mardi 24 octobre 2023

Georges Andrey, son fils Jacques Andrey une partie de l'Univers du joaillier Cartier


 Un joaillier peu connu, l'ennui pour sa mémoire étant de n'avoir eu pratiquement qu'un seul client. Et ce Client n'a pas mis en avant son fournisseur.

Georges Andrey n'a travaillé pratiquement que pour Cartier, mais des pièces de lui circulent sans que son poinçon soit totalement identifié, ou que la Marque, à l'époque n'ait  identifé son travail, d'ou le besoin d'écrire qui il était, en espérant que des lecteurs m'apportent des compléments, des témoignages, ou photographies.



Georges Andrey est né le 22/12/1868 dans cette petite maison au 60 rue Du Couedic dans le 14 eme arrondissement.  C'est au-dessus des sites majeurs du parcours actuel des catacombes qu'est tracée la rue du Couédic .Ancienne rue Neuve-d'Orléans, du fait de sa proximité avec l'avenue d'Orléans, actuelle avenue du Général-Leclerc. Du temps où elle se trouvait sur le territoire de la commune de Montrouge, la rue prend par décret du 24 août 1864 le nom de « rue Du Couédic ».
Georges est le Fils de Eugene Horace Marie Andrey journalier, 37 ans en 1868 ,et de Alphonsine Mathilde Gabriel, gilétière de son métier et agée de 30 ans.

A 20 ans Georges est déclaré Bijoutier et habite au 18 rue Saint Lazare à Paris. Il habite chez ses parents. Sonpère est alors, employé aux Chemin de fer d'Orléans.


L immeuble du 18 rue d'Orléans est interessant deux entrée de chaque coté de ce restaurant, le porche de droite a cette époque  est  "Le théâtre d'Application", plus connu sous le nom de "La Bodinière", de grandes oeuvres y furent crées mais il ferme en 1909. Au début des années vingt, il existait un petit oratoire réunissant des juifs originaires de l'Empire ottoman. En 1931, la synagogue est inaugurée et s'agrandit encore en 1937. Nombre de ses fidèles disparaissent au cours de l'Occupation. Administrée par l'ACIP depuis 1965, elle est alors affectée au rite algérois. Sur sa façade de style oriental, on peut lire le psaume 122 : « Nous sommes pleins de joie quand on nous dit : allons inaugurer la maison de Dieu. »

Georges Andrey a 20 ans, mesure 1 mètre 75,  il a  les cheveux chatains foncés et les yeux gris.
En 1884 il part faire son service militaire au 4 ème régiments de Cuirassiers jusqu'en septembre 1892.
Il se marie en 1893  et habite toujours chez ses parents rue Saint Lazare, il déménage et va habiter au 70 quai de l'hotel de ville. en 1895 change de logement et va habiter 30 rue Saint Merri dans le 4 eme, en décembre 1895 il se trouve au 17 rue du mail dans le 4 eme . Son fils Jacques va naitre dans cette rue, le 19 juillet 1896, plus tard son fils Jacques deviendra dessinateur en joaillerie et travaillera chez Cartier
En 1900 Il part à Colombe 3 rue des Vallées habiter chez Mr Breyat.


En 1899, l’inauguration du magasin Cartier au  13 rue de la Paix, marque un tournant essentiel dans l’histoire de la Maison : Cartier s’affirme désormais comme créateur, et non plus «détaillant», s’entourant d’ateliers spécialisés avec lesquels sont établis des liens d’exclusivité, tels Andrey, Charpentier, Droguet, Harnichard, Lavabre ou Picq, qui exécutent les bijoux d’après ses dessins et selon ses instructions 
En 1900 un certain Henri Andrey (d'après Rémi Verlet dans son dictionnaire des poinçons )constitue une société le 17 janvier au 10 rue Vivienne avec Firmin Noel et Louise Trivioux , le poinçon avait été insculpé  le 11 mars 1899.
Je ne sais d'ou vient ce nom de Henri ,  je n'ai pas trouvé la constitution de société 


Mais l'annonce de cette constitution n'indique que le nom "Andrey"


C'est le poinçon conservé par la garantie(et qui se trouve sur le nouveau site du ministère de la culture)  le symbole, trois boules en triangle en bas  et en haut les initiales AN & Cie.
Nom Andrey Prénom  Noël ????? (& Cie) initiales.AN et Cie Adresse 103 rue de Provence  Fonctions et activités , Fabricant bijoutier Trois boules en triangle. Date d'insculpation  11/03/1899 Date de  biffage 2 juin 1902
Donc ces écrits sont imprécis.
Et c'est d' ailleurs  en 1902 que Georges Andrey va succeder  à cette société, son entreprise se trouve au 10 rue Vivienne  puis au mois d'Aout 1903 il déplace l'atelier au 15 rue de Gaillon dans le 2 eme arrondissement.

A la suite d'une erreur , en partie de ma part , j'avais pensé que ce poinçon était celui de Gustave Aubry suite à un courrier d'un ami galeriste voir: https://richardcourrierdeslecteurs.blogspot.com/search?q=Andrey
Mais un grand spécialiste de Cartier "Olivier Bachet" m'écrivit un texte très interessant .

Bonsoir Monsieur Richard

Le poinçon GA avec une feuille de gui pour différend n'est pas le poinçon de Gustave Aubry qui n'a jamais travaillé pour Cartier. Il s'agit de Georges Andrey, installé rue de Choiseul dans le 2ème arrondissement et qui a commencé son activité en 1902. C'est l'un des plus importants fournisseurs de bijoux pour Cartier vers 1910. Il est notamment réputé pour les pièces en platine, diamants et cristal de roche décorées de rinceaux de style Renaissance. Il est aussi le fabricant privilégié, en compagnie de Georges Harnichard, des épingles à jabot en forme de flèches qui rencontrent beaucoup de succès avant le Grande Guerre. Le poinçon est figuré dans le tome 2 de mon livre "Cartier, objets d'exception". 
Par ailleurs, j'apprends avec grand intérêt que Cartier a vendu des bracelets en laiton faits à partir d'obus de 75. Comme vous le dites très justement, Cartier a été très impliqué, directement et indirectement dans la guerre. Les trois frères Cartier, Louis, Pierre et Jacques ont été mobilisés et Jacques a été fortement gazé. Il est resté très fragile des poumons et c'est probablement l'une des raisons qui explique son décès prématuré en 1941. Charles Jacqueau, le directeur du studio de dessin de Cartier Paris a, lui aussi, été mobilisé et gazé à La Harazé en Argonne, puis il a combattu sur le front d'Orient. Quant à Henri Lavabre, l'un des plus importants fabricants pour Cartier, il a disparu en 1914 et a probablement été fait prisonnier mais il est revenu et à repris son activité. Voilà pour les plus célèbres. Quoi qu'il en soit, la simple étude des poinçons de maîtres fabricants sur les pièces produites par Cartier entre 1914 et 1918 montre que nombre d'ateliers et d'ouvriers joailliers travaillant traditionnellement pour Cartier avant la guerre ont fermé car les hommes sont partis pour le front. Cartier a donc fait appel à des ateliers avec lesquels il n'avait pas travaillé jusqu'alors. C'est le cas de Miani, Le Saché ou Mentel par exemple. 
Pour la petite anecdote, Cartier a même fabriqué des bijoux avec les débris des vitraux du XIIIe siècle de la cathédrale de Reims bombardée par les Allemands en 1914. C'est Jacques Cartier qui en a eu l'idée.
Olivier Bachet

Heureusement j'avais gardé l'ancienne dénomination par la garantie , ce site était bien meilleur que l'actuel.


Voici donc avec certitude le poinçon de Georges Andrey  le 27 juin 1902  il était installé au 15 rue Gaillon.


Montre pendentif de forme ronde en or (750‰), cadran argenté avec chiffres arabes peints sur fond guilloché, aiguilles en acier bleui. Lunette en émail guilloché vert et blanc. Le revers rehaussé d'un diamant taillé en rose sur fond émaillé vert côtelé bordé d'une ligne blanche. Fond clipé en or 18K (750‰), double numérotation interne 7974 et 3822. Mouvement mécanique signé Cartier Paris, mentions 18 Eighteen Jewels et 8 Eight Adjustments, décoration côtes de Genève et anglage, échappement à ancre en ligne droite. Elle est retenue par une chaîne en or gris (750‰), maillon bâtonnet en émail guilloché vert bordé de perles, agrémenté d'un fermoir anneau ressort numéroté 4390. Cadran signé CARTIER Paris. Poinçon de Maître de Georges ANDREY sur la bélière. Travail français  (a partir de 1902)  Poids brut : 36 g - Diamètre : 30 mm Longueur du sautoir : 69 cm


Enfin en 1905 il s'installe définitivement au 23 rue de Choiseul, puisque c'est à cette adresse qu'il décèdera. Il y habitait, son atelier était il en appartement ou au fond de la cour???


1907-1908
Cest un dessin extrait d'un receuil de dessins de la maison Cartier, et Andrey eut à raliser des pièces tout à fait comparables


Cette broche a été executée par Georges Andrey pour le stock de Cartier en 1909
Diamants et rubis a monture ouverte en platine serti millegrain. Remarquez les rubis sertis par les bord et tenus au centre par un plot ou est incrusté un petit diamant.
Poinçonné  G.A. et gravé Cartier L 4cm20


Un fin pendentif en diamant, vers 1910 Photo : Bonhams. certainement Andrey
Conçu comme un pendentif circulaire ajouré et très flexible, avec un délicat millegrain, centrant un diamant rond articulé de taille brillant, pesant environ 1,60 carats, suspendu à une chaîne sertie d'un collet, avec des entretoises en diamant de taille similaire ; non signé, attribué à Cartier ; poids restant estimé du diamant : 9,00 carats ; monté en platine; longueur : 21 pouces..
Le design circulaire et très flexible, un motif d'eau d'inspiration japonaise, était l'un des favoris de Cartier à la fin de la première décennie du 20e siècle.
S'éloignant des volutes feuillagées et des couronnes utilisées dans les bijoux du début du siècle, les motifs sont devenus plus géométriques. Cela marque le début d’un nouveau style dans lequel Cartier est à l’avant-garde. Ce pendentif reflète cette période de transition.
Dans la collection Cartier, vous trouverez un exemple d'une broche similaire, créée par Andrey pour Cartier à Paris. Il a été créé à l’origine comme épingle à chapeau pour la famille Rothschild, sur commande spéciale. Plus tard racheté et transformé en broche et vendu à Mme Cornelius Vanderbilt. 


Ce motif vague d'eau a été utilisé pour une série de pendentifs diamants similaires, extrêmement fluides, plusieurs avec diamants centraux, créés par Cartier. Dans l'excellent livre de Judy Rudoe, Cartier 1900-1939 figure boîtier en plâtre d'un pendentif presque identique.


Donc même si ce pendentif n'est pas signé Cartier , ces photos, je le crois, démontrent  que c'est du Cartier fabriqué par Georges Andrey.
Paire de boutons de manchettes  en platine, diamant.
De conception ajourée, serti de diamants taille rose pesant environ 0,75 carat, signé Cartier, numéroté 3408 2225, avec poinçons d'analyse français et poinçon de fabricant pour Andrey ; vers 1910.




Tête d”épingle à chapeau
Exécutée par Andrey pour Cartier Paris sur commande du baron Maurice de Rothschild, 1910.
Diamants et saphirs à monture ouverte en platine serti millegrain. Un motif de rubans ondulants occupe le centre, avec une bordure de saphirs calibrés. L°épingle à chapeau n°existe plus, et sa tête est à present montee sur une épingle de broche, mais l'orifice prévu pour l'épingle à chapeau reste visible au centre de 1envers.
Achevée en juin 1910. Rachetée pour le stock  le 19 juí1let 1910 et revendue a Mrs C. Vanderbilt
le 20 septembre 1911 comme épingle à chapeau.
Bord gravé CARTIER ; poinçon de garantie parisien à tête d'aigle (utilisé avant 1912) et poinçon de
fabricant GA de chaque côté d'une branche de gui sur le chaton surélevé.
Le motif de rubans ondulants d'inspiration chinoise ou japonaise, fut utilisé pour toute uneserie de pendentifs, tous ornés d”une grosse pierre centrale. Le motif était disposé tantôt verticalement tantôt horizontalement. Mrs C. Vanderbilt (1870-1953), née Grace Wilson, épousa Cornélius Vanderbilt III (1873-194-2) en 1896 .



Une lavallière Belle Époque en perles, rubis et diamants, par Andrey, probablement pour Cartier, vers 1910
La chaîne en perles naturelles et platine reliée par une entretoise en rubis calibré via des mécanismes de fermoir en diamants taille rose, suspendant deux pampilles de perles de rocaille de longueur inégale, chacune d'elles surmontée d'une coupole ajourée en millegrain sertie de diamants taille rose et de rubis calibrés , monté en platine et or, poinçon de maître GA flanquant une gerbe de gui, poinçons de dosage français, longueur du pompon 4,5 cm.


Accompagné d'un rapport de GCS indiquant que les perles mesurant de 3,0 à 4,8 mm ont été testées et jugées naturelles, d'eau salée. Numéro de rapport 5775-2120, daté du 8 juin 2015. 
Cartier a chargé plusieurs ateliers de joaillerie indépendants de fabriquer leurs créations exclusivement pour eux. Le poinçon de maître sur ce collier est celui d'Andrey, pour son atelier parisien spécialisé dans la confection de bijoux sertis et platine pour Cartier jusque dans les années 1920. Ce style de collier est une « lavallière » - une forme spéciale de collier Cartier produite à partir de 1900 - qui comportait deux pendentifs joints, généralement de longueurs différentes, se terminant par des extrémités imaginatives liées entre elles. Le nom faisait allusion au nom de scène de la célèbre actrice française Eve Lavallière, qui avait auparavant travaillé dans une fabrique de chapeaux, nouant des rubans et des cravates appelées lavallières.

CARTIER Epingle flèche,  En platine, sertie de diamants taillés en rose Vers 1910
Signée et numérotée Long.: 5.3 cm, Poids brut: 2.92 g  Signée Cartier Paris et numérotée 9460
Poinçon du joaillier Georges Andrey

Revendue par la Maison Artcurial
CARTIER fabriquée par Georges Andrey
Epingle flèche, en platine, sertie de diamants taillés en rose Vers 1910. Signée et numérotée Long.: 5.3 cm, Poids brut: 2.92 g  Signée Cartier Paris et numérotée 9460 Poinçon du joaillier Georges Andrey


Par un système simple , d'une encoche faites sur l épingle, il suffisait de tourner la tige d'un demi-tour pour que le ressort en or jaune se lève  et libère la partie basse de la flèche pour permettre de passer l épingle sous le tissus.




Un registre des devis  d'atelier, 1913-1914. Archives Cartier
Page de gauche : un pendant et une broche, dont le coùt de realisation est estimé par Lavabre respectivement à, 600 et 900 francs, tous deux avec la mention Commande donnée à Picq par Mr Louis. Page de droite : deux broches et un pendant en forme de poire en corail, avec devis de Droguet et d'Andrey pour les broches uniquement, sans mention du pendant en corail.
Crayon, plume, aquarelle et gouache sur calque beige.
Ce registre comprend les devis de production des differents ateliers. Des ébauches concernant les cinq pieces présentées ici se trouvent dans les dessins de Charles Jacqueau (collection privée, n° 771, recto-verso). Les cinq objets furent réalisés : les deux pendants en corail pour le stock Cartier en octobre 1913 (vendus au duc d°Orleans en 1914), la broche à motif d'arbre egalement en 1913.
Sur ses ébauches, Jacqueau avait indiqué  dans quels matériaux ces pieces devaient être exécutées. La pyramide à la base du long pendant en corail, par exemple, était prevue avec une émeraude, des améthystes, du corail, et une perle au-dessus. Pour la broche avec l'arbre en pierres de couleur, l'indication donnée est : "plaque du fond onyx noir ". Le dessin inachevé pour le pendant en corail en forme de poire porte les mentions  "onyx, corail, onyx " pour les anneaux, et  "bt" (brillants) pour les bélieres en diamants. Quant à la poire en chute elle-même, elle est annotee « points onyx noir ››, ce qui constitue apparemment un cas exceptionnel de corail incrusté à la fois de diamants et d'onyx, ainsi que l`une des plus anciennes mentions d'incrustation a l'onyx dont nous ayons connaissance.
Les deux croquis de broches qui se trouvent dans les papiers personnels de Jacqueau portent la mention " à exécuter en diamants etcristal de roche gravé ". En considérant le document des registres d”atelier seul, il n'aurait pas été évident de conclure que le motif noir devait être en cristal de roche grave et non en émail. Enfin, bien qu`une croix ait ete tracée à côte de la proposition d'Andrey, plus modeste,il semble que ce soit l'atelier Droguet qui fut chargé de réaliser la plupart des pieces en cristal de roche entre 1911 et 1913. lire:


Boutons de manchettes réalisé en 1920, platine et diamants carrés, par Georges Andrey pour Cartier


Pendants d'oreilles, Exécutés par Andrey pour le stock de Cartier Paris, 1922.
Émeraudes, onyx et et diamants à monture de platine.
Chaìnage de diamants taillés en carré et de boules d'émeraude avec cylindres en pavage de diamants clouté d'Onyx. Emeraudes taillées en poire percées en haut et gravées d'un motif à chevron et une capitule à la base.
Vis d”attache ornées de cabochons d'émeraude avec molettes en fil de platine légèrement cannelé sur sa largeur au bout du pas de vis. 


Présentés dans leur écrin d'origine en cuir vert poussé à l'or, en forme de triptyque debout. Inscrits dans le registre de stock le 8 décembre 1922 ; vendus à Mr René Révillon le 4- avril 1923. 
Pendants, Cartier gravé sur chaìnes et attaches ; poinçon de garantie français à tête de chien pour le platine, et poinçon de fabricant, GA  pour Georges Andrey.

René Révillon était l'adjoint de Louis Cartier, mais il était aussi son gendre, puisqu'il avait épousé Anne Marie, issue du premier mariage  en 1921  de Louis Cartier.


La maison Revillon existe depuis 1723 en Pelleteries et Fourrures et  M. René Révillon, était administrateur de la Société Cartier et de la Société Revillon Frères, de New-York. 


1925 Andrey Georges et Andrey jacques sont dans l'annuaire industriel.

A propos d'un certain anonymat des dessinateurs et des fabricants de Cartier, le grand historien de Cartier, Hans Nadelhoffer ecrivait en 1983:

A propos de l'Exposition internationale des arts décoratifs et des inclustries modernes cle 1925,
Émile Seyclen dans un texte de 1934 exprime avec regret que Louis Cartier n'ait pas publié les noms des dessinateurs responsables de la merveilleuse exposition de la maison Cartier au pavillon de l,Élégance: Mais la politique de Cartier est de mettre en avant le seul nom de la firme, comme l'abrégé cl'une réalisation exemplaire. Les contributions de chaque dessinateur sont clonc considérées comme le travail cl'une collectivité anonyme - attitude qui ne facilite pas la tâche de L'historien d'art, car il se révèle très difficile d'attribuer les esquisses et les dessins à tel ou tel dessinateur sur les seules bases cle caractéristiques de style. En règle générale, les projets et dessins sortent clu studio sans signature, la seule inscription étant " Ex." (à exécuter), de la main du responsable cle la première suggestion, qu'il šagisse de Louis Cartier, de Ieanne Toussaint ou de René Révillon. On établit alors le devis de fabrication du dessin choisi avant qu'il ne soit envoyé aux ateliers.

Entièrement d'accord avec Nadelhoffer, dommage.


Georges Andrey est décédé 12 rue boileau qui est une clinique du 16 eme arrondissement de Paris. Il habitait toujours au 23 rue Choiseul  dans le 2 eme arrondissement

Et à propos de Jacques,  fils de Georges Andrey, il  fut dessinateur chez Cartier.
Rappelons qu'a 18 ans en 1914, Jacques Andrey s'engage pour la durée de la guerre 1914 , il ne sera démobilisé qu'en 1919.



Sur sa fiche de recrutement militaire  Jacques Andrey est dessinateur en joaillerie. Il a fait une très belle guerre, reçut la croix du combattant volontaire et sera décoré de la médaille militaire.
Il fut rappelé le 30-03-1940  et démobilisé le 15/08/1940

 Cartier. LE MARTIN-PÊCHEUR, DE PLUMES ET D'ONYX HORLOGE, CARTIER Rectangulaire guilloché, cadran avec kingfisher plume de la mosaïque du panneau central, la lumière rose de l'émail des mains, le tritium peints à la mains, onyx poussoir, d'argent et d'or (français marques), années 1930, le mouvement mécanique, 8.5x7.0 x 1.5 cm, signé Cartier, nos. 1464 2741




Ce cadran aurait été dessiné par Jacques Andrey ainsi que d'autres cadrans en plumes pour Cartier

À la même période, Louis Cartier et son équipe de dessinateurs inspirés par les arts traditionnels chinois ont l'idée géniale d'utiliser des plumes de martin-pêcheur pour les appliquer en mosaiques géométriques sur des cadrans de pendulettes. 


Protegées par le verre du cadran, elles éclairent de leurs reflets soyeux et brillants la néphrite épinard et les rubis foncés de pendulettes "bornes " de Cartier-Paris 
Loin de ces plumes extraordinaires et de leurs nuances iridescentes, audaces de matières et de couleurs que l'Art déco florissant encourage, le mariage bleu-vert-rouge employé traditionnellement rue de la Paix est plus ordinaire. Les trois matières utilisées sont le lapis-lazuli , souvent acheté dans ces années-là à des marchands afghans itinérants, nous dit Nadelhoffer -, le jade , constitué de néphrite foncée ou de jadéite plus claire,et de corail, du rouge vif à l'orange pâle.

Faites de pierres aux couleurs fortement contrastées, ces pendules prennent peu à peu la place des pendules érnaillées aux couleurs pastel de style russe. Le corail, l'onyx, le jade, le cristal de roche et l'ivoire expriment la nouvelle esthétique Art cléco et sont stylistiquement associés à la Chine, au Iapon et a l'inde. Un art originaire de la Chine ancienne est celui de l'application de plumes cle martin-pêcheur sur du papier ou du métal pour figurer sur des ornements de coiffures, à partir de 1920, Cartier se sert de plumes de martin-pêcheur dont la mosaíque chatoyante turquoise et violette utilisee sur les cadrans de pendules offre un heureux contraste avec les couleurs du jade, du corail ou de l'onyx. Des exemples particulièrement élégants de ces pendules sont l'oeuvre du dessinateur français Jacques Andrey (né en 1896). "Judy Rudoe"

Jacques Andrey était né au domicile de son père en 1896, au 17 rue du Mail à Paris. Il se mariera avec Georgette Leloup en 1946 et décèdera en 1973, sans que nous sachions exactement comme l'a expliqué Hans Nadelhoffer, quelle fut sa participation à la légende de Cartier.

Plusieurs sources proviennent des très beaux livres de Olivier Bachet et Alain Cartier, et du livre de Rudy Judoe sur Cartier.


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