Non,
l’opale ne porte pas malheur.
Mais elle a
longtemps eu cette réputation, née d’un mélange de
coïncidences, de superstitions et de littérature romantique.
Mais alors D'où vient cette réputation ?
Dans l’Antiquité,
l’opale était considérée comme une pierre de chance et de bonheur. Les Romains la vénéraient, les Grecs l’associaient à la pureté et à l’espoir.
À l’origine, rien n’annonçait un tel destin. Son nom même, venu du sanskrit, signifie « pierre précieuse" En Inde, elle était la pierre des dieux. Les Grecs y voyaient un symbole de pureté, et les Romains en faisaient un talisman de bonheur. Ils allaient jusqu’en Hongrie pour en extraire les plus belles, et ces mines restèrent actives jusque bien après le Moyen Âge.
Au Moyen Âge, elle ornait des couronnes et des reliquaires : c’était un symbole divin, pas une menace.
L’empereur du Saint-Empire romain germanique en portait une comme signe de pouvoir et de foi. Bref, tout semblait sourire à cette gemme qui capturait toutes les couleurs du monde.L'Opale était censée procurer Beauté, Fortune, Bonheur, et être bénéfique pour la vue. Elle éloignait aussi le mauvais œil.
La réputation maudite apparaît bien plus tard, au XIVᵉ siècle, à Venise, le destin bascule. Une épidémie de peste ravage la cité. Et l’on remarque alors un étrange phénomène : les opales brilleraient plus fort sur les malades… puis s’éteindraient à leur mort. Le hasard fait naître la peur, la peur enfante la superstition — et l’opale devient maudite.
Elle n’aura pas meilleure réputation à Versailles. On raconte que Louis XIV offrit un bijou orné d’opale à son cocher favori. Peu de temps après, l’homme mourut. Une coïncidence, sans doute, mais suffisante pour nourrir la légende noire.
Et pourtant, au XVIIIᵉ et au XIXᵉ siècle, la pierre retrouve sa place dans les coffrets des joailliers. Les artistes du bijou, fascinés par ses feux changeants, en font l’un de leurs matériaux favoris. Elle redevient symbole d’amour, de mystère, de passion.
L’empereur Napoléon Ier donna à sa femme Joséphine une opale de feu appelée « l’incendie de Troie » tellement la couleur était intense, (cette pierre a disparu), mais Napoléon eut un accident avec son carrosse qui portait le nom d’Opale.
En France, l'impératrice Eugénie se fit l'écho de la croyance et une superstition Russe arriva jusqu'à ses oreilles par un mauvais conseiller, disant que l'opale avait le mauvais œil, c’est l’une des explications de l’origine de la superstition envers les opales, on l’a aussi rendue responsable de la peste noire tandis qu’en Asie, cette pierre symbolise l’espoir.
Autant la Reine Victoria faisait la promotion des Opales australiennes, autant l’impératrice Eugénie craignait cette gemme.
Au XIXᵉ siècle, un roman de Walter Scott (Anne de Geierstein, 1829) fit le reste : une héroïne meurt quand son opale s’éteint. Le succès du livre suffit à relancer la légende.
Anne de Geierstein la princesse Lady Hermione (sa grand-mère) portait une opale dans ses cheveux.Au baptême de sa fille, une mauvaise langue ayant prétendu que lady Hermione était un esprit démoniaque. Son époux, pour prouver le contraire, lui tendit de l'eau bénite dont une goutte alla sur la pierre. L'opale s'éclaira d'un dernier feu et devint, en un instant, une pierre claire et sans couleurs, tandis que la lady s'effondrait sur le sol de la chapelle avec les signes de la plus profonde douleur.
Un peu plus tard, on ne trouva point lady Hermione dans la chambre où on l'avait transportée, mais "une poignée de cendres gris clair, et ces cendres se trouvaient sur le lit à l'endroit même où on l'avait allongée."
En réalité, comme aussi l'émeraude , toutes les pierres tendres et fragiles sont censées porter malheur, les lapidaires, les joailliers, les sertisseurs étaient pénalisés s’ils cassaient une pierre, alors ….
la poisse, la scoumoune, tout leur faisait penser que ces pierres étaient associées à leur malchance, ils en parlaient à leurs clients, et tout cela faisait la mauvaise réputation de ces pierres, entre autres de l'Opale, car les clients aussi, s’ils cassaient leur pierre, par manque de soins ou de précautions pensaient que tout allait mal parce qu’ils avaient cassé leur pierre.
Rare bague opale Années 1910. Elle comporte au centre un cabochon ovale d’opale dans un double entourage de diamants taillés en rose Revendue par Tajan.
BROCHE OPALE, SAPHIRS, RUBIS, EMERAUDES ET DIAMANTS
Figurant un insecte, les ailes ornées de cabochons d'opales et de diamants taille ancienne, le dos serti de saphirs, d'émeraudes, de rubis et d'un diamant taille ancienne, la tête ornée d'une émeraude, de deux rubis cabochons et de diamants taille ancienne, le ventre entièrement gravé, monture en or, XIXème siècle
L’opale, avec ses reflets de feu et d’eau, n’est ni bonne ni mauvaise : elle est simplement vivante, changeante, et peut-être un peu trop mystérieuse pour ne pas intriguer.
Alors non, l’opale ne porte pas malheur — elle porte la lumière.
L’opale est la seule gemme qui révèle sa beauté sans l’aide du lapidaire.
L’origine des couleurs de l’opale noble, absentes dans l’opale commune, a fait l’objet de maintes hypothèses jusqu’en 1965, époque à laquelle les scientifiques australiens et allemands mirent en évidence la structure des opales, grâce au microscope électronique à balayage. Les opales sont constituées d’un assemblage de sphérules siliceuses d’un diamètre variant de 100 a 350 nm*. La manière dont la silice hydratée s’organise dans les sphérules est encore mal connue.
Lorsque les sphérules sont de dimensions variées, l’assemblage est irrégulier et la lumière ne peut qu'
diffuser, ce qui donne l’aspect laiteux des opales communes.
Lorsque les sphérules sont de dimensions identiques, elles forment un empilement compact constituant en quelque sorte un microcristal (la texture d’ensemble est alors mosaïque : une opale noble peut être considérée comme un objet polycristallin). La lumière interfère sur ce réseau : les couleurs d’interférences dépendent évidemment de l’angle d’observation et de la dimension des sphérules (des tons rouges résultent d’interférences sur un réseau de sphérules de 300 nm de diamètre, des tons violets
manifester que si les sphérules gardent leur entité, autrement dit si les espaces compris entre les billes (25 % du volume) ne sont pas emplis d’un gel de silice, de même indice de réfraction que celui
des sphérules. La présence d’éléments divers (argile en particulier) dans ces interstices donne à l’opale un fond colore sur lequel jouent les feux (ensemble des interférences produites).
L’indice de réfraction de l’opale (1,4O a 1,53) et sa densité (1,9 Z1 2,5)
Et puis consulter Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Opale