dimanche 20 juillet 2025

Eugene BASSET, puis BASSET & MOREAU, et de nouveau Eugène Basset

 
                 

Un poinçon à surveiller sur des bijoux de Boucheron, Basset & Moreau ont fabriqué des dizaines de belles pièces pour Boucheron.


Je me suis donc interessé a ces deux fabricants, surtout les débuts de Eugène Basset, puis son association avec Moreau, et Basset séparé de Moreau qui poursuit seul  son activité.


En 1824 à Saint Donat, Antoine Basset  tailleur d'habits  déclare son fils Pierre Basset  qui deviendra Bijoutier


A trente six ans Pierre Basset  qui est Bijoutier a un fils avec sa femme Alexandrine Dionne  29 ans et lingère de profession. Pierre Antoine Eugene Basset  va naître le 11 mai 1860.

A-t-il fait son apprentissage chez son père? Je n'ai pu le vérifier
A partir de 1988  Eugène Basset va travailler pour la maison Boucheron dirigée par son fondateur Frédéric Boucheron.

Vever dans son histoire de la joaillerie, écrit que cette couronnette à décor de trèfle a été composée par Basset pour l'exposition de 1889, et si l histoire actuelle de Boucheron oublie ses fournisseurs, ou ne signale que des bijoux mineurs, on peut se poser la question, Basset a t il fabriqué pour Frédéric Boucheron d'autres pièces de ce genre, ma réponse est oui, malgré la non réponse à mes courriers du service du patrimoine actuel.

Vever ecrivit
COURONNETTE A DECOR DE TRÈFLES, EN JOAILLERIE. Composition de Basset. (Maison Boucheron, — Exposition de 1889.)
» Minutieusement exécutée dans tous ses détails, cette pièce m’offre le double régal de l’appropriation d'un style et de l’exécution, dans le genre sérieux’. » L’autre est composée de rubans brillants et torsades perles, d’une légèreté aérienne ; c’est une œuvre de pure imagination, d’un tour de main d’une rare adresse; c’est l'art et le métier dans la fantaisie. Le contraste de ces ouvrages contribue à faire ressortir les mérites particuliers qui les distinguent entre eux, et témoignent ainsi d’une 1. La composition de cette couronnette était de Basset. C’est Leclerc, ouvrier chez Boucheron depuis 1878, qui l’avait exécutée.


Couronne de Consuelo Vanderbilt  Duchesse de Malborough offerte par son père William Kissam Vanderbilt (12 décembre 1849, Staten Island - 22 juillet 1920, Paris) qui est un homme d'affaires et éleveur de chevaux américain, membre de l'importante famille Vanderbilt.
 D'autant que sa première femme  Alva Erskine Smith, la mère de ses enfants,  oblige une de ses filles, Consuelo à épouser en 1895 Charles Spencer-Churchill, 9e duc de Marlborough dont Consuelo  se séparera en 1906.


Et si nous regardons la fiche de fabrication de cette couronne, c'est Basset qui la fabriqua , d'après le dessin que Frédéric Boucheron lui  a fourni
D'ailleurs la famille Vanderbilt commanda de nombreux très beaux bijoux a Boucheron





le 20 janvier 1897 , mariage de Pierre Antoine Eugene Basset, 37 ans , Bijoutier Joaillier habitant 17 rue de choiseul  Paris chez ses pères et mères, avec Jeanne Gabrielle Joly née à Paris le 22 janvier 1865


Le 17 rue de Choiseul, l'atelier du père était il a l entresol?, en étage? au 3 de cette rue il y eut de 1923 à 1946 le siège du Joaillier Mauboussin, et Eugène Basset en 1882 ayant 22 ans connut l'oeuvre de  Émile Zola qui  y situe l’action de Pot-Bouille, dixième roman de la série des Rougon-Macquart. Merveilleux Roman .


 1897   Basset Eugene est 17 rue de Choiseul


1899 dans l annuaire du Commerce et de l'Industrie



Il déménage  et va s'installer au 9 rue Villedo


Le 1 er aout 1900 Basset forme une société avec Moreau à l 'adresse du 9 rue Villedo


La maison Gros & Delettrez  la date de 1900 mais a décelé et trouvé le poinçon de Maître
BASSET & MOREAU C'est une Épingle de chapeau d’époque Art Nouveau en or jaune 750 millièmes à motif feuillagé à lignes en coup de fouet, rehaussé d’émail plique-à-jour. Tige en métal. Travail français, Poinçon de maître losangique. Longueur totale : 29cm. P. Brut : 8,8 g. L’Atelier BASSET & MOREAU, particulièrement réputé pour ses créations Art Nouveau, fut notamment un fournisseur de la Maison BOUCHERON.


Mon ami Mike Fieggen posséde plusieurs dessins de fleurs avec la même inspiration de motifs fleurs mais il n'y a aucune indication , ces dessins sont réalisés sur Bristol rigide, peut être  du Basset & Moreau?


Un autre dessin du même auteur inconnu


1904 Basset fut un membre important de la Chambre Syndicale de la BJO de la rue du Louvre à Paris  et ace titre organisateur de concours divers, particulièrement entouré par des jurys exceptionnels


1904


Basset et Moreau participent à l'exposition universelle  de Milan en 1906 , représentés par Coulon et Cie



L'Expo 1906 ou Exposition internationale du Simplon est une Exposition universelle qui s'est tenue à Milan du 28 avril au 11 novembre 1906. Il y eut 5 millions de visiteurs.Le site retenu se situait derrière le château des Sforza (l'actuel Parco Sempione, où, en 1923, la Fiera Milano City fut installée). Le thème choisi fut celui des transports


La trouvant interessante, je publie l'affiche de l'exposition. L'affiche emblématique de l'Exposition, conçue par Leopoldo Metlicovitz, célébrait l'achèvement de la percée transalpine du tunnel du Simplon (Sempione en italien, d'où le parc tire son nom), rendant possible la première liaison ferroviaire directe entre Milan et Paris.


Le 17 janvier 1906  l' association de Basset et Moreau  est prorogée jusqu'au 1 er janvier 1924 (il y a erreur avec 1824)




Leur société a déposé au moins deux brevets pour des fermoirs de bracelet en 1907


Pour 15 ans


1908 en tant que rapporteur  des concours de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie, Eugène  Basset a Honoré Martial Bernard et pour la premiere fois éxécuté en métal "ARGENTAN, que nous appelons aussi MAILLECHORT.
Le maillechort est un alliage de cuivre, zinc, nickel et parfois plomb en très faible quantité, apprécié pour son aspect argenté ou son reflet blanc métallique, et pour cette raison parfois appelé argentan ou alpaca.

1908Voici l'épreuve a executer en 40 heures


1909 dans la revue Art & Décoration


La maison Vermot &Associés https://www.vermotetassocies.com/ date cette bague d'après 1912 en effet le poinçon tête de chien a été créé le 1 er janvier 1913
Bague époque Art Déco en platine 850 millièmes ornée d'un plateau carré serti de neuf diamants de taille ancienne allant de 0,04 à 0,40 carat en serti grain, épaulé de diamants de taille ancienne, le chaton ciselé.
Poinçon de garantie tête de chien, utilisé pour le platine après 1912.
Poinçon de maître français E - un chien - B pour Eugène Basset, actif au 17 rue de Choiseul puis au 9-11 rue Villedo à Paris.
Excercant seul de 1893 à 1900, il s'associe avec Moreau pour former Basset Moreau.
Il reprend une activité en solitaire à partir du 19 janvier 1912.

En effet la société Basset & Moreau  a été dissoute  le 31-12-1911 


Mention honorable à l'Exposition Universelle de Paris en 1900, il est connu pour être un fournisseur de Boucheron durant le premier quart du XXème siècle, dont notamment une couronne de trèfles présentée lors de cette exposition. Spécialiste des bagues, bracelets et broches, il figure encore dans l'Azur en 1949
Tour de doigt : 54 - Poids brut : 4,02 g



On retrouve le nom de l'atelier Basset en février 1913 pour ce collier de 153 grs une chaine souple de chatons et deux grosses perles poires chez Boucheron

Les bijoux de Basset & Moreau ou de Basset, seul, sont difficiles a dater car je sais de source sure que Basset  a fait de belles broches et devant de corsages, son nom apparait depuis depuis 1894, "libellule, noeud, feuillage, ombrelle, jusqu'à 1924." soit quand même trente ans!!!!!!  




Exemple, ces trois broches ont été fabriquées par Basset, peut etre Basset et Moreau, ce sont des broches de Boucheron, dans les archives de la maison.


Broche ancienne édouardienne en perles, diamants et émail Basset & Moreau, d'après la maison Jewelry Discovery

Broche pendentif circulaire française, édouardienne, en perles, diamants et émail, par Basset & Moreau, avec une perle au centre, mesurant environ 4,3 mm, avec un entourage ajouré en forme de dentelle percée, serti de diamants taille ancienne et d'une décoration en émail vert, montée en platine, avec un entourage de trente-six perles de rocaille de 2,4 mm, avec un poids total de diamants estimé à 0,30 ct, vers 1910. Environ 32 mm de diamètre.
Avec une marque de fabricant avec B un chien et M, Basset & Moreau, 1900 à 1912.
Revers de cette broche Dessous de la broche 

Le style édouardien correspond à la période du règne du roi Édouard VII du Royaume-Uni (1901–1910), mais le style peut s’étendre jusque vers 1915. Il succède à l’ère victorienne et précède l’Art déco.


Avers de la broche


Tres belle broche de Boucheron, réalisée et dessinée par Basset & Moreau, revendue par Sotheby's




Conçu comme un spray foliaire asymétrique serti de diamants taille européenne et taille rose anciens, suspendant une perle en forme de goutte mesurant environ 10,7 sur 8,0 mm.
Diamants pesant au total environ 2,45 carats, Longueur 4 pouces soit 11 cm. Poinçon d'essai français, poinçon d'atelier pour Basset et Moreau, Or 18 carats surmonté de platine Accompagné d'un coffret aménagé.
 

Photographie de la maison Sotheby's


Oh my Brooch https://www.ohmybrooch.com/ revend cette jolie petite broche de Eugene Basset, 
Broche en or gris (18k) et platine de forme ronde stylisant un fleuron ajouré et serti de diamants ronds taille rose.
Poinçon EB probablement Eugène Basset. Travail français début 20ème siècle.
Diamètre 25 mm. 
Poids Brut : 5,67 g​


Van Cleef & Arpels l'a nommée: "Broche Anneau lambrequin" c'était en 1919  en platine, diamants taille brillant, émeraudes tailles carrée et triangle onyx fabriquée par l'atelier Basset


En 1922,Eugene Basset fut fait chevalier de la légion d honneur à titre militaire.






Robert Ehret, en 1922, il se déclare "Lapidaire", l un de ses témoins est Pierre Basset, joaillier a Neuilly, l autre témoin est ingénieur, tous trois sont médaillés de guerre et Pierre Basset a reçu lui aussi la légion d'honneur. A cette date, Robert a 31 ans habite toujours chez ses parents rue d'Argout, et est certainement salarié d 'une entreprise, mais je ne pense pas que ce soit chez Van Cleef & Arpels qui n'avaient pas d'atelier.
Ce n'est que dix ans plus tard que Van Cleef & Arpels, vont "annexer" un atelier qui travaillait déjà pour eux, mais aussi pour Janesich, Lacloche, Boucheron, Ostertag , Mauboussin....
C'est donc Alfred Langlois un grand "Boitier" qui va signer un contrat d'exclusivité avec Van Cleef. A cette époque Langlois avait 15 employés.
Van Cleef & Arpels donnaient aussi du travail à Strauss-Allard et Meyer, Desmares, Frey, Verger, Rubel, Lenfant, Péry, Mirra, Boisson, Dumont et selon madame Sylvie Raulet, l'atelier Ehret.
Donc il est plus conforme à la réalité de dire que Robert Ehret ne travaillait pas Chez Van Cleef & Arpels, mais en tant qu'artisan, installé à son compte, pour Van Cleef & Arpels
C'est lui qui déssina la Francisque du Maréchal Pétain

Voir mon article : https://www.richardjeanjacques.com/search?q=EHret



J'ai trouvé Eugene Basset dans l'AZUR de 1948 installé au 27 rue Lafitte

Un complément? une photo? me les adresser à richard.jeanjacques@gmail.com



mardi 15 juillet 2025

Auguste Bonaz: Fabricant de Peignes de grand talent, reconnu pour ses magnifiques bijoux en "plastiques" dans le style Art Déco.

 Auguste BONAZ, fabricant de "peignes" à Oyonnax, a produit des merveilles  pendant la période art déco des années 20, et la maison qu' il avait fondé à continué jusqu'en 1982 .Mais l'entreprise a été fondée en 1850 par César Bonaz, chargé par les citoyens d'Oyonnax de fabriquer des peignes en corne pour les offrir à l'impératrice Eugénie à l'occasion de sa visite auprès de l'empereur Napoléon III. 

Le père d'Auguste,  César Bonaz était né le 17-03-1832 à l'époque de son mariage en 1860 à 28 ans , il était ouvrier en peignes Sa Femme Marie Voiturin née en 1938 était au moment de son mariage, fille de fabricants de peignes et elle même était "Courbeuses" de peignes"

Intéressant peigne en celluloïd signé Auguste Bonaz, Paris. Il est réalisé à la main avec des pointes d'encre, de turquoise et de rubis. Il est de style orientaliste-Art déco . Dimensions : 7,8 x 12 cm.
Les fabrications de BONAZ sont difficiles à dater

Après 1900, cependant, les femmes passaient près de 12 heures par jour, assises devant des tours à commande hydroélectrique. Le mécanicien français Humbert adapta alors la scie à ruban, permettant de découper des peignes en plastique selon des motifs. En 1871, Lyon Vuillermoz inventa une machine permettant à un ouvrier de perforer le motif dans le plastique d'un seul coup de bras.

Le fils de César, Auguste Bonaz,  est  né le 14 mars 1877 à Oyonnax dans l'Ain, Il fera son service militaire en 1896 et est démobilisé en 1899 il prend la direction de l'entreprise en 1900 ;
en 1910 il fonde une usine modèle à Oyonnax et ouvre des magasins à Paris et Marseille (1910-1913) ; il expose dans différentes foires (Lyon, Bruxelles, Paris), à l'Exposition de la mode et de la coiffure à Bruxelles (1919), au Salon des arts décoratifs de Paris (1922)

La guerre de 1914 arrive, il rejoint son régiment le 3 aout 1914 et sera démobilisé le 15 ami 1919.  Il lui reste 3 ans à vivre. Sa veuve Marguerite-Marie Bailly deviendra gérante et sera rejointe plus tard par son petit-fils Théo Bailly, qui dirige l'entreprise jusqu'à sa fermeture en 1982.


Qu'en est-il des premières femmes contemporaines de Lalique, qui ne pouvaient que rêver d'un tel luxe et aspiraient à des parures abordables ? Pour ces femmes, les habitudes d'achat des années 1890 furent bouleversées par la construction des grands magasins. Le Printemps et les Galeries Lafayette, avec leurs escaliers majestueux et leurs verrières, incitaient les jeunes filles de la classe ouvrière à dépenser leur argent derrière l'Opéra de Paris, au style néobaroque. Le Bon Marché, sur la rive gauche de la Seine, fut en partie conçu par Gustave Eiffel, dont la tour fut l'objet de tant de critiques virulentes lors de l'Exposition universelle de 1900. La Samaritaine annonça ses produits par d'immenses enseignes émaillées orange sur sa façade vitrée en 1905. Pour la première fois, les Français pouvaient acheter leurs articles ménagers, leurs vêtements, leurs accessoires et leurs bijoux fantaisie sous un même toit. Vendeuses, coiffeuses et femmes de chambre pouvaient s'habiller à la dernière mode, avec une boucle de ceinture Piel Frères et un ornement de cheveux Bonaz, et aller au théâtre ou au cabaret avec le même chic que les élégantes du Faubourg Saint-Germain. Les commerçants de la classe moyenne se retrouvaient confrontés au défi de rendre leurs boutiques exclusives attrayantes pour une clientèle en voie de disparition. La haute société restait fidèle à ses couturiers et à Cartier, jusqu'à ce que les créations Art Déco deviennent si séduisantes qu'elles aussi succombèrent aux nouvelles créations.


1919 

Le contexte économique de l'après-guerre, propice aux revendications ouvrières en raison de la reconstruction du pays, permet le vote enthousiaste de la loi des 8 heures de travail par jour et 48 heures par semaine. Elle est adoptée le 23 avril 1919, non sans quelques péripéties, la Chambre et le Sénat s'opposant sur son principe. Cette loi « contre-feu » intervient à quelques jours des célébrations du premier mai, qui ont fait de la journée de 8 heures un mot d'ordre central.

À Oyonnax, ville française de production d'articles en coquillage et ses succédanés comme le celluloïd, la maison Auguste Bonaz occupe une place de choix.
Il est donc surprenant qu'en si peu d'années, la maison Auguste Bonaz ait pratiquement transformé la très ancienne industrie de la fabrication de peignes et répandu ses produits partout où se trouvent des femmes de goût, ce qui n'est qu'une autre et plus longue façon de nommer le monde.
1920 Dans "La Parfumerie moderne : revue scientifique et de défense professionnelle"


1920-01-01 dans le Journal "les mode"s En effet la réussite est fulgurante, et Auguste va suivre le courant Art Déco et produire des "Peignes Bijoux"


Peigne à cheveux, Auguste Bonaz, Paris, années 1920 Celluloïd noir, coulé et sculpté, l'ornement du peigne est construit circulairement en trois étapes, au milieu un Cabochon violet, à cinq dents, à la manière d'un peigne « mantille ». 
Signature Auguste Bonaz. Dimensions : hauteur 18,3 cm, largeur des dents 6 cm, diamètre 14,64 cm.

 

1920

Auguste Bonaz a abandonné la corne dès 1910  pour les peignes et choisi le celluloïd et la galalithe mais la bakélite, un mélange de phénol et de formaldéhyde, régnait en maître durant cette décennie après son invention par le Dr Leo Baekeland en 1907 Ce matériau synthétique était incroyablement dur et résistant à la chaleur (c'est pourquoi il était utilisé pour les boîtiers de nombreux appareils électriques, tels que les interrupteurs et les sèche-cheveux) et pouvait également être teinté dans une variété de couleurs. Il convenait parfaitement à l'Art déco.

Le celluloïd est le nom donné à une matière composée essentiellement de nitrate de cellulose et de camphre. Il est considéré comme la toute première matière plastique et son origine remonte à 1856. Sa composition a été petit à petit améliorée pour la rendre finalement facile à modeler et à produire.
La galalithe du grec gala-lait et lithos-pierre est un polymère biodégradable élaboré à partir du lait. Ce matériau possède des caractéristiques physiques proches de la plupart des matières plastiques utilisées depuis le XXe siècle. Les bioplastiques comme la galalithe représentent une alternative renouvelable qui permettrait de réduire l’impact environnemental (pollution et utilisation d’énergies fossiles) de l’utilisation des plastiques issus du pétrole.


1921 :Dans la revue  : Topics Technology -- Periodicals Publisher Oslo (Chistiania) : Aas & Wahls boktr.  Collection university_of_illinois_urbana-champaign; americana.
Thèmes Technologie -- Périodiques Éditeur Oslo (Chrétienté) : Aas & Wahls boktr. [etc.] Collection université_de_l'illinois_urbana-champaign; americana.


Signature gravée de Auguste Bonaz. Sa femme conservera cette signature.


Le 17-aout 1922 décès d'Auguste à 45 ans 

Le peigne artistique à travers les âges
Au moment où nous publions cet appel émouvant à l'énergie et au travail, nous avons la tristesse de penser que celui qui le lançait tout récemment n'est plus !... M. Auguste Bonaz venait de terminer cet article, lorsqu'un mal subit l'emportait en moins d'une heure, en pleine jeunesse et pleine activité. M. Auguste Bonaz était passé un maître incontesté dans son art, qu'il aimait passionnément, et auquel il avait consacré toutes ses forces. Nous nous devons de dire ici ce que ses dernières lignes ne révèlent pas : la part unique qu'il avait assumée dans le relèvement de l'industrie d'Oyonnax. A peine la guerre finie, il reprenait seul, de ses propres forces, l'œuvre rénovatrice commencée, lançant nouveautés sur nouveautés, donnant de plus en plus à ses articles un cachet artistique, étudiant à fond les formes et les décors, trouvant, pour chaque coiffure nouvelle, un peigne nouveau. Sous son initiative unique, le dessin dans les journaux spéciaux, la présentation de modèles hardis, font évoluer carrément la mode vers le bon goût et la recherche artistique, délicatement mise au point et constamment renouvelée. C'est grâce à ses innovations, à ses efforts inlassables, qu'Oyonnax et son industrie furent à peine touchés comme chômage en 1919 et 1920.
L'appel suprême de ce vaillant, lancé presque à la veille de sa mort, et qui constitue comme son testament sacré, sera entendu des et qui continuent son œuvre, les collaborateurs très dignes qu'il s'était choisi.


1923 dans la Revue "l'Art et la mode"


*

1er mars 1923 dans le journal de Bône


1924 dans la revue "Vogue"

"Il est peu de mode qui ait obtenu un succès aussi vif et aussi durable que la mode des cheveux courts. C'est une véritable folie, presque toutes les femmes ont fait couper leurs beaux cheveux, sans penser qu'elles se privaient ainsi d'une de leurs plus jolies parures. « Ce doit être si pratique, pensait l'une. — J'aurais l'air par trop démodée si je gardais mes cheveux longs, disait l'autre. » 

Bref, on peut maintenant compter les femmes dont la nuque n'est pas rasée, ou dont les cheveux ne dépassent pas les épaules. Faut il le regretter ? Je ne sais. Une mode en vaut une autre ! L'inconvénient de celle-ci est que du jour au lendemain, des cheveux extrêmement courts ne pourront se prêter à faire un chignon. Il faudra recourir à de savants subterfuges pour faire tenir les cheveux dans la ligne voulue, car le chignon ou le petit rouleauté semblent vouloir enfin revivre. L'ingéniosité d'Auguste Bonaz nous propose quantité de petits peignes charmants, de toutes formes, de tous les coloris bruns ou de couleurs vives - ornés de perles de jais, ou de minces filets d'or ; ces peignes destinés à tenir les mèches courtes, les jours de vents ou d'humidité. Les tout petits peignes carrés ou arrondis à dents très fines faits surtout pour aplatir les cheveux sur les tempes. Enfin le large peigne formant auréole tout autour de la tête, Véritable coiffure dit soir pouvant s'harmoniser avec les broderies de la robe ou avec un détail de la toilette et former un ensemble amusant."



La Galerie Tadema de Londres a su reconnaitre le talent de la maison  et a considéré que ces bijoux pouvaient figurer aux cotés des merveilles en métaux précieux et pierres précieuses.  llustrated in their book: Beatriz Chadour-Sampson & Sonya Newell-Smith, Tadema Gallery London Jewellery from the 1860s to 1960s,


Livre que je recommande de lire car il n'est basé que sur des bijoux vendus par Sonia Newell Smith et son mari (décédé), avec d'excellentes descriptions





Collier en galalithe Bonaz  revendu par la  Maison de ventes Doyle
présenté aux enchères Couture et accessoires de Doyle. France, vers 1925. Galalithe noire et ivoire travaillée à la main, longueur 56 cm, non signée.  Voir Cera, Amazing Gems, p. 76 et Moro G., European Designer Jewelry, 1995, p. 30.


Exposition de 1925 La maison Auguste Bonaz obtient un Grand Prix


Juillet 1925 dans la revue "l'Art & La Mode"



1925 dans la "Dépèche Algerienne"



1927 en vente chez 1Stdibs


Apres la mort de son mari sa femme continue à produire des peignes, mais crée aussi d’autres bijoux en galalithe notamment des colliers, boucles d’oreilles, broches, bracelets, ainsi que de nombreuses boîtes en tabletterie.  Elle décède en 1927 son petit-fils Théo Bailly, va lui succéder dirige l'entreprise jusqu'à sa fermeture en 1982.


 Le peigne ornement classique, devait être à l’honneur. Il resplendit, s’exalte par les délicieuses têtes coiffées avec un art si pur et couronnées de ravissants peignes d’ Auguste Bonaz. Il y a douze mannequins d’une grâce inimitable ornés avec une science qui tient du génie. La Presse spéciale est largement représentée — et point n’est besoin de signaler à nos lectrices la précieuse documentation, l’abondance, la présentation artistique hors de pair de la Coiffure de Paris et de son supplément la Coiffure et les Modes Le stand de l'Ecole technique des Arts de la Coiffure a été particulièrement entouré... On connaît les parfaits résultats obtenus par cet enseignement suivi avec un zèle si fervent et qui forme ces parfaits artistes, ces coiffeurs-posticheurs experts dans ces œuvres subtiles : ondulation, coupe, mise en plis, postiches, teintures, massage et man- cure. Certes les coiffeurs sont des poètes et les parfumeurs des artistes. On le savait... Mais ceci est une délicieuse idée que de les réunir, de les grouper, d’associer l’art à la science, le poème à la musique, la couleur au dessin, l’intelligence à la beauté... Pierre de Trevières. en 1927



Nouvelle société en 1928 


1929 Peignés conservés au musée d'Oyonnax


Superbe collier en Galatithe dans le Livre "Faux fabuleux ": une passion pour le vintage et les bijoux fantaisie Par Carole Tanenbaum.


1929 dans le journal  "EVE"


Pendentif en celluloïd et strass avec pompon en soie noire. Signé : Auguste Bonaz (vers 1925). Collection Umberto Accenti (Milan).


                            Tres bel ensemble, je n'ai pas trouvé la date (entre 1925 et 1930)


1929 Journal EVE


AUGUSTE BONAZ
Sac du soir époque Art Déco en galalite noire et verte  L 22 x H 13 cm» revendu par Maïtre LE BRECH





En 1930 Un journal de mode américain remarque l'innovation des Bijoux Fantaisies de Chanel, il indique que toutes les actrices américaines sont séduites par les bijoux de Gabrielle Chanel, pourtant c'est sa rivale Elsa Schiapparelli qui a fait connaitre le "Bijou non précieux" sur le marché international et celle ci a engagé des créateurs comme Schlumberger, Etienne de Beaumont, Francis Winter, Hubert de Givenchy (avant qu'il ne devienne couturier) Giacometti, Dali, Cocteau, et Elsa les fait travailler sur du bijou mode contemporain alors que Gabrielle tire son inspiration des bijoux anciens.

« la chute de la demande de bijoux authentiques a obligé les bijoutiers et les artisans à réorienter leurs talents vers le secteur de la bijouterie fantaisie, qui, bien que dans un état critique, était plus viable commercialement, en partie grâce aux anciens bijoutiers et artisans spécialisés qui ont élevé la qualité des ornements non précieux à des niveaux extrêmement élevés et inédits. » Coco Chanel, avec Paul Poiret, Madeleine Vionnet et Elsa Schiaparelli, mais aussi grâce à Auguste Bonaz et les créations en bakélite de Henkel & Grosse, débarrassèrent la bijouterie fantaisie de son association avec le bijou d'imitation. « Rien ne ressemble autant à un faux bijou qu'un beau bijou », affirmait Coco avec force. « Pourquoi s'attacher à une pierre précieuse ? C'est comme porter un chèque autour du cou. Le bijou a une valeur colorée, mystique et ornementale. Il contient toutes les valeurs, sauf celles exprimées en carats.



Mars 1930 journal EVE


1930Auguste Bonaz, necklace. Galalith. French.


1935

Colliers et bracelets Bonaz étaient achetés, souvent en grande quantité (lorsque disponibles), par des collectionneurs et des marchands d'art, parmi lesquels Ilyana Sonnabend et Andy Warhol.Aujourd’hui, ces pièces sont devenues presque introuvables, mais continuent d’attirer l’attention pour leur design révolutionnaire.


L'entreprise phare d'Oyonnax dans ce secteur était la Maison Auguste Bonaz (du nom de son propriétaire et fondateur), qui débuta ses activités vers 1910 et reçut une mention spéciale à l'Exposition universelle de Paris de 1925. Auguste Bonaz, doté d'un sens artistique inné, avait parfaitement saisi les exigences complexes des consommatrices de l'époque. Le peigne devait s'harmoniser non seulement avec la couleur des cheveux et des coiffures, mais aussi avec les vêtements, le moment de la journée et l'occasion pour laquelle il était utilisé. Bonaz diversifia ainsi considérablement sa production, non seulement dans la gamme des matériaux et des couleurs, mais aussi dans la variété des styles et des formes ; tous les étuis, cependant, se distinguaient par une simplicité particulière. Cette vaste sélection était largement distribuée dans les parfumeries et les salons de coiffure pour dames, ainsi que dans les grandes marques.
Tiré de : Jewels of fantasy : costume jewelry of the 20th century  Publication date 1992


Tres beau bracelet de Bonaz



1937


Collier rare vintage Art déco en galalithe verte et noire signé de l'époque Bonaz


1937


Bracelet revendu par Barbara Anne


1937 dans la revue  EVE


Très beau collier Art Déco  en vente


1943


Bracelet Galatithe  de Bonaz revendu chez 1Stdibs



1945




Maison Bonaz revendu par Bag of Jewels


1947








Quel bijou que ce beau peigne en Galatithe







Très rare interview de Renée Rachel Van Cleef, derniere patronne de VCA avant la guerre décédée à Vichy le 12/12/1942

Ce sont les vacances, j exhume un rare interview de Renée Rachel Van Cleef C’est a lire sur un grand écran d’ordinateur, nous sommes en 193...