutier poète Mr Hardellet , souvenez vous un jour ou l'autre !! Le Bal Chez Temporel? je lui ai déjà consacré un article.

A cette époque la maison de Garches était acquise, ce fut un don d'une généreuse personne , mais je n'ai pas trouvé qui!




La maison, apparemment jusqu'à la fin, fut tenue par des Soeurs, que l on distingue sur la photo.
La profession appelait aussi à la générosité la plus simple.




Boucheron 1937

La guerre 39/45 passa, mais la Maison de retraite de  Garches était toujours là, et Mr Baldocchi directeur à l école de la rue du Louvre m'a fait parvenir copie d'une lettre qui nous éclairera un peu sur le fonctionnement de l'oeuvre, nous remarquons que Monsieur Dardel est toujours a son poste.




Garches
de nos jours
Alors qu'est devenue "GARCHES" notre maison de retraite, qu'en avons nous fait?
 j'ai demandé un peu partout, seuls Monsieur Baldocchi de la chambre syndicale rue du Louvre et madame Sablier de chez Boucheron m'ont répondu avec gentillesse .
 j'ai essayé auprès de la Mairie de Garches, une personne des archives m'a répondu, je vous livre la réponse de Monsieur Joseph


Voilà, c'était un exemple de la générosité de la profession , je bois à sa santé, dans un gobelet d'avant 1900, en argent massif et fabriqué par .....Boucheron




 De nos jours, certains font des chèques de 635.000$ Aed pour les enfants de Palestine!!!  Un événement spécial  organisé à Dubaï au Grand Hyatt Dubaï, sous le patronage de SAR la Princesse Haya bint Al Hussein, épouse de Son Altesse le général Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, prince héritier de Dubaï et ministre de la Défense des Emirats Arabes Unis.

Sur ce blog d'autres articles sur Boucheron




 

mercredi 24 août 2011

Les Grands Bals généreux de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie et horlogerie

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Cette affiche date de 1904, mais cette tradition des bals organisés par notre profession avait déjà plus de cinquante années d'existence, et j'ai joué pour l un des derniers bals au Zimmer dans les années soixante avec l'orchestre que nous avions monté à l école de bijouterie de la rue du Louvre
 Le Zimmer à l'angle du théatre du Chatelet, une très belle brasserie, un lieu magique d'une rare beauté et de plus, chargé d histoire.
Ces bals servaient  à récolter de l'argent pour l'école, l'orphelinat et la maison de retraite de la bijouterie.

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Et si on cherche un peu, on est surpris de voir la qualité des gens qui composaient le bureau de la Chambre Syndicale.
Ainsi en 1904, c'était "Aucoc" qui en était le président ,
Et en 1936 : Mr Ettlinger président de la chambre syndicale
Louis Boucheron président de la maison de retraite
Mr Marret President de l orphelinat
Mr Grandjean, President de la société Amicale


 mais pendant de très nombreuses années, l'âme de cette chambre était "Frédéric Boucheron"
Monsieur Michel Baldocchi, le directeur pédagogique de l'école de la rue du Louvre a eu la gentillesse de m'adresser quelques pièces concernant ces bals et notre dérniere maison de retraite qui se trouvait à Garches, de mon coté, j'ai pu trouver d'autres documentations. 

Boucheron, Falize, Chaise, Fontana, Linzeler, Mellerio !!!
Un site internet nous apprend que l histoire du bal  commence en 185 à Amiens pour le mariage de Charles VI et Isabeau de Baviere

Et apparemment nos métiers  ont fréquenté les meilleures salles! 

En dehors de ces établissements publics et du bal de l'Opéra, il a  existé un certain nombre de salles où les sociétés de secours mutuels, de bienfaisance, donnaient (et donnent encore parfois) des bals dits de société, à entrée payante, dont le produit est destiné à soulager des misères; les salles du Grand-Hôtel, de l'hôtel Continental, de l'hôtel du Louvre, etc., étaient généralement les lieux choisis pour ces réunions philanthropiques qui étaient très suivies : faire la charité en s'amusant est une invention qui date du XIXe siècle. Aujourd'hui l'alibi charitable est devenu un ingrédient ordinaire de beaucoup de divertissements. (L. F. P.).

En 1903 par exemple, le bal de la Chambre Syndicale avait été donné aussi au Grand Hôtel. Les salons, splendidement décorés et éclairés étaient trop petits pour contenir tous les danseurs, le Grand Hôtel et l Hôtel du louvre rivalisaient de confort, de richesse d'élégance, avec les plus grands de Londres ou New York.
Tout organisateur se devait d engager  l' excellent orchestre de Desgranges, unanimement apprécié.
Beaucoup de jolies femmes et de jolie toilettes et cette année là une innovation, on offrit a toute dame venue au bal un bon de tombola avec  la certitude de gagner un joli lot pour chacune.
Le ministre du Commerce et madame Trouillot sa femme était présent avec son chef de cabinet, Monsieur Saint: Le directeur du Cabinet ,Mr Chaftal, Monsieur Sohier le président de la Chambre de Commerce, Mr Tantet le maire du 3 eme arrondissement,des conseillers municipaux, Mrs Lefebvre et Brunet juges au tribunal de commerce, Mr Falco president de la chambre syndicale en diamants,
 Mr Boin nous représentant à la chambre de commerce, Henri Vever

Le grand Vever était  le vice président de la fraternelle, notre société de secours mutuel mais aussi Paul Templier  qui était président  de l Orphelinat, Mr Thomas President de la BJOH, etc etc 


Au mois de Mars, nouveau Bal .
le Bal de l'Orphelinat de la B.J.O.H qui avait lieu cette année là le 21 mars. Ce fut un concert-promenade (Le principe des « concerts promenades » remonte aux 18 et 19 eme siecles : l’alliance des grands espaces, le plaisir de la rencontre en plein air, le mystere et la surprise de la belle musique) programme  des plus attrayants dirigé par MC Bourdeau qui plus tard dirigea les choeurs de l'Opéra.
Les billets étaient en vente 3 place des Victoire chez Templier.


Et ce n'est pas tout, à l'automne le grand bal de la Bijouterie, Joaillerie, Orfevrerie et Horlogerie.
Au Palis d'Orsay, une grande fête au profit de la caisse de secours de la BJOH.

un salon du palais d'Orsay

Plus de deux mille personnes se pressent dans les salons resplendissants de fleurs et de lumiere, les deux organisateurs le president de la B.J.O.H. Mr Julien Thomas et Monsieur Lefebvre se tiennent à l entrée et accueillent tous les invités qui se répandent ensuite dans les salons, les dames ont toutes de claires et ravissantes toilettes et rehaussent de leur élégance et de leurs bijoux le cadre somptueux.
Sont arrivés au début de cette merveilleuse fête, Le Général Gouverneur de Paris, Mr le président de l orphelinat de la bijouterie , Mr Richard et Madame Richard,  Mr Henri Vever  qui est exposé au Musée d'Orsay en 2011 mais les photos de ses bijoux sont payantes alors je vous propose un autre bijou de la Maison Vever et Eugene Grasset
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Vers onze heures le bal est des plus animé, les galants valseurs conduisent leurs danseuses aux sons mélodieux de l orchestre que dirige avec brio Mr Bosc le chef d 'orchestre de l'automobile club de France.
A minuit, arret général des danses, pour une execution démonstration d'un "Cake Walk" Le  cake walk est une danse populaire née parmi les Noirs de Virginie. Apparu vers 1870, il fut importé en Europe vers 1900 via le music-hall.
Le rythme du cake-walk fut repris par le ragtime(wikipédia)





C'est le couple "Darlus" qui fait la demontration, c'est la danse dont parle tout le monde et le public applaudit généreusement , ils obtinrent un vrai et grand succes et firent des adeptes dans l assistance.
La recette de la soirée dépassa toutes les espérances et la caisse de la B.J.O.H. pourra grace a cette fête soulager bien des infortunes.
Il n'y avait pas a cette époque la sécu et autres, mais notre profession était bien organisée.
Il fallait donc trouver de l argent pour nos orphelins et nos retraités, en 1900, nous n'avions pas une belle maison de retraite, mais plus tard, la chambre syndicale reçut en don, une grande propriété sur les hauteurs de Garches , et des Soeurs s'occupaient de nos gens agés.

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Malheureusement faute de moyens , elle fut vendue en 1974, ce sera l objet d'un prochain article qui sera consacré à Frédéric et Louis Boucheron qui ont beaucoup fait pour l aspect social de nos métiers 


lundi 8 août 2011

Qu'est ce qu'une Manicle, un Reliquaire, une Girandolle, une Passoire, l'Or d'Homère



MANICLES


Ce sont des bracelets larges pour le poignet.
Les bras sont forts pour les Manicles
qui faits sont d'or et d ornicles
l'ornicle est une étoffe ressemblant a de la soie.


L'inventaire des biens de Gabrielle d'Estrées décrit
"Deux manicles d'or couverts de rubis d'Inde"


C'est aussi l'anneau que l'on rive au bas de la jambe du forçat et auquel est attaché la chaîne qu'il ne quitte qu"en sortant du bagne.






C'est aussi le nom des premières menottes!!!


Un RELIQUAIRE, en bijouterie


 Bijou très en vogue au 19 ème siècle, alors qu'auparavant ce terme désignait un coffret renfermant des reliques 

Le terme reliquaire s'applique théoriquement à tout récipient contenant des reliques, y compris les Chasses(du latin Capsa, boite..coffre), mais en pratique on le réserve à des coffrets et boîtes de plus petite taille qui ne contiennent pas le corps entier d'un saint.
En principe porté au cou, mais certains les accrochaient aux vêtements. Celui qui est représenté plus haut contiendrait dans l'un, un morceau d'épine de la couronne du Christ, un morceau de tissu et un fragment de la vraie croix, vu la quantité produite.....????!!!
Peu de bagues furent produites, au XVIII° la mode était aux bijoux en cheveux et certains pendentifs et bagues contenaient les cheveux d'êtres chers, c'étaient plutôt commémoratif, à la mémoire de... mais pas un bijou reliquaire.


UNE GIRANDOLE

Diamants ou pierreries assemblées, à articulations mobile et servant de pendants d'oreille.
La mode a commencé en France au XVII °:
La Pérouse cite: Bijouterie fine ....consistant en girandoles de diverses couleurs et de diverses façons.
D'après Chateaubriand, des girandoles de diamants montées à l ancienne façon descendaient sur les épaulettes de son manteau...




Celle ci était en vente récemment chez Fabian de Montjoye à Paris , une adresse qui vaut de regarder :http://www.fabiandemontjoye.com
Ce même Fabian de Montjoye me précise:
le terme de "girandole" ne s'applique pas uniquement aux pendants d'oreille, mais aussi aux pendants de corsage. C'est la forme qui est dite "girandole" (par analogie avec les lustres) et non pas la fonction.
De fait certains devants de corsage au 18 ème siècle étaient conçus comme des pendeloques de cristal des lustres ou chandeliers.
Devant de corsage en Girandole

Mais c'est aussi en Orfèvrerie un chandelier à plusieurs branches disposées en pyramides, souvent ornées de pendeloques en cristal.



L'OR D'HOMERE :
Poète grec VIII ème siècle avant JC
Il nous apprend qu'a cette époque l or ne valait que 11 fois le prix du Bronze (à vos calculettes)


PASSOIRE
Au 19 ème siècle une passoire à diamants



De nos jours se nomme un "tamis à diamants"



LE TOURET


Au 13 eme siecle, les cheveux sont le plus souvent cachés, par le touret, un bonnet  en tissu qui avait la forme d'une toque, mais la toque est droite, le touret est ondulé, plissé, empesé.


En quoi  ce touret intéresse la joaillerie, c'est que la clientèle aisée faisait fabriquer des motifs empierrés  qui étaient cousus ensuite par les Bijoutiers/orfèvres 





KIRBY BEARD des origines aux superbes bijoux des années 1940

Cliquez sur les photos pour les agrandir 1943 ! Mais bien avant! William Cowther créa une  entreprise en 1743. Son fils, Richard, succéda à ...