mercredi 31 octobre 2018

Les Bijoux de Marie Antoinette vendus en novembre 2018 chez Sotheby's. De Marie Antoinette à Igor Bogdanov


La maison Sotheby's  organise le 14 novembre 2018, les enchères d'une collection de bijoux royaux appartenant  à  la maison  de Bourbon-Parme. 

Parmi celle-ci, une parure de perles et de diamants ayant appartenu à Marie-Antoinette: 
Un pendant avec une perle naturelle d'une taille unique, estimé entre un et deux millions de dollars; une paire de boucles d'oreilles, estimée entre 30.000 et 50.000 dollars; et un collier avec 300 perles naturelles, estimé entre 200.000 et 300.000 dollars. et vous pouvez être sûrs que ces bijoux atteindront des sommets.
En mars 1791, tandis que Louis XVI et Marie-Antoinette tentent de fuir la France, en vain, les bijoux royaux sont envoyés à Bruxelles chez un homme de confiance de la reine, le Comte de Mercy Argentau.*(voir en fin d 'article)  Il les remettra plus tard à la famille de l'Empereur d'Autriche, qui les donnera lui-même à la fille de la dernière Reine de France, Marie-Thérèse de France. Ce qu'il en adviendra ensuite est encore incertain.

Et c'est là que le bât blesse, car il semble que nous soyons, comme la maison Sotheby's, obligés de faire confiance à  l'inventaire de l'archiduchesse Marie Anne d'Autriche, princesse Élie de Bourbon Parme. Et je regrette comme pour de nombreuses ventes que les poinçons, de Maîtres ou d'Etat , marques, gravures, ou autres, ne soient pas publiés.
Bien entendu, nous pouvons  aller à  Genève, voir les objets, les regarder à la loupe, mais pourquoi les experts ne nous donnent-ils pas une étude approfondie comportant photo des poinçons?
Ainsi cette montre lot 94 de la vente



Selon la description de Sotheby's: Montre de poche en émail et perle de rocaille, XVIIIe siècle et après
Le boîtier est recouvert d'émail bleu et blanc et de perles de rocaille; il s'ouvre sur un cadran circulaire avec des chiffres arabes, à l'intérieur du boîtier gravé des lettres MA et de trois motifs de fleurs de lys et des lettres LDI (ou J) DMM, un boîtier ajusté. 
Estampillé JF Bautte. mouvement avec remontage à clé, échappement à cylindre, en état de fonctionnement,  boîtier intérieur avec gravure LDI ou (J). et DMM, Cuvette gravée AM et AR. Boucle de suspension gravée 9672, boîtier gravé de trois motifs de fleurs de lys et des lettres MA d’un côté et LDS DMM de l’autre
Provenance: Anciennement dans la collection de Marie Antoinette, reine de France (1755-1793).
"Un écrin, cuir rouge, contenant une montre émail bleu et perles ayant appartenu à la Reine Marie Antoinette, et provenance de la Duchesse d'Angoulême (le mouvement a été changé). Cette montre m'a été donnée comme cadeau de mariage par mon mari, le Prince Elie, qui l'avait héritée de sa mère".
Extrait de l'inventaire de l'archiduchesse Marie Anne d'Autriche, princesse Élie de Bourbon Parme


Que veut dire "XVIII eme  et après"  ?
"Gravé des lettres MA" , la gravure est-elle nette?, car Moulinié qui travailla avec Bautte gravait dans le fond de boite MB, pour Moulinier et Bautte. 
Il est tout a fait probable que les lettres gravées MA veuillent dire  MA, pour Marie Anne d’Autriche, Princesse Elie de Bourbon- Parme. Nous le verrons plus loin pour un bijou qui ne peut avoir appartenu a Marie Antoinette de France.




1805 c'est l almanach le plus ancien ou j ai trouvé mentionné le nom de Bautte 

Il s'est rendu célèbre parce qu'il a créé à Genève la manufacture horlogère la plus complète de son époque et qu'il est le co-inventeur de la montre extra-plate.
Jean Francois Bautte, né le 22 mars 1772 à Genève où il est mort le 30 novembre 1837, est un horloger-bijoutier suisse. Il aurait eu 17 ans en 1789??

"Jean-François Bautte était issu d’une famille de modestes ouvriers. Très tôt orphelin, il fut placé en apprentissage dès l’âge de douze ans, soit en 1784, et formé aux différents métiers de monteur de boîtes, guillocheur, horloger, bijoutier et orfèvre.
Il signe ses premières créations en 1791. Il s’associe le 1er août 1793 avec Jacques-Dauphin Moulinié, sous la raison sociale Moulinié & Bautte, monteurs de boîtes. Le 1er octobre 1804, à l’arrivée de Jean-Gabriel Moynier, la Maison devient Moulinié, Bautte & Cie, vente d’horlogerie-bijouterie. C’est ainsi que Jean-François Bautte développa sa propre manufacture à Genève, qui rassemblait sous un même toit tous les corps de métiers de l’horlogerie de l’époque. Il décéda le 30 novembre 1837 et fut inhumé au cimetière de Plainpalais, à Genève. (Wikipédia)
Plainpalais est le Panthéon Genevois

Dans le descriptif de Sotheby's, comme je l'ai déjà dit,  l' écrin ne veut rien dire, ni pour cette montre ni pour beaucoup d autres bijoux


 1833

 1838

1838


Les fleurs de Lys ne sont pas une preuve non plus, il doit y avoir des poinçons sur cette montre de Marie Antoinette , par exemple celui du dernier fermier général, Jean François Kalandrin qui exerça sa charge à partir de 1786. Jean François Bautte avait 14 ans.
En 1791 les fermes générales sont supprimées mais on demanda à Kalandrin de continuer à exercer sa charge mais rien ne fonctionnait avec la Révolution, l argent ne rentrait pas, et Kalandrin préféra rester chez lui
En 1794 un arrêté du comité de salut public fut pris en ce qui concerne les manufactures d horlogeries établies dans le doubs et le jura et un poinçon fut choisi:  Un faisceau surmonté d une hache.


Je publie les poinçons de 1797 a 1838, mais la Reine Marie Antoinette  a été guilllotinée le mercredi 16 octobre 1793, vers 10 heures du matin, mais on ne sait jamais, l un d eux est peut être sur la boite, de JF Bautte bien que Marie Anne d'Autriche ait dit que le mouvement avait été changée.




Au moment ou j'écris ces lignes je reçois un mail de Daniela Mascetti, de chez Sotheby's, que je remercie vivement d'avoir pris en considération ma demande,  c'est le témoignage d une grande maison.

Cher Monsieur, 
Je vous remercie infiniment de l’intérêt que vous portez à nos ventes, et tout particulièrement à la vente des bijoux de la famille Bourbon-Parme. La montre de poche est accompagnée d’un étui signé J.F.Bautte, par contre la montre n’a aucun poinçon, tel qu’il est indiqué dans le catalogue. Elle est gravée avec les initiales MA pour Marie-Antoinette et les initiales L.D.S. D.M.M. 
Le département des montres nous a communiqué que l’étui, qui lui est effectivement plus récent, a peut-être été remplacé par les vendeurs ou crée spécialement pour la montre plus tardivement. 
Je vous prie d'agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

Daniela Mascetti 
Daniela Mascetti F.G.A.
Senior Director
Chairman, Jewellery Europe

Alors? cette montre a-t-elle appartenu à  "Anciennement dans la collection de Marie Antoinette, reine de France (1755-1793)." ?       j'en doute.
Est elle de Jean François Bautte??    J en doute aussi
Je pencherais pour un modèle de 1820 à 1830.
Pour se faire une idée des modèles de Jean François Bautte

Plus de 100 montres de lui et ses successeurs. 

Le 20 décembre 1837 fut constituée la Société Jean-François Bautte & Cie, vente d’horlogerie et bijouterie, par son fils Jacques Bautte et son gendre Jean-Samuel Rossel. La société fut ensuite rachetée par Constant Girard-Gallet, propriétaire de la Manufacture horlogère suisse Girard-Perregaux (La Chaux-de-Fonds) en 1906(wikipedia)

Que s'est il passé pour les bijoux de Marie Antoinette?

Par chance nous avons un témoin de l'époque



Le vieux et le nouveau Paris 
Ce livre se trouve à la bibliothèque de Bordeaux



Heureusement , nous avons un plus joli portrait d elle; un pastel de Joseph Bose  qu' il exécuta en 1786,  entré au musée de Versailles en 1920.





Gautier d'Agotie fit ce portrait  de Marie Antoinette en 1775, elle a 20 ans, 


Henriette Genet "future madame Campan Elle est d’abord nommée lectrice des filles de Louis XV en octobre 1768, puis est attachée à la personne de Marie-Antoinette et reçoit le titre de « Femme de chambre » en 1770 et de « Première femme de chambre » le 13 juillet 1786, elle eut une belle vie chargée d enthousiasmes et de drames, a propos de la jeune Reine, elle écrivit dans ses mémoires


 "Un bijoutier à la mode fit une grande fortune en vendant des  tabatières de deuil où le portrait de la jeune reine, placé dans une boîte noire faite de chagrin, amenait le calembour suivant : La consolation dans le chagrin. 
Toutes les modes, toutes les coiffures prirent des noms analogues à 1'esprit du moment. Les symboles de l'abondance furent partout représentés et les coiffures des femmes étaient surchargées d"épis de blé. Les poètes célébraient le nouveau monarque; tous les cœurs ou plutôt toutes les têtes françaises étaient remplies d'un enthousiasme sans exemple. Jamais commencement de règne n'excita des témoignages d'amour et d'attachement plus unanimes. Il est à remarquer pourtant qu'au milieu de cette ivresse le parti anti autrichien ne perdait pas la jeune reine de vue et guettait, avec la malicieuse envie de lui nuire, les fautes qui pourraient échapper à sa jeunesse et à son inexpérience."




Marie Therese Duchesse d'Angoulème et son frère Louis en 1789


Elle se marie le 11 mai 1774  le  lendemain de la mort du roi Louis XV  avec Pierre Dominique François Berthollet, dit Campan, maître de la garde-robe de la comtesse d'Artois et officier de la chambre de la dauphine, fils de Pierre-Dominique Berthollet (ou Bertholet), régisseur du petit théâtre de la Reine. I

Le  6 octobre 1789, elle écrivit:

"A la mort de mon beau-père, son exécuteur  testamentaire me remit une boîte contenant quelques bijoux déposés par la reine dans les mains de M. Campan lors du départ de Versailles au 6 octobre : puis deux paquets cachetés avec ces mots écrits sur l'un et sur l'autre : « Campan me gardera ces papiers. ›› Je portai les deux paquets à Sa Majesté qui garda les bijoux et le plus gros paquet et me dit, en me remettant le moins considérable :
"Gardez moi cela comme a fait votre beau père "
Après la funeste journée du 10 août, au moment où la maison allait être investie, je me décidai à brûler les papiers les plus intéressants "


"La reine m'avait fait demander le matin du 6 octobre à Versailles pour me laisser, ainsi qu'à
mon beau-père, le dépôt de ses plus précieux effets. Elle emporta seulement son coffre de diamants. Le comte de Gouvernet de la Tour-du-Pin, auquel on laissa provisoirement le gouvernement 

militaire de Versailles, vint donner à la garde nationale qui s'était emparée des appartements l'ordre de nous laisser emporter tout ce que nous  jugerions nécessaire au service de la reine. J'avais
vu Sa Majesté seule dans ses cabinets un instant  avant son départ pour Paris ; elle pouvait à peine  parler; des pleurs inondaient son visage"



En mai 1791 Madame Campan prépara la fuite à Varennes

Le meuble ou Marie Antoinette rangeait ses bijoux


"Je m'opposai, avec toute la force des raisonnemens, à l'exécution de cette idée. Un meuble volumineux et destiné à des voyages ne pouvait sortir de la chambre de la reine sans donner lieu à beaucoup de soupçons, et peut-être. de dénonciations. Enfin, il fut arrêté que M. F. S., de l'ambassade de Vienne, alors chargé des affaires en l'absence du comte de Mercy, demanderait à la reine, de la part de madame la gouvernante, un nécessaire semblable en tout au sien. Le soin de faire exécuter la commission de l'archiduchesse me fut donné publiquement la reine crut ce détour suffisant pour éloigner tout soupçon mais elle se trompait. 
La connaissance des hommes manque plus particulièrement aux personnes nées sur le trône qu'à toute autre.
Je pressais vainement l'ouvrier de livrer son ouvrage il demandait encore deux mois pour le rendre, et le moment fixé pour le départ approchait. La reine toujours beaucoup trop occupée de cette bagatelle, pensa qu'ayant effectivement commandé un nécessaire, sous le prétexte d'en faire présent à madame sa sœur elle pouvait feindre le désir de l'en faire jouir plus vite en lui envoyant le sien, et m'ordonna de le faire partir.
Je donnai l'ordre à la femme de garde robe, chargée de tous les détails de ce genre, de mettre le nécessaire en état d'être emballé et transporté, de la part de la reine, chez M. de pour qu'il le fît passer à Bruxelles.
Cette femme s'acquitta ponctuellement de la commission; mais le soir même, 15 mai 1 791 elle fit savoir à M. Bailly, maire de Paris, qu'il se faisait chez la reine des apprêts pour un départ, et que le nécessaire était déjà parti, sous le prétexte d'en faire don à madame l'archiduchesse Christine. Il avait fallu de même faire passer la totalité des diamans appartenant à la reine. Sa Majesté s'était établie avec moi dans un cabinet d'entresol donnant sur le jardin des Tuileries, et nous emballâmes dans une petite' caisse tout ce qu'elle possédait en diamans, rubis et perles. Les écrins, qui contenaient toutes ces parures, formant un volume considérable, avaient été déposés, dès le 6 octobre 1789, chez le valet de chambre joaillier. Ce serviteur fidèle s'étant de lui-même expliqué l'emploi que l'on devait avoir fait des pierreries, avait détruit toutes ces boîtes couvertes, selon l'usage, en maroquin rouge, orné du chiffre et des armes de la reine. Aux visites domiciliaires, en janvier 1793, il lui aurait été impossible de les soustraire aux yeux des inquisiteurs populaires, et cette découverte eût pu fournir un motif d'accusation contre la reine.
Je n'avais plus que quelques pièces à placer dans la boîte, lorsque la nécessité de descendre pour le jeu qui avait lieu à sept heures précises, força la reine de suspendre cette occupation. Elle m'ordonna de laisser tous les diamans sur le canapé , persuadée que prenant elle-même la clef de son cabinet, et une.sentinelle étant au-dessous de cette .fenêtre, il n'y avait rien à craindre pour la nuit, et comptant revenir le lendemain de très bonne heure terminer cet ouvrage.
La même femme, qui avait dénoncé l'envoi du nécessaire, était chargée par la reine du soin de ses cabinets intérieurs; aucun frotteur n'avait la permission d'y entrer; elle y renouvelait les fleurs, balayait les tapis, etc. La reine reprenait de ses mains la clef de ses cabinets lorsqu'elle avait fini de les ranger; mais cette femme, désirant se bien acquitter de ses fonctions, et n'obtenant quelquefois cette clef que de simples minutes, en avait probablement, pour cette seule raison, commandé une à l'insu de la reine. Il est impossible d'en douter, puisque l'envoi des diamans fut le sujet d'une seconde délation dont, après le retour de Varennes, la reine eut connaissance. Elle avait dit formellement que Sa Majesté, aidée de madame Campan, avait emballé la totalité de ses pierreries quelque temps avant le départ qu'elle en était sûre, ayant trouvé les diamans et le coton qui servait à les envelopper épars sur le canapé dans le cabinet d'entresol de la reine; et sûrement elle n'avait pu voir ces apprêts que dans l'espace de sept heures du soir à sept heures du matin. La reine, s'étant trouvée le lendemain à l'heure qu'elle m'avait indiquée, la boîte fut remise à Léonard, coiffeur de Sa Majesté;

NDLR: A propos de Leonard le coiffeur de la Reine , il émigra quelques temps,  vecut à l' étranger pendant 3 mois . Quand il reparut à Paris, il reprit son métier. Quand la République fut proclamée,  il obtint une place, à Versailles, dans les services de remonte de l’armée. Il occupait cet emploi quand il fut arrêté, durant la Terreur, en messidor an II. Condamné à mort le 7 thermidor « pour avoir précédé la Reine sur la route de Montmédy », Il fut guillotiné en même temps que Jean-Antoine Roucher et André Chénier. Il meurt guillotiné le 7 thermidor an II (25 juillet 1794).


 Après le retour de Varennes, le maire de Paris remit à la reine une dénonciation de la femme de garde-robe, datée du 21 mai, où elle déclarait qu'il se faisait des préparatifs aux Tuileries pour un départ qu'on avait cru qu'elle ne devinerait pas le motif de l'envoi du nécessaire de la reine à Bruxelles, mais que l'annonce d'un présent fait par Sa Majesté à sa sœur, n'était qu'un prétexte; que Sa Majesté était trop attachée à ce meuble pour s'en priver, et qu'elle avait dit souvent qu'il lui serait très-utile en cas de voyage. Elle déclara aussi que j'étais restée une soirée entière enfermée avec la reine, et occupée à emballer de nouveau tous ses diamans; qu'elle les avait trouvés épars avec du coton sur le canapé de l'entresol de la reine aux Tuileries. Cette dénonciation fit juger à la reine que cette femme avait, à son insu, une double clef de ce cabinet. Sa Majesté avait, à la vérité, interrompu l'arrangement de ses diamans, un soir, à sept heures, pour se rendre à son jeu, et avait ôté la clef de son cabinet, en me disant qu'elle reviendrait le lendemain après son lever, achever cet emballage avec moi qu'une sentinelle était sous sa fenêtre; qu'elle avait la clef de son cabinet dans sa poche, et ne voyait aucun danger pour ses bijoux. C'était donc le soir, après que nous eûmes quitté' ce cabinet, ou le lendemain matin de très-bonne heure, que cette malheureuse avait surpris ces préparatifs secrets. Le coffre des diamans fut remis à Léonard, coiffeur de la reine ,qui partit avec M. le duc de Choiseul, et ce dépôt fut laissé à Bruxelles: Déjà Leurs Majestés avaient livré à des commissaires de l'Assemblée les diamans de la couronne qui étaient à leur usage; ceux que la reine avait fait sortir de France lui appartenaient en propre..





Marie Antoinette par Kucharski années 1790



La boîte qui les renfermait resta longtemps à Bruxelles. Elle est enfin parvenue à madame la duchesse d'Angoulême, et lui fut remise par l'empereur à son arrivée à Vienne. J'ajouterai ici quelques détails qui ne sauraient trouver place ailleurs. Pour ne laisser aucun des diamans de la reine, j'avais fait demander à la première femme des atours de me remettre la pièce de corps du grand habit, et tout l'assortiment qui servait pour le corset du grand habit, aux jours de grande représentation, objets qui restaient habituellement à la garde robe.

La surintendante et la dame d'honneur étant absentes, cette femme me fit demander de lui signer un reçu dont elle dicta elle même les termes, et qui la tenait quitte de la responsabilité de ces diamans. Elle eut la prudence de brûler ce titre dans le moment de la. crise du 10août. La reine n'ayant pas voulu faire rentrer ses diamans en France lors de la funeste arrestation de Varennes, en était souvent occupée dans l'année qui s'écoula entre cette époque et celle du 10 août, et craignait surtout qu'un semblable secret ne fût dévoilé.

Par suite d'un décret de l'Assemblée, qui privait le roi de la garde des diamans de la couronne, la reine avait déjà rendu à cette époque ceux .dont elle faisait un usage habituel.

Les douze brillans, nommés mazarins du nom du cardinal qui en avait enrichi le Trésor, quelques diamans taillés en rose et le sanci, étaient ceux qu'elle préférait. Elle voulut remettre elle même la boîte qui les contenait au commissaire nommé par l' Assemblée-nationale pour les réunir aux diamans de la couronne. Après les lui avoir donnés, elle lui présenta un rang de perles fines d'une grande beauté, en lui disant « que cet objet avait » été apporté en France par Anne d'Autriche; qu'il  était au-dessus de toute valeur par sa rareté;  qu'ayant été substitué par cette princesse aux  reines et dauphines, Louis XV le lui avait remis  à son arrivée en France; mais qu'elle le regardait  comme propriété nationale. 

C'est le sujet d'une  question, Madame, lui répondit le commissaire. " Monsieur, reprit la reine; il m'appartient de  la décider, et elle l'est. "




Le 10 août 1792, les Tuileries sont prises d’assaut, les gardes suisses massacrés. Le roi et sa famille se réfugient à l’Assemblée, qui vote la suspension provisoire du roi et leur internement au couvent des Feuillants. Le lendemain, la famille royale est finalement transférée à la prison du Temple.

"Mme la duchesse d'Angoulême a dû avoir tous les diamants de la reine. Sa Majesté ne garda qu'une parure de perles,/une paire de boucles d'oreilles, composées d'un anneau et de deux poires d'un seul diamant. Ces boucles et beaucoup de bijoux de fantaisie qui ne valaient pas la peine d'être emballés étaient restés dans la commode de la chambre de Sa Majesté aux Tuileries et ont sûrement été saisis par le comité qui s'empara du palais le 10 août."





C'est une bague avec au centre une miniature représentant la Reine Marie Antoinette de France avec un entourage en diamants taille ancienne ronds.
La Princesse Marie Anne de Bourbon Parme mentionne dans son inventaire:
"Une grande bague avec miniature et diamants. Miniature de la Reine Marie Antoinette, d'après le testament de la Duchesse d'Angoulême, Comtesse de Marnes"

Portrait en très bon état, rayures sur la surface en verre recouvrant le portrait. Les diamants pesaient au total entre environ 2,00 et 2,20 carats, couleur JK, pureté SI, calibrés et classés dans la monture. Égratignures et ternissures sur le métal, compatibles avec l'âge et l'utilisation. Globalement, en bon état. Poids brut environ 10 grammes.



Cette bague pèse 4 grammes  ce qui est léger , c'est une bague avec diamants et cheveux tissés, XVIII e siècle.Rehaussée d'un monogramme de diamant rose MA pour la reine Marie-Antoinette de France  il manque des petits diamants.
L'inventaire de la princesse Marie Anne de Bourbon Parme indique:
«1 bague avec cheveux et monogramme (MA en diamants), cheveux de la Reine Marie Antoinette."
En l absence de poinçons le "MA" peut aussi  désigner Marie Anne de Bourbon



C'est une bague XVIII° d un poids de  4 grammes environ
Un entourage diamants taille ancienne,  au centre un monogramme MD pour Monseigneur le Dauphin, Louis de Bourbon, père de Louis XVI et beau-père de Marie Antoinette.
Anciennement dans la collection de Marie Antoinette, reine de France (1755-1793).

L'inventaire de la princesse Marie Anne de Bourbon Parme indique:
«1 bague avec cheveux et monogramme (MA en diamants), cheveux de la Reine Marie Antoinette. "




Elie de Bourbon Parme et Marie Anne d Autriche

Les trois bagues , d'après la Princesse Marie Anne de Bourbon Parme proviennent de la Reine Marie Antoinette et ont été léguées par sa fille, Madame la Duchesse d'Angoulême, Comtesse de Marnes, à sa  fille adoptive Louise de France, Duchesse de Parme"


En revanche, j ai trouvé des textes qui nous indique que Marie Antoinette aimait les bagues en cheveux.
Un des petits travers de la reine était peut-être d’être un peu nonchalant d'avoir peu d'ordre, dans ses dépenses et d'acheter trop de bijoux. Le dauphin, en 1774, lui donna un très-beau diamant couleur de rose, en forme de coeur, surmonté d'un autre gros diamant vert; !e tout formant un bijou à porter au cou < Je crains, disait Marie-Thérèse,la nonchalance de ma fille son peu de goût pour toute occupation sérieuse, et son éloignement de tout ce qui a l'air de quelque gêne et où il faudrait se donner quelque effort.< J'écrirai a ma fille sur la part qu'elle doit prendre aux affaires et aux recommandations.
D'ailleurs, sa seule affabilité ne serait pas.capable de lui conserver à la longue l'affection de sujets ses et un degré d'autorité proportionné à son rang.
Marie-Thérèse reprochait aussi à sa fille de s'intéresser de but en blanc à toutes sortes d'oeuvres et de personnes sans examiner assez leurs mérites

Ma chère maman voudra-t-elle bien m'envoyer la mesure de son troisième doigt ou du petit pour les deux bagues? Il y en a de charmantes en forme de jarretières, etc.
« Les cheveux de ma chère maman font mon bonheur; j'en ai en coeur et en bagues. Je n'ai pas besoin de ces précieux bijoux pour me rappeler à tout moment la meilleure et la plus tendre des mères. Elle aimait beaucoup les diamants
le Roi (louis XV) lui en donna pour plus de deux cent mille écus; elle en avait une prodigieuse quantité; malgré cela, elle acheta pour 460,000 fr. des girandoles qu'elle paya sur sa cassette. Marie-Thérèse en montra du mécontentement.

Lettres inédites de Marie-Antoinette et de Marie-Clotilde de France (soeur de Louis XVI), reine de Sardaigne / publiées et annotées par le comte de Reiset.
Auteur : Marie-Antoinette (reine de France ; 1755-1793). Auteur du texte Auteur : Marie-Clotilde de France (reine de Sardaigne ; 1759-1802). Auteur du texte





Broche en diamants  fin du XIX ème siècle
Modèle avec nœud, serti d’un diamant central en forme de coussin de teinte jaune et de diamants en forme de coussin et de rose, étui ajusté estampillé Hübner, l’extérieur de l’étui est orné du monogramme couronné MA pour Marie Anne d’Autriche, Princesse Elie de Bourbon- Parme.
 le diamant de teinte jaune n'a pas été testé pour sa couleur naturelle.Le diamant en forme de coussin de teinte jaune mesurant environ 14,68 x 12,68 x 9,04 mm, calculé pour peser environ 12,00 carats, avec des abrasions mineures et un petit éclat. Diamants restants pesant environ 2,50 à 3,00 carats, couleur moyenne HI, pureté VS-SI, calibrés et classés dans la monture. Égratignures et ternissures sur le métal, compatibles avec l'âge et l'utilisation. En bon état général. Poids brut environ 12 grammes. Coffret estampillé MORITZ HÜBNER, KOHLMARKT NO. 28, WIEN.

La princesse Marie Anne de Bourbon Parme  a mentionné dans son inventaire
"Un écrin en cuir rouge foncé avec monogramme M.A. contenant un noeud en diamants, gros diamant jaune (sic) au milieu. Soi-disant ces pierres faisaient jadis parties (sic) des bijoux de la Reine Marie Antoinette (Ceci m'a été dit par mon beau-père, mais je n'en ai pas trouvé la confirmation dans les testaments existants. Probablement ce noeud a été monté à neuf, ou bien faisait-il partie d'une parure et par conséquent n'était pas mentionné). Le noeud m'a été donné comme cadeau de fiançailles par mon beau père, le Duc Robert I de Parme". 





Important collier de perles naturelles et de diamants
Composé de trois rangées de perles naturelles légèrement graduées mesurant de 7,30 à 9,30 mm environ, le fermoir est fixé au centre avec un motif en étoile mis en valeur par des diamants en forme de coussin, de taille circulaire et roses, d'une longueur d'environ 380 mm. Controle autrichien  pour l'or.
Les diamants pesaient au total entre environ 2,50 et 3,00 carats, en moyenne couleur HJ, pureté SI-I, calibrés et classés dans la monture. Signes d'usure sur la monture, égratignures sur le métal avec signes de ternissement au revers conformes à l'âge. Fermoir sécurisé. Ces perles étaient à l'origine enfilées dans un collier de perles plus long à trois rangées,


Poinçons d'Autriche Hongrie

En revanche si les poinçons sur le fermoir du collier avaient été mis à la disposition du public, nous aurions pu dater ce fermoir, qui ne semble pas avoir appartenu a Marie Antoinette




Collier de perles fines 
Composé d'une rangée légèrement graduée de perles naturelles mesurant d'environ 7,30 mm à 9,40 mm, le fermoir détachable est serti de mille-grains avec des diamants en forme de coussin, d'une longueur d'environ 380 mm, une  perle de culture.
Les diamants de teinte brune n'ont pas été testés pour leur origine naturelle. Accompagné du rapport SSEF no. 93535, indiquant que trente-neuf perles rondes à ovales, en forme de baril et de bouton, mesurant de 7,30 à 9,40 mm, étaient naturelles, d'eau de mer, et qu'une perle était cultivée. Perles de couleur légèrement crème à crème claire, en partie avec des notes de rose et de vert, certaines avec des imperfections superficielles, une fracturée. Les diamants pesaient au total environ 1,80 - 2,30 carats, brillants et vifs, cinq teintes de marron. Signes d'usure au métal compatibles avec l'âge. Fermoir sécurisé, loquet de sécurité. Globalement, en bon état. Poids brut environ 35 grammes.




Paire de pendants d oreilles diamants et perles naturelles
Chaque pendant  comprend une perle naturelle en forme de bouton mesurant respectivement environ 12,65 x 12,95 x 15,60 mm et 12,95 x 13,10 x 16,00 mm, l’ensemble inversé serti de diamants roses, supportant un pendentif détachable orné d’une perle naturelle ovale mesurant environ 10,25 x 10,50 x 8,55. mm et 10,15 x 10,20 x 7,70 mm, respectivement, avec des diamants roses et un diamant en forme de coussin pincé, monté dans une pince, du début du XIXe siècle, avec des raccords à crochet et à charnière. Poids environ 15 grammes
La provenance est ainsi décrite:  
Deux boucles d'oreilles serties de perles en forme de boutons et de gouttes.
Cette parure vient de la reine Marie-Antoinette et a été héritée de Marie Thérèse de France, duchesse d'Angoulême, comtesse de Marne, puis de sa nièce et fille adoptive, Louise Marie Thérèse de France, Mademoiselle Duchesse de Parme 



Pendentif exceptionnel et très important du XVIII° siècle
Sertie d'un diamant ovale soutenant un motif de diamant et d'une perle naturelle en forme de goutte légèrement baroque mesurant environ 15,90 x 18,35 x 25,85 mm, un crochet et un dos articulé, le motif perle et le noeud de diamant étaient suspendus au collier de perles à trois rangs de Marie-Antoinette; le seul diamant surmonté d'une pierre ovale formait le fermoir de ce même collier ainsi qu'un boîtier ajusté d'origine mentionné par Marie Anne d'Autriche, la princesse Elie de Bourbon Parme dans son inventaire pour le  collier de perles à trois rangées, la rangée simple , la paire de boucles d'oreilles en perles et diamants et le pendentif en perles et diamants.



la perle légèrement baroque en forme de goutte, mesurant environ 15,90 x 18,35 x 25,85 mm, se révélait naturelle, eau de mer. Perle naturelle de couleur légèrement crème, en partie avec des nuances rosées et vertes, avec une belle peau et du lustre, pointes et imperfections. Pour plus d'informations sur la perle, veuillez vous reporter au rapport SSEF. De l'avis de nos experts, le diamant central en forme de coussin mesurant environ 11,20 x 8,70 x 4,60 mm, calculé pour un poids d'environ 3,40 carats,


Broche en diamant, seconde moitié du 18 ème siècle
Modèle à deux rubans et serti de diamants en forme de coussin et de taille circulaire, seconde moitié du XVIII e siècle, portant un pendentif détachable orné d’un diamant de couleur jaune en forme de poire, datant probablement du début du XIX eme siècle .
Les diamants pèsent au total environ 15,00 à 16,00 carats, en moyenne couleur JL, pureté VS-SI, quelques I,  La goutte de diamant en forme de poire mesurant environ 16,20 x 13,30 x 8,00 mm, calculée pour un poids approximatif de 11,50 carats. Les signes d'usure sur le métal avec des signes de ternissement compatibles avec l'âge. Fermoir sécurisé. En bonne condition. Poids brut total 18 grammes.
L archiduchesse Marie Anne D autriche, princesse Elie de Bourbon Parme note dans son inventaire: 
Un boîtier rouge écarlate, contenant un noeud en diamant soutenant un pendentif serti d'un gros diamant jaune, cet arc faisait autrefois partie du diadème ou de la ceinture et a la même provenance].
NDLR:Le diamant ne peut avoir appartenu à Marie Antoinette le reste ???


La Duchesse d'Angoulème en 1827


Qui fut la Duchesse d'Angoulème??

Marie-Thérèse Charlotte de France qui était le premier enfant de Louis XVI et Marie Antoinette fut  surnommée « Madame Royale », elle était née le 19 décembre 1778 à Versailles et morte le 19 octobre 1851 à Frohsdorf en Autriche . 
Après une enfance passée à la Cour, elle est la seule des enfants royaux à survivre à la Révolution française. Condamnée par les révolutionnaires,elle s'exila. 
Marie-Thérèse Charlotte, devenue Dauphine de France en 1824 (Dauphine de France est le titre de l'épouse de l'héritier du trône de France puisqu'elle avait  épousé son cousin Louis-Antoine, duc d'Angoulême, qui devint le dernier dauphin. ), elle  aurait pu devenir reine de France lors des journées de 1830. C'est en exil sous le titre de courtoisie de « comtesse de Marnes » qu'elle décède à Frohsdorf en Autriche a  73 ans

Qui a porté les "bijoux personnels" de Marie Antoinette à Vienne?? 
Si Sotheby's n' en dit rien, j ai trouvé la personne.


"Pendant la Révolution, les diamants de la reine furent portés à Vienne par I'abbé Louis. On les remit plus tard à Madame  la duchesse d'Angoulème."

Pourquoi Bijoux personnels? 
Par suite d'un décret de l'Assemblée, qui privait le roi de la garde des diamants de la couronne, la reine avait déjà rendu à cette époque ceux .dont elle faisait un usage habituel.

Transmission des Bijoux

La Duchesse d'Angoulème avait demandé par testament (conservé a Vienne) que ses bijoux soient partagés en trois parts égales afin de les  remettre à son neveu, le comte de Chambord, à la Comtesse de Chambord son épouse, et à la Duchesse de Parme Louise, sa nièce
Sotheby's n a pas indiqué le vendeur actuel de ces bijoux Royaux, mais ceux qui  ont été donnés par Louise de France a son fils le Duc Robert qui les transmit a son fils le Prince Elie de Bourbon Parme qui épousa l 'archiduchesse Marie Anne d'Autriche  en 1903

De l'union d'Élie et de Marie-Anne, naissent huit enfants, qui portent le titre de courtoisie de « prince » ou « princesse de Parme » :

Élisabeth de Bourbon (1904-1983), qui meurt célibataire ;
Charles Louis de Bourbon (1905-1912), qui meurt de poliomyélite ;
Marie-Françoise de Bourbon (1906-1994), qui meurt célibataire ;
Robert de Bourbon (1909-1974), « duc de Parme et de Plaisance » (« Robert II »), qui meurt célibataire ;
François Alphonse de Bourbon (1913-1939), qui meurt célibataire ;
Jeanne Isabelle de Bourbon (1916-1949), qui meurt célibataire après avoir été tuée d'un coup de feu tiré accidentellement ;
Alice Marie de Bourbon (1917-2017), qui épouse en 1936 le « prince » Alphonse de Bourbon-Siciles (1901-1964), « duc de Calabre » ;
Marie-Christine de Bourbon (1925-2009), qui meurt célibataire.


Reste donc Alice de Bourbon (en italien : Alice di Borbone-Parma et en espagnol : Alicia de Borbón-Parma), « princesse de Parme » et, par son mariage, « princesse des Deux-Siciles » et « duchesse de Calabre », qui est décédée le 28 mars 2017 à Madrid (Espagne).



Une derniere anecdote:





Amélie de Bourbon-Parme est née le 13 mars 1977 à Paris.  Elle est la fille du prince Michel de Bourbon-Parme, pilote automobile et homme d’affaires, (Amelie est née de sa relation avec Laure Le Bourgeois) Amelie fut la compagne d Igor Bogdanov pendant presque vingt ans , ils ont divorcé en 2017
Michel de Bourbon, prince de Parme, né le 4 mars 1926 à Paris et mort le 7 juillet 2018 à Neuilly-sur-Seine, petit-fils de Robert Iᵉʳ, duc de Parme, est un militaire, un coureur automobile et un homme d’affaires français.Wikipédia
Amelie de Bourbon Parme, avait rencontré Igor Bogdanov en 1995, il venait de divorcer d' une héritière,  Ludmilla d'Oultremont.



Le Musée du Louvre conserve ce diadème et ces bracelets rubis ayant appartenu à Madame Royale Duchesse d'Angoulème


À partir de 1815, les Joyaux de la Couronne servirent à composer de nouvelles parures à l’usage des princesses de la famille royale. Le diadème fut commandé aux joailliers Évrard et Frédéric Bapst en 1819 afin de compléter des bijoux en émeraudes offerts par Louis XVIII à sa nièce, la duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI et Marie-Antoinette. Les bracelets faisaient partie d'une grande parure de rubis, créée par le joaillier Ménière en 1816 et enrichie en 1825. "Photos et texte de la Réunion des musées nationaux"
Comportant 72 rubis sertis en or, 420 diamants de taille ancienne montés sur argent
Vendus en 1887 à M. Tiffany lors de la vente désastreuse par l état français, des bijoux Royaux


*Pour moi cet ambassadeur d'Autriche à Versailles est une personne très, très difficile à cerner aux premiers abords. 
Disons qu'il a été depuis le début aux cotés de Marie-Antoinette, à son arrivée en France, sa mère lui ayant recommandé cet homme. Et on peut le comprendre : Mercy a surtout servi d'espion à Marie-Thérèse, pour surveiller Marie-Antoinette et rendre des comptes fréquement.
Donc du point de vue de Marie-Antoinette, l'ambassadeur de sa mère était un ami, un compatriote et un conseiller précieux qui a pu la guider dans les rouages de cette cour intriguante de Versailles.
Mais en même temps, si on regarde la personne même de Mercy, surtout d'après le livre des Coursac "Louis XVI et Marie-Antoinette, vie conjugale, vie politique", on se rend compte que Mercy servait Marie-Antoinette principalement pour plaire à Marie-Thérèse..à savoir qu'à de nombreuses reprises il a plus été un fardeau pour Marie-Antoinette qu'une aide...Selon les Coursac il aurait même tout fait pour que Marie-Antoinette fasse des fausses couches....
Je me demande si Marie-Antoinette était consciente du double jeu de Mercy, qui n'hésitait pas à la trahir pour informer Marie-Thérèse de ses bêtises par exemple...mais elle semble avoir eu vraiment une confiance totale en cet homme...
Et pourtant...dès 1789 il n'a pas hésité à abandonner sa protégée pour aller dans les Pays bas Autrichiens en tant qu'ambassadeur de Joseph II...les affaires tournant mal en France il a tout de suite vu où était son avenir...et Marie-Antoinette importait peu à ce moment là...c'est surtout ce qui me fait dire que Mercy servait plus l'Autriche que Marie-Antoinette...bon je suis d'accord c'était là sa fonction...mais à l'instar de Léopold II ou de François II, il n'a pas levé le doigt pour essayer de sauver celle qu'il a espionné pendant si longtemps.



http://maria-antonia.forumactif.com/t165-le-comte-florimond-de-mercy-argenteau

J ajoute un article du 15-11-2018 du tres beau blog Bijouterie du Spectacle

jeudi 15 novembre 2018


Une nouvelle affaire du collier de la reine ?



Hier, à Genève, lors d’une vente organisée par Sotheby’s un pendentif en diamants qui aurait appartenu à la reine Marie-Antoinette a été adjugé à un acheteur anonyme 36 millions de dollars (32,7 millions d’euros environ). Un record ! Le bijou en question est un petit pendentif en forme de nœud auquel est suspendue une perle poire naturelle (26 mm x 18 mm). Il provient d’un lot de bijoux appartenant à la famille Bourbon-Parme et sa valeur a été estimée, avant la vente, entre un et deux millions de dollars. Et si cette très chère et très précieuse pièce n’avait jamais été la propriété de Marie-Antoinette ? 

En dehors d’une expertise sérieuse qu’on aimerait voir,Sotheby’s s’appuie sur les mémoires de Madame Campan, la première femme de chambre de la reine, qui raconte comment tous les bijoux de la souveraine furent expédiés clandestinement à Bruxelles en 1791. C’est peu comme preuve de son illustre origine.
Il se trouve que depuis plusieurs années je travaille précisément à un ouvrage consacré aux bijoux de Marie-Antoinette. Une œuvre d’historien basée essentiellement sur des archives publiques. C’est dire si cette question me passionne et m’autorise à faire valoir une assez bonne connaissance de tout ce qui concerne le contenu des écrins royaux. Je verse donc au dossier une pièce essentielle : le procès-verbal de l’ouverture de la cassette de la reine, le 9 février 1794, à Bruxelles, à 10 heures du matin, en présence de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche (frère de l’empereur François 1er), du comte Florimont-Claude de Mercy-Argenteau (à qui Marie-Antoinette avait confié le soin de la mettre en lieu sûr), et du baron Henri Charles de Muller Hornstein (dernier secrétaire d’Etat et de guerre des Pays-Bas autrichiens). Ce procès-verbal est accompagné d’un inventaire détaillé de tous les bijoux contenus dans cette cassette, en l’occurrence une simple boite en bois, au couvercle cloué et scellé, enveloppée dans une toile cirée noire. Quel émerveillement que la lecture de cette liste qui détaille, une à une, toutes les pierreries, parures et perles de la reine. Il serait trop long d’en faire ici l’inventaire exhaustif. Disons seulement qu’on y trouve une pièce de corps, divers colliers, esclavages, girandoles, chatons, médaillons, bracelets, gerbes, montre, boucle de ceinture. Le tout en diamants de différentes tailles. De plus une parure de diamants et rubis (collier, esclavage de quinze pièces, girandoles, nœuds, anneaux, pompons, bracelets, montre, rosettes, œillet), une autre parure d’émeraudes et de diamants (chaine de montre, glands, paire d’anneaux, aigrette, cœur, rosettes), ainsi qu’un certain nombre de boucles et agrafes de corset, chatons, boucles d’oreilles, tous décorés de diamants. Il n’y a que six bagues : quatre ornées de diamants et deux de saphirs. Enfin, différents bijoux composés de perles : une montre, un médaillon, une grande barrière de trois rangs, deux colliers de deux rangs, un anneau, une paire de bracelets de quatre rangs, une boucle de ceinture et 45 perles isolées contenues dans un papier. Seuls deux glands en diamants, cités dans l’inventaire, n’ont pu être retrouvés dans la boite. Et le fameux pendentif en diamants avec sa grosse perle-poire vendue par Sotheby’s ? A l’évidence il n’apparait pas dans cette liste, du moins sous son aspect actuel. On pouvait s’en douter. Voilà qui n’est pas de nature à nous conforter sur l’origine royale de ce bijou.





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