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jeudi 7 janvier 2021

Le Toenia ou la Taénia en Bijouterie et tant d autres termes à découvrir

  Un message de Nathalie Rei... Mi...

Cher Jean-Jacques, suis toujours émerveillée par la qualité de vos écrits. Mais qu' est-ce qu un toenia ? Ce terme utilisé par Falize lors de sa conférence que vous retranscrivez, me laisse perplexe (et ce n est pas le seul) et internet ne m'est d aucune aide... merci encore une fois pour ce partage de votre travail et de votre immense culture.

Je comprends la perplexité de Nathalie face à la phrase et au texte de Falize reproduit:

La tête a la couronne, le bandeau, le diadème, le toenia, le casque, les épingles à cheveux, le stylet .......

J ' avais vérifié ce terme "Toenia" et j aurais du complèter mon article .:https://www.richardjeanjacques.com/search?q=Debut+et+coulon




Dans la Grèce Antique, un taenia, tænia ou ténia (grec ancien : ταινία / tainía ; pl : ταινίαι / tainíai ou latin : taenia ; au pluriel : taeniae) était un bandeau, un ruban, ou un filet porté autour du front.
Victor Champier dans son article sur Falize en 1885 a écrit "Toenia" ou a t il trouvé cet orthographe???
Je me suis souvenu de mes quatre années de grec, l une des rares choses qui me soient resté de mes modestes études, j ai gardé mon vieux dictionnaire et: 



Ainsi que vous pouvez le voir c'est d'abord un Ruban, un Bandeau, le terme peut s'étendre à Diadème  et ceinture pour soutenir le sein, avant de nommer le Ténia ou ver solitaire qui a une forme de ruban


Juliette Récamier n'avait pas 20 ans au début du Directoire et représentait la mode à cette époque. L' une des grandes adeptes de cette mode du Tainia sous les seins fut :  Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais.




Des Grecques aux Romaines il n y avait qu'un pas, ou plutôt une mer, la mer Ioniène, et cette statue de la déesse de la  santé  voit elle aussi ce Taenia ou Tainia lui serrer sa tunique sous la poitrine.

D'ou vient mon texte publié?, d'une conférence de Lucien Falize le 22 juillet 1886 et aussi,




D'un article publie par Victor Champier   (1851-1929). Éditeur scientifique, dans la Revue des Arts décoratifs de Juillet 1886 d'ailleurs Victor Champier avait avec ce texte de Falize, réalisé la préface du livre "Les Bijoux anciens et modernes"  de Eugene Fontenay . en 1887




Texte repris dans la Revue des arts décoratifs  en mars 1905  pour un article sur René Lalique, mais je préfère l original, de 1886, du moins une partie car la conférence une fois imprimée fait  57 pages de plus, il est écrit dans ce compte rendu "Taenia "et  non "Toenia"

Tout est bijou donc, il n'est pas une partie du corps qui n'ait les siens, bijoux indispensables ou parures superflues.

La tête a la couronne, le bandeau, le diadème, le toenia, le casque, les épingles à cheveux, le stylet ou la flèche, l'aigrette, les affiquets, les fleurs, la ferronnière, le frontier, les plaques ou fers des Hollandaises, le cache-malice d'Auvergne, le peigne, la résille, les fourches des Japonaises, les épingles et les chaînes de bonnet, pour ne nommer que les ornements de femmes; mais les hommes ont aussi leurs couronnes, insignes de puissance; — leurs casques d'or et d'argent, insignes militaires; — la tiare et la mitre, insignes religieux, et jusqu'à l'enseigne, ce gracieux bijou dont nous parlerions avec complaisance, si nous en étions à décrire les merveilles des XVe et XVIe siècles.

Pour accompagner l'air du visage, presque toutes les femmes et quelques hommes portent aux oreilles des boutons, des boucles ou des pendants, et, si la mode vous en paraît étrange et barbare à vous, mesdames, notez que ce ne sont pas seulement les sauvages qui se percent la cloison nasale pour y suspendre des anneaux, les Indiennes, les jolies nautch-giyls, les bayadères ont, outre cet ornement, des boutons d'or ou de pierreries qu'elles attachent sur le nez même, et cela ne les empêche pas de séduire par leur grâce les Européens qui les voient.

Au cou : le collier, la chaîne, le carcan, le hausse-col, la médaille, le reliquaire, la croix, le peut-à-col, les perles, les amulettes et la bulle, ce joli bijou perdu.

Au col encore ou sur la poitrine, non plus sur la peau nue, mais bien sur le vêtement : la broche, l'épingle, le fermillet, la fibule, les plaques de corsages, les fermoirs et les mors de chapes, la patère, le poitrail, les plaques de seins, les boutons, les ferrets, le reliquaire, le médaillon, la chaîne d'ordre et toutes les croix et les ordres qui constituent les insignes ou décorations, et sont depuis la plus haute antiquité jusqu'à nous le plus envié des bijoux.

A la taille : la ceinture, l'agrafe, la boucle, la chaîne, les patenostres, l'escarcelle, la montre, la châtelaine, les claviers, les plaques de fermoir, les netzkès, le flacon.

Aux bras : les anneaux et les armilles, les bracelets, spinthers, péricarpes ou dextrales, les torques gauloises ou romaines, les chaînes et les manicles.

Aux jambes : les anneaux ou périscélis et ces jolis ornements qui sonnent en cadence quand la danseuse indienne se meut et les agite.

Aux mains : l'anneau, la jolie bague, dont la description, dont l'histoire, dont les dessins représentatifs nécessiteraient tout un livre, depuis l'anneau des fiançailles et l'alliance des époux jusqu'à l'anneau d'investiture que les princes recevaient du pape, depuis l'anneau de Saint-Pierre jusqu'à l'anneau du doge, qu'il jetait à l'Adriatique, depuis la bague à tirer de l'arc jusqu'à l'anneau gravé qui servait à sceller toute chose avant l'invention des clefs et des serrures. — C'est l'histoire entière des sceaux et des pierres gravées, c'est la série des légendes, depuis celle de Gygès et de Candaule jusqu'à celle de la grande Catherine et de son favori Potemkin. Je ne vous raconterai pas la première, parce que vous la connaissez et je ne vous dirai pas la dernière, parce qu'elle est un peu trop libre.

Les pieds ont aussi leurs parures; si Laïs y mettait des bagues, Mme Tallien ne craignit pas de ressusciter la mode antique; certains souliers mignons qu'on porte au sérail sont constellés de pierres serties dans l'or. Le musée d'artillerie contient des éperons qui sont d'un admirable travail et, si Annibal avait envoyé à Carthage un boisseau d'anneaux d'or, pris aux chevaliers romains et ramassés dans la plaine de Cannes, les Flamands à Courtray prirent aux chevaliers français tués dans la bataille 4 000 éperons d'or.

Vous voyez, par cette énumération, de combien de bijoux se peut parer le corps de l'homme ou de la femme; il y en a pour tous les âges, pour toutes les conditions; pour l'enfant, pour la jeune fille, pour la femme, pour la mère; il y en a pour l'homme, bourgeois ou soldat, pour l'esclave comme pour l'homme libre; il y en a pour le sauvage comme pour l'homme au dernier degré de la civilisation; il y en a pour le roi, pour le prince, pour le capitaine, pour le page, l'évêque, le prêtre et le clerc; il y en a pour l'idole, il y en a pour le mort, et cette masse énorme de bijoux civils ou religieux, royaux ou guerriers, sacrés ou funéraires, va se subdivisant selon les temps, selon les âges, selon les styles, selon les modes, selon la richesse, selon le caprice, jusqu'à l'infinie variété, en sorte qu'ils formeraient le plus grand et le plus étonnant musée si on avait pu les conserver; mais, par une conséquence directe de leur prix, de leur valeur, ils ont de tout temps éveillé la cupidité et l'envie; on travaillait pour les obtenir, on se battait pour se les ravir; l'or et l'argent dont ils étaient faits subissaient de continuelles façons, allant du trésor au creuset, du creuset à l'atelier de l'artisan, de ses mains à celles du riche et du puissant, passant de celles-ci au cou de la femme, puis arrachés par le vainqueur, retombant au creuset et recommençant de nouvelles transformations.

 

EXPLICATIONS DE CERTAINS MOTS



La tête à la Couronne
Je crois que cela vient de l'impèratrice Faustine rendue célèbre par cette coiffure  qui couronnait sa tête avec ses cheveux.


Bandeau
Ornement de tête, le bandeau revient périodiquement à la mode, généralement en matières précieuses ici la Duchesse d'Uzes, dans la revue "Vogue" en 1921.

Diadème 
Le diadème est de par son étymologie le "Bandeau Royal" , depuis le XIX eme siècle  ce fut une des pièces préférées des Joailliers, le fond de commerce de la maison Chaumet .

Casque Vogue 1925

le Casque : 
La mode en 1925 adapta le Casque et nombre de joailliers créèrent des clips ou des broches pour agrémenter ces "Casques



Aigrette:  

Voici "Telle aigrette est comme un  léger feu d'artifice sur la peau" dont rend compte le FIGARO telle qu "elle fut exposée au grand palais avec la collection de son altesse l'émir du Qatar : Hamad bin Khalifa bin Hamad bin Abdullah bin Jassim bin Mohammed Al Thani 



Une Aigrette est un ornement de coiffure mais quelquefois de Corsage: inspirée des plumes de l oiseau du même nom . Dans l histoire ces bijoux reviennent régulièrement, 1930 fut la période la plus riche. Cette aigrette fut revendue par la maison Sotheby's.


Fermail - Fermillet


Le Fermillet et le Fermail
FERMAIL. Agrafe. aussi,  Ferrnailles, Fermaus, Fermoirs et Fermillières, pour des termes différents se rapportant au même sens. L'expression de fermillet, n'étant qu'un duminitif de fermail, se trouve confondu dans les citations suivantes. Le fermail et le mors de chape se ressemblaient fort, puisqu'on voit Charles VI transformer un fermail en mors de chape. C'étaient, l'un et l'autre, une agrafe destinée à réunir les deux parties du vêtement, soit sur l'épaule, soit sur le col, soit sur la poitrine, mais aussi un simple ornement qui s'agrafait sur une chape ou sur une tunique sans ouverture, c'est-à-dire qui était sans emploi et servait de parure. Les sculptures de nos cathédrales et les miniatures en fournissent d'abondants témoignages. J'ignore ce que peut être un fermail à couvercle, à moins de supposer une cavité ménagée au milieu pour renfermer des reliques, et se fermant, avec un verre, comme un médaillon.

Affiler
Mettre le lingot d or ou d'argent dans la filiere (Dictionnaire de la langue française de Pierre Richelet, collection personnelle)

Louis XI

Affiquet
Masculin, du vieux français Affiche, agrafe
Petit bijou qui s'agrafait à un vêtement, au chapeau. Muriel Rousseau explique  que ce terme s applique à tout bijou "Affiché" mis en évidence sur la poitrine, au chapeau ou à la coiffure, tel que broche, insigne , médaillon, enseigne , épingle à tête mais aussi aux éléments de ceinture, au moyen âge ou à la renaissance.
Mais ce terme subsiste au XVIII eme et XIX eme siècle
Alors nous pouvons dire que Louis XI portait un "Casque" et des "Affiquets"

La Ferronnière:



Une "Ferronniere" "Célébrée par Léonard de Vinci" 
C'est une chainette ou un bandeau, qui à l'époque de la Renaissance, faisait le tour de la tête et permettait de faire tenir en son centre un bijou pendentif.
Ce Portrait d'une dame de la cour de Milan, de Léonard de Vinci (au Louvre) a reçu le nom de "Belle Ferronnière" en raison de la ferronnière que la jeune femme porte au front.
La mode a été reprise au XIX ème siècle en pleine période Néo-renaissance, sous Charles X, plus tard Cartier reprendra le thème du Bandeau ou ferronnière, porté au milieu du front , c'est la forme de coiffure la plus intemporelle, d'ailleurs les premières couronnes dans l antiquité étaient des bandeaux.
Cartier, dans les années 1920 à 1930 en fabriqua beaucoup, De Barbara Hutton, a la Vicomtesse d'Astor, en passant par Colette, car la ferronnière était très seyante avec les coupes de cheveux à la garçonne.
Entre le Bandana et la Ferronnière mon choix est fait........




Les Fleurs:
Les fleurs émaillées  avaient été de mode pendant la seconde moitiè du XVI eme siècle, On en composait des guirlandes pour les  entourages de camées , la mode s'étendait aux bagues avec par exemple la bague Jasmin ou la bague "Marguerite" si populaire fin XIX eme et début XX eme .

Le Frontier
C'est l ornement du front à rapprocher du Frontal ornement de front médiéval porté par les femme , sorte de diadème , à la mode du XIV au XVI ème retour en vogue au XIX ème.

Les Plaques ou fers des Hollandaises:
Dans la vie parisienne de 1882 (article intéressant)
Va-t-on en Suisse? Ne pas oublier d'acheter ce fil d'or si ingénieusement passé dans des petites boules qui font coulisses, s'élargissant au passage de la main et se refermant sur le poignet le plus fin, avec sa breloque authentique, l'ours de Berne, qui porte bonheur. Est-ce en Belgique? cherchez dans Bruges ce cœur diamants et roses, surmonté du carquois et des flèches ; un vieux bijou rare, mais charmant. En Angleterre? vous trouverez un petit canon la gueule bourrée d'une perle. En Ecosse ? cette broche ronde en mosaïque de marbre aux couleurs d'un clan, ou une couronne d'argent, un rubis au milieu. En Suède? prenez ce collier de chien tout en or ciselé, qui s'attache par un bâton glissant dans une coulisse. Et des plaques des Hollandaises, faites une agrafe de manteau, au lieu de les porter sur les tempes. 

J ai posé la question à Leonore Van Der Vals, grande spécialiste du bijou ancien et hollandais  :  https://inezstodel.com/

Toujours aussi charmante, elle m a adressé cette série de document  sur ce qu' elle appelle : 

L' orijzer 



L' orijzer fait partie du costume traditionnel des femmes, en particulier dans les provinces du nord des Pays - Bas et de Zélande . Il faisait à l'origine partie du costume civil, qui a été adopté dans les costumes régionaux.

Au départ, le fer d'oreille était un support métallique pour maintenir les chapeaux en place. Il était porté sur un sous-bonnet et un haut-de-forme luxueux y était attaché. Au fil du temps, le orijzer est devenu une pièce maîtresse. Plaques ou boucles d'or décorées dépassant de l'avant des fers d'oreille. Des épingles à chapeau ont été utilisées pour attacher la capuche au fer d'oreille.

Le terme «fer principal» est utilisé dans le costume traditionnel de Scheveningen . Dans ce cas, les décorations sont au-dessus du front.


Cache Malice
Un cache malice est un éventail


Dame à la résille de perles (peut-être Béatrice d'Este), entre 1485 et 1500,

Une Résille
− Filet qui sert à envelopper les cheveux.  Cette dame a une résille de Perles, mais au début 20 eme certaines ont été réalisée avec des diamants

Littérature: Stenio examina et posséda Claudia tout entière, depuis sa riche chevelure enfermée dans une résille de perles, jusqu'à son petit pied serré dans le satin (Georges Sand,Lélia,1833, p. 258).Sur la chevelure de la princesse, et s'abaissant jusqu'à ses sourcils, puis reprise plus bas à la hauteur de sa gorge, s'étendait une résille faite de ces coquillages blancs qu'on pêche dans certaines mers australes et qui étaient mêlés à des perles (Proust,Guermantes 1,1920, p. 41



Bague résille : qui rappelle les filets qui retiennent les chignons



BRACELET souple légèrement extensible en ou gris formé d'une résille de cent cinq diamants taillés en brillant. 
Le principe de la résille fut étendu a tous les bijoux au début du 20 eme 


ANNÉES 1910 BROCHE PLAQUE ReSILLE DIAMANTS diamond, platinum and gold brooch, circa 1910. revendu par Tajan




Merveilleux pendentif de Lacloche en résille de platine et diamants





Les Fourches des Japonaises
Les chignons des geishas japonaises sont ornés de peignes  mais aussi d'épingles à cheveux appelées kanzashi.


Voici des Fourches japonaises en métal, qui parait-il pouvait servir aux japonaises comme instrument d'auto défense



L art nouveau  produisit de grandes quantités de peignes  a plusieurs branches pour les chignons, celui ci de Lucien Gaillard est proche des Fourches Japonaises .

Chaines de bonnet
Chaines  qui retenaient le bonnet ou le chapeau, ce qui permettait aussi de le laisser négligemment dans le dos




Les Nautch Girls et leurs bijoux.

Les bijoux que portaient ces femmes étaient, nous dit-on, d'une valeur considérable; leur cou était orné de plaques d'or et d'un collier de perles et or curieusement ciselé. D'énormes boucles d'oreilles encadraient leurs joues, et sur leur front nous remarquâmes des sortes de cloches d'or fin, ornées de chaque côté d'oiseaux de même métal.

« Bien que ces nautch girls soient fort méprisées, le rajah et les Européens des Grandes Indes ne donnent jamais une grande fête sans en engager quelques-unes pour l'amusement de leur société. J'ajouterai, dit le voyageur auquel nous empruntons ce récit, que ces danseuses, appelées devant une compagnie choisie, se gardent avec soin de blesser les convenances. Leurs danses, quoi qu'on en ait dit, sont bien plus décentes que celles que l'on applaudit sur les theâtres de l'Europe.


Les Bayadères


Ceci est un collier "Bayadère, mais je n'ai pas trouvé a quoi correspondait l attribution de ce nom!
Bijou parait il inspiré des danseuses de l inde. Muriel Rousseau, indique que ce sont des colliers faits de motifs floraux, de grains de pâte parfumée de forme originale  , Bayadère serait aussi d' après elle, mentionné comme ceinture de corail!!!

Le premier sens du mot bayadère, provenant du portugais « bailadeira », est synonyme de Devadasi. Le mot français d'origine arabe d'almée illustre aussi la devadasi. Tres intéressant texte sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Devad%C3%A2s%C3%AE


1920

Ce sont des danseuses sacrées indoues opéra comportant des bayadères, mettant à la mode ces bijoux indiens.


Merciers. (en joyaux)

L ancêtre de nos bijoutiers détaillants. au XVII ème siècle.

Les marchands merciers sont un des six grands corps de marchands de Paris (puis sept), celui dont on disait : « vendeurs de tout, faiseurs de rien », car contrairement aux autres corps qui fabriquaient une catégorie bien délimitée de produits qu'ils vendaient ensuite, les merciers étaient de purs commerçants qui achetaient, pour les revendre, les produits des autres communautés que celles des Grands corps de marchands.



Periscélis

Mot latin mais dérivé du grec ancien περισκελίς, periskelís. 
Le périscélis est un bracelet porté par les femmes de l'antiquité au-dessus de la cheville du pied.
Pierre Louys écrivit dans "Aphrodite"
Une double guirlande d'iris autour de ses jambes arrondies ondulait sous l'étoffe légère et s'attachait sur les chevilles à deux periscelis d'argent.


J' ai déjà écrit plusieurs articles sur l origine et le sens des mots en matière de bijouterie, par exemple "Une Vinaigrette" sans huile et vinaigre mais!!!!

Une Chatelaine

Les Poissardes

La Perruque

Le Clou (pas celui de Cartier quoique vous pouvez le mettre au clou) 

L enture, l'Osmior, le frittage?

Bander et tirer

Nielle ou Niellage

Rocher et Dérocher

Un Ringard

Un Rifloir? et de la Sausse

Le Noir d'Ivoire

Le Rouge.

Un, Je ne baise plus.




dimanche 20 décembre 2020

Quelques Poinçons de maitres bijoutiers, joailliers

Les recherches que j’ai faîtes, à la demande de lecteurs pour identifier ou pour vérifier des poinçons peuvent être utiles à tous, par exemple ce poinçon de André Aucoc en 1887





Poinçon de Casimir Aucoc en 1839, C.A. un Coq et une étoile.


Poinçon de "Le Saché"


Même poinçon de Le Saché



Poinçon de "Le Saché" de 1885


Poinçon de Antoine Bricteux en 1882


Poinçon de Antoine Bricteux



Bricteux Antoine une belle histoire sur : https://www.richardjeanjacques.com/2018/10/antoine-bricteux-et-la-famille-bricteux.html



Poinçon de Jules Bricteux en 1921 







C'est le poinçon de maitre de Paul Liénard





Poinçon de Paul Gabriel Liénard, un joaillier méconnu que je vous propose de retrouver sur mon post: https://www.richardjeanjacques.com/search?q=Paul+Lienard




Une bague de Marchak, signée mais qui en était le fabricant ? Marchak faisait fabriquer.
Difficile à identifier. Finalement S.M? et un sabot.




Ce fabricant ! l'un des fabricants pour la maison Marchak était Samuel  Manassevitz,



Poinçon de Manassevitz en 1932
Il avait débuté à Caluire, dans le Rhone. En 1914 il résidait 31 rue Sébastien à Paris. Le 4 mai 1914 à Paris,
Retour à Lyon en 1918, il était spécialisé en petite joaillerie, bagues dormeuses, barrettes, épingle de cravate.




Actuellement la maison Marchak a été reprise par madame Dominique De Blanchard et Maître Grégoire Marchak




Un poinçon et une marque sur une timbale


C'est le poinçon de Laurent (Lorenzo Marzo) de 1901 à 1921






Quelques poinçons de Cartier avec la date






1973 poinçon des Must de Cartier



Un poinçon de fabricant difficile à identifier sur un bracelet extraordinaire de Dusausoy



J'avais cru lire ceci comme poinçon de Maitre

C'est un bracelet qui permet 27 combinaisons différentes


La façon d'utiliser les clips est infinie, comme le montre le coffret de la maison Dusausoy avec ses quatre clips en or gris, platine et diamant, pouvant former 28 combinaisons, et dont Andy Warhol s’était porté acquéreur. Figurant dans sa collection dispersée dans les années 1980 par Sotheby's, le coffret avec ses montures avait été vendu séparément de ses clips. Un marchand anglais (Barnett) a fini par rassembler le tout.


Revendu par la maison Christie's de Genève


Mais qui a fabriqué cet étonnant bracelet pour Dusausoy?


J'ai fini par le trouver, c'est Albert Chapillon et Cie


Albert Chapillon a insculpé son poinçon en 1920 et la difficulté aussi était qu' il ne soit pas installé à Paris, mais 50 faubourgs de la Seine à Nanterre   plus tard il se déplacera Rue de Clery à Paris  Puis 101 rue du temple à Paris. Comme Symbole, "une fourmi" les lettres "C.A. "de part et d'autre et en bas "&Cie" Le poinçon est biffé en 1925 car la maison est reprise par Marcel Albert


Je n'ai pu trouver de photographie du  poinçon de mon premier patron,  Jacques Candas, grand joaillier qui travailla pour les très grandes maisons Françaises et Suisses son atelier était au 60 rue Richelieu à Paris 

Son poinçon  : C.C. et le symbole, un as de trèfle dans un cercle


Le poinçon de André Candas est proche de celui de Jacques



André Candas était installé au 12 rue Sainte Anne il avait insculpé son poinçon le 4 juin 1920 et l'avait Biffé en 1925 initiales A.C. , Symbole As de trèfle. 
Il est repris par son fils Gaston le 12 aout 1925 avec comme symbole un as de trèfle dans un cercle. poinçon biffé en décembre 1942 avec la maison Candas & Cie Il travailla avec René Boivin Jacques Candas travailla pour de nombreux grands, comme Mellerio, mais aussi pour Meister à Zurich et beaucoup d autres

Et puis la chanson que tous les français connaissent : Le Bal chez Temporel: elle fut écrite par André Hardelet à qui j'avais consacré un petit article




Leon Jacques Hardellet,   son descendant est un écrivain français né le 13 février 1911 à Vincennes et mort à Paris le 24 juillet 1974 mais aussi un bijoutier.

Après avoir commencé des études de médecine, il prend la direction de l'entreprise familialeLes Alliances Nuptia  une fabrique de bijoux dans le quartier du Marais à Paris, 

. Puis il se révèle comme un écrivain de langue française à l'œuvre variée : poèmes, récits, chansons, romans, essais, nouvelles…

Il publie Lourdes, lentes…, sous le pseudonyme de « Stève Masson », en 1969. L'érotisme de ce texte choqua, dit-on, Raymond Marcellin, ministre de l'Intérieur. André Hardellet fut condamné en 1973 pour « outrages aux bonnes mœurs » par la 17e chambre correctionnelle de Paris, et en fut très affecté. Il mourut l'année suivante.



Une lectrice m'adresse ce petit dessin d'un poinçon qu'elle trouve sur un bijou.




Son poinçon dessiné est un peu carré, mais c'est assez juste, c'est le poinçon de maître de Thomas Cléricetti:  initiale T.C. et le symbole est une clé, Thomas exerçait 11 rue de Beaujolais à Paris. Il est intéressant de voir le nom de Cléricetti  associé souvent à Fontana, certainement de la famille de Maria Clericetti , mère de Thomas Fontana.



               Un copain Chinois me pose la question : Qu'est ce que ce poinçon ?




C'est un poinçon Polonais



Et ce poinçon qu'on m'adresse !  W.B.  Et lorsqu' on le sait, c'est une autruche, mais qui est ce fabricant.


Wolf Batchever  qui est ouvrier bijoutier en 1899 et qui veut être naturalisé, il le sera en 1951
Il va s'installer au 3 rue Geoffroy Marie à Paris, je l ai trouvé en 1930, en 1948, en 1954 a cette même adresse


Ceci est le poinçon d'Alexis Falize, famille sur lesquels j ai écris un article:  https://www.richardjeanjacques.com/search?q=Falize




Poinçon de Bapst & Falize


Poinçon de Falize Frères



Descriptif du poinçon de Lucien Falize en 1892



Sur cette belle montre 



Un poinçon Sté A.B. et un symbole difficile à identifier


Peu précis , mais c'est ....


La société nouvelle Perles et diamants



Introuvable dans l'Azur de 1933. Voici un acte pour une modification de cette société qui date de 1938. 



Un poinçon sur un chauffe plat


Poinçon de Halphen, en 1854 il était installé Rue de Valois au Palais Royal

Dans la revue la France des participants qui abandonnent le dividende de l'exposition universelle de 1867 Halphen est cité…de nos jours, serait-on si généreux ?

Voici la liste des maisons de commerce, des Compagnies et des personnes qui ont abandonné au Musée des arts décoratifs le dividende de l'Exposition de 1867, jusqu'à ce jour :

Banque de France; Chambre de commerce de Paris; Chambre de commerce de Tourcoing; Compagnie des Chemins de fer du Midi ; Béhic, ancien ministre; Boitielle, ancien préfet de police ; Boucherot, brasseur; Christofle, orfèvre; Delahante; Denière, bronzier; Dumas, membre de l'Institut; Duplan, manufacturier; Duvelle-roy, éventailliste ; Fourdinoy, fabricant de meubles; Gagnet ; Gagneau, bronzier ; Gouin, constructeur ; Camille Groult, fabricant de pâtes alimentaires ; Guibal, président de la chambre de commerce de Paris; Hachette, libraire Halphen, orfèvre; Hottinguer et Cie banquiers; Houette; Laveissière, A. Mame, libraire éditeur; Piver, parfumeur; Petin et Gaudet, hauts-fourneaux de Saint-Chamond; Gastinne-Renette, armurier; Léon Say, ministre des finances; Schneider et Cie , hauts-fourneaux du Creuzot, Thiébaut, fondeur; Vernes et Ce; banquiers.



Puis ce fut sa veuve en 1877.



Sur cette bague un poinçon J.B. et une roue à 10 branches :  Jean et Pierre Bellin 16 rue d'Aguesseau à Paris, très connus dans le monde entier, moins en France.



Sotheby's a revendu cette belle pendule des frères Bellin



Société "G" avec une corne d'abondance
C'est la SARL Georland rue Danielle Casanova 2075002 Paris, malheureusement mise en liquidation en 2013, un grand fabricant.



Poinçon de Henri Hector Picq 



Un article fait sur cette belle maison  



Difficile le poinçon de Sterlé, mais j'ai vérifié auprès d amis antiquaires en joaillerie






Poinçon certainement récent car en 1948 le poinçon de Sterlé était décrit ainsi
Sterlé et Cie , Bijoutier fabricant initiale S.D. Symbole : Une Nef.
Il était installé en 1948 et 1954 avenue de l'Opéra Paris.


Une fois de plus nous pouvons déplorer que les salles de vente ne décrivent  pas les poinçons, cela servirait le plus grand nombre , par exemple cette belle bague de Fertey  revendue par Mtre Thierry de Maigret. Qui écrit

Bague rouleau en platine 850 millièmes, ornée d'une émeraude rectangulaire à pans coupés de belle couleur en serti griffe, épaulée et rehaussée de chutes de diamants baguettes, carrés et demi-taille. Poinçon de maître Louis Fertey, ancien collaborateur de la maison Georges Fouquet, ayant continué sa collaboration avec Jean Fouquet (fils de Georges) après la fermeture de la maison en 1936.


Poinçon de Louis Fertey

Louis avait travaillé avec Jean Fouquet.   
Apres 1936 Jean Fouquet, continue, en effet, à signer des pièces qui sont fabriquées par divers ateliers, dont celui de Louis Fertey, ancien collaborateur de la maison.
Au début de sa carrière, Louis Fertey était installé au 6 rue royale à Paris comme façonnier. Il était né le 6 juillet 1895 à Paris c'est le 17 novembre qu'il s'installe à son compte 58 bis rue Sainte Anne, et insculpe son poinçon L.F. et une tour crénelée.
Après la Guerre Jean Fouquet a toujours des clients privés, les bijoux seront fabriqués par Charles et Pierre Fertey le fils et le petit fils de l'ancien chef d'atelier de Georges Fouquet.  Pierre Fertey succede à son grand père Louis, le 6 novembre 1953. Il garde comme poinçon le symbole de la tour crénelée et change les initiales par P.F.




Ce poinçon a pour initiales J.F.  Avec pour symbole une cocotte en papier. Cela fait partie des poinçons plus difficiles à trouver car  Ferriere  était un bijoutier qui travaillait à façon , donc pour des bijoutiers boutiquiers ou des marques. Il était installé dans les années 50 35 rue coquillère à Paris 75001.



Un poinçon avec les initiales GP et une croix.

Un grand fabricant souvent indiqué sous le nom de Gaetan Perçin alors qu il s'appelait Gaêtan De Percin une noblesse qui remontait à la bataille d'Azincourt. Un formidable découvreur de fermoirs et de système (la maison Hermès en sait quelque chose) Son fils Olivier de Perçin lui succéda, la maison est fermée.


Initiales D.B. symbole : Une croix de Lorraine

Il s'agit de Désiré Bergerat,  fabricant bijoutier les initiales sont D.B.  et le symbole une croix de Lorraine. Son poinçon a été insculpé le 24 septembre 1891 et a été biffé le 2 mars 1893. Il résidait à l'époque 29 rue des blancs manteaux à Paris



C'est le poinçon de Jean Desmarés



Jean Desmarés fabricant, initiales J.D.  le descriptif officiel est : Une pensée avec deux feuilles, le poinçon a été insculpé le 11 avril 1919




Un de mes lecteurs voit ce bracelet dans une vente publique et m'adresse par téléphone un dessin qu'il a fait.


Sur le site du ministère de la culture il n'y a pas de photo de son poinçon, mais c'est celui de Georges Lenfant., autre grand bijoutier créateur de nouvelles techniques.
Les initiales sont G.L. et le symbole est : un dé à emboutir avec une aile d oiseau:  Georges Lenfant, qui écrivit deux livres importants sur nos les techniques de nos métiers fit insculper ce poinçon en 1909 et le fit biffer en mars 1939 son atelier se trouvait au 47 rue des petits champs à Paris




Les grandes maisons ne fabriquent pas toujours tout, par exemple cette suite de douze petites cuillères finement gravées d'animaux, de fleurs et de motifs géométriques. Vendues par la Maison Boucheron et revendues par l etude de maitres Guillaume DELON et Xavier HOEBANX pas de photographie ou de descriptif du poinçon mais le nom cité par eux est : Pierre Queillé, une très grande famille d orfèvres parisiens.


Voici le poinçon de Pierre Queillé

Or si cette marchandise a été livrée à Boucheron, Frederic Boucheron ne fonda sa maison qu'en 1858, ce ne peut donc être comme l'indique le commissaire-priseur,  Pierre Queillé puisqu' il exerça jusqu'en 1846




Mais on peut comprendre la confusion en observant que son fils avait comme initiales de son poinçon les mêmes que son père, à savoir P.Q. (avec un symbole différent) C'est donc Eugène Queillé qui a fourni Boucheron.
La difficulté est que bien souvent il est possible de lire le nom, les initiales, de l'orfèvre mais sans la photo de son poinçon.

Or un excellent site que je vous recommande :http://www.silvercollection.it/, note le plus possible le descriptif et une photo du poinçon et de l'orfèvre et pour les Queillé, ajoute.

Ensuite Eugène Queillé, orfèvre, reprend l’atelier, s’installe au 8 Petite rue Saint-Roch-Poissonnière, enregistre son poinçon le 11 février 1847 (ref. N° 01562 des Archives de la Garantie, Paris). En 1874 les Queillé sont installés au 11 rue des Petits-Carreaux dans un quartier d'orfèvres ou ils continuent leur activité jusqu’en 1895, quand l’atelier est repris par Antoine Lapparra.


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