lundi 24 février 2025

1901 & 1902 de Tiffany à Buffalo, à Suau de La Croix à Paris


Quelle fut l'influence sur la joaillerie et la bijouterie de l'exposition de 1900 ? Je crois qu'elle fût très importante. et comme plus tard en 1925, une profession  s'unissait pour fabriquer en fonction de la création d une époque, allant tous, dans le même sens alors que de nos jours, peut-on dire qu'il y a un style 2020-2025?
A partir de 1890  nos métiers ont développé un mouvement artistique qu'on désignera plus tard comme étant "L'Art Nouveau" nos joailliers travaillaient dans deux quartiers de Paris, se réunissaient souvent que ce soit au travers de leurs chambres syndicales, où simplement au bistro, au restaurant, etc, comme en a témoigné Henri Vever. De nos jours quelques grands groupes, agissant indépendamment  et fabriquent des joyaux aux prix de plus en plus élevés pour les très riches du monde entier.
Il me parait intéressant de se pencher sur les bijoux ayant été fabriqués après 1900, c'est à dire 1901-1902.


Fouquet


Cet "ornement de tête" a été créé par la maison Mellerio, et représente pour moi L'Art Nouveau 
Les bijoux de cette période sont souvent ornés de motifs floraux, de feuilles, d'insectes, et d'autres éléments naturels. Les lignes courbes et sinueuses sont omniprésentes.

 La fin du XIXe siècle et le début du XXe étaient marqués par le style Art Nouveau qui influençait fortement la joaillerie. Les bijoux de cette période montraient une préférence pour des formes organiques, des motifs inspirés de la nature, et l'utilisation de matériaux comme l'émail, l'or, l'argent et diverses pierres semi-précieuses ou précieuses. Les bijoux étaient souvent conçus pour être des œuvres d'art à part entière, mettant l'accent sur l'artisanat et la créativité plutôt que sur la simple valeur des matériaux.

Pourquoi citer cette belle broche "Oeillet" avec des diamants et tourmalines roses, car en 1901 , l' exposition universelle était organisée  à Buffalo dans l'État de New York, aux États-Unis. Cette exposition, connue sous le nom d'Exposition pan-américaine, s'est tenue en 1901 et visait à promouvoir le commerce et la coopération entre les nations des Amériques. Elle est également tristement célèbre pour l'assassinat du président américain William McKinley, qui y fut mortellement blessé.

Cette autre broche est elle aussi de Tiffany et était exposée à Buffalo  d'un gout proche de la renaissance


Exposition de Buffalo en 1901


Broche de Tiffany , la Revue de la Bijouterie Joaillerie  notait "Style Indien ???"  avec un gros cabochon en oeil de chat, au centre un rubis, des diamants de fantaisie  ( de couleurs diverses) et une perle mauve.  Les créations de Louis Comfort Tiffany étaient souvent inspirées par la nature, avec des motifs de fleurs, feuilles, fruits et insectes. Ses bijoux, comme les broches en forme de libellule, sont des exemples de cette inspiration naturelle. Tiffany a introduit des techniques innovantes dans ses bijoux, comme l'utilisation de verres opalescents et des émaux colorés. 
Il est interessant de noter la critique  du reportage paru dans la "Revue de la bijouterie joaillerie, Orfèvrerie"

Tiffany a créé ainsi des bijoux artistiques et beaux, et qui, en raison des pierres employées, sont d'un prix abordable. Ils doivent être, par conséquent, d'une vente facile. C'est un exemple que pourraient suivre certains de nos joailliers parisiens, car il vaut mieux voir s'agrandir sa clientèle que de la conserver stationnaire. Peut-être aussi sauraient-ils mettre dans leurs bijoux un peu d'art français, ce qui serait un attrait de plus.



Cette broche de Tiffany est en or ciselé, avec des émeraudes, des perles américaines et diamants
George Kunz a rassemblé une collection de minéraux et de pierres précieuses rares pour l'exposition de Paris, ainsi que des bijoux fabriqués par Tiffany & Co. 
Tiffany présenta une collection américaine de bijoux et d'ornements inspirés de l'art et des ressources américaines telles que les perles du Tennessee, les saphirs du Montana, les grenats de l'Arizona, le cristal de roche du Colorado et l'opale mexicaine.


Deux photographies de cette exposition de Buffalo

Emplacement : L'exposition s'est déroulée sur 350 acres dans ce qui est maintenant le parc Delaware à l'ouest de Buffalo, bordée par Delaware Avenue à l'est, Elmwood Avenue à l'ouest, et la ligne de chemin de fer New York Central au nord.
Le thème principal était de célébrer les accomplissements des pays du continent américain et de promouvoir la coopération et le commerce entre eux, illustrés par le slogan "commercial well-being and good understanding among the American Republics."
Autrement dit:   « le bien-être commercial et la bonne entente entre les républiques américaines."
  L'exposition a été surnommée "The Rainbow City" en raison de ses bâtiments colorés et des éclairages électriques spectaculaires, utilisant pour la première fois l'électricité hydroélectrique de "Niagara Falls" à grande échelle pour illuminer les structures nocturnes.




Evidemment, il y eut une représentation française ,voici un grand pendant avec perles fines de Boucheron


Autre pendentif de la maison Boucheron de 1901


Je travaille d'après des revues (de ma collection personnelle)  et certains commentaires sont surprenants mais non dénués de justesse comme  celui qui suit pour ce bijou de Boutet de Monvel qui par ailleurs  s'est distingué par ses créations de bijoux extravagants et naturalistes, fortement influencées par le japonisme et l'Art nouveau. Installé au 18 rue Tronchet à Paris, où il dirigeait la boutique  "L'Art Moderne", il produisait des pièces en or et en argent, souvent ornées de motifs inhabituels comme des hiboux, serpents, pieuvres ou algues. Ses œuvres, bien que moins raffinées que celles de contemporains comme René Lalique, étaient reconnues pour leur caractère brut et leur originalité.


En redescendant à la section d'art décoratif, on se trouve  subitement en présence de pièces d'un caractère effroyablement moderne, qui seraient capables d'effaroucher les plus résolus et de faire renoncer pour jamais au « style nouveau », si ce n'étaient pas là des manifestations accidentelles — espérons-le du moins — de tempéraments généreux, mais excessifs. Je ne voudrais faire de peine à personne, mais il est difficile de passer sous silence ces compositions outrancières, telles que les femmes — dont la vision de suave beauté devrait toujours être présente à l'esprit lorsqu'on compose pour elles des joyaux — que les femmes, dis-je, même les plus favorablement disposées pour les tendances nouvelles,éprouvent comme un sentiment de révolte en les regardant. Nous avons dit, en commençant, qu'il ne fallait pas être original « quand même », et c'est, je crois, ce qui fait l'erreur des altistes dont nous critiquons les oeuvres uniquement dans l'espoir d'être utile à eux-mêmes d'abord, et aussi à l'avenir du bijou moderne qui risquerait fort d'être compromis par les exagérations d'une fantaisie désordonnée.
Les bijoux lourds et tourmentés, d'aspect barbare et d'une exécution si sommaire, de M. Charles de Monvel, embelliront-ils jamais une jolie femme? Assurément non. 


1901:  broche libellulle de Falguieres, Revue de_la_bijouterie_joaillerie.


1901 Broche de Tiffany pour l exposition de Buffalo


Collier Joaillerie de Froment Meurice



                               Pendant NAÏADE, aux algues en  or ciselé et émail de Boucheron


Coulon et Cie qui avait été l un des triomphateurs de l'Exposition universelle de 1900


Juste après l'exposition de Buffalo à New York  il y eut Glasgow .
L'Exposition universelle de Glasgow en 1901, officiellement appelée "Glasgow International Exhibition", n'est pas une "Exposition universelle" au sens strict du terme, comme celles de Paris ou de Londres sanctionnées par le Bureau International des Expositions. Il s'agit plutôt d'une exposition internationale organisée par la ville de Glasgow, en Écosse, pour mettre en avant ses avancées industrielles, scientifiques et culturelles.
Il y avait une forte représentation française dont Sandoz, Aucoc, Gaillard, Feuillatre, Foy, Templier, Keller frères


Broche Capucine de Falguières, or émaux; diamants, perle 



1901 "La Sève" or et perle de Henri Vever


Saphirs diamants et or de Mellerio



Buffalo : Grand ornement de corsage en joaillerie avec des saphirs américains.


Buffalo : Broche genre Renaissance Italienne  en or ciselé, émeraudes, perles américaines et diamants par Tiffany


1901 Peigne aux pigeons, corne, ivoire, émaux et diamants par Falguières


1901 Pendentifs et médaille par les frères Piel 


Magnifique Coupe de Chaumet  en Lapis Lazuli , c'est un dragon en or repoussé et émaillé , présentée par Chaumet a l'exposition de décembre 1901 à Saint-Petersbourg.


Peigne en Ivoire, or et émaux de Falize Frères.



Pendentif en or ciselé, émaux et perles de Marret.



Broche avec trois "oeil de chat" de Boucheron.


Etonnant pendant de cou japonisant en or émaillé et petites opales  par Chaumet


Broche Boucheron

Frédéric Boucheron est décédé le 20 août 1902 à Paris, 47 avenue du Bois de Boulogne devenue depuis 1929 l'avenue Foch dans le 16ème arrondissement de Paris Ile-de-France, à l'âge de 71 ans. Il est inhumé à Paris, Cimetière Montmartre.
Frédéric Boucheron avait créé une nouvelle société en nom collectif en 1901 avec Georges Radius. Société refondue en 1902 après son décès avec l'arrivée de nouveaux associés. Entre alors dans cette société qui garde le nom précédent, Paul Radius, fils de Georges, jean François Aubert qui était bijoutier et René Huot.


Pendant de col avec un Péridot, feuilles émaillées et ciselées de Boucheron


Ornement de Corsage par André Aucoc.



Diadème Violette Par René Foy en 1901



Bracelet  "Plume" de Mellerio 



Pendentif diamants de Louis Aucoc


Pendentif joaillerie perles de Marret Frères


Broche de Léon Vaguer


Broche joaillerie de Leon Vaguer



Pendant de Louis Aucoc


Pendant de la plaque opale avec émaux translucides et brillants de Vever


Tres beau pendant or émaux, émeraudes cabochons de Vever


Broches et pendant de cou de Louis Aucoc


Pendant de Col de F. Després


Autre Broche de F. Després



Pendant de cou or et émail de Marest


Broche de F. Despres


Diadème (un peu chargé) de Soufflot



Pendant de Froment Meurice


Tres bel ornement de corsage


Broche genre renaissance italienne de Tiffany  en or ciselé, émeraudes , perles américaines et diamants.

Le 18-02-1902 Charles Lewis Tiffany décède .
À la mort de son père en 1902, Louis Comfort Tiffany prend la relève et devient le premier directeur du design de Tiffany.



Broche américaine Tiffany  perles américaines et or

Influence et Réception : La joaillerie exposée était non seulement un reflet de la mode de l'époque mais aussi un moyen pour les artistes de se faire reconnaître. Les médailles et prix attribués lors de ces salons pouvaient lancer ou consolider la carrière d'un joaillier. Les critiques d'art de l'époque soulignaient souvent l'originalité et la qualité artistique des pièces présentées.
Tout ce qui suit concerne le Salon de la société nationale des artistes français de 1902


Devant de Collier par Louis Bonny




Collier Araignées et insectes par Charles Boutet de Monvel


Dans la revue de la Bijouterie Joaillerie Orfèvrerie de Juin 1902 , le jour,naliste Jean Louis Bertrand écrivait : Mais si une simple impression suffit au public qui se promène en curieux banal au travers des Salons, il n'en est pas de même pour les artistes, pour les bijoutiers-joailliers, pour les véritables amis de cet art charmant, destiné à embellir la femme, à rehausser l'éclat et la puissance de sa grâce séductrice. Ceux-là sont avides de détails: ils attendent, avec une impatience fébrile, que la critique se prononce sur l'oeuvre exposée ; les uns espèrent un éloge raisonné, un encouragement mérité ; les autres se réservent pour fixer leur choix, pour acquérir plutôt telle parure, tel bijou. Si la critique restait muette, ce serait pour tous une désillusion, un chagrin véritable. C'est pour cela que je continue a citer tous ces joailliers  écrasés par l oubli et le monopole de quelques grandes marques et groupes qui ne partagent pas le nom des artistes qui fanbriquent pour eux.


Diadème de Camille Gueyton.



Dabault


Bagues de  De Ribeaucourt

Plaque de collier sirène par Dubret




Ornement de corsage par M Falguières


Pendant de cou Papillon, or et émail translucide par Feuillatre




Ornement de corsage Par Fouquet


Devant de Collier par Guérin


Tres beaux peignes de Lucien Gaillard.





Ce très beau portrait en médaillon, pièce unique vers 1900 qui provient de la Marquise de Polignac.
portrait de femme (par G. Debillemont-Chardon) entouré d'une monture en argent à décor d'émaux plique-à-jour et cabochons d'opale; la chaîne en or Le médaillon signé en bas à droite et la monture signée "Cte DU SUAU / DE LA CROIX"



En résumé, la joaillerie à la Société des Artistes Français en 1902 était une vitrine pour l'innovation et l'artisanat de haut niveau, reflétant les tendances artistiques de l'Art Nouveau et jouant un rôle crucial dans la reconnaissance des bijoutiers comme des artistes à part entière.

 

dimanche 9 février 2025

La maison Emile LAGUESSE, puis Jules Paul CASAULTA, son fils Jules Prosper CASAULTA, CASAULTA & Cie avec Maxime QUENTIN, et enfin Jean CHARBONNIER.


Ce joaillier n'a exercé (hors sa période d'apprentissage) que 14 ans avant de devenir un homme de lettres, écrivant chansons , et pièces de théatre à succès.
Ou sont passés les bijoux qu'il fabriquait?  Mais avant lui!


En 1873 le journal "Le Pays : journal des volontés de la France", nous apprend que Jules Paul Casaulta  épouse Melle Delforge qui habite la même rue que lui, La Rue de Bièvre à Paris , petite rue  qui va de la Seine  au boulevard Saint Germain. Pour moi qui suis né à Rouen, mon attention est attiré par ce Jules Paul Casaulta est né le 2-8-1851 à la Mailleraye sur Seine.
Il fut bijoutier de 1873 à 1899, puis rentier de 1913 à 1914,  Il est décédé le 04/11/1914 
Bijoutier au 16 rue de Bièvre puis Rue de Bretagne en 1874 et Rue Notre Dame de Lorette en1891.


10 mois après, le 08-09-1874,  va naître  Jules Prosper Antoine Casaulta, fils de Jules Paul Casaulta  et Marie Celestine Desforge. Jules Paul est bijoutier il est noté sur l acte de naissance que c'est en présence du grand oncle de l'enfant  Jean Baptiste Colombe Deschamps Bijoutier.



Jules Prosper Casaulta  habite chez ses parents au 11 rue de Bailly qui déménageront 59 rue des archives.


Jules Prosper Casaulta obtient son poinçon  le 29 aout 1891  et  le 16-12-1898, et va participer aux différents Salons de Paris et surtout celui de 1902 ou il est particulièrement remarqué




1902 dans la Revue "L'art Décoratif pour tous"

Un pendentif « Les Bleuets ». L'ensemble du motif rappelle vaguement les bleuets émaillés de l'intérieur qui entourent une tête de femme peinte sur émail. Comme pierres, perles et brillants.


Ce même pendentif dans la Revue de la Bijouterie Joaillerie en 1922 .

J'aime beaucoup les bijoux de M. Casaulta. L'ensemble exposé est très intéressant ; les bagues plairont sûrement aux femmes. Il en est de même d'un joli peigne or et ivoire, où trois nymphes dansent une farandole dans un massif de lys rouges, ainsi que des broches avec iris et libellules  , le pendentif bleuet Tullie jouiront vraisemblablement de la même faveur. Si je me trompe, qu'on ne s'en prenne qu'à moi, car je n'ai entendu aucune réflexion.


1902 dans l'Art décoratif pour tous


Très beau peigne de Casaulta, qu'est il devenu?

M. Casaulta nous montre qu'il n'ignore rien de toutes les ressources du métier ; nous reproduisons trois bijoux de cet artiste :Un peigne « La Farandole » où trois petites figures d'or ciselé dansent en se posant et s'accrochant dans une mêlée de lys rouges. Le fond est en émail translucide ; deux brillants ornent ce peigne monté sur trois dents d'ivoire et terminé au sommet par une opale en forme de poire.

3° Une broche « Femme aux fraises », une plaque d'or émaillée genre Limoges, s'encadre dans cette broche dont les quatre petites feuilles émaillées vertes s'harmonisent avec une émeraude carrée que surmonte la broche; le pendant est formé de petits brillants et de saphirs blancs en poire.






Le 20 janvier 1902 Jules Casaulta recherche une bonne à tout faire , on notera son adresse en 1902, 59 rue des Archives à Paris.


1905 dans "Le Rappel"


1907


1907 dans la Revue de la Bijouterie Joaillerie


1908 Bulletin des convocations et ordres

Le poinçon de Casaulta est biffé en 1908


Il est remplacé par celui de la nouvelle association Casaulta  & Compagnie, le symbole de la Tour est conservé pour cette association entre Casaulta et Maxime Quentin


Ce poinçon est biffé le 30 septembre 1911


Maxime Quentin prend des parts dans le fond de Bijouterie du 11 rue Bailly et dépose un nouveau poinçon  mais garde le différend,  les initiales sont les Initiales  MQ et l' adresse 11 rue Bailly.
Profession Fabricant bijoutier  Symbole  "Une tour" Date d'insculpation 30 aout 1911.

Cela correspond à un grand changement dans la carriere de Jules Casaulta, il abandonne la joaillerie


Il prend un nom d'emprunt Jack Cazol et se tourne vers l' ecriture de chansons, et de pièces de théatre.
C'est assez rare pour le signaler, plus près de nous, André Hardellet (les alliances Nuptia et la chanson "Le Bal Chez Temporel") https://www.richardjeanjacques.com/2010/05/andre-hardellet-le-bijoutier-poete.html

On doit a Jack Cazol les paroles de nombreuses chansons de la fin du XIXe siècle et du début du XXe

Il exerçait la profession paternelle de bijoutier à Paris lors de son mariage en 1899.
Exempté du service militaire pour infirmité (il souffrait d'un pied bot), il fut maintenu en position d'exemption par le conseil de révision en 1915. Il parvint néanmoins à souscrire un engagement spécial en novembre 1916 en tant que secrétaire à la 20e Section de secrétaires d'État-Major et de recrutement. Il sert dans un emploi sédentaire à l'intérieur et est rendu à la vie civile en février 1919


Gros succès: Cette jolie bonbonnière du 12, boulevard des Italiens, présente à son public un spectacle tout à fait. sensationnel: Un lever de rideau plein d'esprit, de Jean Bonot, Un Satyre ä la manque. En matinée seulememt, "La Petite Danseuse", deux actes poignants de Guy d 'Abzac. Un vaudeville hilarant de Casaulta , "Service delit," qui est d'ailleurs admirablement bien joué par Mmes Renée Rose, Biély MM. Darcey, Marck et Bruly. Pour terminer "L'Art vu ä Nu!" de Jack Cazol., menée avec 
verve et entrain par Champell secondé par Made Dorival  et Darcey. Citons aussi les merveilleuses danseuses, Lise Valton, Valdora et Miss Mabel May, engagées spécialement par Mr Marcel Julien.

1912 
MATINEE THEATRALE. - Les représentants dé la Lutte Sociale sont, revenus émerveillés de la matinée du « Cercle Artistique » ainsi que là foule des spectateurs qui s'entassaient dans la grande salle du gymnase, dont l'agencement et les décors étaient splendides. 
La matinée a débuté par plusieurs morceaux du répertoire de l'union Musicale, dirigée par le sympathique M. Julienne et la distinguée pianiste Mme Loew, ils ont été très applaudis à l'ouverture du rideau, la désopilante comédie intitulée La tasse de thé, est interprétée d'une façon admirable par M. et Mlle Durand, Avare et Huhert, qui ont mérité les applaudissements que la salle entière leur a prodigués. Pendant l'entr'acte, l'orchestre de l' Union Musicale nous a tenus sous le charme de son talent jusqu'au lever du rideau sur le Barbier de Séville, exécuté et interprété par nos jeunes artistes d'une façon irréprochable ; les costumes étaient d'une fraîcheur admirable ; il est impossible de signaler plus particulièrement l'un des artistes, tous ont charmé l'auditoire par leur diction et interprétation. Grégoire, dans lé difficile rôle du vieillard Barthola, donnait l'illusion d'un véritable vieillard ; que dire du rôle du désopilant Figaro, si bien interprété par Passefond ; du comte Almavivâ, l'amant de Rosine, dans son splendide et riche costume, admirablement joué par Casaulta, et de Mlle Bouchez, au-dessus de tous éloges, dans le rôle si long, si difficile de Rosine, si belle dans son magnifique costume brodé d'or ;ët Raison, que éloge lui faire dans le. rôle ingrat de Dom Bazile, qu'il a interprété d'une façon si vraie, car en tous temps les Bazile du clergé ont agi de- même, semant la calomnie et extorquant l'argent par tous les moyens, ce sont eux qui ont dit " que l'argent n'a pas d'odeur "


1913


1931




En 1936  Jean Charbonnier va reprendre la maison du 11 rue Bailly,  la déplacer 98 rue Beaubourg, il est le gendre et successeur de Maxime Quentin


Jean Charbonnier reprend lui-aussi le symbole de la Tour et change les initiales du poinçon et devient fabricant spécialisé de fermoir pour colliers et bagues de fiançailles classiques





C'est sa carte de visite et au dos, photo ci-dessous de ses fabrications



 1942 L'ordre nouveau du maréchal Pétain, de Laval et de Darlan n'a de cesse de liquider, dans tous les sens du terme, tout ce qui, de près ou de loin, peut avoir un quelconque lien avec la franc-maçonnerie. Pour Pétain, un Juif n’est jamais responsable de ses origines, un franc-maçon l’est toujours de son choix. Les chiffres, sont eux aussi éloquents : 3 000 fonctionnaires perdent leur emploi, plus de 1 000 sont assassinés par les Allemands et 64 000 francs-maçons sont fichés.



1942


Ce collier de perles fines revendu en 2024 par la maison Artcurial plus de 14.000€ qu'il faut remercier d avoir cherché et publié le poinçon de Maître. Ce collier composé de 90 perles fines disposées en chute, le fermoir en or gris 18 carats orné de trois diamants taillés en brillant.
Travail français, Poinçon du joaillier Jean Charbonnier, successeur de Casaulta & Cie
Long. : env. 52 cm
Certificat LFG (2024) : perles fines d'eau de mer, pas d'indication de traitement, couleur légèrement crème à doré clair, lustre bon.

Jean Charbonnier est toujours dans l'annuaire AZUR de 1948, mais aussi en 1968 et 1972 indiqué Charbonnier et Cie en 1981 son poinçon est toujours indiqué dans l'Azur mais il n'est plus cité dans les adresses

Si vous avez des documents, des photos de bijoux , ayez la gentillesse de me transmettre des copies sur : richard.jeanjacques@gmail.com :


Le Joaillier PEYROULA n'existe pas, rendons à PEYROULX ce qui lui appartient, un très grand talent.

Même le  Cooper–Hewitt, Smithsonian Design Museum transmet cette erreur Peyroula pour Cartier  Auguste Peyroula pour Cartier. Coffret de toi...