Elle était la petite fille du Maréchal GERARD, Maréchal qui participa a toutes les campagnes de Napoléon 1er , gravit tous les échelons militaires jusqu'au Maréchalat, Ministre de la guerre, Président du conseil, il laissa a ses héritiers une petite fortune. Le parrain de Rosemonde Lee, dite Rosemonde Gérard, était Leconte de lisle, son tuteur Alexandre Dumas
Elle fit connaissance d'Edmond Rostand durant l'été 1886 à Luchon, ils s'échangent des vers, car c'est une vraie poétesse. La famille d'Edmond voit cette rencontre sentimentale d'un bon oeil et ils se marient en 1890.
Elle sera la première "fan" de son mari, publiera un recueil à compte d'auteur sans qu'il ne le sache, recopiera ses manuscrits illisibles, le poussera et le soutiendra lorsqu'il doute.
Elle écrit pour son mari et lui dédie un poème, plus tard deux vers deviendront célèbres dans le monde, en témoigne cet article du journal "Fémina "de 1911
Rosemonde Gérard
L'éternelle chanson
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et nous ferons un couple adorable de vieux.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.
Sur notre banc ami, tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer,
Nous aurons une joie attendrie et très douce,
La phrase finissant toujours par un baiser.
Combien de fois jadis j'ai pu dire " Je t'aime " ?
Alors avec grand soin nous le recompterons.
Nous nous ressouviendrons de mille choses, même
De petits riens exquis dont nous radoterons.
Un rayon descendra, d'une caresse douce,
Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser,
Quand sur notre vieux banc tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.
Et comme chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain,
Qu'importeront alors les rides du visage ?
Mon amour se fera plus grave - et serein.
Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent,
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens.
C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main
Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage, Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.
Et de ce cher amour qui passe comme un rêve,
Je veux tout conserver dans le fond de mon coeur,
Retenir s'il se peut l'impression trop brève
Pour la ressavourer plus tard avec lenteur.
J'enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare,
Thésaurisant avec ardeur pour mes vieux jours ;
Je serai riche alors d'une richesse rare
J'aurai gardé tout l'or de mes jeunes amours !
Ainsi de ce passé de bonheur qui s'achève,
Ma mémoire parfois me rendra la douceur ;
Et de ce cher amour qui passe comme un rêve
J'aurai tout conservé dans le fond de mon coeur.
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore aux jours heureux d'antan,
Et je te sourirai tout en branlant la tête
Et tu me parleras d'amour en chevrotant.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.
Alphonse Augis, Joaillier à Lyon depuis 1830 et toujours rue de la république, le lit et en 1907 a cette idée de reprendre deux vers et de les graver dans l'or de manière figurative
"+ qu'hier - que demain"
Combien de centaines de milliers de médailles a t il dû produire? Elle s'efface devant son mari Edmond Rostand, car elle avait un talent qui sans lui, l'aurait portée plus haut.
Cyrano de Bergerac, puis l'élection à l'académie Française en 1901 pour Edmond Rostand .
Rosemonde Gérard en 1901 au chateau de Saint Gratien Chateau de la princesse Mathilde Bonaparte auteur Hebert Ernest (RMN)
Leur relation se dégrade, lequel a commencé, peu importe, il prend des maitresses,finit par épouser l'actrice Mary Marquet, elle, a des amants, en 1913 , ils divorcent, chacun gardera avec lui un enfant, lui, Jean Rostand qui deviendra un célèbre biologiste et elle, Maurice Rostand poète et Romancier
Elle décède en 1953
Merci à :http://landrucimetieres.fr pour la photo de rosemonde , son site vaut le détour
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