samedi 27 novembre 2021

Suzanne Belperron, Bernard Herz, dénoncés par un avocat antisémite Louis Brideau !! , L'épilogue.

" Le 20 novembre 1942  , je suis arrêtée par la Gestapo et conduite avenue Foch"


Je me suis permis de coloriser la photographie  de Suzanne Belperron, parce qu 'elle était ainsi

Suzanne Belperron va découvrir qu'elle a été dénoncée et dans une lettre révèle cette dénonciation.

"La maison Suz Belperron  dissimule une affaire juive, par consequent l'ancien propriétaire continue à faire d'importantes affaires, elle détient notamment les bijoux de Lord Carnavon et on ne trouve pas dans cette maison de bagues à moins de 75000 francs"

Mais qui l'a dénoncée??   Est ce le Brideau qui est membre de "L'Action Française"? 

Cette Action française (abrégée en AF) qui est une école de pensée et un mouvement politique nationaliste et royaliste d'extrême droite, soutien de la maison d'Orléans, qui s’est principalement développé dans la première moitié du xxe siècle en France.

En 1938 les idées de Brideau sont exposées clairement ,1938   dans l action Française:

Au «Jeune barreau français» Un rapport de Mr Brideau sur l'invasion étrangère dans le Barreau Au cours de la réunion mensuelle du « Jeune Barreau français » qui avait lieu hier matin, notre ami  Louis Brideau a donné lecture d'un rapport qui a été très remarqué où il a proposé un certain nombre de mesures propres à mieux assurer  la protection de la profession d'avocat. ' Mtre Brideau a attiré tout particulièrement l'attention de ses confrères sur un des aspects les plus intéressants du problème qui prend chaque jour une importance plu considérable : Nous voulons parler de l'invasion du barreau de Paris par des éléments qui ont singulièrement modifié depuis quelque temps le caractère séculaire de notre profession. Depuis une vingtaine d'années, nous assistons en effet à l'envahissement de notre barreau par des étrangers venus notamment de tous les ghettos du monde. Il est temps aujourd'hui d'étudier les remèdes propres à mettre un terme à cet état de choses qui risque de nous faire perdre aux yeux du public la considération qu'avaient valus à notre Ordre les magnifiques talents de nos confrères des siècles passés et leur haute conscience professionnelle. Mtre Brideau révèle que, parmi les jeunes avocats qui ont prêté serment ces dernières années, il y a une proportion de 43% de Juifs : « Voulez-vous me dire, s'est-il écrié, dans quelle usine de France on pourrait trouver une proportion semblable ? » Le conseil de l'Ordre est désarmé, aucun texte n'obligeant le futur avocat à parler correctement français. Dernièrement, un Juif allemand qui n'avait qu'une connaissance fort vague de notre langue ayant été écarté par le conseil de l'Ordre, la décision fut infirmée par la cour d'appel. Le décret pris récemment, obligeant les licenciés en droit qui veulent s'inscrire à un barreau de justifier d'au'moins dix ans de naturalisation, est tout à fait insuffisant. Ce n'est pas en dix ans qu'un étranger peut s'assimiler nos usages, notre civilisation, nos traditions. Il est grand temps d'arrêter le flot qui menace de nous submerger dans un avenir très proche, a conclu Mtre Brideau. Il ne serait pas exagéré d'exiger la condition d'être né Français, avec une seule  exception en faveur des étrangers ayant combattu dans nos rangs. 

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Il est préférable de consulter cette lettre de Suzanne Belperron  sur un écran d'ordinateur pour mieux la lire


Telles que les décrit Suzanne Belperron, les choses sont claires, les délateurs sont Maitre Brideau  avocat au 3 rue Pérignon à  Paris, sa femme et ses amis les Debrun 70 boulevard Soult à Paris.

Evidemment, je dois prendre des précautions, j ai vérifié, et la suite de cet article va le démontrer amplement  jusqu'à l'épilogue.

Je découvre une généalogie sur un site célèbre qui indique ceci pour un Louis Georges Jean Brideau:

Né le 13 avril 1903 - Mâcon, 71270, Saône-et-Loire, Bourgogne, France
Décédé le 25 avril 1989 - Paris 13 éme, à l'âge de 86 ans
Avocat
Marié le 18 septembre 1939, Arcueil, 94003, Val de Marne, Ile-de-France, France, avec Paule Lucienne Madeleine CASAU 1909-1997 (voir note)
Possédaient une maison familiale à Verzé (Saône et Loire) habitée par leur filleul Philippe Prompt fils de Simone CASAU

C'est donc notre homme, mais j'essaye de trouver et comprendre  ses motifs, aurait il eu une altercation, ou des problèmes avec Bernard Hertz et Suzanne Belperron? ou simplement de l' antisémitisme aggravé?



Mais mes découvertes nous emmènent bien au delà,  en 1941 Maitre Brideau fait une conférence sur le "Juif et la musique"  au palais Berlitz pour l'exposition le "Juif et la France"


Importante paire de CLIPS‐PENDANTS d’OREILLES « Cascades » en platine (950‰) et or gris (750‰)
composé de cinq alignements de diamants taille baguette, se terminant par des diamants taille brillant.
Travail français, vers 1950.
Le fermoir clip, typique, modifié par Madame Suzanne BELPERRON.
Long. : 5 cm. Poids brut : 37,8 g.
Provenance : Ecrin de Madame HERZ. Expertise Annabelle Cukierman : https://cukiermanauction.com/



Suzanne BELPERRON (1900‐1983)
Paire de CLIPS d’OREILLES « Égyptiens » en or jaune (750‰) à motif de goutte bombée, bordée d’un alignement de saphirs, rubis et émeraudes,
calibrés, alternés.
Travail français, vers 1937-42.
Poinçon de Maître du joaillier GROENE et DARDE.
Accompagnée d’un certificat d’origine de Monsieur Olivier BAROIN confirmant qu’il s’agit d’une création de Suzanne BELPERRON, vers 1937‐1942.
Dim. : 2,7 x 1,7 cm. Poids brut : 11,9 g.
Provenance : Ecrin de Madame HERZ. Expertise Annabelle Cukierman: https://cukiermanauction.com/




Suzanne BELPERRON (1900‐1983)
CLIP de CORSAGE « Groseilliers » en platine (950‰) et or jaune (750‰) orné de perles d’émeraudes (égrisures et chocs) chacune flanquée
d’un diamant taille 8/8, les feuilles festonnées serties d’un alignement de diamants taille 8/8.
Poinçon de Maître du joaillier GROENE et DARDE.
Travail français, vers 1937.
Accompagnée d’un certificat d’origine de Monsieur Olivier BAROIN confirmant qu’il s’agit d’une création de Suzanne BELPERRON, vers 1937.
Dim. : 4,5 x 4 cm. Poids brut : 28,4 g.
Provenance : Ecrin de Madame HERZ. https://cukiermanauction.com/



Cliché provenant des Archives allemandes 

« Le Juif et la France » est une exposition raciste et antisémite s'étant déroulée du 5 septembre 1941 au 15 janvier 1942 à Paris, durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est organisée et financée par la propagande de l'occupant allemand à travers l'Institut d'étude des questions juives (IEQJ). Cette exposition s'appuie sur le travail de George Montandon, professeur à l'École d'anthropologie de Paris et auteur du livre Comment reconnaître le Juif ? publié en novembre 1940. Cette exposition se veut donc « scientifique ».
Ce fut un magnifique travail de sape, une exposition  qui approcha les 200.000 visiteurs, la même exposition fut présentée dans de grandes villes de province et eut un grande influence sur certains français.
L'exposition est inaugurée au palais Berlitz par le propagandiste antisémite Paul Sézille, secrétaire général de l'IEQJ, qui en a rédigé l'introduction du catalogue. Deux semaines auparavant, du 20 au 25 août 1941, avait eu lieu la seconde grande rafle parisienne, au cours de laquelle 4 232 hommes ont été arrêtés.(Wikipédia)

Mais qu'est l'IEQJ?  L'Institut d'étude des questions juives (IEQJ) est un organisme créé en France sous l'occupation allemande, avec le soutien de la Propagandastaffel (bureau de propagande allemande). D'abord nommé Bureau d'information et d'étude des questions juives, il est rapidement rebaptisé de l'acronyme IEQJ (pour « Institut d'étude des questions juives ») et officiellement inauguré le 11 mai 1941. En mars 1943 l'IEQJ devient l’Institut d'études des questions juives et ethnoraciales (IEQJER)
Or nous verrons plus loin que Maitre Brideau est membre de cette organisation



Le Commissariat général aux questions juives était installé place des Petits-Pères, dans le bâtiment de l'ancienne banque Léopold Louis-Dreyfus.

Le siège de l' Institut d'études des questions juives qui était l' instrument de propagande du CGQJ (commissariat général au questions juives)  se trouvait à Paris, 21 rue La Boétie, dans un immeuble appartenant à Paul Rosenberg, propriétaire d'une importante galerie d'art réquisitionné par les nazis, l'IEQJ n'avait, en tant qu'organisme privé directement contrôlé par les services allemands, pas de lien formel avec le régime de Vichy.




1942 le 9 janvier Maitre Brideau est cité dans le Journal "Le Matin"

En 1942 Louis Brideau a 39 ans 


Le 10 janvier 1942  dans le Petit Parisien


Que faisait il à l'I.E.Q.J



Le 6 juillet 1942 dans "l écho de Nancy"



Bernard Herz est donc arrêté le 2-11-1942 et presque aussitôt envoyé à Drancy, Suzanne Belperron écrit dans sa lettre de 1944, que Bernard Herz est resté a drancy de Novembre 1942 jusqu'au 3-9-1943 pour être envoyé à Auschwitz, mais en 1944 on ne connaissait pas encore les parcours des déportés.
De même que la famille Herz n'apprit qu'en 1945, ce qu'était devenu Bernard Herz.




C'est pourquoi je crois bon de publier ces fiches



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Cette fiche est terrible car il est noté "Ne pas libérer" en bas de la fiche,alors que beaucoup d'autres l'ont été donc la décision est prise.




Bernard Herz a bien été envoyé au camp de Beaune la Rolande, on peut même lire, écrit au crayon en haut de la fiche "Baraque 7"

Tiré de Bundesarchiv_Bild_101I-250-0939-04A, _Beaune-la-Rolande, _Gefangene_in_Lager, _Baracken




Herz, citoyen français, le gouvernement de Vichy avait assuré qu'on ne livrerait pas de Juifs Français, qu'on arrêterait pas ceux qui avait fait la guerre 1914........




Nous savons donc désormais que Bernard Herz est arrivé au camp de Beaune-la- Rolande le 9 mars 1943, la fiche dit qu'il a été arrêté à Paris par la police au cours d'une rafle et je crois que c'est la vraie explication, et non à son domicile.

Lettre de Bernard Hertz

Expédier : Jolly 21 Février  1943    
4 Rue Chalgrin, 4è Avec mandat : 100F


Chère amie

Triste dimanche, je m’ennuie, je m’ennuie, pour remonter le courant il faut que je cause un peu avec vous.
Mon ennui quotidien a été adouci un peu hier matin par l’arrivée de mon colis de linge, avec ce joli veston d’intérieur gris et bien chaud ; je pourrais vous dire merci à toutes les lignes, aussi je ne le dis plus.
Les déportations avaient repris l’autre semaine, on les voit partir pour de destinations inconnues ; j’espère que cela ne m’arrivera pas, il serait encore plus embêtant d’aller de ghetto en ghetto ; celui-ci est assez pénible et dégoutant mais adouci tout de même par ces beaux colis où l’on trouve de temps une petite fleur, et je reconnais l’écriture.
J’avais un peu d’espoir il y a 7 à 8 semaines quand le médecin de la préfecture, Brocard m’avait fait appeler, m’avait demandé si j’étais parent avec Lifchitz radiologue à Rothschild et je croyais qu’après mon ausweis de Compiegne par les médecins Allemands, il allait m’envoyer à Rothschild, ce qu’il peut faire facilement ;il a du en parler au médecin chef d’ici car ce dernier m’a envoyé a l’infirmerie en étant très aimable et sans m’ausculter, mais le médecin chef a été évacué et Brocard a du m’oublier, peut être un mot de Lifchitz servira-t-il a moins que vous ne fassiez quelque chose dans un autre ordre d’idées, car en somme, je n’ai pas de délit, peut être l’U.G.I.F peut faire quelque chose, car en ce moment s’il y a tous les jours des arrestations il y a aussi beaucoup de libérations …
Depuis deux jours il y a des visites médicales jusqu'à 65 ans comme si maintenant on allait faire des équipes de travailleurs, est-ce qu’il y aurait une libération des plus de 65ans, c’est possible, on ne sait jamais rien .
Comme précaution, car on ne sait jamais jamais ce qui peut arriver ici, ci-joint un testament ; peut être en avez-vous un ; j’en avais laissé un dans mon bureau 38 avenue du Président Wilson, mais mon bureau est-il toujours là et les papiers ont-ils été jetés ?
Dans le cas ou vous en auriez un, lisez les tous les 2 gardez ou remettez au notaire (choisissez probablement Vidy) celui que vous trouverez le mieux fait.
Je ne regrette nullement d’être resté à Paris, l’absence sera moins longue, si c’était à refaire je le referais.
Pardon de tous les ennuis que je vous cause je ne vous occasionne que cela alors que j’aurais tant voulu faire votre bonheur, merci pour tout.
Bernard 


Mais le 10 juillet 1943, Aloïs Brunner ordonne la fermeture du camp de Beaune-la-Rolande. Les 600 internés qui y demeuraient encore, sont pour partie transférés à Drancy, pour partie affectés à l’Organisation Todt 24. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alois_Brunner

C'est à cette époque que Bernard va être renvoyé à Drancy.

Anne Sebba dans son livre "les Parisiennes"insiste sur le fait que Bernard Herz espérait être transféré de Drancy à l‘Hôpital Rothschild. Elle précise dans une note en bas de page 158 :



Suzanne Belperron doit subir les pires vexations, ainsi le 22-01-1943 il lui est demandé de prendre un engagement sur l honneur qu'elle n'est pas Juive, ni ses parents, ni ses  arrière-grands Parents.




En 1944 il est membre de la Revue Astronomie, il est parrainé par Camille Flammarion


1945, il apparait que Brideau,  dans le dossier du fasciste admirateur de Hitler,  Lucien Rebatet,  apparait comme un militant antisémite acharné.
Au passage Rebatet était un ami de René Lacaze, le fameux dessinateur de Van Cleef que Renée Rachel Puissant Van Cleef ne voulut pas réintégrer chez Van Cleef & Arpels, pendant la drôle de guerre, lui n'avait pas compris, nous la comprenons mieux. Mauboussin  l'embauche. 




L épilogue est dans le Journal Combat en 1947, il a fallu  attendre plus de deux ans pour arrêter Bouchez et Laville les dénonciateurs de Harry Baur le grand acteur.
L'article le précise ce sont 30 délateurs antisémites parmi lesquels  Mtre Brideau avocat à la cour d'appel de Paris.

Revenons un instant sur Harry Baur
Au début de l'occupation  vers juillet 1940, Bernard Herz,  le mentor de Suzanne Belperron est interrogé plusieurs fois. Une première fois, grâce à l’intervention de sa grande amie Rika Radifé, l’épouse de l’acteur Harry Baur, Suzanne Belperron parvient à le sauver de la gestapo.
Henri Marie Rodolphe Baur, dit Harry Baur, né le 12 avril 1880 dans le 11e arrondissement de Paris3, ville où il est mort le 8 avril 1943 en son domicile dans le 9e arrondissement, est un comédien français, considéré comme l'un des plus grands de la première moitié du xxe siècle. **


Harry Baur en 1940

Des le début de l'Occupation, des journaux français antisémites l'accusent d'être juif. L'acteur s'en défend en faisant publier un certificat « d'aryanité » et écrit à l'hebdomadaire Je suis partout une lettre que le journal publie : « Actuellement à l'étranger. Je viens d'apprendre que M. Alain Laubreaux m'a qualifié de « néo-aryen ». Cette expression pouvant prêter à équivoque, je tiens à préciser, de la manière la plus catégorique, que je ne suis pas aryen de fraîche date, mais aussi vieux aryen que quiconque. Je veux espérer que l'incident est clos8. » C'est alors que Joseph Goebbels, très préoccupé par la prééminence du cinéma français sur une production « germanique » qui a effectivement été anéantie par la politique antisémite des nazis, le fait venir à Berlin pour tenir le rôle masculin principal dans Symphonie d'une vie (Symphonie eines Lebens) d'Hans Bertram aux côtés d'Henny Porten et de Gisela Uhlen.

Quand il rentre en France au printemps 1942, la rumeur sur ses origines reprend de plus belle et est une nouvelle fois dénoncée. Theodor Dannecker demande alors à Charles Laville, ingénieur biologiste, chef des services scientifiques d'études aux questions juives de faire le portrait morphologique du visage d'Harry Baur. Dans le rapport qu'il lui transmet, il conclut « que le grand acteur présente à un degré fortement accusé toutes les caractéristiques sémitiques ». En avril 1947, Charles Laville sera inculpé pour intelligence avec l'ennemi et écroué à la prison de Fresnes9. Harry Baur est arrêté avec sa femme le 30 mai. Dannecker est furieux qu'un Juif ait pu tenir le premier rôle d'un film allemand. Emprisonné à la section IV J de la Gestapo pendant quatre mois dans des conditions très rudes, Harry Baur subit plusieurs séances de coups, dont une de douze heures. Au cours de l'une d'elles, il se relève et déclare au SS Hauptsturmführer :
« Il sera plus digne pour vous de frapper un homme debout. »

Il est libéré le 19 septembre 1942, ses tortionnaires lui signifiant : « nous avons toujours su que vous n'êtes pas juif ». Reinhard Heydrich, le supérieur de Dannecker, était, par ambition, en conflit avec Joseph Goebbels. L'artiste n'était que la victime de la rivalité des deux dignitaires nazis. Âgé de 62 ans, Harry Baur ne se remettra cependant jamais des séances de torture subies et meurt à peine moins de six mois plus tard, le 8 avril 1943 au 3 rue du Helder Les autorités allemandes, pour ne pas être accusées d'avoir causé sa mort, interdirent aux journaux de l'annoncer.(wikipedia)



Jugement de Louis Brideau


Un peu de prison, puis Louis Brideau est condamné à 8 ans d'indignité nationale, alors combien de gens comme Bernard Hertz a t il dénoncés et envoyés de par là même en déportation et à la mort ?
C'est un jugement indécent.

L'indignité nationale est un crime créé en France par l'ordonnance du 26 août 1944, durant la période d'épuration à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce crime d'une très grande gravité, commis par un militaire ou un civil durant l'occupation allemande, est sanctionné par la dégradation nationale, prononcée par des juridictions d'exception qui ont été constituées durant cette période. 

L'indignité nationale est punie de la peine de la « dégradation nationale », à perpétuité ou à temps (cinq ans et plus). La dégradation nationale entraîne la mise au ban du condamné et fait partie des peines afflictives et infamantes. Il perd bon nombre de droits :
    • exclusion du droit de vote,
    • inéligibilité,
    • exclusion des fonctions publiques ou semi-publiques,
    • perte du rang dans les forces armées et du droit à porter des décorations,
    • exclusion des fonctions de direction dans les entreprises, les banques, la presse et la radio, de toutes fonctions dans des syndicats et organisations professionnelles, des professions juridiques, de l'enseignement, du journalisme, de l'Institut de France,
    • interdiction de garder ou porter des armes.
Le tribunal peut également prononcer des interdictions de séjour du condamné sur le territoire et la confiscation de tout ou partie des biens. Le versement des retraites est également suspendu.


On compte 50 223 cas de dégradation nationale à titre principal (3 578 par les cours de justice et 46 645 par les chambres civiques), et 3 184 peines suspendues « pour faits de résistance ». En tout, près de 100 000 personnes sont condamnées à la peine de dégradation nationale à titre principal et complémentaire, ce qui en fait la sanction la plus appliquée durant cette période4. On note, parmi les condamnés, Philippe Pétain, Pierre Laval, Charles Maurras et Louis-Ferdinand Céline.


Ce chef d'accusation n'est plus utilisé à la suite de la loi d'amnistie de 1951.

La loi de 1951 accorde une amnistie de plein droit, totale et sans condition, aux condamnés des chambres civiques qui avaient été relevés de leur peine de dégradation nationale pour faits de résistance. Les autres condamnés à la même peine peuvent bénéficier de l'amnistie si la peine est inférieure à quinze années


Louis Brideau est décédé le 25 avril 1989 - à  Paris 13 éme, à l'âge de 86 ans

Pendant que Brideau détruisait des hommes et des femmes,   Suzanne Belperron produisait des pieces comme celles-ci, un merveilleux bracelet diamants et Saphirs










Pour m' avoir procuré ces photos de bijoux de Suzanne Belperron, merci à Olivier Baroin, l’expert de Suzanne Belperron

La Golconde 9 place de la Madeleine 75008 Paris.

+33 (0)1 45 25 55 75

+33 (0)6 71 82 48 03


**


1947

https://youtu.be/_bwgUf4xy5A


1 commentaire:

  1. J ai reçu ce commentaire par courrier d une personne qui avait 15 ans à la fin de la guerre
    Je viens de retourner aussi à votre article sur Suzanne Delperron. Cela fait un curieux effet, toutes les choses horribles que vous dîtes et les très beaux bijoux insérés dans le courant du texte !!! La vie était ainsi à cette époque …

    Je comprends mieux l’enchaînement vers Louis Brideau.

    Je vous avais déjà parlé, je crois, d’une série de journaux qui s’appelait « Le Journal de la France » que Jacques avait achetée dans les années 1965-70 ? Chaque numéro suivait les évènements des années de guerre et d’occupation, ou parfois un sujet ; je me souviens de celui qui traitait des délations à partir d’archives allemandes : c’était effrayant de bassesse et de méchanceté, comme la dénonciation comme juif caché d’un jeune homme qui ne l’était pas par une femme pour empêcher un mariage avec sa fille, mariage qui lui déplaisait !!! Et ce qui était cruel aussi, c’était le mépris qu’éprouvaient certains Allemands pour ces Français délateurs !

    Je ne sais plus ce que sont devenus ces journaux, mais c’était une mine de renseignements.


    Les revues sont en vente chez Rakuten

    https://fr.shopping.rakuten.com/s/le+journal+de+la+france+les+annees+40

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